Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 25-06-03

Ultimo aggiornamento: 09-09-05

 

Commenti: 210 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

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   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Capitolo 29 :: Chap. 19: L'union sacrée part. 3

Pubblicato: 04-07-05 - Ultimo aggiornamento: 04-07-05

Commenti: Et hop, 2 chapitres pour le prix d'un. Il était trop long pour être publié en une fois, et mon sadisme ne vas pas jusque là (qui plus est, je tiens à avoir fini la publication pour le 15 juillet, date de mon départ en vacances!) Bonne lecture et... Dites-moi si tout ça vous paraît "conforme" au caractère de Kaori et Ryô, ou si je dois retravailler ce passage !

 


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« C’est peut-être le moment de parler, qu’en penses-tu ? »  

 

Kaori étudia son profil pendant un long moment, et le jugea suffisamment sérieux pour mériter réponse.  

 

- « Je suppose qu’il faudra passer par là un jour… Et puisqu’on ne va pas prendre le thé avec de bons amis et qu’on ne sait pas ce que le destin nous réserve... Tu le savais depuis quand ? » demanda-t-elle, la gorge serrée.  

 

- « Que Sayuri était ta sœur ? Saeko me l’a annoncé en nous présentant. »  

 

Kaori marqua un temps d’arrêt, autant à cause de cette révélation qu’à cause du ton un peu triste de Ryô. Elle se rendit compte soudain que cette situation n’avait pas dû être simple pour lui non plus, et malgré elle son cœur se serra. C’est plus avec surprise qu’avec colère qu’elle reprit la parole.  

 

- « Depuis le premier jour tu étais au courant ? Et dire que je te croyais mauvais menteur… Pourquoi ne m’en avez-vous pas parlé, toi ou elle ? »  

- « Je vais te décevoir, mais je n’ai pas de réponse simple. Tout d’abord, sache que c’est moi qui lui ai demandé de ne rien te dire. Je pensais te protéger… Je… »  

- « Ok, donc ce n’est pas demain la veille que j’aurai une explication claire et précise. Et on prétend que les femmes sont compliquées ! Mais tu devais quand même bien te douter qu’un jour où l’autre j’allais découvrir le pot aux roses ! »  

- « Tu me crois si je te dis que j’avais toujours repoussé le moment d’y penser ? »  

- « Venant de toi, plus rien ne m’étonne ! » soupira-t-elle. « Si je résume, Saeko a débarqué un jour en te présentant Sayuri, en te disant qu’elle est ma sœur, tu lui demandes de ne rien dire, et elle s’exécute ? C’est aussi simple que ça ? »  

- « C’est un peu ça… »  

- « Bon sang, c’est quand même incroyable ! Et me laisser choisir ce que je voulais faire de ma propre vie, personne ne l’a envisagé ? Je savais déjà que j’avais été adoptée, et je me doutais bien que j’avais de la famille, quelque part ! Je n’aurais pas été choquée plus que ça ! »  

- « Je voulais te protéger… Et puis… »  

 

Il ne termina pas sa phrase. C’était le plus difficile pour lui, ce dont il avait le plus honte. Si jamais il y avait une chose qu’elle était en droit de ne pas lui pardonner, c’était bien celle-là ; alors comment le lui dire ?  

- « Et puis ? Parle, je t’en prie ! On a commencé cette discussion, on doit la finir ! »  

- « Kaori, le jour de sa mort, ton frère m’a confié un secret, qu’il voulait te révéler pour ton vingtième anniversaire. Juste avant de mourir, il m’a demandé de te le dire… Mais compte tenu des circonstances, je n’ai jamais trouvé ni l’occasion, ni la force. »  

- « Arrête de tourner autour du pot, bon sang ! » insista Kaori, de plus en plus énervée.  

 

Ses tergiversations commençaient à l’inquiéter sérieusement : Ryô s’encombrait rarement d’autant de précautions oratoires, et il manquait généralement de tact ; pour qu’il agisse ainsi cela devait être particulièrement important.  

 

Elle le vit prendre une grande inspiration, et il parla enfin. Les mots sortaient tous seuls, en un flot rapide et continu, comme s’il avait répété sa tirade des dizaines de fois. Quand il eut terminé, il y eut un bref silence, puis il décocha lui-même une flèche empoisonnée :  

 

- « Tout ce temps, je savais. Si je t’avais tout raconté ce soir-là, tu aurais pu faire tes recherches et peut-être retrouver ta mère et ta sœur. Maintenant il est trop tard, et c’est à cause de moi. »  

 

Il attendit les cris, les coups, les pleurs… Mais il n’y eut rien. Il en venait à la supplier intérieurement de lui montrer ce qu’elle cachait à l’intérieur avant que ça ne la détruise, lorsqu’elle parla enfin, éteinte.  

 

- « Alors tu savais. Depuis tout ce temps, tu savais… La fille du bandit, élevée par le policier… Finalement la vie m’a replacée où je devais être : du côté des hors-la-loi. »  

 

Ryô comprit qu’elle parlait davantage à elle-même qu’à lui. Il hésita à stopper la voiture, à la prendre dans ses bras… Mais il ne se sentait plus le droit de la toucher, et s’il arrêtait de rouler, elle pourrait encore s’enfuir. Alors il se focalisa sur sa conduite, écoutant les bouts de phrases dénuées de sens que sa partenaire égrenait.  

- « En vous écoutant parler, tout à l’heure, en entendant toutes ses choses sur… sur mon père et ma mère… C’était curieux, j’avais l’impression que tout cela ne me concernait pas, que vous parliez d’étrangers. Ils le sont en quelque sorte… j’ai l’impression qu’ils le sont même pour Sayuri. Mais ce qui m’a fait le plus mal, ce n’est pas de savoir d’où je viens, mais que les personnes à qui j’aurais confié ma vie puisse ainsi me mentir délibérément. »  

- « Je le sais et je comprends très bien que tu m’en veuilles et que tu puisses décider de partir. »  

- « Tout d’abord, je n’en veux pas qu’à toi. Ensuite, arrête de me pousser vers la sortie, ça devient agaçant ! » rétorqua-t-elle, mi-figue, mi-raisin. « Avant d’être suffisamment ivre pour ne plus avoir à penser, j’ai eu le temps de tourner la situation dans tous les sens. De refaire le monde. »  

 

Elle ponctua sa phrase d’un petit rire amer. Puis à son tour, tout comme son partenaire avant elle, elle prit une grande inspiration et se jeta à l’eau.  

 

- « Je n’en veux pas qu’à toi, mais c’est quand même surtout à toi que j’en veux, parce que tu étais tout pour moi. Malgré tes défauts, tu étais mon point d’ancrage. Je t’ai sans doute idéalisé, et si on prend les choses sous cet angle, je suis tout autant fautive. J’aurais dû ouvrir les yeux… J’ai tout de suite senti qu’un lien existait entre Sayuri et moi, quelque chose qui nous permettait de parler de tout et de rien, de nous confier sans crainte. Je lui ai parlé de choses que j’avais caché même à Miki. »  

 

En y resongeant, Kaori fronça les sourcils, perdue dans la reviviscence de scènes passées. Les confidences au Cat’s Eye, les heures passées à cuisiner, les promenades en ville… Et puis ces derniers jours le comportement de Ryô, bien plus respectueux que d’habitude. Pourquoi ne l’avait-elle pas remarqué auparavant ?  

 

- Comme tous les enfants, j’ai longtemps cherché un double, une jumelle, une amie qui soit un autre moi-même, et j’ai peut-être vécu ce désir plus intensément que les autres, ayant été adoptée. C’est sans doute pour ça que je l’appelais ma « sœur ». Mais il y avait ma vie réelle, mon frère… Perdue entre ce que j’aurais voulu et ce qui était, je crois que je n’ai pas vu plus loin que le bout de mon nez… Sayuri est ma sœur, non seulement de cœur, mais aussi de sang désormais. Cette nouvelle est plutôt heureuse. Concernant mes parents, c’est autre chose : ils me sont totalement inconnus. »  

- « Sayuri pourrait t’en parler, si tu le souhaite » tenta Ryô.  

- « Peut-être… On verra… Pour le moment c’est le cadet de mes soucis. Il faut en premier lieu la retrouver, avant de penser à cela. »  

- « C’est comme si c’était déjà fait. Et il y aura quelqu’un d’autre qui va devoir fournir des explications ». ajouta Ryô entre ses dents serrées.  

 

Kaori ne sembla pas l’entendre. Elle venait de se rendre compte que parler ainsi de ses fantômes l’avait laissée vidée de toute force, et surtout de toute colère. Il ne lui restait plus qu’une envie : celle de créer des lendemains un peu moins troublés, avec sa sœur, avec ceux qui comptaient pour elle. Elle secoua la tête pour effacer les images qui se formaient d’elles-mêmes : il n’était pas encore temps d’y songer.  

 

- « Quant à ta dernière révélation… Si je ne me trompe pas, papa… enfin mon père adoptif avait toutes les cartes et malgré cela n’est jamais parvenu à retrouver Yoko Hisaishi, née Tachiki ? »  

- « Exact. Une enquête a été menée, mais elle avait disparu sans laisser d’adresse. » répondit Ryô, qui se demandait où elle pouvait bien vouloir en venir ?  

 

- « Et il m’a prise sous son aile… Je suppose qu’il a trafiqué un peu les papiers ou fait jouer ses relations pour que je sois déclarée adoptable. Quoiqu’il en soit, si lui n’est parvenu à rien, je crois que je n’aurais pas fait mieux. C’était un bon policier, Hideyuki tenait ça de lui. Alors au final ça ne change rien. Même si effectivement, j’aurais préféré tout savoir dès le début. »  

 

- « Ne le prends pas mal, mais je te trouve bien compréhensive… » lâcha spontanément Ryô, ébahi par son discours.  

- « Ce n’est pas exactement le terme adéquat. J’ai du mal à comprendre pourquoi vous avez fait ça. Mais si j’inverse les rôles… Eh bien je ne sais pas ce que j’aurais fait. Ne crois pas que du coup j’accepte tout ça de gaieté de cœur ! Cependant le choix est le suivant : vous faire payer cette trahison en coupant les ponts, et me retrouver sans aucune attache, ou essayer d’aller de l’avant. Depuis plus de six ans, je me suis forgé une famille, et je connais trop bien la solitude pour vouloir vivre seule. Je pourrais essayer de refaire ma vie, mais qui serait-prête à nous accepter, moi et mon passé ? Ici c’est ma vie, ma ville. J’y suis attachée, et je veux rester. Mais ne crois pas que je vais pouvoir mettre tout ça au fond de ma poche, mon mouchoir par-dessus, et faire comme si rien ne s’était passé. Il y quelque chose qui s’est cassé, et je ne sais pas si c’est réparable. » finit-elle, la voix tremblante.  

 

- « Ta confiance en nous ? En moi ? »  

- « Oui. Il est temps que vous vous rendiez compte que je fais partie de vous tous, et que je ne suis plus une gamine. Et malgré cela… J’ai tendance à croire que la page va quand même se tourner. Satané optimisme… Mais ce sera la dernière fois, Ryô. La dernière, tu m’entends ? »  

 

Ryô acquiesça en silence. Encore une fois il mesurait à quel point cette femme était particulière. Et ce qui la rendait extraordinaire à ses yeux, ce n’était pas tant des caractéristiques physiques que sa capacité à avoir confiance en la vie et en l’être humain. A côté d’elle, il se sentit soudain minable, non seulement parce qu’il ne se sentait pas capable d’y croire avec autant de force, mais parce qu’il ne le lui avait jamais dit à quel point il l’admirait.  

 

- « Ils sont là. »  

 

C’était presque un murmure. Ils étaient arrivés derrière les quais, et Kaori venait d’apercevoir la Porsche de Saeko, particulièrement remarquable en ces lieux. La mini se faufila sans peine dans ce que Ryô décréta être une place de parking, tandis que Kaori essayait de trouver le courage d’affronter ses « retrouvailles » avec les autres.  

 

Elle prit une grande inspiration et expira fortement pour expulser ce poids qui lui enserrait la poitrine. Une main se posa sur son épaule, lui communiquant une chaleur rassurante, puis la serra un plus fort :  

 

- « Je te promets que dorénavant, il n’y aura plus de secret. Quand tout ça sera terminé, toi et moi, nous aurons une sérieuse discussion. Mais pour les moments, on va affronter les problèmes un à un. D’abord sortir Sayuri de là, après… on verra. »  

- « Et tu ne te défileras pas ? » le taquina-t-elle pour masquer son trouble.  

 

Du même ton, il lui lança « En tout cas j’essaierai ! » en sortant de la voiture. Ils furent rapidement rejoints par le reste de la troupe : Miki, Falcon, Mick, Saeko, tous avaient répondu présent, y compris…  

 

- « Kanichi ? Que fait-il ici ? Saeko, c’est entre nous, je n’ai pas envie que les officiels s’en mêlent. » gronda Ryô  

- « Elle n’a pas eu le choix. Je suis venu de mon plein gré, et contre l’avis de Saeko. Ecoutez, tout ça c’est un peu de ma faute : Sayuri n’aurait jamais dû être mêlée à tout cela. Je me sens responsable, alors laissez-moi participer… à titre officieux, bien sûr. Je peux vous jurer que je tiendrai ma langue. »  

- « Saeko ? D’après toi ? »  

- « Eh bien je pense que l’Inspecteur Kanichi a prouvé qu’il savait garder un secret et qu’il était plutôt bon acteur. Et puis très honnêtement, les alentours sont suffisamment peuplés pour qu’une paire de bras supplémentaire soit appréciable. »  

- « A ce point ? Ils sont combien ? »  

- « J’en ai compté une dizaine de visible, et Falcon en a dénombre une trentaine qui se dissimulaient alentours. »  

- « Vingt-sept. Autant être précis dans ce genre de circonstances. » intervint le mercenaire.  

- « Vous avez eu le temps de repérer les lieux ? »  

- « Un hangar parmi les hangars, même hauteur, même taille, que rien ne distingue en dehors des gorilles qui le surveillent ! Il est entouré d’une clôture non électrifiée, et est éloigné des autres bâtiments de cinq mètres de terrain découvert. Autrement dit, pour rentrer discrètement, ça me paraît compromis, à moins de voler ! Si on attaque de front, on ne passera pas tellement inaperçus, mais à cette heure il n’y a plus personne. Le problème, c’est que nous n’avons aucun élément sur la disposition intérieure du hangar, et sur la localisation précise de Sayuri. »  

 

- « A moins de voler, hein ? Pas si bête… »  

 

La remarque de Miki attira leur attention. Elle attrapa un carnet dans son sac, et commença à griffonner un plan sommaire.  

 

- « Jolies tes petites maisons, Miki, mais la reconversion dans l’architecture ne va pas être chose facile !» se moqua Ryô. « Et puis j’ai d’autres idées pour ce que pourraient faire ces charmants petits doigts ! »  

- « Kaori, tu peux l’assommer pour moi s’il te plaît, j’ai les mains prises. Voilà mon idée : il suffit de se poster sur le toit des bâtiments latéraux pour observer ce qui s’y passe. J’ai remarqué des ouvertures en hauteur. Ce sont des fenêtres étroites et on ne pourra pas les utiliser pour entrer, mais pour jeter un coup d’œil ça devrait être faisable. »  

- « Restent les gravures de mode. Ça va être une véritable boucherie ! On pourrait peut-être faire venir une escouade, des snipers, la grosse cavalerie, quoi ! » observa Makoto.  

- « A nous six, on vaut toutes les cavaleries du monde, et tu vas vite t’en rendre compte. Tu peux rester en arrière si tu préfères. Comme ça j’aurai Saeko pour moi tout seul… » coupa Mick, l’œil attiré par le décolleté de la belle brune.  

 

- « Je viens ! » répondit l’inspecteur, vif comme l’éclair, en se glissant entre Mick et sa proie.  

- « Alors allons-y. »  

 

 


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