Capitolo 5 :: Où est tu Kaori ?

Pubblicato: 16-04-05 - Ultimo aggiornamento: 16-04-05

Commenti: Bon alors ce chap vous n'auriez même pas du le voir avant la semaine prochaine mais face Lex m'a quand même convaincu de le poster (en plus je tenais pas en place fallais vous faire découvrir la réalité plus que cruelle lol) à ce propos elle a écrit un merveilleux recueil de poèmes que je vous invite lire sur http://www.fanfic-fr.net je vous laisse en vous faisant plein de bisous ^-^ Bonne lecture

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Chapitre 5 :  

Elle était là. Etendue sur le sol.  

Son sang se glaça face à cette vision. Sans réfléchir, il abandonna l'équipe de secours afin de se retrouver aux côtés de son Ange. Il la prit dans ses bras avec toute la tendresse dont il pouvait faire preuve. Il l'avait enfin retrouvé. Une partie de lui souffla un peu, tandis qu'une autre se crispa.  

Il la retourna pour bien voir son visage. Celui-ci était recouvert de poussières et d'égratignures. Pourtant, il fut rassuré de sentir son pouls, certes faible, mais, bien présent. Elle était encore en vie, mais il fallait faire vite. Il la souleva de terre et commença à marcher.  

Dehors, la police et les pompiers essayaient, tant bien que mal, d'éloigner des lieux du sinistre, les nombreux badauds qui se formaient à une allure phénoménale sur la place.  

Les journalistes étaient déjà tous partis afin de rédiger, au plus vite, leur article. Seuls les envoyés spéciaux des grandes chaînes restaient. Dans ce genre de situation, c'était à qui publierait le premier son article.  

***  

Saeko profita d'une petite accalmie pour s'asseoir un peu et souffler. Cela faisait maintenant plusieurs heures que Ryô s'était engouffrées dans ce qui fut jadis une banque. Elle était lasse et vide. Oui, elle était complètement vidée de courage, d'énergie mais surtout d'espoir.  

Ce genre d'accident, en temps normal épuisant autant moralement que physiquement, était encore plus douloureux quand on savait qu'une personne qui nous était chère en était victime.  

En ce moment, elle n'avait envie que d'une chose : se réveiller et que tout cela ne soit qu'un horrible cauchemar.  

Elle ferma les yeux, histoire de se laisser aller cinq minutes, mais fut rapidement ramenée à la réalité par quelques gouttes de pluies, qui pointèrent le bout de leur nez. Elle laissa tout de même ses yeux clos et se reposa encore quelques instants. Cette pluie serait comme une bonne douche froide, qui lui remettrait les idées en place.  

Ryô voyait enfin la sortie. Le bout de ce fichu tunnel.  

Il n'en pouvait plus. Il ne sentait plus ses bras. Il ne devait pourtant pas lâcher prise. En temps normal, il aurait abandonné depuis longtemps, mais là, tout était différent. Depuis longtemps, il avait une raison de vivre, de se battre chaque jour contre la mort pour retrouver son Ange. Il n'avait pas le droit de la laisser seule avec toutes les menaces qui pesaient sur elle.  

Il est vrai que depuis huit ans, sa vie avait totalement changé. L'arrivée des Makimura, et en particulier Kaori, avait bouleversé sa vie. A tout jamais. Tout d'abord Hideyuki, son repère, son frère. Il l'avait aidé et soutenu, comme jamais personne n'aurait pu le faire ou comme personne n'aurait voulu le faire. Et puis, ce fut au tour de Kaori. Son premier amour mais aussi le seul et l'unique. Un Ange. Cela voulait dire qu'il y avait un Dieu sur cette Terre. En tout cas assez clément pour lui permettre, à lui aussi, de goûter au bonheur. Ce fruit que tout le monde recherche.  

Mais son bonheur connaissait des failles. Comment vouloir qu'un Ange vive avec un démon sans se brûler les ailes ? Il arriverait forcément un jour où cela arriverait. Et c'était ce qui s'était passé aujourd'hui.  

Il passa la sortie et se retrouva sous une grosse averse. Les quelques journalistes et cameramans, qui étaient restés, le remarquèrent mais un seul d'entre eux se risqua à déranger "cette ombre".  

"Monsieur ..."  

Cela fut le sol mot qu'il put articuler avant de croiser le regard du nettoyeur. Un regard triste, douloureux. Il souffrait et cela se voyait. Perdu dans ce regard, il put y lire toute la lutte que menait cet homme pour ne pas craquer et pleurer sur le corps de la jeune femme. Un sentiment étrange le saisit à la gorge et il se mit à pleurer pour cet homme.  

A ce moment, le journaliste n'avait envie que d'une chose. Retrouver les siens et les serrer, tant qu'il le pouvait encore. La vie était si courte et si fragile. Comment croire qu'il nous reste toute la vie devant nous quand cette vie peut s'achever dans la seconde qui suit ? Profiter était la réponse. Tant que l'on peut encore le faire. Vivre sa vie à fond et sans regret. Voilà ce que venait d'apprendre le pauvre jeune homme, aux détriments de ces victimes.  

Tandis que Ryô relevait la tête et se dirigea droit devant lui déposer son précieux trésor, le jeune journaliste baissa la tête et pleura à chaudes larmes. Il laissa son micro s'écraser sur le sol et courut.  

Il se dirigeait chez lui pour serrer dans ses bras sa fille et sa femme qui devait l'attendre chez lui.  

Saeko reconnut la silhouette du nettoyeur et s'avança vers lui.  

Les gouttes de pluie, toujours aussi violentes, s'écrasaient contre le visage de Ryô, dégoulinant le long pour terminer sur celui de Kaori, avec une infinie douceur.  

L'inspectrice remarqua sa blessure, même si lui ne semblait s'en préoccuper. Elle souffla puis pointa son doigt vers une ambulance en retrait.  

"- Dis leur que tu viens de ma part"  

Le nettoyeur n'esquissa pas un seul mouvement envers la femme et se dirigea vers le véhicule blanc. Une tierce personne aurait pu croire que Ryô se foutait pas mal de Saeko. Mais une personne, qui les connaissait bien, aurait tout de suite comprit que Ryô était trop bouleversé pour dire un mot.  

Il était reconnaissant de ce que faisait Saeko pour lui. Mais, à l'heure actuelle des choses, s'il ouvrait la bouche, il finirait dans de terribles sanglots sans pouvoir s'arrêter.  

***  

Aux cat's eye, la tension était presque palpable. Chacun était plongé dans ses pensées et n'osait briser ce silence. Pourtant, les dirigeants du café ne pouvaient rester encore dans le flou. Ils décidèrent d'allumer la télévision. Seule source d'informations sur ce qui pouvait bien se passer en ville.  

Sur l'écran, on voyait des décombres, des corps, du sang et la mort. Cela ressemblait trop à ce qu'ils avaient vécu en Amérique du Sud.  

Au moment où Falcon, exaspéré, décida d'éteindre le téléviseur après dix minutes, il fut interrompu dans son geste par sa femme qui reconnut la silhouette de Ryô. Elle posa sa main devant sa bouche en lâchant un sursaut de surprise. En le faisant, elle cassa un verre.  

On voyait maintenant Ryô qui tenait Kaori dans ses bras. Des torrents de larmes rayèrent le si beau visage de la gérante, qui dut se tenir à l'évier pour ne pas tomber. Umibozu arriva pour lui apporter un verre d'eau fraîche qu'elle refusa poliment. Elle leva sa tête pour regarder de nouveau le téléviseur.  

***  

Petit à petit le cameraman s'approcha de lui, précédé du journaliste. Là, tout le monde put partager la souffrance de l'homme. Personne ne put se contrôler et c'est ainsi qu'une grande partie de la population nippone partagea la souffrance qu'éprouvait Ryô.  

***  

Ryô arriva devant l'ambulance. Il regarda l'ambulancier. Celui-ci n'eut même pas besoin que Ryô ouvre la bouche. Il ouvrit les portières et y laissa entrer l'homme.  

Ce n'est qu'à ce moment qu'il déposa son fardeau. Délicatement, il la déposa sur la civière, gardant toujours sa main enlacée dans la sienne.  

L'ambulancier commença alors à allumer la sirène. Il appuya sur l'accélérateur pour commencer une course folle dans un crissement de pneus assourdissant.  

A peine quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent à l'hôpital. Ryô laissa alors Kaori partir et resta planté à l'entrée, immobile. Le regard dans le vague, il s'écroula.  

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