Capitolo 10 :: Dispute 2/2

Pubblicato: 15-05-05 - Ultimo aggiornamento: 15-02-15

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Mick n'eut le temps que de poser sa main sur le cou de la jeune femme.  

- « Non mais ça ne va pas ! Lâche moi » tonna Mick « Tu entends ! Je t’interdis de poser tes sales pattes sur moi !! »  

Ryô projeta Mick sur le mur et glissa lentement jusqu’à se trouver accoudé à celui-ci.  

- « Non mais ça ne va pas, qu’est-ce qu’il te prend ? » Ryô tolérait le comportement déviant de Mick car il savait qu'il faisait ça pour le titiller mais là, il poussait le bouchon trop loin.  

Mais l'Américain ne semblait pas vouloir l’écouter et continua à laisser libre court à sa colère sur le nettoyeur. Ryô protégeait Kaori, qui était derrière son dos.  

Mick était bien loin de voir les choses sous cet angle : pour lui, ce n'était qu'une provocation de plus, il aimait titiller Kaori. Seulement, il avait oublié dans l'équation Kaori, qui était prise entre deux feux par sa faute.  

Mick s’approcha de Kaori mais Ryô lui barra le passage.  

Les deux nettoyeurs s’affrontèrent du regard, pas dans l’intention de faire peur à l’autre, non, ils voulaient simplement connaître ce que l’un et l’autre avait au fond de sa pensée.  

Il comprit alors qu’à travers ce regard, Mick lui demandait pardon. Mick remercia Ryô d’un regard et se pencha vers Kaori. Il lui mit la main sur l’épaule, touché.  

- « Kaori, je suis désolée, pour moi c'était une provoc' de plus, rien d'autre ; tu sais très bien que j'aime le faire enrager, ton nettoyeur… Kaori réponds-moi je t’en prie » dit-il, tendrement.  

La jeune femme releva les yeux pour rencontrer ceux de son ami. Elle y lut la même chose que Ryô, et craqua elle aussi. Elle se jeta au cou de Mick tandis qu’il refermait ses bras autour de sa taille.  

Il frotta sa joue contre les cheveux de Kaori.  

Ryô regardait Mick et Kaori enlacés et ressentit une bouffée de tendresse pour ces personnes qui étaient si chères à son cœur. L'Américain avait beau le faire, les faire, tourner en bourrique, l'amitié et le lien entre eux étaient très forts.  

- « Kaori… Je… »  

- « Inutile de t’expliquer. Je sais » lui dit-elle. Ce dernier la remercia encore en l’enlaçant de toutes ses forces.  

Puis il se retourna vers Ryô et lui tendit sa main. Ryô lui sourit et la serra à son tour. Par cette poignée de main, ils se réconciliaient, tout en sachant pertinemment qu’ils n’avaient et ne cesseraient jamais d’être les meilleurs amis du monde.  

Ryô prit Kaori par les épaules.  

- « On y va ? C’est que j’ai faim moi après tout ça ! »  

- « Oh quel magnifique couple vous formez » dit Mick, en s’appuyant sur chacune des épaules de Kaori et Ryô, glissant sa tête entre les deux. La réaction de Kaori ne se fit pas attendre et elle rougit aussitôt. Ryô marmonna que décidément personne ne le comprenait et qu’il se demandait comment on pouvait croire qu’il puisse être attiré par un…. Mais il ne put terminer sa phrase qu’une massue « TU L’AVAIS OUBLIEE MA MASSUE ! » s’abattit sur lui. Mick sourit à cette image de Ryô encastré dans le plancher avec une Kaori dont le visage était déformé par la colère laissant entrevoir des canines bien pointues. Il profita de cet incident pour se glisser dans sa chambre et se changeait.  

- « On y va ? » dit-il, souriant à Kaori et Ryô qui tournèrent la tête en même temps pour s’apercevoir que Mick s’était changé. Il prit les épaules de ses amis et les tournèrent dans la bonne direction, à savoir la cuisine !  

Les trois amis se dirigèrent vers la cuisine et trouvèrent les deux vieilles personnes attablées.  

- « Eh enfin vous voila ! J’allais justement vous chercher ! » dit la vieille dame.  

- « Alors jeunes hommes, que faites-vous dans la vie ? » questionna le vieillard. « Je suppose que vous faites le même métier que Madame et Monsieur ? Je me trompe ? »  

Les trois nettoyeurs ne savaient plus quoi dire. Ils ne s’étaient pas doutés une seconde que les gérants connaissaient les véritables métiers de Miki et de Falcon, enfin, ceux qu’ils exerçaient avant. Kaori allait répondre quand le vieillard reprit la parole.  

- « Quel beau métier n’est-ce pas ? » dit-il, le coude sur la table, la main soutenant le menton, l’air rêveur.  

- « Euh…… c’est à dire que……. » Kaori ne savait pas quoi répondre. Un beau métier ? C’est vrai qu’il n’était pas spécialement affreux mais certains côtés étaient peu reluisants. « Mais aidez moi vous deux » dit-elle en donnant des coups de coude à l’intention des deux nettoyeurs situés de chaque côte d’elle.  

- « C’est vrai ! Sauvez les belles demoiselles………….. AOUTCH » Kaori venait de lui écraser le pied sous la table pour le faire taire. L’effet fut immédiat : Ryô s’assit de suite.  

- « Ca se voit tout de suite ! Vous entretenez votre physique », dit le vieil homme. Il fut un temps où moi aussi, je pouvais me vanter de mon physique, voyez. Il commença à défaire sa chemise pour leur montrer à tous sa musculature d'autrefois.  

- « Voyons chéri ! Un peu de tenue que diable », le réprimanda-t elle.  

- « Ma femme n’aime pas trop votre métier mais elle s’y fera », dit-il tout en détaillant Kaori de près, ce qui n’échappa pas aux yeux avertis des deux nettoyeurs.  

- « Chéri ?, dit la gérante. Arrête de regarder cette jeune fille avec des yeux de merlan frit ! » Et une massue s’abattit sur le vieillard. Ryô et Mick étaient sciés : cette vielle personne était la réplique exacte de Kaori en plus âgée. « Le même caractère trempé », pensa Ryô, un sourire aux lèvres.  

Le vieillard s’extirpa de la massue en se tenant le dos.  

- « Ce n’est plus de mon âge ces gamineries ! » dit-il en s’approchant de sa femme qui lui tournait le dos, bras et jambes croisés.  

« Mon cœur, pardonne-moi ! J’ai eu un moment d’égarement »  

Sa femme lui jeta un regard et son visage s’adoucit. Ils s’enlacèrent.  

- « Mais, TU NE VAS PAS PASSER A COTE DU NETTOYAGE DE LA FERME VIEILLE BRANCHE » cria-t-elle, traînant le vieillard derrière elle.  

- « Vraiment pareilles !! », dit Ryô.  

- « Comment ? », lui dit Kaori.  

- « Euh rien rien ». L’amour que se portaient ces vielles personnes était évident. Toute la comédie d’avant était davantage destinée à les faire plus rire qu’autre chose.  

- « Bon ce n'est pas tout, mais j’ai faim moi ! », s’exclama Ryô.  

Les trois amis mangèrent dans la joie, plaisantant, riant, bref profitant de leurs vacances.  

***** Une demi heure plus tard *****  

- « Kaori ? Ca te dirait de venir faire une promenade avec moi ? » demanda Mick.  

- « Et bien c’est que……. », répondit-elle, gênée.  

- « Qu’est ce qu’il y a, il y a un problème ? »  

- « BIEN SUR QU’IL Y A UN PROBLEME ! » brailla Ryô. « MADAME VA SE PRELASSER PENDANT QUE NOUS, NOUS DEVRONS NOUS OCCUPER DE CES SALES BETES » cria-t il, pointant les enclos.  

- « Hein ? Comment ça ? », dit Mick.  

- « J’avais prévu de faire une balade dans la forêt avec Mme Bernard » dit-elle, l’index en bouche, pieds croisés et joues empourprées.  

- « Tu es tellement belle quand tu rougis Sugar », se dit Ryô. Mais le nettoyeur se reprit assez vite voyant que Mick lui souriait bêtement l’air de dire « Eh vieux t’as vu avec quels yeux tu la regardes héhéhéhéhhé » « Du calme Ryô ! C’est ton ami !! Ne lui fais pas de mal », s’efforça-t-il de penser.  

- « Très bien Kaori ! Va t’oxygéner les poumons ! Et reviens fraiche et dispo ! », dit Mick en posant sa main sur l’épaule de Kaori.  

- « Ca veut dire QUOI CA MICK ??», cria-t-elle en se retournant.  

- « Euh mais…. Euh » Mick venait tout de juste de se rendre compte que ses paroles pouvaient prêter à confusion. Il vit l’ombre d’une massue qui allait s’abattre sur lui mais l’évita de justesse devant un Ryô hilare.  

- « MANQUÉ ! TU ES NULLE !! » lui dit-il, s’enfuyant à toutes jambes.  

- « AH OUI ! C’EST-CE QUE TU CROIS, VERMICEAU ! » répliqua-t-elle. Mick ne comprenant pas où Kaori voulait en venir tourna la tête et vit une massue se diriger droit vers lui ( mais comment elle fait cette Kaori ??). Il allait retourner la tête quand, pris dans son élan, il percuta un arbre.  

- « Hummmmmm ……. » Mick était au bord des larmes quand Kaori, essoufflée, vint près de lui. Il se tenait l’entrejambe fermement, se retenant pour ne pas crier. Et pour combler le tout, la massue, oubliée de Kaori, atterrit sur le destinataire, l’écrasant dans l’herbe.  

- « C’est pas vrai ! Je suis maudit », dit-il.  

- « Euh Mick ? Ca va », s’enquit de demander Kaori.  

- « Mlle Kaori ? Il faut y aller si on veut rentrer en fin d’après-midi ! Il est déjà dix heures passées.  

- « Laisse Kaori, je m’en occupe ». Ryô était arrivé et arborait une mine étrange. On dirait qu’il avait un visage qui passait du rire au sérieux. Kaori le regarda avec de grands yeux.  

- « Vous venez ? »  

- « Oui oui j’arrive » Et Kaori accourut vers la vielle dame à cheval qui tenait à sa disposition le sien.  

- « Bon, maintenant qu’elle est partie tu peux me porter s’teplait ? »  

- « Non mais tu plaisantes ! Si on doit bosser toute la journée je dois économiser mes forces ! Allez viens », dit Ryô lui faisant signe de venir.  

- « T’es pas sympa Ryô ».  

Et Mick le suivit en titubant se tenant toujours sa partie basse.  

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