Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Kairi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 5 capitoli

Pubblicato: 09-01-05

Ultimo aggiornamento: 01-05-20

 

Commenti: 19 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Kaori se retrouve devant le choix de sa vie : préserver à tout prix son amour pour Ryô ou se laisser porter par les sentiments qu'elle commence à éprouver pour Mick Angel. Une histoire sur l'amour, la nécessité d'écouter son cœur et le choix de l'assumer.

 

Disclaimer: Les personnages de "Le Choix d'une vie" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le choix d'une vie

 

Capitolo 3 :: Le choix de la vérité

Pubblicato: 01-05-20 - Ultimo aggiornamento: 01-05-20

 


Capitolo: 1 2 3 4 5


 

« J'éprouve de l'attirance pour un autre homme que toi ! », la fébrilité de ma voix m'alerta sur la violence de mes propos. J'avais lâché une bombe. Une vérité enfouie au plus profond de mon cœur qui risquait de faire voler en éclat le peu de stabilité que cette vie chaotique me procurait.  

 

« J'ai peur, Ryô. Un autre homme est en train de prendre ta place et je ne sais pas comment faire pour l'en empêcher ! », dans un effort surhumain, je pris une grande respiration, et m'appuyant désespérément sur le peu de force morale qui me restait, je révélais enfin ce profond mal-être qui me nouait l'estomac depuis un temps qui semblait frôler l'éternité.  

 

La confidence dite, mon corps se tétanisa d'angoisse. Totalement décontenancée, j'osais à peine glisser mon regard sur mon partenaire. Ryô ne cillait pas. Seule la contracture de sa mâchoire m'indiquait qu'il accusait difficilement le coup. Stoïque, de toute sa hauteur d'homme déstabilisé, il me dévisageait fixement avec une application telle que j'éprouvais une envie subite de me cacher et de disparaître de sa vue. Il fouillait dans mes yeux tourmentés avec âpreté, religieusement, à la recherche de cette vérité qu'il aurait préféré ne jamais entendre.  

 

« Ryô ? », son nom surgit de ma bouche tremblante dans un trémolo difficilement audible. Son mutisme me terrifiait. Je tentais une nouvelle fois de le faire réagir. J'ouvris la bouche mécaniquement mais aucun son ne sortit de ma gorge. J'étais là devant lui, complètement tétanisée, dans l'attente d'une réaction que je devinais implacable.  

 

Les secondes s'écoulaient dans un silence des plus glaçants. Seul un léger bruit de moteurs de voitures qui circulaient régulièrement en bas de l'immeuble résonnait fébrilement à mes oreilles.  

 

« Ryô ? », je prononçais son prénom dans un sanglot étouffé. « S'il te plaît, parle-moi ! Dis quelque chose ! », cette supplication déferla aussi vite que les larmes coulaient de mon regard perdu. « J'aimerai tant que tu nous sauves de ce combat déchirant que je mène contre moi-même ! Aide-nous ! », transie par la peur inexorable d'avoir tout anéanti, mes verrous sautaient un par un, laissant libre court à mes craintes les plus intimes et les plus sombres.  

Pourtant face à mon désarroi, mon partenaire restait de marbre. Il était physiquement si proche de moi qu'il suffisait que je tende la main pour toucher sa peau, pour glisser ma main dans la sienne afin d'y puiser la chaleur qui sauverait peut-être mon cœur de la froideur de l'instant. Mais son âme, que je devinais torturée et abîmée, ne semblait pas s'accorder sur le bienfait que serait pour moi, ne serait-ce qu'une légère seconde, un court moment de tendresse et de compassion.  

 

"Ryô...", je murmurais encore et encore ce prénom comme une prière libératrice.  

 

Je reculais. Je m'éloignais de lui. J'étais à fleur de peau, vulnérable comme jamais je ne l'avais été dans ma vie de femme. Sous le poids de la tension environnante, je serais les poings si fort que mes ongles s'enfonçaient vicieusement dans la chair de mes paumes tremblantes. J'avais mal. Si mal. Mon cœur hurlait sa peine dans des battements frénétiques et douloureux. Je ressentais les émotions avec une telle intensité que j'avais cette impression incohérente que mon corps participait à un combat de boxe.  

 

« Menteuse ! », Ryô articula une première fois ce mot de sa voix la plus acerbe.  

 

« Menteuse ! », il le répéta une seconde fois avec lenteur et mépris pour renforcer, sans nul doute, son impact sur moi. Le ton excédé et raillant de son timbre me paralysa instantanément. « Un autre homme, Kaori ? Sérieusement ? Je n'y crois pas une seule seconde ! »  

 

Il se rapprochait de moi, ne détachant pas son regard plein de défi du mien. Il était évident qu'il ne me croyait pas. Il fit encore un pas. Il était maintenant près. Tellement près. Je pouvais sentir la confusion de son corps attiser la mienne et j'en étais encore plus bouleversée.  

 

« Comment peux-tu imaginer un seul instant que je puisse croire un tel mensonge ? Il y a une minute à peine tu me déclarais un amour éternel !», enchaîna-t-il avec une sévérité impressionnante. « La timide et fragile Kaori serait-elle influencée par l'intrigante Saeko ou l'impulsive Reika ? Ne va pas sur ce terrain-là, Kaori ! Cela ne te ressemble pas ! »  

 

La rudesse de cette réponse me déstabilisa un peu plus. Je découvris, avec désarroi, une lueur de dégoût dansait sournoisement dans les prunelles sombres qui continuaient de m'examiner. Je me sentis submerger par un flot d'émotions contradictoires et me demandais si je n'étais pas tout simplement en train de me perdre et de verser dans un mélodrame de pacotille qui finirait, au final, qu'à me dévaloriser aux yeux de mes proches. Je me mettais à jouer à un jeu malsain et dangereux dont je ne savais pas maîtriser les codes. Le jeu de la jalousie. Le jeu de la manipulation.  

 

« Je ne te mens pas et je ne t'ai jamais menti », j'assenais cette évidence avec un mélange de droiture et courage. « Ne vois-tu pas à quel point cette vérité me fait peur ? Ne vois-tu pas que si j'ose te dévoiler ces sombres sentiments qui agitent mon cœur, c'est dans le seul espoir de continuer à n'aimer que toi ? », des larmes silencieuses roulaient sur mes joues pâles.  

 

« Je souhaite plus que tout préserver notre si belle relation. Mais sans toi, je n'y arriverai pas. Je ne veux plus être toute seule. J'ai besoin de toi. »  

Ma voix se fit naturellement plus douce. Je tentais une nouvelle fois de capturer son regard. Je voulais qu'il comprenne que je l'aimais. Je voulais qu'il sache que cet aveu bouleversant était un émouvant appel au secours. Un ultime électrochoc qui sauverait peut-être ce qu'il restait de ce nous que je chérissais tant et qui permettrait de reconstruire une équipe, un couple encore plus fort.  

 

« Mes sentiments pour toi sont toujours là, Ryô. Bien au chaud mais tapis si profondément dans mon cœur qu'ils ne vibrent plus comme avant. Mais je sais qu'ils sont là. Tellement forts. Si sincères. J'ai juste besoin que tu me regardes, que tu me trouves belle, que tu me touches. Mon corps. Ma peau. Mon cœur et mon âme », je chuchotais maladroitement.  

 

Je me livrais comme jamais. Les vannes étaient désormais ouvertes et je n'avais plus la force de faire semblant. J'avais conscience que ma dernière carte était très amère et pleine de désespoir. Le joker que j'agitais sous le regard égaré de Ryô m'apparut tout aussi hostile que machiavélique. Mais j'avais besoin de le bousculer et de le pousser dans ses derniers retranchements.  

 

« J'aimerai que tu me dises ce que je dois changer. Ce que je dois faire pour que tu m'aimes réellement... », ma voix résonna à mes oreilles avec une pointe de lassitude. « Que dois-je faire pour te donner l 'envie de m'aimer ? »  

 

Je me mettais à nue. Je jouais gros et j'avais conscience que je risquais de tout perdre. Son amour et son respect. Et notre si belle complicité. Mais je savais qu'il m'était dorénavant devenu impossible de revenir en arrière et de retourner me fondre sans rien dire, comme une jeune femme gentille et docile, dans les habitudes de vie de mon partenaire. Faire partie du décor ne me convenait plus. Je voulais plus que tout être l'actrice de mon existence et non plus la spectatrice de sa destinée à lui, quitte à faire des choix difficiles et incompris des autres. J'étais une femme indépendante dans l'âme et il était grand temps que je sorte de ma coquille.  

 

« Notre relation est tellement belle, unique et authentique. Mais tu ne m'aimes qu'en surface. Et moi je veux plus. Je veux de la profondeur, de l'engagement, du partage. »  

 

Je parlais encore et encore. Je partageais à voix haute chaque pensée, chaque éclat de sentiment qui me passait par la tête et par le cœur. Il était essentiel qu'il me comprenne enfin et qu'il accepte de faire la moitié de ce si long chemin. Ce petit bout de route qui nous permettrait enfin de nous trouver et nous aimer si simplement. Et l'autre moitié de cette route, les ailes qui me pousseraient dans le dos me permettrait de rattraper joliment tout le temps que nous avions perdu à nous questionner, à envisager pour finalement toujours renoncer.  

 

« Qui est cet homme ? », la question me tomba dessus comme un couperet.  

 

Je frissonnais. Je me figeais. La froideur de mon partenaire m'affectait physiquement et moralement. J'étais complètement perdue. Je venais d'avouer mes sentiments les plus intimes, mes craintes les plus douloureuses et sa seule préoccupation était de connaître l'identité de l'homme qui me troublait plus que raison.  

 

Le silence fut ma seule réponse.  

 

« Qui est-ce ? », Ryô me dévisagea vertement. Il était à présent très en colère. Instinctivement, je baissais la tête et fermais les yeux. Ma si belle énergie me quittait au fur et à mesure que ce face à face perdurait. C'était comme si le poids de mes aveux m'écrasait tout entière et m'emportait vers les bas-fonds de la médiocrité. Je vivais ce moment de vérité viscéralement.  

 

Mon corps était tellement connecté à mes états d'âme que mon angoisse altérait violemment le bon fonctionnement de mon organisme. Ma vision devint légèrement floue, mon cœur battait violemment à mes tempes et mon ventre se rappelait étrangement à moi dans des crampes des plus désagréables.  

 

Avais-je encore suffisamment d'envie et d'énergie pour me battre pour notre avenir ?  

 

« Si je suis là, c'est que j'ai choisi d'être avec toi ! », mon regard s'accrocha aux pupilles sombres et dilatées qui me fixaient intensément sous l'effet de la rage. « Cet autre homme ne doit plus avoir d'importance. Plus jamais, tu m'entends ? »  

 

Je m'avançais prestement. J'étais si proche de lui que la chaleur de son corps m'enivra brutalement. Alors doucement, avec toute cette tendresse qui sommeillait en moi depuis tellement d'années maintenant, je me collais à lui dans cette sensation folle et ensorcelante que nos deux êtres étaient en quête de cet instant d'apaisement et de bonheur depuis des siècles. Je sentais son odeur, j'écoutais sa respiration et je m'abreuvais de sa chaleur. J'étais si bien.  

 

« Ryô ? »  

 

Mais ce corps ne répondait pas à mon amour.  

 

Ces bras ne voulaient pas me serrer affectueusement.  

 

Ce cœur semblait m'être définitivement interdit.  

 

« J'ai fait une promesse, Kaori. J'ai fait une promesse à ton frère », les mots que venaient de prononcer Ryô résonnèrent lentement, avec une étrange cruauté dans chaque petite parcelle de mon corps. J'écarquillais les yeux de désolation alors que je prenais conscience de leur signification et me détachait douloureusement de cet homme qui représentait tant pour moi. Je levais aussitôt la tête vers lui. Je ne rencontrais qu'un regard abîmé et désœuvré. Cet homme ne faisait que piétiner mon cœur encore et toujours.  

 

« Je ne suis pas une promesse, Ryô ! », ma bouche énonça cette réalité avec une dureté qui m'étonna moi-même. « Je ne suis qu'une femme. Avec des envies. Avec des désirs. Et avec un cœur », je m'expliquais une dernière fois, sans conviction, comme un robot programmé pour dire les bonnes choses au bon moment.  

 

« Je ne peux pas et je ne veux pas ! »  

 

La dernière phrase de Ryô me laissa totalement abasourdie. Je me passais les mains sur mon visage défait dans le simple but de ne pas éclater en sanglots et de garder un semblant de dignité. J'avais perdu la guerre. Mon partenaire venait de brandir l'arme fatale, celle qui détruisait tout sur son passage en quelques secondes à peine.  

 

Mon frère bien aimé. Hideyuki. Et cette foutue promesse.  

 

Aucune larme ne s'échappa de mon regard blessé. Aucun son ne sortit de ma gorge serrée. Le poids de ma douleur s'abattit sans concession sur ma poitrine. Je reculais mécaniquement, cherchant à m'échapper du désespoir qui semblait me prendre définitivement dans ses bras. J'entendis vaguement mon prénom alors que je rassemblais mes affaires.  

 

Je récupérais machinalement mon sac sur le sofa.  

 

Mes pieds étaient glacés. Je partis à la recherche de mes chaussures que j'avais laissées dans l'entrée.  

 

J'étais vidée, déboussolée et meurtrie au plus profond de mon âme.  

 

Mais j'avais enfin ma réponse même si cette vérité, que je cherchais tant, était devenue bien trop écrasante pour la jeune femme rêveuse que j'étais.  

 

Je me dirigeais vers le hall d'entrée quand mon portable vibra sur la table. Il sonna une première fois puis une deuxième. Je vis Ryô s'approcher de l'objet, l'examiner avec attention et le prendre dans ses mains.  

 

« Kaori, ce cher Mick cherche à te joindre. Tu devrais peut-être le rappeler avant qu'il n'ameute tout Shinjuku pour retrouver sa femme ! », débita Ryô sur un ton des plus mordants.  

 

Mick.  

 

Le prénom de l'Américain chatouilla délicieusement mes oreilles.  

 

Je me perdis de longues secondes dans des souvenirs complices, plein de partage et de tendresse inavouée.  

 

Mick Angel.  

 

Je m'étais détournée de Ryô à cause de l'Américain. Très Lentement. Sournoisement. Mais avec une facilité qui me glaçait littéralement les veines et me réchauffait aussi vite le cœur.  

 

« Bon sang, Kaori ! Ne me dis pas que ? », Ryô me faisait maintenant face, son regard ahuri glissant de mon visage éloquent à mon téléphone portable que je serrai, à présent, avec une force irrationnelle.  

 

Alors incapable d'assumer cette triste révélation, je m'enfuyais précipitamment de l'appartement. 

 


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