Capitolo 10 :: suite : Une nouvelle affaire

Pubblicato: 23-08-03 - Ultimo aggiornamento: 10-06-10

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Sean devait se rendre à l’évidence et prendre aux sérieux les avertissements de ses derniers jours. Il avait mis inconsciemment en danger la vie de cette femme pour qui il ressentait de forts sentiments, il devait tout lui raconter :  

_Tout a débuté avec le dossier Cartigny. Depuis notre intention d’acquérir cette compagnie les ennuis ont commencé. Tout d’abord j’ai reçu des lettres de menace que je n’ai pas prise aux sérieux. Quelques temps après, un soir en rentrant du boulot les freins de mon véhicule m’ont lâché en plein virage. Je m’en suis sorti de peu. J’ai vu mes dernières heures arriver mais je n’ai toujours pas voulu faire le rapprochement avec ses lettres sordides. Et pour finir deux hommes ont essayé de me faire la peau à la sortie d’une soirée bien arrosée. Deux semaines se sont écoulées, si je puis dire sans incidents. Et voilà que tu m’apprends que nous étions suivis par un type près à m’abattre de sang froid pour m’écarter de cette affaire. Ca va trop loin ! Ce n’est qu’une malheureuse petite entreprise d’import-export ! Je ne vois pas ce qui les intéresse!  

_Justement ! L’import-export en tout genre c’est une bonne couverture pour n’importe quelles organisations douteuses. Mais tu as raison ça va trop loin. Il y a certainement autre chose!  

_Toute cette histoire me dépasse! Ce soir j’ai rendez-vous avec Monsieur Cartigny au Prince hôtel à 20h00.  

_ Il y a souvent des soirées d’organisées là-bas. Le lieu est propice aux affaires à ce que l’on dit.  

_Je commence à en douter. Ma vie est mise en jeu et un complot se prépare. Il la regarda d’un air désemparé et déclara : Je vais avoir besoin de l’aide de City Hunter. Ton prix sera le mien. Si tu acceptes, je verserai tout de suite une partie de la somme en espèce et le reste quand cette histoire sera résolue. Je tiens à retrouver ses enfoirés !  

_Bien sûr que nous acceptons ce travail (la femme d’affaire refaisait surface, Kaori s’empressa d’accepter) 50 000 yens en espèce suffiront! Et le reste quand cette affaire sera résolue. Murmura t-elle.  

_Très bien. Je t’enverrai un coursier une fois rentrer à mon hôtel. Tu m’écoutes?  

_Oui, oui bien sûr que je t'écoute! Je pensais seulement que ça n'allait pas être très facile de convaincre mon partenaire. Il n’a pour habitude d’être engagé que par des femmes ! Ne me demande pas pourquoi, c’est comme ça ! C’est le plus grand pervers N°1 du Japon que je connaisse.  

_Merci, Kaori.  

Il se leva, prêt à partir.  

_Tu ne comptes pas repartir d’ici tout seul sans protection?  

_Je ne pense pas qu’on est eût le temps de nous suivre jusqu’ici vu à allure à laquelle on marchait!  

_Non, c’est vrai mais il faut rester prudent. Tu ne peux pas rester seul!  

_Ne t’en fais pas !  

_Mais enfin…  

Il l’interrompit en la prenant par les épaules. Il plongea son regard bleu azur dans le sien :  

_Je serai très prudent. Et de toute manière toutes mes affaires sont à l’hôtel au Century Hyatt. Je ne peux tout de même pas me présenter dans cette tenue.  

Le temps semblait suspendu, Kaori resta sous le charme. Il était tellement beau, doux et prévenant…Il rapprocha son visage du sien prêt à…. Soudainement elle recula paniqué. Encore les mêmes sensations l’envahissaient, son cœur battait de plus en plus vite, sa gorge se serrait, ses mains devenaient moites….  

Sean décela à nouveau ce fameux malaise qu’avait eût Kaori au restaurant. Il la troublait. Il en était sûr maintenant à chaque fois qu’il tentait de se rapprocher d’elle, elle le fuyait.  

Kaori n’insista plus. Elle inspira et expira longuement pour reprendre calmement le fil de la conversation :  

_Nous passerons te chercher à ton hôtel. Il est préférable de garder notre véhicule pour parer à toute éventualité.  

Sean était à présent sur le pas de la porte d’entrée. Il garda une main sur la poignée de celle-ci qu’il s’apprêtait à refermer derrière lui. Il se retourna et prononça ses quelques mots sans aucune appréhension :  

_Alors à ce soir.  

Désormais il se sentait en parfaite confiance. En sécurité sous la protection de City Hunter, d’ou l'efficacité n’était plus à prouver. Après tant d’années leur renommé n’était plus à faire. Kaori resta quelques instants la tête pensive assise sur le canapé. « Mais qu’est-ce qui m’arrive ? » se demanda t-elle.  

Immeuble Ryô Saeba 16H37.  

Ryô monta lentement les escaliers désespéré : « Mais où est-elle passée ? Je ne l’ai trouvé nulle part. Personne à la gare, ni au parc et manqué de peu au Cat’s Eyes café. Rrrrah, la savoir avec ce mec me rends dingue! Mais qu’est-ce qui m’prends? Il faut que je garde la tête froide…. »  

Kaori entendit un tintement de clé pénétrer dans la serrure. Elle pouvait reconnaître les petites manies de son partenaire après toutes ses nombreuses années passées ensemble.  

_C’est ouvert ! Lui cria t-elle.  

Il entra et fut soulagé de la voir à la maison. Il soupira : « Ah…! Enfin te voilà, je me suis inquiété ! Où étais-tu ? »  

De quel droit se permettait-il de lui demander des comptes : « Nous ne sommes pas «ensemble» après tout, nous sommes juste partenaire, pensa t-elle. Elle lui répondit sur un ton appuyé :  

« Je suis partie en ville faire des courses. Pas la peine de t’énerver. »  

Mais elle sentait bien qu’il s’était fait du mauvais sang pour elle « Peut-être qu’il tient un peu à moi. » Se dit-elle. Elle continua : « Nous avons du travail ! »  

Décidément ce n’était ni l’heure ni le moment de lui proposer une petite soirée en tête à tête pour lui avouer ses sentiments. Toutes ses bonnes résolutions allaient être mises de côté avec cette nouvelle affaire qui se présentait à lui.  

_Vraiment ? Dis-moi qu’elle est jeune et belle!  

Voilà le même numéro recommençait. Quand est-ce qu’ils allaient cesser de jouer aux enfantillages !  

Kaori riait intérieurement : « Ah ah ah ! Tu ne vas pas être déçu ! »  

_Il est jeune et beau ! Lui répondit-elle, les mains sur les hanches, d’un air supérieur.  

_Quoi ! Tu plaisantes j’espère !  

_Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ?  

_Tu sais très bien que je ne travaille jamais pour les hommes !  

_Pourquoi tu serais le seul à choisir !  

Il n’en croyait pas ses oreilles, voilà que maintenant elle voulait lui imposer de protéger des hommes ! Il s’imaginait une Kaori mangeuse d’hommes, mi-ange, mi-démon. Agissant comme lui.  

_Non, et non, je refuse! Pas la peine d’insister.  

_Je te rappelle que nous sommes dans le rouge!  

_Je m’en fou, rien à faire !  

_Comment ça tu n’en as rien à faire! Tu vas l’accepter ce travail de gré ou de force !  

BOUMM ! Et voilà Kaori fulminante lui flanqua un bon coup de massue. (Ah ! Ça faisait longtemps) Laissant de côté sa part de féminité. Sa jupe se souleva sous le souffle de cette masse de 500T qui écrasa Ryô sur le plancher du Salon comme un de ces cafards dégoûtants. Ce qui ne l’empêcha pas de se rincer l’œil. Elle lui demanda : « Alors j’attends ta réponse ! »  

_C’est d’accord Kaori, calmes-toi! « Enfin je la retrouve ! » Pensa t-il.  

_Notre client est monsieur Sakaï.  

_Quoi! Encore ce type!  

_Tu veux goûter à ma massue une seconde fois! ?  

_Non, non…. Répondit-il apeuré, les bras au-dessus de la tête comme bouclier.  

Si parfois elle se montrait excessivement jalouse ou en colère elle pouvait être tout aussi douce et généreuse. C’était sa Kaori et il la désirait toujours plus.  

Elle lui fit part de toute l’affaire :  

_Des personnes cherchent à l’intimider pour le dissuader d’acquérir la société Cartigny spécialisé dans l’import-export……  

Ce soir nous avons rendez-vous au Prince hôtel, où il y aura une réception, à 20h00 pour assurer sa protection. Mais avant nous irons rejoindre Sean au Century Hyatt hôtel……  

_Hum ! Je vois. Il nous reste quelques heures avant d’y aller, pendant ce temps je vais voir de mon côté si je peux récolter d’autres informations.  

_Et moi qu’est-ce que je fais ?  

_Téléphone à Saeko pour qu’elle se renseigne de son côté.  

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