Capitolo 3 :: Un soir, un immeuble…

Pubblicato: 06-07-05 - Ultimo aggiornamento: 06-07-05

Commenti: Kikou tout le monde !!! Enfin le chapitre 3 arrive ! C'est pas trop tôt lol !! Je voudrais remercier NJ et Ginie mes betas ! Je sais pas ce que je ferais sans vous les filles ! Merci à Cat qui suit les progès de nos deux héros et de leurs mémoires ;-), ainsi qu'à tous ceux qui m'ont laissé des reviews : Grounette, Mya, Lifetree, Ramal !! Comme d'habitude j'attend vos critiques sur ce chapitre, qu'elles soient positives ou non ! Sur ce je vous laisse ! Bonne lecture à tous !

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L'immeuble en question, comparé aux autres, tenait plutôt bien debout. Il y avait bien quelques traces d'impact de projectiles, les vitres pour la plupart étaient brisées et quelques tags ornaient la façade, mais sinon tout était intact. Il n'était pas très haut et comportait environ sept étages. Sur le côté du bâtiment, assez caché pour ne pas attirer l’attention, un escalier de secours à l’air libre permettait de rejoindre la rue à partir du cinquième étage. Ne pouvant en savoir plus en restant à l'extérieur, Ryô et Kaori entrèrent dans le bâtiment. Ils arrivèrent dans une sorte de rez-de-chaussée d’où partait un escalier qui menait soit vers les étages supérieurs, soit vers un sous-sol. C’est par-là qu’ils décidèrent de commencer leur exploration.  

Ils y trouvèrent une sorte de salle de tir qui, comme l’immeuble, semblait avoir été laissée à l’abandon depuis un certain temps. Cependant, à force de chercher, Ryô découvrit tout un attirail militaire qui lui parut bien utile si un jour la situation l’exigeait. Il en profita pour récupérer des munitions pour l’arme qu’il avait prise chez Kashito. A bien y regarder, ce pistolet était un python 357 magnum qu’il réussit à démonter et à remonter en un temps record et sans aucune erreur.  

- “Pas de doute, il est certain que je m’y connais en arme ou du moins que je connais celle-ci !!"  

Il n’eut pas le temps de s’interroger davantage là-dessus que Kaori l’appela pour visiter les niveaux supérieurs.  

Ce n’est qu’au cinquième étage qu’ils trouvèrent les preuves que cet immeuble avait bel et bien été habité. Il y avait là un salon, une cuisine, une chambre ainsi qu’une salle de bain. Cependant, toutes ces pièces avaient été mises à sac, les meubles étaient renversés, le canapé éventré. On aurait dit qu’une bataille avait eu lieu dans tout l’appartement. De plus, une épaisse couche de poussière surmontait le tout témoignant que personne ne s’était aventuré ici depuis pas mal d’années.  

Gravissant encore un étage, Ryô et Kaori découvrirent une autre chambre dans le même état que les pièces précédentes.  

- “Et bien, Kaori, tu vas avoir un peu de boulot pour remettre cet appartement en ordre pour la nuit !"  

- “Comment ça JE vais avoir du boulot !"  

- "Ben oui, je suis fatigué moi ! Imagine un peu : j’ai dû te supporter toute la journée !!"  

Ryô sentit soudain une aura meurtrière derrière lui. Il n’eut pas le temps de se retourner qu’une massue « Tu rêves éveillé !!! » s’abattit sur lui et lui fit embrasser le plancher.  

- "Grrrr. J’arriverai à deviner d’où elle sort ces fichues massues !!!"  

Après une bonne heure de rangement, l’appartement ressemblait un peu plus à ce qu’il fût censé être. Kaori était ravie d’avoir réussi à mener Ryô à la baguette et ce dernier continuait de râler au sujet des courbatures qu’il ne manquerait pas d’avoir le lendemain.  

La jeune femme rechercha dans les placards de la cuisine et finit par tomber sur quelques denrées non périssables dont ils pourraient faire leur souper. Bien sûr, Ryô trouva à redire à la cuisine de celle-ci. Il trouvait plutôt amusant de la provoquer car elle réagissait immédiatement. Certes pas de la manière la plus douce qui soit, mais il réussissait ainsi à lui changer les idées et à la détourner ne serait-ce qu’un instant de leur situation précaire.  

La journée avait été riche en émotions et tous deux décidèrent de se coucher de bonne heure. Kaori prit la chambre du bas et Ryô celle du haut.  

Allongé sur le lit, il tournait et retournait sans cesse dans sa tête tous les éléments du problème mais il faut dire qu’il n’y voyait pas très clair dans cette histoire. Il n’y avait pas vraiment de raison de se méfier de ce que leur avait dit Kashito. Il n’arrivait pourtant pas non plus à lui faire totalement confiance et dans le doute il préférait s’abstenir. Après avoir réfléchi une bonne heure sur la question sans avoir réussi à avancer, il décida de s’en tenir là pour le moment.  

- "Nous verrons bien si notre mémoire finit par nous revenir un jour."  

En effet, le retour de leur mémoire lui permettrait sûrement de tirer toute cette histoire au clair. Sur ces pensées, Ryô se leva et alla faire un tour au salon. Passant près de la chambre de Kaori, il entrebâilla la porte et jeta un coup d’œil à l’intérieur. La jeune femme s’agitait dans son sommeil et devait faire un cauchemar. Ryô alla s’asseoir sur le bord du lit et la secoua doucement. Elle parlait dans son sommeil.  

- "Non… Je ne partirai pas…"  

- "Kaori, réveille-toi !"  

La jeune femme était entourée par les flammes. Tout explosait autour d’elle et elle n’y voyait pas grand chose. En face, dans une salle avec des baies vitrées, il y avait un homme. Lui aussi était encerclé par le feu Il essayait d’atteindre un des postes de commandes qui se trouvait aussi dans la pièce. Voyant que la jeune femme restait sur place, il se retourna vers elle, lui dévoilant son visage. « Kaori dégage !! C’est un ordre ! Tout va sauter !! »  

Kaori se réveilla en sursaut.  

- "NOOOON !!!"  

- "Du calme, Kaori. Ce n’était qu’un cauchemar."  

Elle tremblait de tous ses membres et ses yeux étaient pleins de larmes, mais elle reconnut quand même la présence auprès d’elle.  

- "Ryô… C’était horrible.. Il y avait du feu et…"  

- "Chut… Ce n’était qu’un cauchemar."  

Il la prit dans ses bras jusqu’à ce qu’elle se calme. Au bout d’un moment, les sanglots s’espacèrent.  

- "Ca va mieux ?"  

- "Oui merci."  

- "Bon alors, il faut se recoucher. Demain risque d’être une longue journée."  

- "Qu’est-ce qu’on va faire ?"  

Ryô se passa la main dans les cheveux.  

- "Je n’en sais rien pour le moment mais ne t’inquiète pas, on arrivera à se sortir de cette situation. Je te le promets."  

Calmée, la jeune femme se recoucha et ne tarda pas à se rendormir. Ryô sortit de la chambre et se dirigea vers la sienne bien décidé à prendre lui aussi un peu de repos.  

Cependant, il ne dormit que d’un œil, sûrement un de ces vieux réflexes dont il ignorait l’origine. Et c’est cette habitude là qui le tira de son sommeil vers quatre heures du matin. Il venait d’entendre le bruit du moteur d’un véhicule qui s’arrêta devant leur immeuble. Ce bruit n’avait somme toute rien de bien inquiétant, si ce n’est que lors de leur ballade en ville la veille, ils avaient pu constater que très peu de gens avaient désormais accès à ce luxe qu’était devenue la voiture. En tout et pour tout, ils avaient dû voir passer dans la journée, deux voitures et une moto. C’est pourquoi ce bruit était suspect surtout à cette heure-ci.  

Il jeta un coup d’œil à travers les stores de la fenêtre et constata qu’il avait raison : six personnes sortirent de la fourgonnette dont une d’une taille très impressionnante ainsi que deux femmes. Ryô ne s’arrêta pas plus sur les détails. Constatant simplement que tous étaient armés jusqu’aux dents, il s’habilla en un éclair et dévala les escaliers pour rejoindre la chambre de Kaori. Là, il la réveilla et lui demanda de s’habiller au plus vite. En effet, son ouïe très développée, lui avait permis de localiser les intrus dans la cage d’escalier. Ryô eut un sourire en remarquant qu’ils essayaient de faire le moins de bruit possible, pensant prendre leurs victimes par surprise.  

Tout en l’amenant discrètement devant la sortie de l’escalier de secours, il expliqua la situation à Kaori. Il fut stupéfait de constater que la jeune femme réagit avec beaucoup de sang froid et commença sans discuter à descendre. Ryô dégaina son arme et se mit en position pour couvrir sa fuite.  

Le premier soldat ne tarda pas à arriver dans le salon. Ryô qui s’était caché derrière la porte l’assomma silencieusement d’un coup bien ajusté. Il put ainsi récupérer l’arme de l’intrus ainsi qu’une provision de munitions. Il était prêt à recevoir le prochain. Cependant, cette fois ce ne fut pas un, mais quatre adversaires qui entrèrent en même temps dont l’un était le géant qu’il avait vu sortir de la fourgonnette et qui portait un bazooka sur l’épaule. Il était accompagné par deux femmes, l’une portait une tenue des plus affriolante et était munie de redoutables couteaux et l’autre était armée d’une mitraillette. Le quatrième soldat était typé américain et brandissait un revolver.  

Ils découvrirent rapidement le corps de leur compagnon. Ryô qui était resté à couvert, ne se lança pas à l’assaut de ces intrus qui étaient certainement mieux armés et surtout mieux entraînés que lui. De plus, il s’inquiétait pour Kaori, ne sachant pas si les intrus avaient placé un homme à la sortie de l’escalier. Il se précipita alors vers la fenêtre tout en tirant sur l’ennemi afin de couvrir sa retraite.  

Pendant ce temps, Kaori, qui avait dévalé les escaliers, se retrouva nez à nez avec un homme de main plutôt baraqué qui, voyant la jeune femme seule et sans défense, décida d’en profiter. Cette erreur de jugement lui coûta cher. En effet, la jeune femme sans défense ne l’était pas tant que ça. Elle n’eut pas le temps d’avoir peur que sa colère, face à un pervers de plus, éclata et un marteau 101 tonnes estampillé « M’en vais t’apprendre les bonnes manières !!» le cloua au sol.  

Lorsque Ryô débarqua, il ne put s’empêcher de rire quand il vit la tête de l’adversaire de la jeune femme.  

- "Je vois que je me suis inquiété pour rien ! Tu es vraiment redoutable avec tes massues ! C’est du bon boulot, partenaire !"  

Puis reprenant son sérieux :  

- "Il faut filer d’ici ! Les autres ne vont pas tarder à rappliquer !"  

Kaori qui avait rougi du compliment inattendu de Ryô reprit ses esprits quand ce dernier l’entraîna à sa suite dans une succession de ruelles étroites.  

- "Mais pourquoi est-ce qu’on n’a pas pris leur voiture?"  

- "On se serait fait repérer trop vite. Il n’y a pas beaucoup de voitures qui circulent et je pense que la plupart doivent appartenir à l’armée personnelle de Kuro."  

Ils coururent un bon moment dans un dédale de ruelles et parvinrent à semer leurs poursuivants. Ils continuèrent alors à marcher quelques minutes, en réussissant à échapper aux patrouilles qui sillonnaient la ville. Elles semblaient plus nombreuses la nuit comme si Kuro redoutait une attaque de ces résistants dont leur avait parlé Kashito. Ceux-ci devaient être encore en état de se battre et, pour éviter de blesser des civils innocents, devaient le faire surtout la nuit. Ainsi, il y avait une sorte de couvre feu qui avait été mis en place. En y réfléchissant, Kaori se rappela avoir entendu une sirène vers 8 h du soir la veille. Mais alors à cette heure matinale, ils risquaient de faire pas mal de mauvaises rencontres.  

Regardant vers son compagnon pour voir s’il avait suivi le même raisonnement qu’elle, Kaori constata qu’il fixait quelque chose par-dessus son épaule. La jeune femme se retourna et vit un groupe de silhouettes sombres qui se dirigeaient vers eux. Il était impossible qu’ils n’aient pas repéré Ryô et Kaori.  

Celui-ci entraîna alors la jeune femme derrière lui en espérant pouvoir semer leurs poursuivants comme il l’avait fait pour les soldats précédents. Malheureusement, cette fois leurs adversaires semblaient beaucoup mieux connaître le terrain qu’eux. De plus, Kaori commençait à montrer des signes de fatigue.  

- "Et merde !"  

- "Qu’est-ce qui se passe, Ryô ?"  

- "Regarde en face. On est bloqué et il est trop tard pour faire demi-tour !"  

Effectivement, ils se retrouvaient bloqués dans une impasse et leurs poursuivants déboulèrent à leur suite, leur coupant toute retraite.  

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