Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: belo

Beta-reader(s): Cdm98, Nanou

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 02-10-04

Ultimo aggiornamento: 22-03-08

 

Commenti: 224 reviews

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GeneralDrame

 

Riassunto: Je vais tenter de relever le défi de Kelly, qui propose une situation dramatique et douloureuse pour CH.

 

Disclaimer: Les personnages de "Traumatisme" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Traumatisme

 

Capitolo 11 :: Attente

Pubblicato: 12-07-07 - Ultimo aggiornamento: 24-10-07

Commenti: Bonsoir, désolée pour tout le retard, j’ai eu des problèmes de gestion de chapitre. Je tiens à remercier Nanou pour son aide et son soutien, je tiens à remercier Lady Gaby pour son travail. Et je tiens à souhaitez la bienvenue à mon nouveau bêta qui a fait un travail formidable. Merci Jimbo. Voilà je dédicace ce chapitre à tous ceux qui m’ont lue, qui m’ont suivie et qui me suivent encore. Merci à Alyosha, Cat, Cecilia, Chanlyr, Clo, Debitara, Devdas, Didinebis, Fauve, Kairi, Kao des iles, Kelly, Lady gaby, Lectrice, Leeloo, Lexine, Life, Lucie, Miyu, Mopsime, Nakite, Nanou, Osaka, Phineas, Pleureuse, Reika, Sabi, Saintoise, Sekhmet, Setsuko, Sophie, Spot2001, Zaza, Zoe. Bonne lecture à tous.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Ryô qui ne tenait pas à laisser Kaori seule, quitta ses amis et revint près d’elle.  

Il s’approcha lentement et prit finalement place à quelques centimètres de Kaori. Agenouillé à ses côtés, il adopta la même posture qu’elle afin de ne pas l’apeurer davantage.  

 

 

Mais c’était peine perdue.  

 

Kaori resta les bras enlacés autour de ses genoux et continua à se balancer afin de se rassurer de cette promiscuité.  

 

 

Miki buvait son café, son visage noyé par les larmes. Elle tentait de cacher son désarroi mais c’était impossible, sans même s’en rendre compte, elle sanglota.  

 

 

Comment pouvait-elle contenir sa rage, sa peine devant l’état de son amie ? Comment pouvait-elle garder son calme ? Comment rester de marbre ? Comment ?  

Comment ? C’était la seule question que se posait l’ex-mercenaire. Elle jeta un regard à Kaori. Cette dernière continuait son balancement d’avant en arrière, toujours au même endroit, dans le coin le plus obscur du salon, toujours au même rythme.  

Miki tenta de reporter son attention sur sa tasse de café. Elle commença à trembler. Elle tenta bien de lutter contre l’émotion qui la submergeait, une colère mêlée d’impuissance, mais le combat était vain. Elle sombra… Se voulant discrète et fière, elle espérait être suffisamment silencieuse aux yeux du groupe.  

 

Le long de ses joues colorées d’émotion, une traînée humide se forma. Le flux de larmes coulait et ne semblait pas vouloir s’arrêter. Elle tenta de le contenir, mais son inquiétude et sa tristesse en avaient décidé autrement.  

 

 

Falcon tentait de la réconforter, en l’enveloppant de son regard chaleureux. Il posa sa main sur son épaule pour lui transmettre sa force et son amour.  

 

Kazue et Mick étaient enlacés. Malgré la chaleur de sa douce compagne, l’esprit de Mick était ailleurs. A vrai dire, il était simplement dans le salon…  

 

Le silence régnait dans l’appartement, accentuant le malaise ambiant, mais personne ne bougeait.  

 

A l’extérieur, la pluie prenait de plus en plus la forme d’une tempête.  

Les vitres vibraient à chaque claquement de gouttes. L’obscurité provenant du ciel, plongeait la ville dans les ténèbres, le vent balayait tout sur son passage.  

 

A l’intérieur de l’appartement, la pluie battante et le sifflement du vent donnaient un semblant de vie, à ce lieu.  

 

 

Ryô se redressa, avec précaution, il revint auprès de ses compagnons. Il se versa un verre d’eau sans un mot et regagna le salon. Ses gestes reflétaient son esprit de nettoyeur : simples, nets et précis.  

 

 

- Kaori ! Murmura-t-il.  

 

Malgré la douceur dont il avait fait preuve, le corps de la jeune femme se crispa davantage.  

 

- Kaori, bois un peu d’eau, cela te fera du bien.  

 

Mais Kaori se cramponnait de plus en plus à ses jambes, Ryô posa le verre délicatement à ses pieds et s’éloigna doucement.  

 

- Je te le laisse ici.  

 

Il resta dans l’encadrement de la porte menant à la cuisine et observa la jeune femme.  

 

De longues minutes passèrent et toujours aucune réaction de la jeune femme.  

 

De nouveau, un éclair déchira le ciel procurant, momentanément, un semblant de lumière dans la pièce. Brusquement, la porte d’entrée s’ouvrit, laissant apparaître un homme.  

 

 

Trempé jusqu’aux os, le doc venait de faire son apparition.  

 

 

- Tu n’as pas payé ta facture d’électricité Ryô ????  

 

- N’allumez pas ! Ordonna le nettoyeur.  

 

- Je vois…  

 

Le doc secoua énergiquement la tête et se débarrassa de son manteau. Sentant l’impatience générale, il posa rapidement sa trousse de soin en retira une paire de gants qu’il enfila aussitôt.  

 

- Alors où est-elle ?  

 

- Tu te fous de nous ?  

 

- Pas en de pareilles circonstances.  

 

Ryô s’écarta de ce dernier pour qu’il puisse apercevoir Kaori.  

 

Le professeur s’installa sur le canapé, ne quittant pas la jeune femme des yeux. Durant de longues minutes, il l’observa dans son rituel d’apaisement.  

 

Ces yeux changeaient d’expression à chaque mouvement de Kaori.  

 

Connaissant le sérieux dont savait faire preuve le vieil homme, personne ne l’interrompit. Préférant le laisser œuvrer correctement, Miki et Mick allèrent dans la cuisine alors que Falcon prit la direction de la sortie. Kazue attendait les instructions du professionnel et Ryô veillait toujours Kaori.  

 

- Tu va où ? demanda Miki à son mari avant que ce dernier ne franchisse la porte.  

 

- Je reviens dans quelques minutes, dit-il en fermant la porte derrière lui.  

 

Kaori s’agita énergiquement en entendant les pas lourds de Falcon. Le doc l’observait toujours.  

 

 

Au bout de 15 minutes, Falcon réapparut, un sac blanc entre les mains.  

 

Il constata que rien n’avait changé et que le doc était toujours sur le canapé.  

 

Miki vint à sa rencontre.  

 

- C’est quoi ?  

 

Rougissant, Falcon tendit le sac à sa femme et détourna sauvagement la tête en direction de la fenêtre.  

 

Miki ouvrit le sachet et sourit.  

 

- Tu es vraiment un amour, je n’y avais même pas pensé !  

 

Kazue s’approcha de Miki pour comprendre et sourit aussi.  

 

Mick sortit à son tour de la cuisine.  

 

- Que se passe-t-il ici ????  

 

Falcon a pensé à Kaori, il est allé lui chercher à manger. Kaori, nous étions tellement occupés à tenter de comprendre, que nous n’avons omis de lui proposer quelque chose.  

 

 

Falcon rougit violemment.  

 

- Merci, souffla Ryô, les yeux toujours posés sur sa partenaire.  

 

Miki entra dans la cuisine et déposa dans une assiette les divers plats que Falcon avait rapportés. Elle installa le tout sur un magnifique plateau, qu’elle composa avec ce qui l’entourait, afin d’en donner un aspect royal.  

 

De retour dans le salon, Miki s’agenouilla devant Kaori. Lentement, elle posa sa main sur la tête de la jeune femme et lui murmura.  

 

- Kaori, ma chérie, tu dois avoir faim, prends donc quelque chose, s’il te plait.  

 

Mais la réaction de Kaori fut immédiate, elle gémit une nouvelle fois et s’éloigna rapidement de Miki. Cette dernière posa son plateau et tenta de la rassurer mais la main de Ryô l’en dissuada. Les larmes aux yeux, Miki posa sa main sur celle de Ryô afin de ne pas craquer.  

 

Kaori se réfugia derrière le canapé, paniquée par ce contact. Elle tenta de se rassurer et reprit donc une nouvelle fois son balancement qui semblait la tranquilliser un peu.  

 

Ryô décroisa ses bras pour intervenir mais le vieil homme le coupa dans son élan en se relevant en même temps.  

 

Il fouilla dans sa trousse, en sortit un petit flacon et une seringue, et calmement, méthodiquement, remplit la seringue.  

 

- Que comptez-vous faire ?  

 

- Je n’ai pas trop le choix, si vous voulez avoir un diagnostic complet, je vais lui administrer une dose de tranquillisant pour l’examiner correctement.  

 

Sans attendre de réponse, il se dirigea vers Kaori qui sentit l’approche et se contracta instantanément.  

 

- Ma belle, je vais te rendre ta vie.  

 

Il enfonça rapidement l’aiguille dans son bras.  

 

Kaori se débattit en sentant la douleur, elle releva la tête et découvrit le visage souriant du médecin. Progressivement, sa tête s’alourdit, elle tenta de résister mais c’était plus fort qu’elle. Elle finit par s’enfoncer dans l’inconscience.  

 

Lentement le corps de Kaori glissa, le doc assista la jeune femme et l’aida à s’allonger.  

 

- Ryô, je ne pensais pas que cela serait aussi complexe, je serai plus efficace à la clinique.  

 

 

 

Ryô approuva de la tête et monta à l’étage pour chercher de quoi couvrir Kaori. Pendant ce temps, Mick vint soulever Kaori pour la poser sur le canapé. Il l’installa confortablement mais ne la lâcha pas immédiatement, il la garda contre lui afin de profiter un instant de cette femme qui lui horriblement manqué.  

 

 

- Kazue, nous partons maintenant pour organiser les soins.  

 

- Je viens avec vous, murmura Mick en contemplant la jeune femme blottie dans ses bras.  

 

- D’accord Mick, mais il faut partir à présent.  

 

Avec regret, Mick se détacha de Kaori, puis se redressa. Il quitta l’appartement précédé du docteur et de Kazue.  

 

Ryô réapparut avec une épaisse couverture. Il s’agenouilla auprès de Kaori avec précaution et soin, il la couvrit.  

 

Falcon et Miki sortirent à leur tour pour préparer la jeep et l’amener, le plus près possible de la porte d’entrée de l’appartement de City hunter.  

 

Ryô revêtit sa veste et revint près de Kaori, de nouveau seul, il profita de ce calme pour l’admirer avec tendresse.  

 

Ses doigts glissèrent dans les cheveux de l’endormie. Il tenta de remettre certaines mèches rebelles en place, mais c’était impossible, il finit par abandonner. Sa main continua sa ballade insolente, elle redescendit sur le visage de Kaori. Telle une brise en été, elle survola ou effleura la peau, n’osant pas perturber ce contact si doux et si fragile. Il profitait de ces instants de calme pour voir ce visage qui lui avait cruellement manqué.  

 

Du bout des doigts, il retraça le contour de son visage. Il ferma les yeux et s’offrit quelques bouffées de ce parfum ce parfum qui se dégageait de la chevelure encore humide de son ange.  

 

- Tu m’as manqué mon ange.  

 

Ce simple contact raviva son coeur, il sentit le besoin ardent de la sentir contre lui. Attiré comme un aimant, sa joue recouvrit celle de Kaori.  

Les yeux clos, il savoura ces instants pour graver cette douceur et cette sensation dans sa mémoire.  

- Tu retrouveras ton sourire, ton rire, ta joie de vivre. Je te le promets mon ange.  

 

Ryo se redressa pour admirer Kaori. Le cœur battant, il grignota les quelques centimètres qui le séparaient d’elle. Il se figea devant sa bouche close, son souffle chaud taquinait son visage. Cette chaleur le soulagea un peu. Brisant toutes ces promesses idiotes qu’il avait bien pu se faire, il l’embrassa.  

 

Il se leva finalement, et plongea ses bras sous les jambes recroquevillées de Kaori. Ryô souleva ce corps épuisé et quitta l’appartement.  

 

A l’extérieur, Miki s’impatientait.  

 

- Laisse-lui le temps de la retrouver un peu.  

 

Miki leva la tête pour dévisager son mari. Falcon ne détourna pas son regard, fixant un point imaginaire provenant de l’horizon sombre et noir que la nuit offrait.  

 

Soudain, il alluma le moteur de sa jeep. Miki détourna le visage vers la porte d’entrée. Quelques secondes d’attente … et Ryô apparut enfin.  

 

 

La pluie tombait toujours, afin de protéger Kaori, Ryô l’enveloppa entièrement dans la couverture.  

 

Miki ouvrit la portière arrière. Ryô, prenant soin de ne pas heurter la tête de Kaori, s’installa confortablement. Il défit légèrement la couverture et resserra son étreinte. Son regard se posait sur ce visage dont il connaissait la forme par cœur.  

 

 

La voiture démarra et, lentement, Falcon roula en direction de la clinique. Miki comprenait à présent ce que voulait dire son mari. La lueur qui dansait dans le regard de Ryô était sans équivoque, ce court instant d’intimité, lui avait fait le plus grand bien. Même si la haine était toujours présente chez le nettoyeur. Miki n’osa pas bouger d’un pouce, ne voulant pas gâcher les quelques minutes de répit qui étaient offertes à city hunter.  

 

Le silence qui régnait dans la voiture durant le trajet contrastait avec le déluge qui frappait l’habitacle.  

 

Prenant tous les raccourcis, qu’il connaissait par cœur, Falcon arriva rapidement devant la clinique. La voiture de Mick était à l’extérieur et, malgré le déluge, ce dernier attendait nerveusement la venue de ses amis.  

 

Doc patientait à l’abri des rafales de vent, alors que Kazue s’activait à préparer la salle qui allait accueillir Kaori pour ses soins.  

La jeep s’arrêta enfin. Hâtivement Ryô sortit de la voiture, prenant soin de protéger Kaori.  

Il entra dans la clinique et s’arrêta devant le doc.  

 

- Au fond du couloir.  

 

Ryô connaissait parfaitement les lieux. Il savait que le médecin lui avait indiqué cela uniquement pour rompre le silence.  

 

Mick précéda Ryô, lui ouvrit la porte et laissa passer le nettoyeur.  

 

- Dépose-la ici, s’il te plait.  

 

Ryô s’exécuta, avec une infinie tendresse, il déposa Kaori sur le lit préparé avec beaucoup de soin par Kazue.  

Il se redressa légèrement, avec délicatesse, caressa son visage avant de se tourner vers le doc qui venait de faire son entrée.  

 

- J’ai besoin de savoir.  

 

- Je sais Ryô, mais laisse-moi le temps de comprendre et tu seras le premier informé. Installez-vous dans la salle d’attente, la cuisine est à votre disposition. Prenez votre mal en patience.  

 

Ryô sortit, suivi de près par Mick. Kazue ferma la porte derrière eux et enfila une paire de gants afin de seconder efficacement le professionnel.  

 

Miki et Falcon étaient toujours dans le couloir et, voyant les deux nettoyeurs revenir rapidement, pénétrèrent à leur tour dans la salle d’attente.  

 

Miki s’installa sur un siège, ses rapides coups d’œil sur l’horloge trahissaient son angoisse grandissante. Elle croisait et décroisait les mains inlassablement, cherchant un réconfort quelconque dans ses gestes répétés.  

 

Mick se posta devant la fenêtre, ne voulant pas montrer son angoisse. La vérité l’effrayait, il appréhendait les découvertes du doc. Il resta ainsi de dos, afin que personne ne voit le trouble qui se lisait dans ses yeux. .  

 

Falcon resta près de la porte, les bras croisés sur son torse. Il se cala confortablement car il savait que l’attente serait longue.  

 

Ryô, quant à lui, sortit. Il avait besoin de solitude, loin des regards de ses amis. Même si aucun d’eux ne lui avaient jamais rien reproché, au fond de lui, il se sentait coupable. Il n’avait pas deviné ce qui se tramait réellement et à vouloir protéger Kaori d’Akane, il l’avait poussée dans la gueule du loup, malgré lui.  

 

Le retour de Kaori avait accentué sa culpabilité, il ne savait toujours pas ce qu’elle avait subi mais son comportement, en disait bien plus long.  

Malgré la pluie battante et le vent qui fouettait son visage, Ryô resta là. Pour la première fois de sa vie, il ressentait une profonde incertitude.  

Au bout d’une heure, Miki sortit avec une tasse de café bien chaud.  

 

-Tiens.  

 

Ryô tendit la main, tel un automate. Il leva les yeux et remarqua les rougeurs oculaires de la jeune femme.  

 

-Merci, tu devrais rentrer.  

 

Miki le fixa un instant puis se tourna, préférant le laisser seul.  

 

Dans la salle de soins, le médecin s’occupait de Kaori. Il venait à peine de terminer les radios de la jeune femme. Une multitude de clichés du corps de Kaori trônait sur le lit. Pensif, le docteur resta quelques instants les bras croisés sous l’œil interrogatoire de Kazue.  

 

-Tu vois où est le problème ?  

 

-A quoi pensez-vous professeur ?  

 

-Aucune fracture, rien…  

 

-C’est plutôt bon signe.  

 

-Ma chère enfant, lorsque le corps subit une violence physique, malgré la douleur, l’organisme se met en marche pour cicatriser au mieux.  

 

-Je ne comprends pas ?  

 

-Il n’y a pas de lésions physiques, ce qui veut dire que le traumatisme est d’ordre psychologique. A nous de savoir et de tenter de comprendre ce qui a poussé Kaori à se réfugier dans ce monde.  

 

Reprenant rapidement l’auscultation, les mains posées sur le corps de Kaori, il examina chaque parcelle de chair, tâtant et bougeant chaque membre.  

 

A chaque découverte, le docteur commençait petit à petit à comprendre, le pourquoi de certaines réactions de la jeune femme. Ainsi, le médecin informa Kazue des dernières hypothèses.  

 

-Vous êtes sûr ?  

 

-Mon enfant, j’ai rarement vu ce genre de choses, mais je l’ai déjà vu.  

 

Kazue porta la main à sa bouche, et n’arrivant pas à contrôler ce flot d’écoeurement qui lui montait à la gorge, elle sortit rapidement.  

 

Ses sens en alerte, Ryô perçut le bruit de la porte qui s’ouvrait. Il pénétra rapidement dans le couloir et s’arrêta lorsqu’il vit Kazue quitter la salle de soins pour se diriger aux toilettes.  

 

Sans difficulté, Ryô et ses amis qui venaient de la rejoindre, reconnurent ce bruit de vomissement, suivi d’un léger sanglot.  

 

Miki se réfugia dans les bras de son mari, le comportement de Kazue n’était pas de bon augure. Malgré sa grande expérience, son professionnalisme, elle n’avait pas résisté à l’examen de Kaori.  

 

Mick rejoignit sa compagne. Ryô n’arrivait plus à respirer tellement l’angoisse et la peur avaient envahi son être.  

 

Mick arriva alors que Kazue tentait de sécher ses larmes. Il passa lentement derrière elle et d’un geste protecteur l’enlaça.  

 

-Kazue chérie, ça va ?  

 

-Désolée, je dois y retourner.  

 

- Que se passe-t-il ?  

 

-Je ne peux pas le dire encore.  

 

-Alors pourquoi ?  

 

-Je me suis laissée submerger par l’émotion, Mick. Ne t’en fais pas lorsque le professeur en aura terminé, il viendra vous dire ce qu’il en est.  

 

Ryô se tenait à présent derrière la porte, sa colère prit la place de son angoisse.  

 

Kazue sortit la première, elle passa devant Ryô mais n’osa croiser son regard. Elle retourna rapidement auprès du professeur. Mick sortit à son tour et s’arrêta devant le nettoyeur.  

 

-Ça va ?  

 

Sans même prendre la peine de répondre, Ryô sortit à nouveau du bâtiment.  

 

Durant deux heures, la porte s’ouvrait de temps en temps pour accueillir Mick qui venait fumer. Respectant le besoin de Ryô de rester en retrait, il se contentait de fumer et de partir.  

 

Deux longues heures, durant lesquelles, Ryô était face à lui-même, face à ses erreurs, à ses doutes et à sa peur de ne jamais retrouver son ange.  

 

Kazue sortit finalement. Les yeux rougis et le visage pâle, elle se présenta devant ses amis.  

 

Ryô entra à nouveau dans le bâtiment, il s’arrêta dans l’encadrement de la porte et porta son regard sur la jeune infirmière qui s’était réfugiée dans les bras de Mick.  

 

-Ryô.  

 

Kazue toussa légèrement pour reprendre de l’assurance et reprit plus lentement.  

 

-Ryô, le professeur t’attend.  

 

Miki et Mick se levèrent à leur tour.  

 

Kazue secoua la tête.  

 

-Il doit y aller seul.  

 

Ryô se tourna et longea le couloir, le cœur battant à tout rompre, il frappa lentement contre la porte qui le séparait de la vérité.  

 

-Entre Ryô.  

 

Ryô pénétra dans la pièce plongée dans une semi obscurité. Son regard se posa d’abord sur le corps qui dormait, puis il détourna la tête pour dévisager le professeur.  

 

-Ryô assieds toi s’il te plait.  

 

-Non, ça ira.  

 

-D’accord, fais comme tu veux.  

 

Un lourd et pesant silence s’installa entre les deux hommes.  

 

 

 


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