Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 25-06-03

Ultimo aggiornamento: 09-09-05

 

Commenti: 210 reviews

» Scrivere una review

 

ActionRomance

 

Riassunto: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. These values can be change at any moment, if we think it's necessary. The average is 1500 words per chapter, so you can see that the minimum we're asking for is quite less.

 

 

   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Capitolo 14 :: Chap.13: Trésors Cachés (part. 2)

Pubblicato: 24-05-05 - Ultimo aggiornamento: 24-05-05

Commenti: Oyez, oyez chers lecteurs : publication bi-hebdomadaire (milieu et fin de semaine, quand j'ai 5 minutes) à partir d’aujourd’hui, afin d’éviter d’y être encore dans… 7 mois ! J’ai eu peur de lasser mon lectorat potentiel au bout d’un moment. Par ailleurs, on m’a fait remarquer que mes réponses aux reviews pouvaient gêner. Telle n’est pas mon intention, au contraire ! Je voulais créer un lien entre vous et moi, pour des raisons humaines et pratiques. Donc : à partir de maintenant, je ne reprendrai dans mes « réponses aux reviews » que les questions posées qui me paraissent intéressantes pour les autres lecteurs, et la réponse ne sera rendue publique qu’après accord. Je privilégierai sinon les réponses via mail perso.
Toutefois, avant de descendre de mon estrade en carton : Sekhmet, Leeloo, Nanou, Kiki, Beautiful Strangeran : bienvenue à bord ! J’espère ne pas vous déplaire par la suite ;) Sophie, Mopsime, Mag, Chibiusa : merci de votre fidélité et de vos commentaires. Pourvu que ça dure ! Tous : mon mail vous est ouvert.
Bonne lecture.
ATTENTION : léger NC17 pour la fin de chapitre

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Elle fut presque surprise en se retrouvant nez à nez avec un jeune homme qui lui souriait poliment.  

- « Bonjour, je n’ai pas très bien compris votre nom. »  

- « Sayuri Tachiki, garde-meubles 11B »  

- « OK, datez et signez le cahier, et vous ferez pareil en ressortant. Je reste dans le coin en cas de besoin : criez, je finirai bien par vous trouver ! »  

 

Sayuri parvint à esquisser un sourire, puis se dirigea de mémoire dans les allées étroites formées par l’alignement de centaines de containers, à peine éclairées par des ampoules nues pendant ça et là. Elle hésita plusieurs fois, se trompant à deux reprises avant de s’arrêter devant l’un des box. D’une main tremblante, elle composa le code sur le cadenas chiffré.  

 

Elle fut frappée par une vague d’odeurs nauséabondes mêlant poussière, moisissure et excréments de rats. Elle eut une pensée pour sa collègue qui avait accepté de fouiller cet endroit quelques semaines plus tôt et avait dû subir bien pire, et ouvrit grand les portes afin de profiter au maximum de la maigre clarté. Ses yeux errèrent sur les vieux meubles qui tapissaient le mur du fond : une haute armoire, quelques peintures criardes que Sayuri n’avait pas osé jeter, son bureau d’enfant. Elle se força à avaler sa salive pour chasser la boule qui se formait dans sa gorge, résolue à ne pas se laisser submerger par les souvenirs. A droite de l’entrée, des caisses de papiers avaient été manifestement fouillées. Elle les sortit avec l’aide de Ryô, et ils lurent en diagonale les documents avant de se rendre à l’évidence : il ne restait plus rien d’intéressant.  

 

Elle pénétra plus avant sans se soucier de la saleté qui menaçait de ruiner son nouveau pantalon et essaya de se remémorer n’importe quel détail susceptible de les aider.  

Le souvenir de cette journée, juste après la mort de sa mère, s’imposa brutalement. Les quelques personnes qui avaient daigné se rendre aux obsèques étaient parties très tôt, la laissant seule dans l’appartement qu’elles partageaient, dans ce silence horrible. Elle avait allumé la télévision, juste pour se donner l’impression d’une présence, puis avait cherché à s’occuper en faisant le ménage, mais à chaque endroit elle trouvait les preuves évidentes de l’absence. Elle avait craqué en voyant les chaussons de sa mère sagement alignés au pied de son lit de mort, et avait entrepris de vider tous les placards.  

 

Elle se revit en train de trier ses affaires. Les vêtements qui portaient son odeur, donnés à une œuvre de charité à l’exception du foulard qu’elle portait en permanence. Les boîtes de médicaments, accumulés depuis le début de sa maladie, et qu’elle s’était empressé de jeter. Les quelques bijoux de pacotille qu’elle gardait comme autant de talismans dans une boîte à musique, qui dormaient à présent au fond d’un tiroir, à New-York. Les albums photos, vestiges d’un passé heureux et depuis longtemps oublié, que Sayuri n’avait pas osé ouvrir et qui étaient encore au milieu de ce capharnaüm.  

 

Quelque chose se trouvait forcément là, quelque chose dont elle n’avait alors pas perçu la valeur. Elle en était certaine, sans savoir pourquoi.  

 

Elle déchiffrait les inscriptions des cartons empilés, lorsque son attention fut attirée par le reflet de la lumière dans une vitre.  

- « Le secrétaire de maman ! Elle l’adorait, c’est le seul objet qu’elle a refusé de vendre même lorsqu’on ne mangeait plus à notre faim. C’était son trésor. »  

 

Dans un éclair, elle revit sa mère assise devant le vieux bureau anglais surmonté d’une niche occultée d’un vitrail multicolore, héritage luxueux d’un aïeul qui s’était installé aux Indes. Une fièvre gagna Sayuri, certaine d’être proche du but.  

- « Aidez-moi ! »  

 

Elle commença à déblayer l’accès au secrétaire, mais gentiment Ryô la poussa de côté pour se charger du reste. Lorsque le meuble verni fut enfin accessible, Sayuri se précipita et tenta en vain de l’ouvrir, avant de se souvenir pourquoi elle ne l’avait pas vidé : elle ignorait où sa mère en avait caché la clef.  

- « Laisse-moi faire : je vais te montrer à quoi ça sert d’avoir de la famille dans le milieu » lui glissa Ryô avec un clin d’œil.  

 

Sayuri s’effaça et le regarda travailler en souriant : il n’était pas si mal dégrossi que ça, au fond.  

 

En quelques secondes, il avait forcé la serrure, et ils purent faire l’inventaire des trésors qui attendaient là depuis plus de trois ans : une photo de Sayuri adolescente que Ryô tenta de subtiliser, des factures en cours, un pot à crayons, du papier vierge et des timbres dans les tiroirs qui ornaient l’intérieur… rien ou presque.  

La jeune femme commençait à désespérer de trouver un jour une réponse à ses questions. Elle appuya son front contre la vitre glacée. Pourquoi avait-elle l’impression d’avoir oublié quelque chose d’important ?  

 

« Bon sang maman, aide-moi ! Aide-nous toutes les deux ! »  

Sa main glissa le long du meuble, caressant la chaleur du bois comme s’il pouvait lui donner une réponse. Tout à coup elle s’arrêta net. Son doigt avait rencontré une irrégularité arrondie et bien définie.  

« Merci maman ! »  

 

Elle chercha au milieu des stylos une tige suffisamment fine, mais rien ne lui convenait. Elle attrapa vivement un trombone et le déplia sous le regard ahuri de Ryô, puis l’enfonça dans l’aspérité. Un petit déclic se fit entendre, et un des tiroirs s’avança de quelques millimètres.  

- « Voilà une des raisons pour lesquelles ma mère aimait ce secrétaire ! Je n’ai appris l’existence de cette cachette que peu de temps avant son décès, et je l’avais totalement oubliée depuis ! »  

 

Ils tirèrent doucement le tiroir pour accéder à un emplacement assez large, qui contenait un paquet de lettres reliées par un ruban mauve. Sayuri hésita avant d’aller plus loin : c’était là le jardin secret de sa mère qu’elle ne souhaitait violer pour rien au monde, mais peut-être tenait-elle un indice…  

 

Les mains tremblantes, elle défit le nœud et découvrit une trentaine d’enveloppes dont le contenu ne faisait aucun doute, datées pour certains de plus de vingt-cinq ans, les témoignages de deux jeunes amoureux puis de deux jeunes mariés. Son premier réflexe fut de les jeter pour ne pas lire les promesses que son père n’avait jamais tenues, les mensonges qui avaient su gagner la confiance d’une jeune fille qui croyait encore à l’amour éternel, mais elle ne put se résoudre à perdre cet héritage qui appartenant autant à Kaori qu’à elle-même, preuve de ce qu’avait été leur mère au même âge.  

Elle glissa le paquet dans son sac, puis continua ses recherches, disséquant le moindre recoin du meuble en vain.  

 

Après plusieurs heures, en sueur l’un comme l’autre, ils durent se résoudre à reconnaître leur défaite : il n’y avait rien à chercher, rien à trouver. Pas la moindre petite piste à remonter pour comprendre pourquoi une famille s’était déchirée au point que deux sœurs s’ignorent.  

 

A bout, Sayuri s’effondra sur une chaise, au beau milieu du champ de bataille qu’était devenu le garde-meuble. Un simple mot tournait en boucle dans son esprit : « pourquoi ? ». Pourquoi était-elle venue ici, pourquoi n’y avait-il rien, pourquoi devait-elle sans cesse tomber sur des impasses qui l’épuisaient physiquement et moralement ?  

Elle renifla bruyamment, décidée pourtant à ne pas craquer, pas tout de suite : il fallait qu’elle tienne encore un peu, qu’elle réfléchisse une nouvelle fois aux indices que sa mère auraient pu laisser derrière elle. Ce ne fut que lorsque Ryô lui tendit un mouchoir qu’elle s’aperçut qu’elle pleurait. Elle sécha ses larmes et ils commencèrent à remettre tout en place tant bien que mal.  

 

L’un et l’autre travaillaient en silence, sans entrain. Ryô gardait à l’esprit que dans la salle de tir de son immeuble attendait un dossier contenant une nouvelle vérité, capable aussi bien de détruire son univers que de lui redonner confiance. Elle était fille de meurtrier, et fille d’innocent, selon ce qu’elle pourrait admettre.  

 

Lui savait que dans le dossier figurait l’adresse de ses parents, que plusieurs éléments donnaient à penser que Junishi Hisaishi avait été un pantin plus qu’un criminel… Mais dans ces mêmes pages il était aussi désigné par le terme d’assassin.  

 

Lorsque les portes furent refermées, Ryô passa son bras autour des épaules de Sayuri, qui lui adressa un timide sourire… avant de hausser un sourcil et de lui planter soigneusement son coude dans l’estomac lorsqu’une main glissa malencontreusement contre son sein.  

 

Le souffle coupé, l’étalon le plus malheureux de Shinjuku s’adressa par signe à son bourreau, signifiant que décidément, les femmes étaient les êtres les plus cruels de la création divine. Outrée, Sayuri se dirigea à grands pas vers la sortie en se demandant pour la millième fois comment sa sœur avait pu tomber amoureuse d’un tel goujat dont le sang semblait régulièrement quitter le cerveau pour n’irriguer qu’une seule et unique partie de son anatomie.  

 

Soudain elle se sentit violemment projetée en avant. Elle perdit de vue la porte, les murs, le sol. Seul le contact rude du béton meurtrissant son épaule lui permit de s’orienter dans l’espace. Sa première pensée fut que quelque chose lui était tombé dessus, sans savoir quoi ou comment, puis elle se rendit compte qu’un bras la saisissait par la taille et l’entraînait dans une roulade sur le côté. Elle hurla et se débattit comme elle le pouvait, arrêtée net par la voix de Ryô qui lui ordonnait de se calmer. Alors seulement elle réalisa.  

Il n’avait plus le même visage ni le même regard. Agenouillé, l’arme à la main, il écoutait attentivement, une main dressée pour intimer le silence. Elle ne pouvait qu’obéir, sans chercher à comprendre. Il se mit brièvement à découvert pour juger la situation : à quelques mètres la silhouette qui avait vainement tenté de se soustraire à son regard fuyait en direction de la sortie. Il fit signe à Sayuri de ne pas bouger et s’élança.  

 

Il se faufila entre les containers, cherchant à lui couper la route et empêcher toute retraite vers la sortie. L’inconnu tenta de se diriger vers l’arrière du bâtiment, toujours en se dissimulant du mieux qu’il pouvait. Chacun avançait à pas de loup et tentait de maîtriser son souffle pour ne pas trahir sa présence. Ryô chercha un moyen de prendre de la hauteur afin d’échapper à ce labyrinthe, mais les prises étaient trop rares. Soudain ils se trouvèrent presque nez à nez. Une détonation retentit et une gerbe d’étincelle jaillit à une vingtaine de centimètres du crâne de Ryô, qui riposta dans la seconde. Un cri de douleur lui répondit.  

 

Il se remit à couvert immédiatement, et dressa l’oreille. Un sourire se dessina tandis qu’il évaluait les capacités de l’ennemi. Il aimait ce genre de situation, il ne pouvait le nier : la traque, l’appel de l’action. Cette impression de penser plus vite au fur et à mesure que l’adrénaline et les endorphines se répandaient dans son corps. Alors qu’il tirait, ses sens avaient enregistré diverses informations : la réverbération du bruit de la détonation par les parois en tôle, un cri de femme mêlant crainte et surprise, l’odeur de la poudre, l’excitation. Il se sentait vivre. Et pourtant il savait qu’il se dégoûterait après coup : il n’était qu’un animal qui avait déjà connu le goût du sang et ne pourrait plus jamais s’en passer. Il ne savait faire que ça, mais il le faisait si bien.  

 

Après un bref instant de silence, il perçut des bruits de pas, mais l’écho qui régnait dans le hangar l’empêchait de les localiser avec précision. Il ferma les yeux et mis de côté toute pensée parasite.  

Tout à coup il réalisa : l’inconnu rejoignait l’endroit où il avait laissé Sayuri.  

Il jura entre ses dents et revint sur ses pas : volontairement ou non, ce salaud avait neuf chances sur dix de tomber sur elle, ce qui le mettrait en position de force.  

En entendant un bruit il pointa son arme à l’instinct. Quelque chose avait bougé.  

 

« Non ! »  

 

Sayuri, effrayée, les yeux fixés sur le 357 Magnum, recula. Son dos heurta une paroi dure et elle se pressa contre elle comme si elle pouvait la traverser.  

 

« Relax. Ce n’est que moi ! »  

 

Au bout d’un temps infini la phrase pénétra son cerveau, et ses yeux aux pupilles dilatées glissèrent de l’arme à l’homme qui la tenait. Elle parvint à tituber jusqu’à lui et elle s’accrocha à sa veste comme une enfant effrayée. Ryô tenta avec le maximum de douceur de se dégager de ce poids qui ne pouvait que l’empêcher d’agir, mais il lui fut difficile de desserrer son étreinte. Il s’apprêtait à être plus rude lorsqu’il perçut le bruit de la porte qui s’ouvrait puis se refermait. L’autre était parti.  

 

« 2 à 0, je déteste ça » grogna Ryô. Il n’avait même pas pu voir son visage ; juste sa silhouette et sa manière de bouger, qui seraient dorénavant ancré dans sa mémoire.  

Il rangea son arme et posa une main apaisante sur l’épaule de Sayuri, dont la tension s’atténua petit à petit.  

 

« Pardonnez-moi. Quand j’ai entendu le coup de feu tout à l’heure… j’ai cru que… »  

 

Elle ne finit pas sa phrase. Non seulement c’était inutile, mais elle ne se voyait pas raconter sa peur, les images qu’elle s’était créées. Elle se contenta sagement de suivre Ryô en se demandant pour la millième fois comment sa sœur pouvait supporter ce genre de vie.  

 

Elle ne sortit de sa rêverie qu’en entendant son compagnon pester à haute et intelligible voix dans des termes explicites.  

Devant eux, sur le pare-brise de la Mini Austin, le sang encore frais d’un rat se répandait et se mêlait à la couleur de la voiture. Ses entrailles étaient répandues, offrande encore fumante et nauséabonde. Ryô tenta d’oublier les orbites aux yeux crevés qui semblaient le fixer, et à l’aide de son mouchoir dégagea le cadavre de l’animal. Il ne resta plus qu’un rectangle de papier maculé de rouge, coincé dans l’essuie-glace, où l’on pouvait lire une inscription sibylline au stylo bille : « Souvenir de Grand Frère à Petite Sœur ».  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de