Capitolo 5 :: Tonton Mick.

Pubblicato: 17-10-05 - Ultimo aggiornamento: 17-10-05

Commenti: Voici la suite sans trop attendre. Un méga merci et bisou à ma Nanou qui corrige mes boulettes orthographiques. Merci pour les fidèles reviews à Fauve, Milene, Fan2CH, Adnil, ShanInXYZ, Chibiusa, Eden, Titia, toujours aussi encouragentes. Bonne lecture et à très bientôt.

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Service Scolaire, mairie de quartier, Shinjuku  

Ryo entra d’un pas traînant dans l’enceinte du bâtiment. Il n’aimait pas particulièrement ce type de lieu.  

Il jeta un rapide coup d’œil au panneau de l’entrée qui indiquait sommairement les bureaux de chaque administration et il se dirigea vers celui concerné.  

Après quelques pas, il déboucha sur un petit espace d’accueil où se trouvait une femme d’âge selon lui bien avancé, qui ne lui porta pas grande attention.  

-« Bonjour, c’est pour quoi ? », demanda la dame assise derrière son comptoir, les yeux rivés sur son écran.  

-« Bonjour chère madame, en fait j’ai légèrement omis de venir inscrire ma fille pour la prochaine rentrée scolaire. »  

La femme se décida finalement à jeter un coup d’œil à cet homme, ne sachant s’il se moquait d’elle ou non.  

-« Vous avez omis. Désolé monsieur mais les inscriptions sont terminées depuis plusieurs semaines déjà. »  

-« Il ne reste pas une toute petite place dans le coin d’une classe ? Elle n’a que trois ans vous savez, elle n’occupe pas beaucoup d’espace. », finit Ryo, tout sourire. (NDA : Ryo, tu dérapes là ! NDB : quel idiot franchement !)  

Elle lui lança un regard plus que réprobateur avant de lâcher :  

-« Pour les maternelles, toutes les classes sont complètes monsieur, il ne vous reste plus qu’à vous renseigner en périphérie de la ville maintenant mais hélas, cela ne dépend plus de notre autorité. », conclut-elle après avoir interrogé son ordinateur.  

-« Quoi, vous plaisantez ? »  

-« Pas du tout. Si vous en avez les moyens, vous pouvez toujours vous rabattre sur une école privée, mais là aussi, je doute fortement qu’ils leur restent des places disponibles. Désolée. »  

Ryo ne pouvait plus répondre tellement le choc était important.  

Il se voyait déjà courant d’une école à une autre, se faisant jeter comme un père indigne qui n’avait pas trouvé une malheureuse école pour sa petite fille mais surtout, il craignait la sanction finale qui ne manquerait pas de suivre face à ce nouvel échec.  

« Plus de câlins, seul et abandonné de tous. Mon bébé ne voudra plus jamais être avec son papa. », pensa Ryo. (NDB : pauvre chou, va !)  

-« Kaori va me tuer cette fois-ci ! », pleurnicha le nettoyeur avant de quitter la mairie, légèrement inquiet de la situation actuelle mais pas encore tout à fait désespéré.  

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Immeuble de Mick Angel, 15h00  

-« Allez ma chérie, tu ne veux pas faire un petite sieste ? »  

-« Nan. »  

-« Pourtant tu as promis à ton papa d’être sage et d’écouter tonton Mick. »  

-« Moi je veux pas dormir, j’ai faim. » (NDB : ça promet !)  

-« On est sorti de table il y a deux petites heures. » (NDB : que veux-tu Mick, c’est la digne fille de son père !)  

L’enfant continuait de jouer avec ses poupées tandis que sa nounou tentait désespérément de se faire obéir.  

-« Oui mais j’ai faim quand même. Dis tonton Mick, t’a pas les bons gâteaux que tati Kazue me donne quand je viens la voir ? »  

-« Hein, je sais pas à quoi ils ressemblent ? »  

-« Bah y’sont au chocolat avec du mou et un truc blanc dessus. », tenta d’expliquer la petite fille.  

Mick se sentit tout à coup dépassé par cette petite fille qui parlait un langage qui lui était totalement inconnu.  

Il tenta de s’imaginer le dit gâteau d’après la description enfantine d’Alia et il se décida à faire une fouille des placards de la cuisine, espérant en revenir victorieux.  

-« Bon, ne bouge pas, tonton Mick va tenter de trouver ce que tu veux. »  

-« D’ac. »  

Tandis que le nettoyeur s’évertuait à rechercher ces maudits gâteaux, la petite Alia se lassait de ses jeux.  

Elle tourna un instant sur elle-même pour trouver une nouvelle occupation et son attention fut attirée par le vacarme qui provenait de la rue.  

Dans la cuisine, Mick perçut le même bruit et il passa la tête par la fenêtre pour apercevoir une énorme femme avec son chien dans les mains, rouspétant sur un motocycliste donc le véhicule gisait sur le sol.  

-« Non mais ça ne va pas, tu as failli écraser mon pauvre Tano. », hurla la femme contre le jeune homme.  

-« C’est toi qui traverse n’importe où avec ton clébard ! A cause de toi ma moto est fichue, vieille bique ! »  

Le ton commençait à monter entre les deux protagonistes mais aucun des spectateurs n’intervint, tous trop amusés par la situation.  

-« Ah ces japonais. », soupira l’américain avant de reprendre ses recherches.  

Alia, elle, n’arrivait pas à voir ce qu’il se passait à l’extérieur vu sa petite taille.  

Elle n’abandonna pas pour autant et elle utilisa sa caisse de jouet, qu’elle retourna, pour grimper sur le rebord de la fenêtre. (NDA : Je ne sais pas si vous visualisez bien mais dans les derniers tomes de CH, on voit une image de Mick assis sur le rebord de la fenêtre. C’est large, un peu comme un banc, bref.)  

Alia afficha un sourire victorieux quand elle réussit finalement à se hisser et à sentir un léger coup de vent passer dans ses magnifiques cheveux noirs.  

Son attention étant toujours portée sur la dispute à l’extérieur, elle fit un pas pour s’approcher davantage et elle put enfin apercevoir l’origine de tout ce rafût.  

-« Ah, les voilà. », s’exclama Mick qui venait de mettre la main sur les fameux biscuits.  

-« Ma puce, tonton Mick a trouvé tes gâteaux. »  

Il quitta la cuisine pour rejoindre la petite fille dans le salon.  

-« Tonton Mick, y’a une grosse dame qui tape sur un monsieur avec son sac ! », s’amusa Saeba junior.  

« Hein ? Qu’est-ce qu’elle raconte encore ? », se demanda le nettoyeur.  

-« De quoi tu pa…. Alia ! », hurla le blond en apercevant la fillette penchée sur le rebord de la fenêtre.  

En entendant son tonton crier ainsi, l’enfant dévia un peu et Mick eut juste le temps de jeter le paquet de gâteaux et d’agripper le pull de la demoiselle avant qu’une catastrophe ne se produise.  

-« Oh mon Dieu ! »  

La passante venait de voir Alia gigoter dans les airs, tenue par un blondinet tout sourire qui remonta en une seconde la petite fille avant de fermer la fenêtre.  

-« Alia, ça va ? », demanda-t-il en déposant l’enfant sur le canapé.  

-« Voui, pourquoi ? »  

Une troupe de corbeaux vint s’abattre sur la tête du pauvre nettoyeur.  

-« Tu aurais pu te faire très mal, il ne faut plus jamais refaire ça ! »  

-« Faire quoi ? »  

-« Te pencher à une fenêtre voyons. C’est très dangereux, il ne faut pas faire ce genre de chose, compris ? »  

Alia hocha de la tête et Mick ajouta :  

-« Et puis tu veux que ton père me tue ? »  

Elle lui sourit pour se faire pardonner et déposa un bisou sur sa joue.  

-« Pourquoi dois-je te tuer ? »  

-« Papa ! », cria Alia en sautant du canapé pour se jeter dans les bras de Ryo, qui venait d’entrer, en toute discrétion.  

-« Pour rien, rassure-toi. », déglutit l’américain. « Je ne t’ai même pas entendu arriver. »  

-« Normal, avec le boucan que fait cette femme dehors. »  

-« Ah, oui, tu as vu ça aussi. »  

-« Oui, même que la dame et bah elle a tapé le monsieur. », intervint Alia.  

-« Mince, j’ai raté ça. Je devais être déjà entré dans le bâtiment. », rigola le nettoyeur.  

« Ouf ». Mick se sentit rassuré et proposa une bière à son homologue japonais qui accepta volontiers.  

-« Ma chérie, tu vas rester sagement jouer ici et papa et tonton Mick vont aller discuter dans la cuisine. »  

-« Ok. »  

-« Hé mon vieux, tu pourrais ouvrir la fenêtre, on étouffe chez toi. »  

-« Désolé Ryo mais tu devrais savoir qu’on ne laisse pas un enfant avec une fenêtre ouverte sans surveillance donc on verra ça plus tard. », dit-il fièrement. (NDA : Oh Mick, t’es vraiment un gros bouffon ! » NDB : hum, le mot est faible ma sœur !)  

Le nettoyeur n’ajouta rien et les deux hommes s’éclipsèrent un instant.  

Dans la cuisine.  

-« Alors, comment va ma douce Kaori ? »  

-« Ma douce Kaori va bien. », répliqua le japonais. « Mais elle m’en veut toujours d’avoir oublié l’inscription d’Alia. En plus, la mairie me dit qu’il n’y a plus de place, qu’est-ce que je vais faire moi ? »  

-« Inscris la dans une école privée. »  

-« Rrhh, tu crois que j’en ai les moyens ? »  

-« Allez, ne te décourage pas. On va faire quelques boulots et ensuite tu la trouveras l’école pour ta fille. »  

-« Ouais, espérons que tu dises vrai. »  

Alia entra au même instant dans la cuisine, les mains pleines de reste de gâteau.  

-« Papa, j’ai soif. »  

-« Alia, qu’est-ce que tu manges ? »  

-« Les gâteaux au chocolat à la mousse. »  

-« Hein ? »  

-« Ah oui, les gâteaux, je les avais complètement oublié ceux là. », commenta Mick. « Tiens ma puce, voilà un bon verre de lait pour faire passer tout ça. »  

Ryo, de son côté, essuya les mains de sa progéniture, sans oublier de passer un coup de serviette sur sa petite bouche.  

-« Merci. », répondit-elle avant de courir en direction du salon.  

-« Et je t’ai déjà dit de ne pas courir comme ça. »  

Mais la petite furie ne l’écoutait déjà plus et avait repris ses jeux.  

-« Ah, je crois que j’ai besoin de dormir un peu, je te laisse Mick. »  

-« Et mon vieux, t’oublie pas ton petit monstre par hasard ? »  

Ryo baissa vivement la tête en signe de dépit avant de répondre :  

-« Bah je pensais que tu pourrais la garder encore une heure ou deux. »  

-« J’ai eu mon compte de baby sitting pour aujourd’hui. Elle est en forme aujourd’hui ta fille. »  

-« C’est justement ce que je crains. » « Alia, on rentre. »  

La petite Saeba accourut aussitôt, toute contente de retourner chez elle.  

Mick arriva les bras chargés avec la caisse de jouets qu’il s’était empressé de remplir et de tendre à son ami.  

-« Voilà, bon courage mon vieux. »  

-« Merci. »  

Mick lui fit une dernière tape dans le dos avant de refermer la porte de son appartement et de souffler un bon coup.  

« Cette gosse causera ma perte un jour où l’autre. », pensa l’américain, en se remémorant l’incident qui avait failli se produire cet après-midi.  

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