Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 25-06-03

Ultimo aggiornamento: 09-09-05

 

Commenti: 210 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

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   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Capitolo 26 :: Chapitre 18 part. 2

Pubblicato: 28-06-05 - Ultimo aggiornamento: 28-06-05

Commenti: En tout premier lieu, je demande humblement pardon pour l’absence de mise à jour en fin de semaine dernière : en ce moment c’est le rush au niveau professionnel, et si j’y ajoute les pérégrinations de la vie personnelle, là, ça devient épique. Deuxième point : j’espère ne pas avoir donné l’impression de faire mon « pauvre petit chien battu » en parlant de la défection des lecteurs : ce n’est pas tant les reviews que je visais que les statistiques, qui montrent une magnifique courbe descendante sur les 5 derniers chapitres. Mais ça a eu le mérite de piquer au vif les revieweurs, et ça, je ne vais tout de même pas m’en plaindre. Merci donc à Ramal, Sabi, Mag, Nakite, Tiffany, Camille, Loreley, Ayumi, Chiubusa, Nanou, Mica. Je sens bien que vous avez envie de sang et de larmes, la suite ne devrait pas trop vous déplaire. Bonne lecture, et ce coup-ci, j’espère que le quotidien va me laisser le temps de majer tranquillement !

 


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- « Saeko… Ralentis ! »  

 

Malgré ses grandes jambes et son entraînement physique, Makoto peinait à la suivre depuis qu’ils étaient sortis du Cat’s Eye, mais il ne voulait pas la lâcher avant d’avoir eu une explication en tête à tête. La jeune femme ne semblait pas être tout à fait du même avis, sans l’avoir expressément envoyé paître cependant. Il gardait l’espoir qu’elle accepte de l’écouter au moins quelques secondes avant de le mettre sur sa liste noire ad vitam aeternam.  

 

Arrivés à proximité de sa voiture, il accéléra le pas pour l’intercepter avant qu’elle puisse s’enfuir. Trop tard : elle le devança et ouvrit la portière. Il resta là, debout sur le trottoir, s’attendant à voir sa dernière chance s’éloigner.  

 

- « Monte. »  

- « Tu veux que je… »  

- « Je veux que tu te taises et que tu montes dans cette voiture. Vite avant que je change d’avis. »  

 

Il obtempéra dans la seconde, et la regarda mettre le contact, passer la première, et se glisser dans la circulation de cette fin d’après-midi. Son profil parfait ne trahissait aucune émotion, aucune pensée, juste sa concentration. Quiconque ne l’aurait pas aussi bien connue n’aurait pas remarqué son passage de vitesses particulièrement énergique, ses coups de klaxon pour qu’on s’écarte sur son chemin, et surtout, son silence.  

 

- « Puis-je t’expliquer comment tout cela s’est passé ? »  

- « Non. J’ai besoin de toi pour la suite des opérations, après je ne veux plus rien savoir. »  

 

Message clair et sans appel… Il aurait donné n’importe quoi pour savoir à quoi il devait s’attendre plutôt que de rester ainsi, à la merci de cette femme qu’il devinait sans pitié. Peut-être était-elle à cet instant même en train de mijoter des plans de vengeance… Après tout elle était son supérieur et pouvait le briser définitivement. Si seulement il avait pu entrer dans ses pensées, ne fut-ce qu’une seconde…  

 

« Tu vas te décider à lui parler avant que le feu ne passe au vert, mon garçon… Après tout on va continuer à travailler ensemble, en tout cas jusqu’à ce qu’elle me fasse muter sur Hokkaido ou qu’elle me colle une balle entre les deux yeux, et on va devoir un jour ou l’autre communiquer… »  

 

- « Saeko ? »  

- « Oui, Inspecteur Kanichi ? »  

- « Je l’ai mérité… Mais crois-moi, ce n’était pas de gaieté de cœur que je t’ai ainsi caché des choses. »  

- « Encore heureux ! Je suis ravie que tu n’aies pas joui de ma bêtise pendant que tu jouais ton rôle de parfait soupirant ! »  

- « Tu ne crois tout de même pas que je t’ai séduite exprès ? »  

- « Séduite, il ne faudrait pas trop prendre tes désirs pour des réalités, Makoto ! »  

- « Ecoute, c’est vrai que Hirotaka a manœuvré pour me faire intégrer ton service, parce qu’il savait que tu étais en contact avec City Hunter et qu’il était certain qu’un jour ou l’autre, ça pourrait lui servir. Mais je n’avais pas prévu de tomber amoureux de toi. »  

- « Oh non pitié, pas ça ! Même dans les pires films de série B ils n’osent plus écrire ce genre de réplique éculée et suintante ! Arrête un peu ta comédie ! »  

- « Mais c’est vrai. J’ai appris à te connaître, même si tu préfèrerais croire le contraire. »  

- « C’est ça, et tout d’un coup, comme par hasard au moment où ta jolie couverture éclate en morceaux, tu me fais la grande déclaration de l’amoureux transi ? Et tu croyais que j’allais faire quoi, fondre dans tes bras en sanglotant « moi aussi ? ». Désolée, Makoto. On a passé un bon moment, point barre. »  

- « Tu mens. Je sais que je suis plus qu’un simple passe-temps pour toi. »  

- « Ne te flatte pas trop, tu pourrais le regretter. Tu n’es pas le premier à ne faire qu’un passage pour tromper ma solitude. »  

- « Ce n’est pas ce que m’a dit ton père… »  

- « Quoi ? Non mais je rêve, tu as été voir mon père ? »  

 

Ce coup-ci le vernis avait craqué : Saeko avait perdu tout son self-control et le regardait enfin en face… ou plutôt le fusillait du regard.  

 

- « La route ! » cria Makoto en voyant la voiture obliquer dangereusement vers la glissière de sécurité.  

- « Tu as été voir mon père ? » répéta-t-elle après avoir repris le contrôle.  

- « Eh bien en fait c’est plutôt lui qui est venu me voir. Il semblerait d’une part qu’il s’intéresse énormément à ta vie sentimentale, et d’autre part qu’il ait gardé ses vieilles habitudes de flic. Dès qu’un homme s’approche de sa fille, il appelle l’I.G.S. pour en savoir plus ! J’ai donc été convoqué dans son bureau… Moi qui pensais avoir à m’expliquer sur mes capacités d’enquêteur, j’ai eu à parler de tout autre chose… »  

- « Pas de détails s’il te plaît. Il ne paie rien pour attendre, celui-là ! »  

 

Makoto masqua un sourire : il était encore capable de prévoir ses réactions, c’était bon signe, même s’il lui restait du chemin à faire avant de regagner sa place !  

 

- « Saeko, j’ai besoin de savoir : qu’est-ce qui va se passer maintenant ? »  

- « On va retrouver Kaori, mettre les Gunda père et fils sous les verrous, et espérer que ces deux sœurs puissent rattraper le temps perdu. »  

- « Et pour nous ? »  

- « Quel nous ? »  

 

Il se renfrogna : finalement ce n’était pas encore gagné !  

 

*************************
 

 

Il la cherchait depuis plus de trois heures, visitant tous les endroits auxquels il pouvait penser, retournant sur ses pas au cas où il l’aurait manquée de peu, interrogeant ses indics et même de simples inconnus au fil des rues. Plus le temps passait, plus l’inquiétude le gagnait, le prenant à la gorge jusqu’à l’empêcher de respirer normalement. Elle avait bel et bien disparu.  

 

Ryô s’arrêta à une station service pour refaire le plein et prendre un café. Le pompiste le rappela à l’ordre quand il fit le geste d’allumer une cigarette, et il mit plusieurs secondes avant de comprendre pourquoi. Il eut un geste d’excuse et s’appuya contre le distributeur de boissons pour souffler un peu. Il avait le cerveau embrumé et commençait à avoir du mal à aligner deux idées cohérentes. Il fallait qu’il se calme, sinon…  

 

Après avoir payé il hésita à rentrer ou à continuer, mais choisit la seconde option : il n’avait pas envie d’être confronté à Sayuri en rentrant seul. Et puis quitte à ne pas fermer l’œil de la nuit, autant la passer dehors qu’à se retourner dans son lit.  

 

A court d’idées, il recommença la même tournée en espérant avoir un peu de chance.  

 

Lorsque son téléphone de voiture sonna, il décrocha en priant pour que ce soit Sayuri, porteuse de bonnes nouvelles, mais déchanta rapidement.  

 

- « Saeba ? »  

- « Ryô, ici ton bistrotier préféré. J’ai quelque chose pour toi. Tu ne chercherais pas une femme, par hasard ? »  

 

« Bistrotier préféré tu parles. » songea Ryô, cynique. Hitchi était un des « rampants » du milieu : il savait se montrer utile parfois, mais uniquement lorsqu’il savait que cela pourrait lui servir. Mielleux au point d’en être visqueux, il faisait partie de ceux auxquels on ne doit jamais tourner le dos. En outre, il ne parlait que le langage de la vulgarité.  

 

- « Je vais te surprendre, mais pas dans l’immédiat. De toute façon je n’aime que le gibier que je chasse, alors si tu dois me présenter une de tes nouvelles poules d’élevage… »  

- « Je me suis mal exprimé, je crois : je ne te parle pas de n’importe quelle femme. Quelqu’un de connu dans le milieu comme étant la seule capable de te rabattre le caquet. »  

- « Kaori ? Tu l’as vue ? »  

- « Et je la vois encore. Agrippée au bar comme une certaine personne de ma connaissance à la vieille époque. Seulement toi tu carburais au whisky, elle c’est à la vodka. Chacun ses goûts ! »  

- « J’arrive tout de suite, surtout tu la gardes à l’œil ! »  

- « Oh, prends ton temps : comme elle est partie, elle ne va pas s’arrêter tout de suite… Et même si elle s’avisait de se lever, je ne suis pas certain qu’elle retrouve la porte ! »  

 

 

Le petit rire de Hitchi lui parut encore plus insupportable que d’habitude. Une impression de dégoût et de colère l’envahit. Il raccrocha en redoutant ce qu’il allait voir : pour en arriver à pousser la porte du Blue Angel et à boire l’alcool frelaté que servait ce bouge, elle devait être au plus bas. Il se doutait un peu de la raison de sa présence là-bas : le bar était situé en dehors de Shinjuku et surtout à l’opposé de ses lieux de débauche habituels. Encore une fois, il se dit qu’elle le connaissait vraiment très bien, et ce jusqu’à ses pires tares !  

 

Il arriva rapidement au bar : la fréquentation du quartier à cette heure était réduite au strict minimum, la plupart des âmes errant à pied ou à moto. Il prit une profonde inspiration pour se calmer et poussa la porte, plongeant dans une atmosphère épaisse de fumée, de musique, et d’odeurs corporelles.  

 

Il se rendit directement au comptoir, ignorant les regards des habitués et les appels des hôtesses. Hitchi le vit arriver de loin et lui désigna le bout du comptoir d’un coup de menton pour s’épargner un hurlement qui serait resté inaudible dans l’atmosphère assourdissante.  

 

Elle était bien là, assise sur un haut tabouret, le dos courbé, la tête baissée Il ne voyait que son profil et le verre qu’elle contemplait comme s’il lui parlait. La foule compacte le freina dans sa progression vers elle. Il vit un type l’aborder en lui glissant un mot à l’oreille. Elle se tourna vers lui et il vit son regard, trop brillant, pas assez fixe : elle était trop ivre pour faire le point sur un visage. Elle lui fit signe de partir mais l’autre ne bougea pas. Elle le regardait, immobile, clignant des yeux au ralenti, comme si elle avait du mal à comprendre ce qu’il lui disait.  

 

Ryô joua des coudes pour avancer plus vite. Son instinct lui donnait envie de foutre dehors cet individu qui voulait profiter de la faiblesse d’une femme, mais il préférait éviter un scandale pour le moment et se glissa entre le type et elle.  

 

- « Je suis sûr que tu m’attendais… »  

- « Ryô ? »  

- « Allez viens, je te ramène. »  

- « Lâche-moi ! »  

 

Il avait posé la main sur son épaule mais elle se dégagea d’un geste mal maîtrisé et fit valser le verre qui éclata au sol dans l’indifférence générale. Elle chercha derrière Ryô où était passé l’homme qui venait de l’accoster mais il n’y avait plus personne. Tendant le cou elle scruta la foule, en vain. Elle sauta alors au bas de son tabouret pour se lancer à sa rechercher et fut rattrapée par son taux d’alcool : le sol se déroba sous ses pieds et elle n’évita la chute que grâce à Ryô.  

 

- « Lâche-moi, je t’ai dit ! Il est où ? »  

- « Qui ça ? »  

- « Le mec qui était là juste avant que tu n’arrives ! Celui qui m’a appelée « petite sœur » ! »  

- « Bordel de… »  

 

Ryô la libéra et à son tour scruta la pièce pour trouver l’homme dont il n’avait vu que le dos. Sentant sa partenaire flancher derrière lui, il y renonça et focalisa son attention sur elle. Une nouvelle fois, lorsqu’il avança la main il provoqua un sursaut de colère et une réaction de rejet. Il insista plus rudement, bien déterminé à la sortir de cet endroit et à la ramener au besoin par la peau du cou chez eux.  

 

- « Je ne le répèterai pas une quatrième fois : lâche-moi et casse-toi ! »  

- « Il en est hors de question Kaori. Regarde dans quel état tu es ! Prends tes affaires, on y va. »  

- « Non seulement je ne veux pas mais je ne peux pas : j’ai pas un yen pour payer ce charmant monsieur ! C’est drôle, non ? » gloussa-t-elle.  

 

Ryô soupira et sortit son portefeuille, pensant que Hitchi n’apprécierait pas autant la plaisanterie. Contre toute attente, Kaori le prit mal et commença à hausser le ton :  

 

- « Et voilà le magnifique Ryô Saeba qui vient sauver la demoiselle en détresse ! Tu oublies que je ne suis pas une femme à tes yeux, alors ouste, laisse-moi seule et va courir le jupon hors de ma vue. »  

- « C’est ça, pour que tu t’attires des ennuis ? Tu es totalement saoule, au cas où tu ne le saurais pas, et tu es dans un des quartiers les plus mal famés de Tokyo. Tu veux quoi, te faire agresser au coin d’une rue ? »  

- « Je suis capable de me défendre, ne t’en déplaise ! Tu ignores de quoi je suis capable ! Tu crois que je suis quoi ? Un bibelot en porcelaine qu’on pose quelque part et qu’on oublie ? Détrompe-toi mon cher : je suis capable de me débrouiller toute seule, sans toi ! Et j’ai autant le droit que toi de boire jusqu’à plus soif si j’en ai envie ! Je suis majeure et vaccinée depuis pas mal d’années ! Alors fous le camp ! Je ne veux plus vous voir, toi, ton hypocrisie, et tes mensonges ! »  

 

De dédaigneuse elle était devenue hystérique, le ton de sa voix se faisant de plus en plus aigu jusqu’à l’estocade finale. Ryô ne broncha pas, attendant qu’elle se calme, puis la prit par le bras lorsqu’elle s’arrêta, les poings sur les hanches, sûre de sa victoire. Il parvint à la traîner sur quelques mètres, puis la sentit se cabrer, lui attraper la main, glisser sa jambe contre la sienne et se retrouva par terre sans pouvoir réagir !  

 

La foule s’était écartée pour le laisser tomber, mais se rapprochait à nouveau, le poussant à se relever au plus vite. Il entendit des quolibets concernant son sens de l’équilibre et sa capacité à tenir le saké, mais il n’y répondit pas.  

 

Essayant de garde son calme, il se remit sur pieds et recommença la procédure à zéro… pour commettre la même erreur consistant à sous-estimer l’adversaire, et se retrouver à terre une nouvelle fois.  

 

La troisième fois fut la bonne, et malgré les efforts de Kaori c’est elle qui se retrouva balancée comme un sac sur l’épaule de son partenaire. Humiliée, elle lâcha une bordée d’injures mettant en doute ses capacités reproductives, ses manières de professionnel et de façon plus générale l’ensemble de ses qualités. Voyant que l’effet était nul, elle tenta de se débattre du mieux qu’elle le pouvait, et en fut quitte pour une violente tape sur les fesses. Interloquée, elle cessa de lutter pendant un temps qui fut suffisant à Ryô pour l’amener dehors. Il la déposa sans ménagement à côté de la voiture, ouvrit la porte et lui lança « Monte ! ».  

 

- « Hors de question. » grogna Kaori, un peu dessaoulée par l’air frais.  

- « Tu montes ou je t’assomme ? »  

- « Tu ne crois pas que tu m’as fait suffisamment mal comme ça ? »  

 

« Un point pour elle. » songea-t-il. Il aurait préféré discuter tranquillement chez eux, mais il semblait que sa partenaire n’était pas de cet avis.  

 

- « Je le sais, et j’en suis vraiment désolé, crois-moi. Je t’assure que j’aurais aimé que tout ça se passe différemment, et je suis prêt à en parler autant que tu voudras. Rentrons, s’il te plaît : Sayuri nous attend. »  

- « Tu veux dire cette inconnue qui m’a caché tout ce temps que nous avions le même sang ? Qui me parlait de ses parents en sachant pertinemment qu’ils étaient aussi les miens ? » rétorqua la jeune femme, rendue tout à fait lucide par un rush d’adrénaline.  

- « Fais-moi confiance, on va… »  

- « Confiance ?? Tu veux que je te fasse confiance ? Mais est-ce que tu sais seulement ce que veut dire ce mot ? A chaque fois que j’ai l’impression de tout savoir sur toi, que je crois que tu es honnête avec moi, j’ai une nouvelle surprise ! J’en ai marre de tomber de haut, Ryô. J’en ai assez de croire en nous et de ne trouver que déception et solitude ! Je ne peux plus te faire confiance, parce que je me demanderai toujours ce que tu me caches encore. C’est fini, Ryô… Fini… »  

 

Les larmes avaient fait leur apparition, forçant le passage malgré ses efforts. L’alcool embrumait ses pensées au point qu’elle ne savait plus distinguer ce qu’elle pensait de ce qu’elle disait à haute voix. Si seulement elle pouvait se réveiller de ce cauchemar…  

 

- « Je ne te cacherai plus rien… ça ne nous réussit ni à l’un, ni à l’autre, on dirait. Je te promets de te raconter tout ce que je sais sur ton histoire une fois qu’on sera à la maison. »  

- « Pourquoi est-ce que les choses changeraient ? Depuis six ans on partage le quotidien, on a affronté le meilleur comme le pire, et malgré cela tu es plus que jamais un étranger pour moi. »  

- « J’avais mes raisons… De très bonnes raisons. En tout cas, je le croyais. »  

- « Je ne te demandais pourtant pas grand-chose : j’aurais juste voulu que tu sois honnête avec moi. J’étais prête à tout accepter, tu sais. »  

 

Le remord le gagnait de plus en plus. Il préférait la colère, les reproches, tout plutôt que d’entendre le renoncement dans sa voix. Soudain il la vit se retourner et partir en courant, encore titubante. Il la rattrapa en trois enjambées et la tira en arrière. Elle lutta pour se libérer et il n’eut d’autre solution que de la serrer contre lui pour éviter ses poings.  

 

C’est là qu’elle s’abandonna, épuisée de larmes et de douleur. Il caressa ses cheveux, ses épaules, espérant que les sanglots s’apaisent, mais ne parvint qu'à la faire se crisper au moindre contact… Il la conduisit vers la voiture sans qu’elle réagisse : elle n’avait plus ni volonté, ni désir. Seule restait la colère, amère, qui lui laissait un goût de bile au fond de la gorge.  

 

Elle le laissa l’installer dans la voiture et resta inerte tout le temps du voyage, les yeux fixés sur ce monde qu’elle ne reconnaissait pas. Lorsqu’il coupa le contact elle attendit. Il dut lui prendre la main et la mener vers l'intérieur, comme une enfant. Il ne la lâcha pas pendant tout le temps que dura leur montée.  

 

Kaori regarda leurs doigts mêlés en songeant que quelques toutes petites heures auparavant, elle aurait été folle de joie qu’il la touche ainsi… Mais là, il n’y avait plus rien : elle n’était plus qu’une coquille vide. Pire, elle avait envie de retirer sa main et de partir, le plus loin possible, loin de tout et de tous, loin d’elle-même.  

 

- « Merde ! »  

 

Le grognement rageur de Ryô interrompit ses pensées et lui fit lever les yeux.  

 

Devant eux le salon était ravagé : lampe brisée, chaises renversées, magazines éparpillés… et surtout des gouttes de sang éparpillées ça et là.  

 

Et puis le vide.  

 

 


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