Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 25-06-03

Ultimo aggiornamento: 09-09-05

 

Commenti: 210 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; snippets of dialogue may go beyond polite conversation but do not go beyond ...

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   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Capitolo 30 :: Chapitre 20: Petite Soeur

Pubblicato: 06-07-05 - Ultimo aggiornamento: 06-07-05

Commenti: Les publications s'accélèrent, et je commence à passer de sales quart d'heure à modifier la fic en fonction de certaines remarques justifiées. Je remercie les lecteurs pour leurs propositions de remède anti-gueule de bois (Ramal, si tu nous regardes... ahem), et je certifie "testé par Ally" le remède mentionné. A propos de Kaori et de son pardon potentiel: n'oubliez pas que depuis 19 chapitres, je la balade de crises en crises, et que la pauvrette (en réalité, tout le monde) est au bord de la rupture par moment. Je vais néanmoins passer un peu plus de temps sur cette question, pour vous expliquer pourquoi elle agira comme elle va le faire. Merci comme toujours aux revieweurs, et bonne lecture (ce passage explique le rating R. Je pense rester "dans la limite" toutefois) !

 


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Le cri frappa les murs de tôle et revint amplifié, son écho emplissant l’espace. Sayuri, tremblante, arrêta de hurler et hoqueta, à bout de force. Elle priait pour que tout ça s’arrête le plus vite possible, quelle que soit l’issue.  

 

Depuis combien de temps s’acharnaient-ils sur elle ? Dix minutes ? Vingt minutes ? Une heure ? Elle avait perdu le cours du temps.  

 

Tout d’abord ça avait été Aki et ses avances gluantes. Sous prétexte de vouloir lui tirer n’importe quelle information, il l’avait menacée, puis frappée, en jouissant de ses suppliques. Pourtant elle lui avait dit ce qu’il voulait savoir. Elle avait raconté de façon extrêmement détaillée la progression de son enquête, en essayant de gagner du temps, glissant ici un collaborateur au courant du moindre document, là une copie de ses brouillons reposant sur le bureau de son patron…  

Et puis elle avait compris : il s’en moquait finalement, puisqu’il savait qu’elle allait mourir et que son enquête serait enterrée avec elle. Alors elle avait renoncé et s’était tue, supportant tant bien que mal son regard libidineux qui lui donnaient la nausée. Elle avait craint au début que le dernier outrage lui fut imposé mais par chance, il ne pouvait parvenir à ses fins à cause des liens qui maintenaient ses jambes étroitement serrées. Frustré, il l’avait giflée une dernière fois avant de laisser la place à son frère.  

 

Alors seulement elle avait frémi.  

 

Il s’était installé devant elle, l’avait observée en silence, posant une seule question : « Avez-vous les Yeux du Chat ? ».  

 

Elle avait nié, tout en sachant pertinemment qu’il ne la croirait jamais. Il avait alors prit une boîte d’allumettes dans sa poche et s’était déplacé pour s’asseoir à côté d’elle, comme la fois précédente.  

 

Il y eut un craquement, l’odeur du soufre, puis la chaleur contre sa main. Il approchait lentement la flamme de l’extrémité de ses doigts, jusqu’à ce que la brûlure devienne insoutenable et qu’elle hurle en essayant vainement de s’écarter de la flamme.  

 

Insensible à ses pleurs, il lui avait raconté à quel point il admirait les Chinois et leur raffinement, leur don pour découvrir des tortures d’une simplicité infinie et d’une efficacité sans faille. Il lui fit un exposé savant de l’histoire des supplices au Japon et en Europe, imposant subrepticement des images effrayantes qui sapèrent toutes ses forces. Lorsqu’il eut finit, il y eut encore une fois le craquement, l’odeur, la souffrance.  

 

Des effluves de corne et de chair brûlées les entourèrent, faisant naître la première lueur d’intérêt dans le regard de Daichi. Fasciné, il craqua une troisième allumette mais la garda en main, observant la progression de la flamme qui dévorait le petit morceau de bois.  

 

Derrière le brouillard de ses larmes, Sayuri vit son regard exalté, presque extatique. En regardant mieux, elle remarqua l’état de ses doigts, largement brûlés à leur extrémité, et de ses mains, couvertes de petites cicatrices. Il se rendit compte du changement d’expression de la jeune femme, et commença à se raconter, tout en jouant avec le feu.  

 

- « C’est magnifique, n’est-ce pas ? Cette petite boule qui avale tout sur son passage et ne laisse derrière elle qu’un peu de charbon noir. Aucune trace ou presque. Tout est propre, assaini. Cautérisé. Un peu de chaleur, et pfffuit ! Les problèmes s’en vont ! »  

 

Une nouvelle allumette, cette fois destinée à Sayuri, glissée le long du bras…  

 

- « Tous les problèmes… Il suffit d’un peu de comburant, d’un peu de combustible, et il n’y a plus rien… Quelques os, parfois, si on ne fait pas attention. Surtout, il ne faut pas oublier de fermer la porte ! Sinon, ils se sauvent… Des feux follets qui courent, courent, courent ! »  

 

Il s’était tourné vers son frère, et Sayuri suivit son regard, se posant avec effroi sur l’horrible cicatrice qui le défigurait. D’une voix chantante à la diction presque enfantine, Daichi confirma ses craintes :  

 

- « Dodo, l’enfant do… C’est de sa faute, il a voulu dormir avec elle à cause de l’orage. Elle était un problème, je l’ai résolu. Comme ça, papa et maman Yoko pouvaient vivre heureux. On aurait été une grande famille ! Elle ressemblait tellement à maman. C’est le destin qui l’a mis sur notre route. Papa le disait tous les jours. Mais elle est partie. Méchante Yoko. »  

- « Vous êtes totalement cinglé ! Vous êtes une famille de malades ! »  

- « Ne dites pas ça ! »  

 

La douceur malsaine fit place à la fureur en un dixième de seconde. Daichi sauta sur ses pieds et attrapa Sayuri à la gorge, serrant de plus en plus fort. Tatsuro s’en rendit compte à temps, et arrêta son fils juste avant que leur prisonnière ne s’évanouisse.  

Soudain le bruit d’une détonation les fit sursauter, une vitre vola en éclats, suivie immédiatement d’une autre, et bientôt la fusillade fit rage.  

 

**************************
 

 

- « Bon sang, je ne vois pas Sayuri ; mais ils sont au moins deux, ça c’est sûr. »  

- « Tu ne peux pas être plus précis ? »  

 

La voix de Ryô était à peine reconnaissable dans le grésillement du talkie walkie, mais Mick perçut un certain agacement. A plat ventre sur le toit du hangar, qui jouxtait celui où SAyuri était retenue, il ajusta le viseur du fusil et regarda à nouveau.  

 

- « Non seulement ces ouvertures sont minuscules, mais la femme de ménage n’a pas fait les carreaux depuis au moins vingt ans, alors la réponse est : désolé, mais non. » répondit l’américain avec humeur.  

- « Ça va, ça va, ne monte pas sur tes grands chevaux. Surveille les encore un peu, on n’a pas tout à fait fini de faire le ménage en bas. »  

- « Bon sang tu as entendu ce cri ? Il faut qu’on entre et vite ! Ils sont en train de lui faire passer un mauvais quart d’heure. »  

- « Je sais. »  

 

Ryô interrompit la communication pour frapper un des gardes qui faisait semblant de se relever. Tout en replaçant son oreillette, il jeta un coup d’œil circulaire alentours : tous avaient été maîtrisés, en silence et dans le calme. Six hommes en tout, qui n’avaient pas eu le temps de comprendre ce qui leur était arrivé : il lui avait suffit de faire un peu de bruit, et lorsque le groupe s’était trouvé à sa portée, il avait eu recours aux poings pour en terminer discrètement. Il ignorait s’il était par chance tombé sur les plus stupides, ou si les autres avaient eu affaire à des adversaires de la même trempe. Ils avaient convenu de tout faire pour que leur arrivée soit une surprise, se divisant en quatre groupes pour agir plus rapidement, et il avait accompli sa part du contrat.  

 

Il fit un signe amical à Mick qui avait suivi la scène depuis le toit du bâtiment ouest, et s’avança vers le coin du hangar pour voir où en étaient les autres.  

 

Saeko était parvenue à désarmer les gardes dont elle était en charge à grand renfort de couteaux. Deux d’entre eux, à genoux, se tenaient le poignet, n’osant arracher le corps étranger qui leur transperçait la main. Un troisième avait reçu l’arme en pleine gorge. Ryô fronça les sourcils : elle était supposée en avoir quatre. Où était le dernier ?  

 

Par gestes, il l’interpella, mais elle répondit en haussant les épaules : l’homme avait disparu.  

 

Soudain ils le virent : dissimulé derrière un amoncellement de poubelles, il tentait de mettre en joue une cible manifestement mobile. Saeko et lui bondirent en même temps, mais il fut plus rapide. Ryô fut sur lui juste après qu’il eut tiré. Ils luttèrent un instant en corps à corps, rendant coup pour coup. L’homme tira une seconde balle au hasard qui fit exploser une vitre au passage. Ryô parvint à l’assommer d’un coup de crosse, puis se tourna en position de tir, prévoyant l’arrivée des renforts.  

 

Devant lui, Miki était à terre, protégée par Makoto, couché sur elle. Ils se relevèrent rapidement, et commencèrent à tirer tous azimuts sur les hommes de mains qui débarquaient de toute part. Une explosion violente retentit sur le devant du bâtiment, et Ryô devina au bruit que le fidèle bazooka de Kaori avait fait des siennes.  

 

Alors qu’une nouvelle vague d’assaillants arrivait, Ryô entendit la voix de Mick hurler « Je les vois : trois hommes, Sayuri est avec eux. Côté Ouest ! ». Il bondit vers l’entrée latérale du hangar, laissant le soin à ses acolytes de s’occuper de leurs nouveaux amis. Falcon avait décidé de faire place nette et utilisait l’artillerie lourde avec une dextérité remarquable, se positionnant avec précaution pour éviter que ses balles ne frappent le bâtiment. Derrière lui, Kaori tirait les roquettes au hasard, assommant sans blesser leurs ennemis sans que l’on sache très bien si c’était prémédité ou accidentel. Ryô fit signe à Falcon, attrapa Kaori par le col et l’entraîna à l’intérieur, à la recherche de Sayuri.  

 

Il entrouvrit la porte, jeta un coup d’œil rapide à l’intérieur, puis se glissa à pas de loup. Devant lui à gauche se dressaient des murs entiers de caisses en bois et en carton, tantôt alignées, tantôt déposées là sans logique apparente. Sur la droite, des containers massifs lui bouchaient la vue. IL pesta intérieurement : cette disposition des lieux n’allait pas leur rendre la tâche facile. Il fit signe à Kaori de rester dans son sillage et avança de quelques mètres, habituant son regard à la relative pénombre des lieux, modérément éclairés par quelques rampes de néons. Une fois la porte refermée, un calme relatif revint, bientôt troublé par la voix de Sayuri.  

 

- « Lâchez-moi ! »  

 

Ryô s’engagea dans une des allées, à moitié courbé, en se guidant tant bien que mal au bruit. L’écho ne lui rendait pas la tâche facile. Kaori le suivit, puis lui toucha l’épaule en lui faisant signe qu’elle prenait par la droite. Il secoua la tête en signe de refus, mais elle n’en tint pas compte. « Attends qu’on soit à la maison et tu vas voir ! » songea-t-il en la regardant progresser rapidement, jusqu’à la perdre de vue.  

 

Il prit le côté gauche, et se décida à révéler sa présence afin d’amener l’ennemi à se dévoiler.  

- « Monsieur Gunda, je présume ? Je crois qu’il est temps que ce petit jeu se termine. »  

 

Pas de réponse. Il s’avança au hasard puis renouvela sa tentative.  

- « Je pense que vous entendez le remue-ménage, dehors. Vos chiens de garde sont en mauvaise posture, il faut vous faire à l’idée que vous êtes coincés, tous les trois. »  

 

Cette fois il eut plus de chance. Un homme poussa un bref cri de douleur, puis la voix de Sayuri hurla son prénom. Ils étaient légèrement sur sa droite, à dix ou quinze mètres. Il regarda alentours et se traita intérieurement de tous les noms : la solution était sous son nez et il ne l’avait pas encore remarqué.  

 

- « Je me fais vieux, décidemment ! »  

 

Après avoir glissé son arme dans sa ceinture, il escalada le mur de caisses avec le maximum de discrétion. Arrivé en haut, il eut une vue d’ensemble qui lui permit d’avancer plus rapidement. A présent qu’il n’avait plus à focaliser son attention sur la provenance des voix, il se rendit compte que dehors, le chant des armes avait fait place à un silence de mort.  

 

Presque en rampant, il arriva au bout de la rangée : devant lui, une zone de 30 mètres carrés environ était découverte. Sur la droite, une chaise où reposaient encore des morceaux de corde coupés. Face à lui, à moitié caché derrière une caisse plus haute que large, Aki Gunda tenait Sayuri en otage, un revolver sous la gorge, la bâillonnant d’une main d’où perlaient de fines gouttes de sang, le long d’une morsure. Il parlait à voix basse à quelqu’un tapi au même endroit. La cachette était trop étroite pour dissimuler deux hommes…  

« Bon sang, Mick a parlé de trois types, où est le dernier ? » songea-t-il.  

 

- « Laisse-la partir. »  

 

Kaori… Elle les avait également trouvés. Il se déplaça un peu plus sur la droite pour l’avoir dans son champ visuel, et quand ce fut le cas écarquilla les yeux : bien campée sur ses jambes, bras tendu, respiration calme, sa position était parfaite. Lorsque le coup partit, il retint son souffle. La balle avait atteint très exactement son but, arrachant au passage quelques éclats au béton juste à côté du pied de Aki.  

 

- « La prochaine sera pour toi. Lâche-la. »  

- « Et renoncer à mon meilleur atout pour sortir d’ici ? Tu rêves ma jolie ! »  

- « Sortir, oui, mais après ? Il n’y a plus personne pour vous aider dehors… Vous pensez vraiment pouvoir tenir tête à des professionnels ? »  

 

Ryô observait la scène avec intérêt et apprécia l’échange. Kaori restait sereine et sapait intelligemment le moral du truand. La technique était bonne. Soudain il réalisa qu’elle ne savait pas qu’ils étaient trois : Mick l’avait prévenu par oreillette interposée, et il n’avait pas pensé à lui transmettre l’information. Il serra les dents : il avait fait cavalier seul en omettant totalement qu’il avait une partenaire, ce qui risquait de la mettre en position difficile.  

 

Le plus discrètement possible, il chercha en contrebas une silhouette, une présence, mais il n’y avait rien. Kaori discutait toujours avec Aki. Soudain une deuxième voix se fit entendre, et Ryô regagna son poste d’observation.  

 

- « Mon enfant, le marché est simple : la vie de votre sœur contre notre liberté. Vous savez ce que ça veut dire. Vous ne pouvez pas nous empêcher de partir. Alors baissez votre arme, ou mon fils se fera une joie de lui briser le coude. Ce serait dommage pour une si jolie fille, avouez. »  

 

Suivant les ordres implicites de son père, Aki orienta l’arme vers le bras de la jeune femme, sûr de lui.  

 

Kaori hésita. Tatsuro Gunda s’engouffra dans la brèche qu’il avait créée.  

 

- « Si je ne me trompe pas, vous êtes Kaori. Non, je ne peux pas faire d’erreur : vous avez les yeux de votre mère. Cette petite lueur d’insoumission qui était déjà présente alors que vous étiez tout enfant. Quel sale petit caractère vous aviez alors ! »  

- « Taisez-vous ! Vous parlez sans savoir ! »  

- « En êtes vous si sûre ? Kaori Hisaishi, née de Junishi Hisaishi et de Yoko Tachiki. Disparue voilà vingt-cinq ans dans un accident de voiture. Sœur de la jeune demoiselle que voici. Alors, qu’en pensez-vous ? Oh, quel regard furibond ! Décidément vous ressemblez beaucoup à Yoko : elle avait cette même expression quand nous nous disputions. »  

 

Elle resta coite. Bien sûr, elle savait que Gunda connaissait ses parents, mais que voulait-il dire en parlant ainsi de sa mère et d’elle-même ? Le vieil homme interpréta son silence comme une invitation à continuer plus avant.  

 

- « Tout le monde a cru que vous étiez morte, moi y compris. Vous étiez introuvable sur les lieux de l’accident, et votre nom n’apparaissait nulle part : ni aux admissions des hôpitaux, ni sur les fichiers des enfants trouvés… Bien sûr nous n’avions pas prévu que ce petit policier qui a eu la délicatesse de nous débarrasser d’Hisaishi vous donnerait son nom. C’est Daichi qui vous a reconnue en premier. »  

- « Daichi ? »  

 

- « Re-bonsoir, petite sœur ! »  

 

 


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