Capitolo 20 :: Complication

Pubblicato: 08-08-07 - Ultimo aggiornamento: 15-02-15

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- Ayamé viens ici ! TOUT DE SUITE ! hurla Carlos.  

L'homme qui venait de crier appartenait au milieu de la pègre nippone. Ce n'était pas un gros bonnet, non, mais il était assez influent dans le milieu.  

L'homme de main arriva, silencieusement, et se dirigea vers son patron, fumant le cigare.  

- Je suis là, que se passe-t-il patron ?  

Ayamé venait d’entrer dans la pièce. C’était un homme d’une trentaine d’années, peau assez blanche, cheveux bruns-bordeaux et yeux noirs.  

Ces cheveux mi-longs, en bataille, ces yeux sombres et cette mèche qui cachait son œil droit lui conféraient un charme indéniable.  

- City Hunter. A l’évocation de ce nom, l’homme ne cilla pas. Au contraire, un rictus malveillant apparut sur son visage.  

- Bien sûr, je n'ai pas besoin de vous raconter ce qui nous lie.  

- Exact, je connais l'histoire Ayamé. Depuis quelques temps, le duo a déserté Shinjuku et nous avons pu réaliser nos meilleurs coups depuis longtemps.  

Beaucoup seraient d'accord pour qu'on se débarrasse une bonne fois pour toute de lui et de sa partenaire.  

Et oui, à ton étonnement, je vois que tu n'étais pas au courant. Tu pensais qu'il serait resté seul après ton départ, figure-toi qu'il a eu comme premier partenaire un certain Makimura ; il faisait partie de la police, qu'il a quittée pour faire équipe avec lui.  

Et actuellement, sa partenaire n'est autre que la soeur de ce dernier.  

- Grand bien lui fasse, que veux-tu que...  

- Ce n'est pas n’importe quelle femme ! Il lui balança la photo sous les yeux et Ayamé se figea. ‘ça ne peut pas être elle’ pensa-t-il.  

******* A la maison de campagne *******  

Ryô se pencha lentement vers son ange alors qu’elle se rapprochait elle aussi et ils s’embrassèrent tendrement. Le baiser était tendre, doux, amoureux. Le nettoyeur la serra davantage contre lui, réclamant encore plus de proximité.  

Il migra vers son cou qu'il mordilla gentiment.  

- Ryô…  

-…………………………………  

- Mais Ryô... Kaori avait dû poser ses mains sur le visage de son partenaire et écarter en douceur sa tête pour qu'il daigne lui prêter attention.  

Ryô, à contre cœur, s’arracha du cou de Kaori et la regarda. Il n’avait aucune envie de s’arrêter en si bon chemin. Il la regarda quelques instants avec un sourire et se remit à mordiller son cou.  

- Mais quoi ?  

Cette fois-ci, comprenant que la manière douce ne marchait définitivement pas avec lui, elle lui tira les cheveux en arrière.  

- Tu n’as pas entendu quelque chose ?  

Ryô se concentra sur son environnement mais il était encore dans le brouillard, il ne parvenait pas à faire abstraction de la jeune femme, collée à lui.  

- A TERRE !! dit-elle. Kaori bouscula Ryô et ils se retrouvèrent tous les deux au sol.  

Force est de constater que Kaori avait acquis de bons réflexes et était maintenant capable de réagir à la même vitesse que Ryô. La vitre de leur chambre vola en éclat. Quelques morceaux de verre blessèrent Kaori, sans que ni l'un ni l'autre n'y prêtent attention.  

Ryô inversa leurs positions et, tout en maintenant une main sur le ventre de Kaori, lui intimant de rester au sol, il se releva et longea les murs. Arrivé à la fenêtre, il ne put que constater une voiture qui déjà s'éloignait.  

- KAORI, RYO !  

Mick entra en trombe dans la pièce et vit les dégâts. Il évalua de son œil expert la situation et se dirigea vers la partenaire de City hunter.  

Il s’accroupit à sa hauteur et regarda ses blessures. Un morceau de la vitre était venu s’incruster dans son cuir chevelu. Ryô se pencha également vers Kaori.  

Ce n'était pas faute de les avoir avertis pourtant. Mick leur avait fait part de ses soupçons concernant Mary et Bobin après qu'ils étaient montés dans leur chambre. La fête s'était doucement terminée, une demi-heure plus tard environ.  

Après être allé récupérer une pince à épiler ainsi que de l'alcool et deux pansements, Mick soigna avec douceur la jeune femme sous l'oeil attentif de Ryô.  

- Ryô ton copain de toujours est de retour. Mick, tout en s'occupant de Kaori, essayait de faire passer le message au nettoyeur, message qui ne prit pas longtemps à être décodé par le Japonais.  

Kaori s'était tournée vers son homme et le regardait étrangement.  

- J’en ai assez, dit-il d'une voix basse.  

Ryô bouillonnait intérieurement. Ils ne pourraient jamais être tranquilles, ils ne demandaient pourtant pas grand chose. Pouvoir passer quelques temps éloignés de la ville, au calme.  

Maintenant qu'il était avec Kaori, il chérissait d'autant plus ces moments. Il se demandait quelle était la meilleure solution pour faire comprendre au milieu qu'il ne fallait plus leur chercher des noises.  

Le nettoyeur se tourna vers ses deux coéquipiers. Ces quelques instants de répit lui avait permis de mettre ses idées au clair.  

Il s'adressa à Kaori et lui demanda de chercher la planque où Falcon entreposait les armes. Celle-ci ne broncha pas et s'éloigna en direction des sous sols.  

Elle lui jeta un dernier regard mi-triste mi mélancolique.  

- Pourquoi la tiens-tu toujours à l’écart ? souffla Mick.  

Ryô ne prit pas la peine de répondre. Lui aussi avait reconnu cette présence, toutefois, il se refusait toujours à croire qu'il l'avait retrouvé et qu'il venait, qui plus est, troublé la quiétude de ces lieux. Il était perdu dans ses pensées alors que Mick s'empressait de rassurer M. et Mme Bernard qui venaient de les rejoindre. Il téléphona du même coup à Falcon pour l'informer de la situation qui lui conseilla de faire partir les deux gardiens, au moins le temps que cela se calme. Le nettoyeur leur réserva une chambre à l'hôtel et invita M. et Mme Bernard à prendre la route, ainsi, ils seraient plus tranquilles.  

Ryô ruminait toujours ses pensées.  

Ayamé et lui avaient été comme les deux doigts d'une main. Ils avaient vécu ensemble beaucoup de coups durs. La compétition avait toujours été de mise entre eux mais ils s'entre-aidaient à chaque fois.  

Leur rencontre datait d'avant Kaibara, Ryô et lui avaient été les deux seuls petits garçons à être rescapés de l'accident.  

Ryô voyait les souvenirs affluer. Ils avaient formé une bonne équipe tous les deux, toujours là, l'un pour l'autre.  

Mick se contentait d’observer son frère de cœur. Il connaissait une bonne partie du passé de Ryô, comme Kaori. Il savait qu’il y avait encore des zones obscures dans son passé que Ryô ne tenait pas à révéler et préférait laisser en sommeil.  

Ryô, sortit de ses réflexions. Il se dit que Kaori mettait décidément beaucoup de temps à remonter. D'un regard, il fit comprendre ses intentions à Mick et ils se mirent tous les deux en marche.  

Arrivés au RDC, Mme Bernard cria :  

- RYOO, venez vite !  

Aussitôt, les deux nettoyeurs dégringolèrent les marches qui les menèrent à la cave.  

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