Capitolo 9 :: Dispute 1/2

Pubblicato: 02-05-05 - Ultimo aggiornamento: 15-02-15

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- « Bon alors comment allons nous faire ? demanda Kaori.  

- Je propose que Ryô dorme dans la chambre d’ami et que toi, ma belle et douce Kaori, tu dormes avec moi, dit Mick qui venait d'arriver, propre comme un sou neuf.  

- Ben voyons et puis quoi encore ! ronchonna Ryô. Tu crois peut-être que je vais laisser ma partenaire dormir avec un homme assoiffé de chaire comme toi ?  

- Bon vous faites comme vous voulez, moi je vais dormir ! Je suis crevée, dit Kaori, en claquant la porte de la salle de bain derrière elle.  

La jeune femme était contrariée : non seulement elle était épuisée de devoir gérer les gamineries des deux hommes mais en plus, elle n'avait, au final, pas pu prendre de douche et allait devoir se vêtir du vêtement très déshabillé, selon elle, de Miki.  

Pendant que Kaori l'enfilait, Ryô se précipita sur la porte de la salle de bain et la referma le plus rapidement possible.  

- Aieeeeeee ! Mick se fit coincer le bras dans la porte en voulant empêcher Ryô de la fermer. Il retira prestement son bras qui le faisait à présent souffrir et proféra toutes sortes d’insultes à l’encontre de Ryô derrière la porte. Il faut dire que le nettoyeur n'y était pas allé de main morte et avait poussé suffisamment fort sur la porte pour dissuader Mick de vouloir passer.  

N’entendant plus aucun bruit, il se permit de souffler. Satisfait, il se tourna. C’est alors qu’il aperçut Kaori à travers les fins rideaux qui encadraient le lit en train d’enfiler un habit sexy à souhait. Il entendit des pas précipités dans le couloir et fit un effort surhumain pour détourner les yeux et se précipiter sur la porte de leur chambre pour la verrouiller, heureusement juste à temps avant que Mick n’entre.  

- Tu fais chier Ryô ! Tu me le paieras ! Je n’ai pas dit mon dernier mot, cria ce dernier, qui abandonnait momentanément le combat. Ryô lui tira la langue tout en faisant des gestes obscènes avec le doigt. Il rigola un temps et amorça le mouvement pour se retourner quand...  

- RYO ! RETOURNE TOI ET ATTENDS QUE J’AI FINI DE ME METTRE DANS LES DRAPS, le réprimanda-t-elle.  

- Oui maîtresse, dit ce dernier tout bas. < Elle me parle vraiment comme à un chien, monde cruel, snif > Il avait les bras croisés derrière le dos et traçait des cercles avec son pied, tête baissée.  

Voyant que Kaori ne disait rien, il se permit de jeter un coup d’œil. Cette dernière était bien entrée dans les draps et s’était couverte jusqu’au ras du cou, ce qui le fit sourire. « Décidément, tu ne changeras jamais Kaori » pensa-t il. Il alla se débarbouiller dans la salle de bain et revint près du lit, habillé uniquement d’un caleçon. Il se glissa dans les draps. Kaori lui tournait le dos. Ryô se permit un geste de tendresse. Il se tourna également sur le côté et posa simplement son bras sur la taille de Kaori, comme pour lui dire que même en dormant, il veillait sur elle. Rassurée, Kaori s'endormit quelques instants plus tard. Ryô la suivit peu de temps après.  

Au milieu de la nuit, Ryô s’éveilla, sentant qu’on lui donnait des coups de pieds.  

- Mais qu’est-ce que ... ? dit-il.  

Il alluma la lampe et vit Kaori qui se débattait. Elle lui tournait le dos et vit qu’elle était en sueur lorsqu’elle se retourna sur le dos. Ryô s’approcha, voulant comprendre ce que marmonnait Kaori dans son sommeil, mais se mangea le coude de la jeune femme en plein nez. Il mit ses mains sur son nez comme pour le protéger d'un éventuel assaut de la jeune femme.  

- Hideyuki… Ryô se releva aussitôt et regarda Kaori tendrement, une pointe de tristesse au fond des yeux. A lui aussi, Hide manquait. Il ne se passait pas un jour sans qu'il ne pense à lui. Hide avait été son meilleur ami, son confident. En fait, il était son premier et véritable ami. Ryô revint à lui quand il entendit Kaori murmurait :  

- Non…non... ne me touche pas ! dit-elle. Des larmes coulaient le long des joues de Kaori. Ryô se demandait bien à quoi elle pouvait bien penser. C’est alors que Kaori se recroquevilla sur elle-même comme si elle voulait se protéger d'éventuels coups. Ryô blêmit. Il avait peur de comprendre de quoi rêver Kaori et ses pensées s’embrouillaient.  

Voyant qu’elle commençait à s’agiter de plus en plus, manquant au passage de lui décocher à nouveau un coup, il décida de la réveiller.  

- Kaori ? Sugar, réveille-toi ! Il lui toucha l'épaule pour la faire émerger.  

Kaori ouvrit lentement les yeux, et découvrit une tête au-dessus d'elle. Ses yeux s'ouvrirent en grand, effrayés par la vision qu'ils avaient. Ryô vit le changement d’expression se peindre sur le visage de son ange et s’en inquiéta. Elle le regardait dans les yeux, ses pupilles dilatées de peur. Contre toute attente, Kaori qui n’avait pas esquissé le moindre mouvement jusque-là essaya de repousser Ryô en lui criant de ne pas l’approcher et en se débattant le plus possible.  

- Kaori ! Kaori ça suffit calme-toi ! lui disait Ryô qui avait de plus en plus de mal à la maîtriser.  

- Ne me touche pas ! Je t’interdis de me toucher ! suppliait Kaori, les larmes ruisselant sur son visage et tirant sur ces bras qui essayaient de la bloquer au lit. Elle usait de toutes ses forces pour ne pas lâcher ces coudes et les maintenir en arrière.  

Ryô, en faisant un petit tour de passe-passe se dégagea et d'une main agrippa celles de Kaori et les maintint au-dessus de sa tête tandis qu'il essayait de maitriser sa tête pour qu'elle le regarde dans les yeux.  

- Tu, tu as ... » Mais elle ne put terminer sa phrase, vaincue par l’émotion. « Lâche moi Ryô, je t’en prie » reprit-elle en recommençant à se débattre dans ses bras.  

- Kaori ! Kaori ! Ca suffit ! cria-t il soudainement, perdant patience. Kaori s’immobilisa aussitôt et regarda Ryô. Ses yeux reflétaient la tristesse : les propos de Kaori l’avait profondément chamboulé, il fallait qu’il lui explique, il fallait qu’il lui dise.  

- Ecoute-moi attentivement Kaori. Je ne te ferais jamais de mal, tu m’entends ? Enfin Sugar je te respecte trop. Je... Je ne sais pas vraiment quoi te dire pour te rassurer... Juste... Je veux que tu aies confiance en moi autant que j'ai confiance en toi, tu comprends ? » Ryô n'arrivait pas vraiment à lui communiquer ce qu'il voulait lui dire alors à la place, il l'enlaça aussi doucement qu'il le put, essayant de lui transmettre ses sentiments les plus sincères.  

Kaori se calma progressivement et posa à son tour ses mains dans le dos de Ryô. Ryô inversa leur position et lui permit de s'installer sur lui. La tête reposant sur son torse, une main sur son ventre, Kaori, rassurée, s'endormit alors que Ryô profitait des derniers instants pour caresser tendrement son dos avant de sombrer à son tour.  

***** Au petit matin *****  

COCORICO !!!!!!!!!!!!  

Ryô, réveillé par le bruit du coq, brandit son python, visa la fenêtre et appuya sur la gâchette. Le bruit de l’animal (enfin de feu l’animal) s’estompa aussitôt. Kaori, réveillée soudainement par le bruit de l’arme, se releva en sursaut, en ramenant par réflexe la couverture sur elle.  

- Qu’est-ce que c’était ? demanda-t-elle.  

Ryô, confus, se passa la main dans les cheveux. Il faut dire qu’il était peu habitué aux bruits de basse cour et ça l’avait quelque peu déstabilisé (mais euh….snif…..le pauvre coq il est mourrute !).  

- Euh ben, c’est-à-dire que…expliqua Ryô, gêné en se grattant la tête.  

- Tu as tué cette pauvre bête ? demanda Kaori, indignée. La scène était comique : Ryô, tout penaud, avait croisé ses mains sur ses genoux en roulant ses pouces tandis que Kaori, assise dans le lit avait les mains sur ses hanches.  

- Ben c’est à dire que ... qu’il m’a surpris ! Tu sais bien que je ne suis pas habitué à ces satanés poulets.  

- CE NE SONT PAS DES POULETS ! sermonna Kaori. « ROUHHHH il m’énerve » dit-elle, en se dirigeant vers la porte.  

- KAORI ! IL FINIRA DE TOUTE FACON DANS NOS ASSIETTES ! Mais elle ne l'écouta pas et poursuivit sa marche. « Ben voilà qu’elle prend la défense des poulets ! » pensa Ryô. Il se dépêcha de se lever en faisant valser les draps avec ses pieds et rejoignit Kaori sur le point d’ouvrir la porte. Il la referma devant une Kaori perplexe.  

- Je peux savoir ce qu’il te prend ! Je te signale que j’aimerais descendre pour prendre mon petit déjeuner, lui dit-elle.  

- Euh c'est-à-dire que...  

- Ryô ? Qu'est-ce que tu as encore glandouillé de pas net ? demanda Kaori, l’air soupçonneux.  

- Mais rien du tout ! J’ouvre la porte et si tout va bien je te ferai signe ! » dit-il. < Non mais comme si on était dans counter strike ! > pensa-t-elle.  

Ryô ouvrit précautionneusement la porte, passant la tête à travers et regarda de droite à gauche.  

- C’est bon, tu peux y aller » déclara Ryô.  

Kaori s’apprêtait à franchir le seuil de la porte quand une fenêtre se brisa. Estomaqués, Kaori et Ryô regardaient Mick, transformé. Il portait un pagne et avait fière allure. Il sautilla vers Kaori et la prit dans ses bras. Kaori avait l'impression d'être dans une bande dessinée : tout ceci ne pouvait pas être la vraie vie, ça ne pouvait pas être réel. Tout à ses réflexions, elle ne prêtait plus trop d'attention à Mick.  

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