Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Sophie

Beta-reader(s): Ayumi, Ally Ashes

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 15-09-04

Ultimo aggiornamento: 23-03-06

 

Commenti: 436 reviews

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RomanceGeneral

 

Riassunto: Attention ! Je préfère prévenir tout de suite, avant même que vous ne cliquiez (si vous en aviez envie)… il y a peu d’action dans le sens de "pas d'affaire"…mais ça ne veut pas dire qu'il ne se passe STRICTEMENT rien... Ma prochaine fic reviendra dans le normal… le chapitre 1 tente d’expliquer mieux…

 

Disclaimer: Les personnages de "Un Noël décisif" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un Noël décisif

 

Capitolo 46 :: Aveu

Pubblicato: 08-03-06 - Ultimo aggiornamento: 08-03-06

Commenti: Voici l’avant avant dernier chapitre. Lol.. Qu’il sont durs à arriver ceux là ! J’avoue que c’est du à des évènements parfaitement dépendants de ma volonté...Une forme de réticente à majer ces derniers chapitres. Par peur de finir, pas peur de décevoir... Mais, malgré tout, il demeure qu’il faut aller au bout de ce qu’on a commencé. Peut-être serez-vous déçu de la façon dont se résout la fic ? Pas trop j’espère. Mais pour moi, c’était la seule possibilité de cette fic. Je vous remercie, d’avance, de m’avoir suivie pendant cette histoire. Ces quatre chapitres (les 2 précédents, celui-ci et le suivant) forme un tout, ils cherchent à montrer comme il est quelquefois difficile de parler, de se dévoiler… d’où les conversations qui n’aboutissent pas vraiment et qui pourtant sont nécessaires… même d’être seulement commencer. Il y a dans ces tentatives beaucoup plus que les simples mots… une volonté d’essayer. Chaque pas est difficile mais il permet d’approcher de la fin. PS : dans ce chapitre Ryô dit à Kaori qu’il l’aime… Sans rire… ^^ j'espère quand même que ce chapitre vous plaira quand même.

 


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A quelques mètres de lui, elle lui tournait toujours le dos.  

 

« - Kaori, tu es ma seule famille. La seule famille à laquelle je tienne…. » L’effort que Ryô avait fait pour prononcer ces quelques mots, pourtant si anodins, transparaissait dans le ton rauque et caverneux de sa voix. Il aurait pu s’arrêter là. Mais, sans réfléchir, sa langue le trahit, avouant une vérité qu’il tenait depuis trop longtemps cachée. « … La seule à qui j’appartienne. »  

Un souffle à la limite de l’aveu honteux… Un prix exorbitant à payer pour ces quatre mots.  

Un renoncement. Une trahison. Une délivrance.  

 

Kaori se retourna aussitôt, sûre d’avoir bien entendu, mais incertaine quant à la signification d’une telle phrase.  

... et plongea encore une fois dans le gouffre sombre des yeux de Ryô… Insondable, profond, sans limite.  

Quelles différence avec avant ? Quel message à essayer de décrypter ? Pourquoi était-ce si dur d'avancer ?  

 

Un échange muet qui peut tout dire… ou rien…  

Comme si le cœur utilisait les yeux pour oser ce que la voix bannit.  

 

Mais Ryô ne pouvait pas, quel que soit son besoin.  

Il lui sourit étrangement.  

« - Tu sais bien, Kaori comment je suis. »  

La jeune femme resta interdite. Incapable de choisir une façon adéquate de réagir. Tiraillée entre l’envie de le comprendre et, par conséquent de lui pardonner, et celle d'aller plus loin.  

La raison aurait été d'accepter... et donc de céder. Mais après tant de douleurs, de doutes, d'angoisses et d'incompréhensions, elle ne souhaitait plus faire de compromis. La rationalité perdait de son importance.  

Instinctivement, elle refusa la facilité. Passionnée, amoureuse, mais également de mauvaise foi, violente et emportée, elle se rebella contre la possibilité de calmer le jeu entre eux. Même si elle savait parfaitement ce que cela avait coûté à Ryô de prononcer cette simple phrase. Même si, maintenant, elle partageait sa difficulté à s'exprimer. Reculer maintenant, c'était remettre à plus tard une explosion qui leur ferait encore plus mal... Pourtant elle ne pouvait pas imaginer un seul instant comment ressentir plus grande torture que celle subie dans la ruelle.  

« - Oui, je sais comment tu es, Ryô… mais dis-le moi, encore, une fois, juste pour voir. »  

« - Je suis celui qui t’apportera, un jour ou l’autre, le malheur… »  

Kaori leva les yeux au ciel, puis les reposa sur lui, exaspérée.  

« - Rhhhaaa… Toujours la même rengaine ! »  

« - La même vérité. Ne pas la voir ne la fera pas disparaître ! »  

Il se tut un moment. Il ne comprenait pas ce qui le poussait à essayer de la convaincre encore de renoncer à eux. Seul, il s’était avoué son besoin viscéral d’elle, d’être près d’elle, de la garder. Il était revenu pour le reconnaître devant elle, pour en finir de ce jeu stupide qui ne menait nulle part. Et là, pourtant, il continuait à apporter des arguments pour la faire partir… Et c’était plus fort que lui. Avec le lien entre eux qui se renforçait de seconde en seconde, l’idée de la faire s’éloigner de lui, si douloureuse précédemment, si stupide il n'y avait même pas une heure, redevenait plus forte, plus sensée.  

Il reprit, sérieux….  

« - Tu tiens tellement que ça à mourir Kaori ? »  

La voyant fermer les yeux et crisper la mâchoire, il sut qu’il avait encore reculé.  

« - Non, je ne veux pas mourir. Si j’ai appris une chose avec toi, c’est le prix de la vie… »  

« - Pourtant, un jour ou l’autre, je n’arriverai pas à te sauver. Un plus jeune, un plus rapide ou tout simplement un avec plus de chance… ou pire un plus fou…Et je serais impuissant… Ta vie s’écoulera de mes mains…Tu mourras. »  

« - Ou tu mourras, toi. » Aucune hystérie dans le ton qu’employa la jeune femme. Même façon détachée de cacher son trouble, même réflexion sérieuse.  

« - Oui, moi peut-être… Mais moi... » Il eut un sourire en coin. « Moi, c’est le prix à payer pour ma vie… »  

Elle haussa un sourcil, mais ne releva pas sa réplique.  

« - Alors, tu préfères me faire partir… Me repousser, me détruire, m’oublier… C’est plus commode, hein ? Tu préfères mourir pour moi aujourd’hui, en disparaissant de ma vie ! Quelle logique, dis-moi. »  

« - Une logique de tueur… N’oublie pas, c’est ce que je suis, toujours… »  

« - Une logique d’imbécile et de lâche… »  

« - Et alors ? Tu mélanges tout… Je n’ai jamais dit que j’étais courageux. Je préfère te savoir en vie… même si je suis lâche, même loin de moi. Ça me fera peut-être tenir… »  

« - Tenir pour quoi ? »  

 

Elle se rapprocha de lui et le surprit par sa question.  

« - Ce n’était pourtant pas clair ? »  

« - Quoi ? »  

« - Je suis morte loin de toi. »  

« - Ne dis pas ça… »  

« - Mon cœur ne battra plus… »  

« - Bien sûr que si. Je te parle de respirer, de voir une nouvelle aube, de sentir un nouveau parfum, de rire de nouveau à une blague stupide, de chanter un nouvel air… »  

« - Je te parle du temps sans raison, du jour suivant l’autre dans la grisaille des lendemains sans espoir, sans rire. Je te parle du doute incessant des "Si j'avais osé parler". Je te parle des pensées obsédantes : "Où es-tu ?" "Es-tu encore en vie? " "Que vois-tu en ce moment", "As-tu aussi froid que moi?" »  

 

Il se tut. Il n’y avait rien à répondre à ça. Il parlait de la vie biologique. Elle parlait de la vie du cœur. Il luttait alors qu’il voulait se laisser emporter. Elle était plus forte que lui. Maintenant il le savait parfaitement. Il n’avait que trois mots à dire, un geste à faire et elle pardonnerait. Ou du moins ferait comme si…croyait-il…  

La femme devant lui avait les yeux brillants d’une flamme qui ne pouvait s’éteindre. D’une flamme qui le réchauffait et le brûlait dans le même mouvement. Mais il ne savait pas quoi dire. Face à elle, son indécision revenait.  

« - Combien de temps, Ryô ? »  

« - Combien de temps quoi ? »  

« - Combien de temps avant que je ne meure à cause d’un de tes ennemis ? »  

Une question directe, sans faux semblants.  

« - Je ne sais pas. 10 ans, 1 an, 1 mois… demain peut-être… » La dernière phrase était faite pour la toucher, peut-être l'apeurer…tout simplement la défier, voir ce qu’elle répondrait. Pour être mauvais aussi. Volontairement brusque et provocateur.  

Kaori devint rouge et détourna la tête.  

« - Alors… alors il me reste encore un jour…. C’est suffisant… »  

« - Suffisant pour quoi ? »  

« - Pour avoir un peu moins de regrets quand je partirai… »  

« - Loin de moi, tu n’en aurais aucun… »  

« - Loin de toi, j’en aurai des milliers… »  

Il sentait parfaitement qu’il devait dire quelque chose… que le moment précis où tout pouvait se résoudre était arrivé … Que le tournant était précisément là… Ni avant, ni après. Ce qu’il dirait allait les affecter tout les deux à jamais. Leurs semi-aveux leur coûtaient cher, mais ils ne valaient rien si les deux humains n’étaient pas capables d’exprimer réellement le fond de leurs cœurs… Kaori attendait… attendait qu’il se décide enfin… Et lui ne pouvait pas… Son indécision allait choisir pour lui… Son silence serait comme un déni. Et il ne pouvait l’admettre.  

 

Il ferma les poings. Effectivement, elle savait. Elle savait la douleur de faire souffrir un être que l’on aime, le besoin de se protéger, les nécessités évidentes et viscérales qui le poussaient à la rejeter. Et malgré tout, elle pardonnait. Sans qu’il ait eu à s’excuser véritablement. Il s’en voulait de nouveau de lui infliger ça, d’être incapable de reconnaître qu’il avait menti et d’ouvrir son cœur à la seule personne qui le méritait.  

Si Kaori pardonnait, elle n’abandonnait pas. Sa douleur venait de s’estomper face à la sienne. Il avait menti, maintenant elle ne pouvait plus se le cacher. Même les raisons de son mensonge étaient évidentes. Mais, elle ne voulait plus revivre de telles conversations, alors elle devait l’atteindre, elle devait pénétrer sous cette armure de force, faire exploser cette indifférence, ce froid regard.  

« - Tu n’es pas Dieu, Ryô… »  

« - Je le sais bien Kaori… Mais c’est injuste. »  

« - Quoi ? »  

Il ne voulait pas le dire. Il baissa la tête pour échapper à la muette prière qu’elle lui adressait. Il serrait tellement fort les poings que ses ongles commençaient à marquer ses paumes. S’il le lui disait, elle resterait. Il ne pourrait plus jamais la renvoyer, il l’enchaînait à lui. Il la condamnait à jamais. Comment avait-il pu se laisser enfermer dans cette conversation ? Y avait-il encore une porte de sortie qui éviterait de devoir le dire ?  

 

La voix de Kaori s’éleva dans les airs, faible comme une supplique.  

« - Dis-le. »  

Il la regarda dans les yeux. Il aurait voulu se perdre dans son regard… mais il n’y réussissait pas. A coté de l’amour qu’elle lui communiquait, il voyait également la douleur et la mort.  

Sa mâchoire se crispa involontairement  

Mais Kaori voulait l’entendre. Pour effacer les douleurs, ces mots étaient nécessaires.  

Plus faiblement, encore, elle reprit.  

« - Dis-le… »  

« - Je t’aime. »  

Il eut envie de vomir. Lui dire ça était encore plus ignoble que tout ce qu’il avait pu faire avant. Pire que lui proposer de coucher avec lui. Pire que de la renvoyer.  

Elle recula d’un pas, comme frappée violemment. Son regard se fit encore plus triste.  

« - Menteur. »  

« - Mais que veux-tu Kaori ? Je te dis ce que tu veux entendre, véritablement cette fois ! Que puis-je faire de plus ? »  

« - Je veux que tu le penses. J’ai besoin que tu aies besoin de moi. Je veux sentir ton souffle près de moi. Je rêve que tu rêves de moi. Je veux que tu me reviennes…Que malgré les sirènes, que malgré la folie qui nous entoure, je puisse avoir confiance en toi… je veux être sûre que tu me reviendras… »  

« - Tu ne crois pas que tu en demandes un peu trop ? »  

Elle ferma les yeux et respira profondément. Sans rouvrir les yeux, elle répondit :  

« - Non, je ne demande que le minimum si je veux que tu survives. »  

 

Il resta interdit. Elle voulait pour lui, ce qu’il voulait pour elle. Simplement, ils n’avaient pas la même façon de résoudre leur dilemme. Il avait choisi de sacrifier son amour. Elle avait choisi de s’en servir pour devenir plus forte.  

Mais si sa façon à lui pouvait, devait même, se réaliser seul, celle de Kaori nécessitait d'être deux.  

« - Survivre… Quel mot étrange dans ta bouche… Ce n’est pas survivre que je veux pour toi… »  

Encore une phrase à double sens… De quelle survie parlait-il ? De la sienne pour elle ? Ou de celle de Kaori, loin de lui ?  

« - Alors que veux-tu pour moi ? »  

 

Cette question le déstabilisa plus qu’il ne l'aurait cru… Il avait espéré avoir répondu à cette question sur les docks. Mais, maintenant que c’était Kaori qui la posait, elle prenait un tout autre sens. Un sens qu’il ne souhaitait pas vraiment approfondir… Il décida de s’en sortir par une pirouette.  

« - Ne m’as-tu pas dit que je ne devais pas décider pour toi ? »  

Manifestement, Kaori n’apprécia pas cette esquive.  

 

« - De quoi as –tu peur ?  

« - Moi, le grand City Hunter ? De rien, voyons…. Peut-être de ne pouvoir satisfaire toutes ces femmes… »  

Dans d'autres circonstances, la libellule serait sans doute venue tournoyer autour d'une Kaori interloquée qu'il puisse sortir cette stupidité à un moment si sérieux.  

Les yeux vitreux, la jeune femme était concentrée sur la recherche de cette vérité. Elle ne le voyait plus. Son air fanfaron lui cachait quelque chose, elle le savait.  

« - Tu n’as pas peur de mourir… c’est certain... Stupide, mais certain…. De ne pas exister ? Possible !... Tu n’as pas peur de la solitude… ou du moins tu es capable de continuer en restant seul… Tu n’as pas peur de me perdre, ni de me faire souffrir, puisque tu l’as fait…. »  

Si elle n’avait pas été absorbée par la validation de ses hypothèses, Kaori aurait pu voir une ombre fugace passer sur le visage de Ryô alors qu’elle prononçait ces derniers mots.  

 

Revenue de ces possibilités, elle se concentra sur son vis-à-vis et le regarda droit dans les yeux..  

« - De quoi as-tu peur, Ryô Saeba ? »  

 

Le silence fut la seule réponse.  

Elle eut brusquement peur de cette absence de réplique qui sonnait comme une sentence, et n’osa pas pousser son avantage plus longtemps, mais elle ne le quitta pas des yeux.  

Il soutint son regard, toujours muet.  

 

Pourtant vaincue par le mutisme de son partenaire, elle eut un sursaut d’orgueil et une compréhension floue qu’il devait parler… sinon tout ça n’aurait servir qu’à avoir mal, sans pour autant avancer.  

« Aurais-tu peur d’avoir besoin de quelqu’un…ou que quelqu’un ait besoin de toi ? » Elle sourit devant l’incongruité de la pensée suivante. « Aurais-tu peur de vouloir quelqu’un au point d’en compromettre sa… non… ta sécurité ? »  

Elle croyait réussir à le faire réagir. Mais rien. Il continuait à la regarder… comme sourd… ou comme acquiescant silencieusement…  

Et Kaori eut peur… subitement affolée et en colère.  

« De quoi as-tu peur ? » répéta-t-elle. « De ressentir des émotions ?…D’être simplement humain ?… Mais que te reste-t-il si tu n’acceptes pas simplement de vivre ?... de te laisser quelques fois submerger par des sentiments plus forts que toi ?…Tout ça nous arrive.. Comme ça…. sans préparation…On apprend seulement à vivre avec… »  

Il se décida enfin à dire quelque chose.  

« - Comment veux-tu que quelqu’un qui n’a jamais connu l’amour d’une mère, d’une famille puisse seulement connaître ce sentiment ? »  

Elle détourna la tête, sentant toujours son regard sur elle.  

« - Lâche ! Ça n’a rien à voir… Ça ne suffit pas ! C’est comme si tu disais que tu ne sais pas respirer… Ce sentiment qui emporte tout, même la raison, avec ce feu au ventre que vous ne contrôlez plus…. Que vous souhaiteriez voir disparaître et qui vous ronge sans savoir si c’est réciproque, sans osez parler… Tourmenteur et en même temps si libérateur… Personne ne peut le connaître avant de le vivre… Non, tout ça ne sont que des conneries qui te facilitent la vie…. »  

« … »  

« - Tu as aimé Kaibara… Tu as aimé Kenny… Tu as aimé mon frère… »  

« - Vois les résultats… » Il n’avait pu cacher la pointe d’amertume dans ses paroles. Elle n'échappa pas à Kaori qui reporta son regard sur lui. Elle tendit sa main valide mais arrêta son mouvement quand elle s'aperçut qu'il ne bougeait pas. Elle comprit alors que c'était une nouvelle épreuve pour lui… parler de ces personnes qui lui avaient tant appris, parler de son passé.  

« - Tu n’es pas coupable. »  

 

C’était la seule chose dont elle était persuadée, sans avoir besoin ni d’explication, ni de justification.  

Elle refusait de le laisser seul avec la culpabilité du survivant.  

Les yeux dans le vague, il grogna à cette affirmation.  

« - Bien sûr que je ne suis pas coupable. » ironisa-t-il. « Leur job, comme le mien, c’était la mort "Victimes de leur propre destinée" C’est comme ça qu’on dit, non ? »  

« - Ce qu’ils ont fait, tous, c’était en connaissance de cause. »  

Ryô posa un regard dur sur Kaori. S’il avait pu avouer beaucoup de choses, il y en avait encore de trop difficiles.  

Son ton était brusque quand il répliqua :  

« - Je n’ai pas besoin de pitié. »  

La lueur de colère se raviva brusquement dans les yeux de la jeune femme. Mais c’était une colère tellement différente de la précédente. Elle ne lui en voulait pas pour le mal qu’il lui avait fait, mais pour le mal qu’il se faisait.  

« - Je ne t’accorde aucune pitié Ryô. De la compassion tout au plus si tu l’acceptes. Simplement un partage. »  

En entendant ces mots, le visage de l’homme s’adoucit. Elle lui offrait l’humanité auquel il aspirait, sans dédain, ni condescendance. Elle l’acceptait tel qu’il était.  

Il lui sourit tristement.  

« - Les fantômes sont difficiles à convaincre, tu sais. »  

Elle s’aperçut qu’il resterait toujours des zones d’ombre dans sa vie, dans son passé. Peut-être réussiraient-ils à les amener progressivement à la lumière. Peut-être pas. Mais, dans un certain sens, ce n’était pas le plus important.  

Elle ferma les yeux un court instant.  

« - Tu as libéré Kaibara, tu as sauvé Sonia, tu m’as protégée. »  

Il répondit sarcastiquement :  

« - Je suis le beau chevalier blanc ! »  

« - Non, tu n’es certainement pas ça. Faut quand même pas rêver ! »  

« - Dis-tu n’es pas censé me réconforter là ? »  

« - Arrête donc de te défiler Ryô… La conversation deviendrait-elle trop sérieuse pour toi ? »  

« - Elle l’est depuis le début, Kaori.. »  

 

Kaori se tut. Ils parlaient certes, mais rien n’avançait. Certaines choses pourtant avaient été dites… reconstruisant peu à peu leur confiance l’un envers l’autre… Mais ça ne suffisait pas… Cela suffisait pour pardonner, mais ne suffisait pas pour continuer à former City Hunter… et pire que tout, ne suffisait pas pour espérer encore.  

« - Je suis comme je suis…. Je te l’ai déjà dit… »  

« - Alors les choses ne changeront pas… »  

Il sourit…  

« - Elles ont déjà changées… Au moment où tu as déboulé dans ma vie… »  

« - Mais tu as fini par m’en exclure… »  

 

 


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