Capitolo 37 :: Un des nœuds du problème ?

Pubblicato: 13-10-05 - Ultimo aggiornamento: 13-10-05

Commenti: Bonjour voici le dernier chapitre de cette période de l'histoire…. A partir du prochain on va entrer dans une nouvelle phase…. Une nouvelle décision… Peut-être est-ce ce chapitre le plus "chiant"…. Comme me l'a fait remarquer ma bêta, Ryô tourne un peu en rond dans les 3 premiers paragraphes..mais, ensuite, selon moi, il amorce son tournant…. Reste 8 chapitres avant le mot fin! J'espère que vous êtes toujours là ^^…. Ne vous laissez pas décourager par celui-ci… les chapitres suivants, de mon point de vue, relancent l'intérêt…Kaori va bientôt réapparaître… et Ryô n'en a pas encore fini avec les choix…. Que dire pour que les lecteurs aillent au bout de l'histoire? Heu….il y aura du sang et des larmes??.. Lol, oui, un peu… Il y aura Ryô et Kaori?? Pas de doute… Que va devenir la bague? Oui! Et qu'est ce que Kaori a fait avant qu'ils ne partent…dans le chapitre antidéluvien…n°21!! Merci à ma bêta qui souligne les failles dans mon raisonnement… Elle et moi essayont d'aller le plus vite pour corriger (le plus vite car j'ai peur que vous oubliez l'histoire...mais précipitation n'est pas toujours une bonne solution...surtout pour moi!) Encore merci à ceux qui ont le courage de me laisser des reviews… Pour ceux-là et ceux qui veulent continuer à lire, je promets solennellement que je posterais la fin de l'histoire…

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Il oublia presque aussitôt l'altercation qui venait de se produire. Quelques années auparavant, ce genre de rencontres lui était familier. Certaines de ses clientes n'avaient pas besoin d'un garde du corps mais d'un homme de main. A cette époque, il ne se pensait pas responsable de se qu'il faisait. Il ne faisait que "suivre les ordres" de ses clients. Il ne s'intéressait qu'à Kenny, à Sonia, puis à Mary… à lui…. Les autres ? Bah, si ce n'était pas lui qui les avait démolis, quelqu'un d'autre l'aurait certainement fait.  

Il avait besoin d'argent. Il avait besoin d'adrénaline… Alors… Il chassait les doutes d'un revers de la main et d'une bouteille d'alcool. Avant que Maki ne le force à les regarder en face et à comprendre.  

Il lui sembla que cela faisait une éternité. Mais même à des années lumières, ce Ryô-là existait toujours. Il le savait parfaitement. Ce n'était pas une révélation…  

Il revint à la contemplation du port… Pourquoi était-il toujours là?  

Pourquoi, quand sa relation était devenue trop intime avec Kaori, quand il avait compris qu'ils n'étaient pas les simples partenaires qu'il se plaisait à croire, n'était-il pas parti?  

" N'est-ce pas ce que j'ai toujours fait? Fuir mes sentiments, fuir ce qui pourrait m'attacher à la vie… Trouver une autre ville, pourquoi pas un autre continent? Mettre de la distance, t'oublier?"  

" Après l'épisode de la poussière d'Ange en Colombie et ma tentative avortée de vaincre Kaibara, j'ai fuit l'Amérique latine en partie aussi, pour ne pas sombrer dans ma propre haine. Je me suis construit une indifférente feinte à tout ce qui n'est pas moi… Quand il y a avait un risque, même infime, que je m'attache, je me détournais et partais…  

"Alors pourquoi suis-je resté si longtemps à tes côtés ? Chaque jour qui passait rendait la séparation plus difficile et pourtant plus inéluctable… J'ai toujours su que nous allions droit dans un mur et pourtant je demeurais près de toi… Pourquoi continuer à croire lorsqu'il n'y a plus rien à espérer… Je n'ai jamais eu la foi. Le monde m'a trop souvent montré que les miracles ne se réalisent pas… On perd toujours… On s'illusionne pour un temps… "  

Mais il savait pourquoi il était resté….  

" Parce que tous ces sentiments qui nous lient me sont précieux. Ils me rendent humain… même si certains me dégoûtent de moi-même… En tout cas, ce n'est plus cette indifférence vide qui m'entraînait toujours plus profond… qui me faisait croire que l'unique but était de ne pas souffrir, ne survivre en ne s'attachant à rien…"  

Il pourrait supporter le dégoût de soi qui l'imprégnait… Il pourrait supporter la douleur de l'avoir perdue et la façon dont il était arrivé à ses fins… mais il restait un sentiment qu'il n'acceptait pas d'éprouver… qu'il voulait rejeter entièrement…mais qu'il ne pouvait s'empêcher de ressentir…  

" La déception… Je suis déçu de voir que tu as renoncé… Même si je sais que je suis allé trop loin, trop longtemps…Mais j'aurais aimé que tu m'acceptes même dans ma noirceur la plus abjecte, même dans mes moments les plus vils…  

Que tu me pardonnes toutes mes frasques.  

Que tu me pardonnes tous mes mensonges.  

Que tu me pardonnes toutes les souffrances infligées  

Que tu restes près de moi malgré ce que je suis…."  

Mick l'avait un jour qualifier d"ambigu" et il avait raison, il était ambigu.  

" J'aime Kaori au point de me sacrifier pour elle et de refuser de l'entraîner dans l'obscurité de mon monde. D'un autre coté, je l'ai poussée dans ses ultimes retranchements, jusqu'à l'épuisement de ses ultimes forces. Pour moi, elle est allée au-delà de ce que je pouvais demander, même exiger, au-delà de ce qu'elle pouvait offrir, au-delà de ce que quiconque peut proposer sans se détruire complètement… et pourtant je lui en veux…."  

"Je lui en veux d'être plus forte que moi dans sa foi et plus faible dans le mensonge…. Car j'ai menti et je l'ai convaincue… Qu'est ce que cela prouve ?"  

"Sinon qu'elle ne t'aime pas assez…que le vrai toi ne pourra jamais la satisfaire. " Chuchota une toute petite voix fielleuse…  

Et cette lourde pensée lui faisait encore plus mal que l'idée de la perdre…  

Car il était là le vrai Ryô Saeba. Un homme qui avait anéantit la femme qui l'aimait, avec une petite once de plaisir, d'exultation à vaincre et, pour finir, lui reprocher de renoncer… c'était ignoble.  

Lui en vouloir d'avoir résisté puis cédé… lui en vouloir d'être humaine alors qu'il la remerciait de l'avoir humanisé, sorti de son cercle de survie.  

Sa propre hypocrisie lui faisait peur. Il se dégoûtait lui-même…  

Elle était là, la raison dissimulée…. La raison cachée de sa si longue indécision…. Évidemment, il y avait la peur formidable de la perdre à cause du milieu… de la voir mourir ou de pervertir l'étrange personnalité qui la constituait, mélange de chaleur et d'innocence, de naïveté et de connaissance de l'âme humaine…  

" Mais il y a surtout la monstrueuse terreur qu'elle se rende compte de la réalité… qu'à force de me côtoyer, elle s'aperçoive que je ne peux pas la mériter … Que je lui permette enfin de pénétrer dans mon cœur et qu'elle le dédaigne, à juste titre, d’ailleurs… Elle serait la troisième personne qui me découvre. Et la troisième qui m’abandonne…"  

Ses yeux se firent durs. Sans le souhaiter, il avait enfin mis le doigt sur un des nœuds de son âme… sans doute pas le seul… Comment savoir combien de secrets un homme comme lui dissimulait? Avec combien de blessures vivait-il? Même lui l'ignorait véritablement… Mais celles-ci l'empêchaient réellement de laisser sa chance à Kaori….  

Sa propre hypocrisie l'écœurait…  

Il ne savait même plus qui il voulait vraiment protéger… qui il voulait ne plus faire souffrir…. qui il voulait contenter….  

" Tous mes secrets… Etrange, je ne suis rien, ni personne... Une ombre parmi les ombres…et pourtant, j'ai tellement à cacher… "  

" Avec toi, je me suis toujours contenté de silences…. Tout ce que je n’ai jamais dit…"  

" Sur nous évidemment mais pas seulement…."  

" Sur mon passé que je t’ai toujours tu … jusqu’à ce qu’il me rattrape. Et encore, il a fallu que ce soit Mary et Falcon qui fassent le premier pas, qui me poussent et m’empêchent de me détourner… Était-ce la peur que tu t’aperçoives combien je ne te méritais pas ? Que depuis si longtemps je t’avais trompée ?"  

" J’ai cru que ne rien dire ferait disparaître ces souvenirs… Comme j’avais cru que changer de continent me permettrait d’oublier qui j’étais."  

" Mais il a aussi tous les moments où je fuis. Je ne te raconte pas les nuits dans les bars, l’alcool remplaçant la raison, le sexe se substituant à l’amour…  

Je ne te raconte pas non plus les longues traques, le moment où je redeviens le prédateur, où mon humanité disparaît dans la rage de tuer. Le sentiment de puissance qui m’envahit quand ma cible ignore encore qu’elle est déjà morte. Quand la balle éjectée de mon magnum part directement vers l’objectif que je lui ai assigné. Quand l’odeur de la poudre me fait sentir aussi vivant que la sueur des femmes …"  

" Comment pourrais-je te dire ça ? "  

" On ne peut pas tout raconter… pas tout justifier… pas tout supporter. "  

" Il est plus facile de laisser les silences occuper l'espace."  

" Si certains sont remplis de communications entre les êtres, les miens sont des murs que j’érige devant moi. Tout autant pour te protéger que pour me protéger.  

Ils sont si nombreux qu’ils en deviennent palpables. Immobiles… tenaces… menaçants… toujours plus…. Toujours un peu moins destructibles. "  

" Et stupidement, c'est quand je décide d'aller vers toi, de te laisser une chance de me connaître, toi qui m'a déjà accepté, que je trébuche…."  

" J'ai ouvert la bouche et, consciemment, j'ai détruit tout ce que tu avais mis si longtemps à construire… tout ce dont je te suis si reconnaissant…"  

" C'était si simple à faire, si facile….. Si simple…."  

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