Capitolo 2 :: Pas seul

Pubblicato: 06-01-05 - Ultimo aggiornamento: 06-01-05

Commenti: Hello vous tous, tout d'abord gros méga bisous à mes rewieweuses, et ne vous inquiétez pas, kaori va arriver, mais pour le reste je vous laisserais le découvrir au fil du temps sinon j'espère que ce chap vous plaira, et que ce sera pas trop barbant comme c le début, il faut essayer de tout mettre en place pour les autres fics, ca arrive, pas d'inquietude alors bonne lecture, gros bisous et laissez moi pleins de rewiewssssssssssssssssssssssssssssssss

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Décédé, il était décédé. Mais non, en réalité il était bel et bien vivant. Toutes ces années il avait joué de cette identité inconnue, le fantôme des bas quartiers, la mort qui sème ses punitions à coups de 357. Mais là, le fait de l’entendre de la bouche de son meilleur ami ne lui donnait plus la même assurance, il avait encore plus l’impression de n’être personne.  

Makimura comprit très rapidement que ces derniers mots avaient profondément choqué son partenaire et décida de le rassurer de suite :  

-« Ecoutes-moi Ryo, ce n’est pas tout. Tes parents n’ont jamais su que tu avais survécu et même Kaibara ne devait pas le penser. C’est un miracle que tu t’en sois sorti indemne et que tu ais réussi à rejoindre ce camp. »  

-« Sauf que c’était son camp à lui ! »  

-« Oui et tu ne pourras pas changer le passé mais peut-être modifier le futur ! »  

-« Qu’est-ce que tu entends par changer le futur ? Il n’y a rien à faire, je ne me vois pas me pointer chez eux pour leur annoncer que je suis leur fils mort depuis plus de 30 ans. »  

-« Non, bien sûr que non mais… »  

-« Mais ? »  

Makimura baissa le regard quelques instants, il ne savait pas comment annoncer la nouvelle à son partenaire sur ses parents.  

-« Ryo… comme tu peux le voir dans ce dossier, il y a 2 actes de naissance au nom de Tsuki et Ryoko Kitana, ce sont tes sœurs, des jumelles. Tes parents ont surmonter le drame de ta disparition et ont réussi à reprendre une vie normale. »  

-« Et c’est pour ça que je ne peux pas m’immiscer dans leur vie… »  

-« Non, tu ne le pourras pas, ils… ils sont décédés il y a quelques années maintenant. »  

Le choc, une fois de plus.  

Ryo découvrait enfin sa véritable identité mais comme si le sort s’acharnait contre lui, il les voit déjà disparaître. Une larme s’écoula lentement sur sa joue sans qu’un seul mot ne sorte de sa bouche. Il ne pouvait plus rien dire, l’émotion qu’il ressentait à ce moment précis était beaucoup trop intense pour l’exprimer. Une multitude de sentiments assaillait son cœur, la joie de se connaître enfin, la colère contre l’homme qui lui avait ôté cette vie puis la tristesse de ne jamais vraiment pouvoir changer les choses, rattraper le temps perdu et découvrir le sens du mot famille. Non, il n’avait à cet instant pas le droit à une seconde chance, les dieux, une fois de plus, lui jouaient un mauvais tour.  

Hidéyuki remarqua les yeux de son ami passer par toutes ces émotions et une larme manqua de s’écoulait sur cette joue crispée par la colère. Il ne pouvait pas le laisser dans un tel état. Il comprenait partiellement ce qu’il pouvait ressentir et se sentait le devoir de l’aider. Il prit alors le dossier rouge pour en sortir un papier. Il s’agissait d’un contrat pour une école qui se trouvait sur la côte ouest du pays. Il interpella le nettoyeur pour lui parler de ce document.  

-« Ryo, je n’ais pas encore fini. »  

-« Qu’est ce que tu veux m’annoncer encore ? », lâcha-t-il, fou de colère. « Ils sont tous morts, ça suffit comme ça, je n’ai besoin de rien savoir de plus. », finit-il en se levant de sa chaise comme s’il voulait sortir de cette pièce qui l’étouffait.  

-« Attends ! »  

Ryo s’arrêta dans son élan.  

-« Tes parents ont eu un accident de voiture mais une des jumelles a survécu ! »  

Le silence prit place dans l’appartement. Deuxième choc. Il n’avait pas tout perdu, il lui restait un espoir de connaître un jour un membre de sa famille. Mais le voulait-il vraiment ? Oui et Non. Il ne savait plus. Il n’était plus tout à fait sûr de ses pensées, de ses désirs, des choix qu’il serait amener à faire. Le doute avait bel et bien pris possession de son esprit.  

-« C’est Tsuki, elle est vivante et seule et c’est encore une enfant qui a besoin d’une famille. Elle a été prise en charge par l’école dans laquelle tes parents l’avaient envoyé étudier. Si tu veux, et j’espère que tu le feras, tu pourras la voir car j’ai retrouvé sa trace sur la côte. », avait fini d’expliquer l’ancien inspecteur à son partenaire concernant ses origines.  

Il avait longuement hésité avant de tout lui avouer mais il avait choisi de le faire car il était persuadé que Ryo avait besoin de connaître la vérité. Le fait de savoir qu’il n’est pas seul, qu’il a quelque part une personne qui l’attend et qui compte sur lui pourrait l’aider à survivre, à lutter pour rester en vie dans ce monde si sombre qu’est le sien. Voilà ce qu’espérait Makimura en faisant ses recherches et il avait été ravi de trouver cette personne. Mais maintenant, il ne savait pas comment allait réagir son ami et c’était la question la plus importante à l’heure actuelle. Allait-il se donner une nouvelle chance dans la vie, se laisser découvrir à un autre que lui ou ses quelques amis.  

Ça, il n’en était pas sûr du tout mais au fond, il gardait espoir.  

Il voulait croire en la vie et en l’amour d’une famille, lui qui avait du faire face au décès de ses parents. Il avait du grandir plus vite que les autres garçons de son âge pour ensuite s’occuper de sa petite sœur, alors il comprenait ce que pouvait ressentir le nettoyeur et les questions qu’il devait se poser, surtout avec la vie qu’il menait.  

Parce que lui-même essayait de protéger Kaori de son métier, de cette vie de souffrance et de mort mais lui, le meilleur nettoyeur du pays, l’homme que tous rêvent d’abattre, comment pourrait-il en toute connaissance de cause, s’offrir ce droit qu’est de garder un être cher à ses côtés. Voilà le dilemme auquel il était à présent confronté.  

Ryo se retourna pour faire face à son partenaire et réussi à articuler :  

-« Où est-elle ? Comment est-ce possible ? »  

-« Je ne sais pas comment tout ça est arrivé avec précision mais je sais où elle est. Mais avant, je veux que tu sois sûr de ton choix. »  

Ryo baissa la tête quelques secondes puis regarda Makimura avec détermination.  

-« Je veux juste la voir et c’est tout. »  

Makimura jeta un rapide coup d’œil à sa montre et dit :  

-« Ok alors si tu veux, on peut y aller maintenant. »  

-« Oui, allons-y et après, on oublie tout ça. », répondit Ryo tout en se dirigeant vers la porte de l’appartement, sa veste à la main, suivi de près par son partenaire.  

Ils s’installèrent dans la mini rouge de Ryo et prirent la direction de la voix express. Makimura avait déjà étudié l’itinéraire et ils en avaient pour environ 3 heures de route. Il avait pris le volant pour laisser son partenaire à ses pensées le temps du trajet, il avait besoin de réfléchir à toutes ses révélations sur son passé mais aussi sur son présent. Qu’allait-il faire maintenant, allait-il changer les choses ou bien faire comme s’il n’avait pas appris la vérité ?  

Makimura lui-même n’aurait pas pu répondre à de telles questions. Pourrait-il dans un cas comme celui du nettoyeur, prendre la décision de tout changer ? Il n’en était pas sûr.  

Le trajet se fit dans un silence quasi constant. Ryo fuma deux ou trois cigarettes et passait son temps à regarder le paysage défiler. Cela lui permettait de laisser son esprit vagabonder. Que devait-il faire ? Il n’en savait rien et jugera de la question une fois qu’il l’aurait vu.  

-« Alors, comment tu vas ? », osa demander Makimura.  

Ryo tira une dernière taffe sur cigarette avant de la lancer au loin par la fenêtre puis regarda son ami avec un visage un peu plus détendu qu’au moment de leur départ.  

-« Pour l’instant ça va. On verra bien une fois sur place. »  

-« On arrivera dans une petite demi-heure. Je voulais te dire que je suis content que tu ais décidé de venir jusqu’ici. Au moins, tu sauras et après peu importe la décision que tu prendras, tu n’auras pas le regret de n’avoir jamais su qui tu étais vraiment. »  

-« Merci mon ami, merci pour tout. »  

Ces quelques phrases furent les dernières prononcées par les deux hommes avant que la mini ne se gare devant une grande battisse blanche qui faisait face à la mer et entourée d’un large terrain de verdure qui se font dans une forêt.  

Makimura ouvrit la porte le premier puis regarda son partenaire d’un air qui voulait dire : « On y va. ». Ryo lui sourit puis sortit à son tour de la voiture.  

Il regarda l’immense maison et les quelques enfants qui jouaient à l’extérieur.  

Il y était, là, à quelques mètres de son passé et peut-être de son futur.  

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