Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 25-06-03

Ultimo aggiornamento: 09-09-05

 

Commenti: 210 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rat ...

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   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Capitolo 13 :: Trésors Cachés part. 1

Pubblicato: 21-05-05 - Ultimo aggiornamento: 21-05-05

Commenti: Chose promise etc (même si entre-temps, j'ai "craqué"). Le petit nombre de reviews me permets de répondre à chacun dans les commentaires. Bonne lecture pour la suite! Chiubasa: "C'est quand même terrible d'être ravis quand il se prend un coup de massue": eh oui, c'est dans ces moments là que Kaori devient le véritable héros de l'histoire! lol Et pourtant, paradoxalement, ce sont les moments les plus difficiles à écrire. Non seulement parce que répéter 25 fois le mot "massue" ça lasse, mais aussi parce que ça marque une rupture dans la réalité de l'histoire. C'est très intéressant à faire! Ramal: "J'espère que tu vas craquer chaque semaine!" Très honnêtement, je l'ignore... J'hésite, mais c'est vrai que ça me permettrait de finir avant l'an 2025 :)) Concernant la longueur des chapitres: je vais être obligée de me limiter, le max étant aux alentours de 7 pages, et mes prochains chapitres en faisant.. 21 en moyenne. Donc: ON COUPE! "les interrogations de Ryo (d'ailleurs qu'est ce qu'il cache à Kaori celui là!)" Oui, hein? Tu trouves, toi aussi? Pour un homme intègre etc etc, il a une fâcheuse tendance à arranger la vérité à sa sauce. J'ai bien peur que ça se retourne contre lui un de ces jours... "et en plus tu nous dis qu'il reste 160 pages... mamamia y suis tout content moi!" LOL merci. Enfin ça passe vite, et mine de rien, à raison de 14 pages par semaine... Je pose 3 et je retiens 1... OUh là, non, pas de calcul le matin. Sophie: "Rien à dire pour moi, tu écris comme le manga (et c'est un compliment)" Et un TRES joli compliment, parce que je me suis efforcée de le faire. J'espère pouvoir faire visualiser les scènes. Bon, enfin, évitez de le lire de droite à gauche! :p Mopsime: "Et puis je dois dire que ton humour par petite touche, pique dans le dialogue me plait énormément, tu le manie très bien. Et tes personnages sont aussi très touchant..." J'ai toujours eu l'impression que Hojo travaillait ses personnages secondaires. Ils "marquent" le lecteur. Ils ont un vécu, un background, ils n'arrivent pas vierges de toute vie dans l'histoire. Et puis c'est intéressant de créer un passé à Sayuri, à Makoto, à ... Ah non, lui, vous ne le connaissez pas encore! *evil grin* Mag: Bon, j'ai pour l'essentiel répondu à toutes tes nombreuses interrogations... Et j'adore le fait que tu t'en poses autant! lol Pour l'essentiel, concernant le fait que Kaori ne "tilte" pas devant les évidentes preuves que Sayuri n'est pas "comme les autres" il y a sans doute une part de négation inconsciente. De protection. En résumé, elle sait qu'elle pourrait apprendre pas mal de chose si elle cherchait un peu dans son passé, mais elle ne le souhaite pas (eh oui, elle sait qu'elle a été adoptée, mais elle n'a fait aucune démarche ou en tout cas il n'est nulle part dit qu'elle en a fait). Elle a la fidélité accrochée au coeur. Chercher ses origines, c'est trahir son frère (dans l'optique de mon personnage). Reconnaître Sayuri comme sa soeur le serait peut-être aussi? Suite au prochain épisode...

 


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La mini rouge avait laissé derrière elle la circulation dense du centre-ville. Ryô n’avait pas cessé de bouder et conduisait en silence, laissant parfois échapper un commentaire grognon sur ces « femelles » qui étaient décidément « toutes les mêmes » et qui ne « savaient pas ce qu’elles rataient ». Sayuri le laissait faire, consciente que son comportement était une alternative au silence ou à une discussion qui ne pourrait que porter sur des sujets qu’elle ne souhaiterait pas aborder. Elle le surveillait du coin de l’œil, repensant à tout ce que Kaori lui avait écrit. Une question lui brûlait les lèvres : elle aurait aimé comprendre ce qui se passait dans sa tête et dans son cœur, savoir s’il était conscient de ce qu’il infligeait à Kaori en lui offrant son amour et en le lui reprenant au dernier moment. Ils avaient passé un marché lors de sa première visite, et Ryô ne l’avait respecté que partiellement. « Si vous rendez Kaori malheureuse, je reviendrai la chercher »…  

 

Kaori n’était pas malheureuse, mais elle restait « en suspend », dans l’attente de vivre ce dont toute jeune femme rêvait : un conte de fées. Sayuri avait bien essayé au fil de leur correspondance ou de leurs coups de fils de lui expliquer que la vie n’était pas aussi simple, que peut-être les difficultés auraient raison de leur relation, mais Kaori était dotée d’une amnésie sélective et choisissait de ne prêter aucune attention à ses paroles.  

- « Monsieur Saeba ? Je… »  

- « Tu peux ouvrir la boîte à gants s’il te plaît ? »  

- « Hein ? »  

- « Il y a une télécommande à droite. Prends-la, et à mon signal appuie sur le bouton du haut ».  

 

Sayuri s’exécuta sans dire un mot. A côté d’elle, Ryô regardait dans le rétroviseur, sourire aux lèvres. Elle fit de même et chercha ce qu’il avait pu remarquer, en vain : elle ne vit que la circulation normale du matin. La voiture prit à droite, puis à gauche, accéléra dans une ligne droite.  

- « Maintenant ».  

 

Elle appuya sans chercher à comprendre. Ryô tourna brusquement le volant, et la mini s’engouffra dans un parking dont la porte était en train de s’ouvrir.  

- « Bouton du bas »  

 

Elle s’exécuta une nouvelle fois. Ryô se pencha vers elle et rouvrit la boîte à gants pour suivre la progression d’un point lumineux.  

- « Elle ne peut pas s’en empêcher… Raté, partenaire ! »  

 

Sayuri comprit soudain et regarda avec Ryô le point rouge passer juste derrière eux, puis errer un moment, avant de s’éloigner rapidement vers le nord-ouest de la ville.  

- « Bien, elle est retournée à la maison. On peut repartir. Sayuri, j’espère que tu auras faim ! »  

- « Pourquoi ? »  

- « Parce que telle que je connais Kaori, vexée comme elle doit l’être, elle va laisser libre cours à sa hargne et préparer à manger pour un régiment ».  

 

Elle le regarda, surprise : sa voix était teintée d’humour et de tendresse, d’une chaleur qu’elle percevait pour la première fois et qui se reflétait aussi dans son regard.  

- « Vous savez que vous me faites penser à un vieux couple, parfois ? »  

 

La voiture fit une brusque embardée, et le crissement des pneus fut couvert par un « ça va pas non ? », mais Sayuri ne se démonta pas.  

 

- « S’il vous plaît, laissez tomber cinq minutes votre armure et votre salacité et parlons franchement tant que nous en avons l’opportunité. Après tout, il se pourrait qu’un de ces jours on appartienne à la même famille, alors autant parler franchement, non, mon cher futur et espéré beau-frère ? »  

- « Ne plaisante pas avec ces choses là », répondit Ryô d’une voix sombre.  

- « Je ne plaisante pas. Ce n’est pas simple pour moi d’aborder le sujet, mais rares sont les occasions où nous pouvons parler librement et je dois savoir. Elle est la dernière personne à être de mon sang. Vous comme moi désirons son bonheur, et vous comme moi ne savons pas comment y parvenir. Si je résume votre situation, vous l’aimez, elle le sait, mais vous êtes tous les deux tétanisés à l’idée de remettre en cause une situation bien établie et dans laquelle vous pensez avoir trouvé l’équilibre parfait, c’est ça ? »  

 

Seul le bruit du moteur, martyrisé par quelques passages de vitesse un peu trop secs, lui répondit. Sayuri s’aperçut que Ryô serrait et desserrait les mâchoires, et craignit d’avoir été trop loin. Après tout c’était un nettoyeur, et elle ignorait jusqu’où allait son sens de l’humour.  

- « Je suis désolée, je sais que je ne devrais pas, mais je… »  

- « C’est pire que ça. »  

- « Hein ? »  

- « C’est pire que ça. C’est pire que ce que tu crois. Enfin pour Kaori, tu n’es sans doute pas loin de la vérité : elle se croit en dessous de tout, et n’ose pas avancer ses pions de peur de me perdre. Du coup, elle me laisse toute la responsabilité du premier pas ! Pourquoi est-ce toujours l’homme qui hérite de cette corvée, franchement ! C’est nul… On est supposés en savoir plus que les femmes, c’est ça ? Vous croyez que c’est simple pour nous, pauvres mâles, de vous livrer nos cœurs en pâture en attendant de voir si vous allez nous piétiner avec vos talons aiguilles ou nous ouvrir vos lits ? Il serait temps qu’on remette les choses au point : non, rien est simple, y compris pour nous ! Y compris pour les étalons comme moi ! »  

 

 

La confidence s’était faite harangue politicienne, discours à la gloire de l’homme, proclamation du droit à l’égalité homme-femme. Ryô, bien que coincé par le volant, se dressait, poing levé, incarnation vivante de la ferveur militante devant une Sayuri tout bonnement navrée. Puis il se calma tout aussi soudainement.  

 

- « La vérité est bien pire que ça : je ne sais pas comment aimer. »  

- « Hein ? » fut une nouvelle fois tout ce que Sayuri parvint à prononcer.  

- « Comment faire pour être heureux ? Ce n’est pas si naturel que ça, en tout cas pas pour moi. On m’a toujours appris qu’il fallait vivre sans attaches de peur d’y laisser sa peau ou pire, la peau de ceux qu’on aime. Je n’oublierai jamais le jour où mon père m’a donné cette leçon, devant le cadavre d’une jeune femme qu’il avait aimée. Anna. Qu’elle était belle… Elle avait fini par lui faire croire que cette foutue guerre se finirait un jour, qu’il pourrait reconstruire une famille. Lorsqu’elle lui a annoncé qu’elle était enceinte, il a payé un coup à toute la section, il était comme un dingue. Et puis un soir en revenant il l’a retrouvée… Nos ennemis l’avaient violée, avant de l’éventrer et de clouer le fœtus sur la porte d’entrée. C’était une vengeance qui était directement tournée contre lui et lui seul, pour le détruire, pour casser la section. »  

 

Les paroles coulaient, légères, sans douleur ni colère, sans volonté de choquer Sayuri. Ryô n’était même plus conscient de sa présence : il était tout simplement dans ses souvenirs, dans un autre lieu, à une autre époque.  

- « Ne jamais s’attacher. C’est dur : j’ai parfois craqué, j’ai parfois aimé, mais je suis toujours parti avant que ça ne devienne « sérieux ». Ou plutôt je les faisais partir. Dès que je leur montrais quel fêtard coureur de jupons j’étais, qu’elles comprenaient que jamais elles ne deviendraient des épouses et mères avec moi, elles partaient. Et quand cela ne suffisait pas, je changeais de pays. J’aurais sans doute dû partir il y a six ans de cela, mais je n’ai pas pu m’y résoudre, je remettais toujours au lendemain : il y avait cette ville qui m’avait tant apporté, il y avait Makimura, il y avait cette promesse… Et puis il y avait aussi son sale caractère ! Aujourd’hui il est trop tard, elle m’a capturé. »  

 

A l’évocation de Kaori, il réalisa brusquement qu’il n’était pas seul et jeta un coup d’œil rapide à Sayuri. Il choisit pourtant de continuer.  

- « J’ai cru que je pourrais tout arrêter si un jour il le fallait, j’ai même essayé, mais elle est ma drogue : à chaque fois que je pense y arriver, un sourire d’elle et mes bonnes résolutions s’effacent. Sans elle, est-ce que je réussirai à continuer, ou est-ce que je redeviendrai un chien errant dont personne ne se soucie ? Est-ce que j’aurai encore envie de me lever le matin, envie de rentrer dans ce que qui n’était qu’une piaule et qui est devenu « chez moi » ? Est-ce que je pourrai encore me regarder en face si je la quitte après qu’elle m’ait été fidèle pendant tout ce temps ? Et si je pose mes bagages, que j’accepte qu’on se lie l’un à l’autre, qu’est-ce qu’il adviendra de nous ? Est-ce que je ne lui fais pas courir déjà trop de risques ? Tout ça tourne en permanence dans ma tête. »  

Elle ne l’interrompit pas. Elle acceptait ses confidences sans mot dire, sans savoir où il voulait en venir, en étant consciente qu’il lui faisait là cadeau de sa confiance.  

- « Comprends-moi, Sayuri : je ne joue pas volontairement avec ses sentiments. Mais même si je suis à présent sûr de ce que je ressens, je ne sais pas ce que doit être le prochain pas. Si on était un couple normal, on aurait appris à se connaître en discutant d’un film ou autour d’un café, en donnant d’abord à voir nos meilleurs côtés, et puis on aurait avancé nos pions, on se serait séduits progressivement. Mais entre nous ça tient plus de la tornade que de la brise printanière. Notre relation avance d’un pas puis recule d’autant ! »  

- « Ryô… tu ne pourrais pas arrêter de penser deux secondes ? Sois un homme, que diable ! »  

- « Hein ? »  

 

« Chacun son tour », pensa Sayuri.  

- « Je comprends que vous ayez tous les deux peur de passer le cap, que vous évoluiez dans un monde à part où il n’est pas simple de vivre « normalement ». Mais je sais aussi qu’au final il n’y a que deux solutions possibles à long terme : tout arrêter ou aborder franchement la situation, d’accord ? »  

- « D’accord… »  

- « Kaori est-elle ta partenaire ? »  

- « Bien sûr ! »  

- « Donc elle court les mêmes risques que toi, amie ou amante. Donc encore une fois deux solutions : raccrocher définitivement ou continuer à être City Hunter. Si tu décidais de tout arrêter, que ferait-elle ? »  

- « Elle me suivrait… »  

- « Et si tu continue ? »  

- « Elle me suivra. »  

- « En toute connaissance de cause ? »  

- « Oui, mais elle risque de… »  

- « Rah ! Peux-tu accepter qu’elle ait autant son mot à dire que toi ? Qu’elle désire autant que toi protéger sa ville ? Que ce ne soit pas à cause de toi qu’elle mène cette vie, mais grâce à toi, même si c’est difficile à admettre pour moi ? »  

 

Ryô ne répondit pas, autant étonné par la violence dont Sayuri faisait soudain preuve et qu’il ne soupçonnait pas chez elle, que par ce tutoiement inopiné. Elle ressemblait soudain à Kaori, impétueuse et brusque, cherchant à provoquer l’interlocuteur, sans se rendre compte qu’elle se laissait dominer par ses émotions.  

- « Elle n’est plus l’adolescente qui veut venger son frère, elle est investie d’une mission tout comme toi : être l’élément qui fera pencher la balance du bien et du mal dans un sens ou dans l’autre. C’était écrit. Elle a toujours eu une personnalité bien particulière : elle est forte, têtue, elle a la justice chevillée au corps et la bonté chevillée à l’âme. Même si je déteste cette idée, elle était destinée à avoir une existence hors du commun. Elle a choisi sa vie, et quoi que tu puisses dire ou faire, tu n’as été qu’un maillon du destin. Ne te cherche pas de fausses excuses : elle est ta meilleure amie, celle qui te connaît peut-être le mieux sur Terre, celle qui t’a apporté la stabilité, et vous avez peur de perdre tout ça. Ce n’est jamais simple de passer de l’amitié à l’amour, couple normal ou nettoyeurs. Est-ce que vous courrez plus de risques que la normale ? Oui. Est-ce que vous êtes plus fort à deux ? Incontestablement. Est-ce que vous partagez le même sentiment ? Même un aveugle, qui plus est sourd et manchot, ne pourrait en douter ! »  

- « Que vient faire Falcon dans cette histoire ? »  

- « RYO ! »  

- « OK, ok… Alors je dois faire quoi, moi, maintenant ? »  

- « Assumer. Ne plus brider cet instinct qui vous pousse l’un vers l’autre. »  

- « Et plus concrètement ? » osa un Ryô presque rougissant  

- « Lui donner ce dont toute femme a besoin : la rassurer, lui donner confiance en elle. Avancer pas à pas, doucement. L’aimer, tout simplement. Ne plus être son grand frère. »  

- « Hein ? »  

« 15 partout, la balle au centre » compta intérieurement Sayuri.  

- « Franchement, quand on voit vos chamailleries, tes critiques incessantes sur son corps, sa cuisine, ses vêtements… C’est exactement le comportement qu’un gamin de 10 ans pourrait avoir en face de sa grande sœur ! »  

 

Il resta silencieux. Cette conversation lui déplaisait de plus en plus. « Ne plus être son grand frère ». Avait-il voulu inconsciemment remplacer Makimura ? Peut-être. Mais il n’y avait pas que ça : ça faisait partie de sa panoplie de défense, tout comme sa réputation de dragueur invétéré et ses soirées de biture. Réputation ? Pas tant que ça… Il en avait besoin. Besoin des femmes, de l’oubli que leurs bras lui offraient. Satisfaire ses envies les plus terrestres pour se sentir vivant, avant d’arpenter les ruelles sombres de Tokyo. Tout oublier pendant quelques heures de sexe, sans se poser de questions. C’est pour ça qu’il aimait les bars glauques : les filles là-bas n’attendaient rien de lui, ne lui posaient pas de question, et l’oubliaient dès le lever du soleil. Mais depuis qu’il était redevenu humain, le sexe ne lui suffisait plus. Il le recherchait toujours, par habitude et pour se rassurer sur ses capacités à redevenir lui-même si jamais « elle » devait disparaître de sa vie, sans se donner les moyens de ses fins. Depuis quelques années il draguait dans les rues, mais n’achetait plus ses nuits d’abandon.  

Le problème était qu’il ne se voyait pas du tout tenter la séduction avec Kaori. Quoique… ça avait été facile lorsqu’elle s’était transformée en Cendrillon d’une nuit. Danser avec elle, rire avec elle, la serrer dans ses bras.  

 

- « Ryô… Ce n’est pas une affaire de séduction. C’est une affaire d’honnêteté et d’acceptation. » plaida Sayuri, redevenue calme et pondérée.  

 

 

« Bon sang, comment font-elles pour me sortir ce genre de chose ? On fait dans la télépathie dans la famille ou quoi ? ». Il soupira bruyamment, mais il était bien forcé d’admettre que Sayuri n’avait pas tout à fait tort. Mais tout de même, de là à lui parler comme elle l’avait fait…  

 

- « Garez-vous, c’est là ».  

 

Ryô nota qu’elle avait repris ce vouvoiement prudent qu’elle persistait à utiliser depuis leur rencontre, mais ne s’en offusqua pas. Il soupçonnait qu’il s’agissait là d’une manière de conserver une certaine distance avec les autres, ou d’une marque de respect. Il ne pouvait que respecter cela, même si de son côté il s’obstinait à la tutoyer, par habitude.  

 

Il arrêta la voiture en bordure des quais, devant une allée de hangars s’étendant à perte de vue, sans âme qui vive. Seule la pancarte défraîchie vissée sur la porte distinguait le garde-meuble des autres bâtiments. La sirène des bateaux, au loin, meublait un lourd silence. Sayuri s’avança, heureuse de ne pas être venue seule. Elle sonna au bouton jauni de l’interphone, et un grésillement lui répondit. Elle n’était pas sûre d’avoir entendu une voix humaine, mais s’annonça en parlant le plus distinctement possible. En réponse, elle entendit un déclic, et la porte s’ouvrit.  

 

 


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