Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 25-06-03

Ultimo aggiornamento: 09-09-05

 

Commenti: 210 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

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   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Capitolo 35 :: Chapitre 22: Backdraft

Pubblicato: 23-08-05 - Ultimo aggiornamento: 23-08-05

Commenti: Merci aux revieweurs qui m'ont pardonné mon silence estival. La suite de la fic, avec un passage qui "m'inquiète" un peu. Je ne sais quel accueil lui sera réservé. En tout cas, il ne débarque pas de nulle part, mais d'une question sur les dons de Miki: et si elle exerçait ses talents sur Ryô et Kaori? Que parviendrait-elle à découvrir?

 


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- « Il y a quelqu’un ? »  

- « Miki ! Falcon ! »  

 

Sayuri accueillit avec un authentique plaisir ses deux visiteurs, en essayant de dissimuler au mieux le sourire que n’avait pas manqué de provoquer la vue d’un mastodonte en treillis portant un fragile bouquet de violettes. Kaori avança des chaises autour du lit en les interrogeant :  

- « Comment avez-vous su que nous étions là ? »  

- « Chez vous le téléphone sonne dans le vide, et vous n’êtes pas passés au café. Les possibilités étaient limitées ! Compte tenu de la nature des blessures de Sayuri, on se doutait bien que vous ne pouviez pas vous rendre à l’hôpital sous peine d’attirer l’attention des internes. C.Q.F.D. ! » expliqua gaiement Miki.  

- « Ce qu’elle veut dire, c’est qu’à onze heures tapantes, Ryô est soit dans son lit, soit devant mon comptoir. Ne le voyant pas arriver, on s’est inquiétés. »  

- « Falcon, arrête de dire des bêtises et donne-lui ces fleurs. »  

 

Le géant prit une teinte rouge carmin s’accordant très mal avec le vert kaki de sa combinaison, et tendit maladroitement le bouquet à Sayuri, qui l’accepta avec un gentil sourire, le faisant cette fois virer au cramoisi.  

 

Mal à l’aise dans cette chambre à la population majoritairement féminine, il prit rapidement congé pour partir à la recherche de Ryô. Celui-ci arriva dix bonnes minutes plus tard, lourdement chargé d’un sac d’où dépassaient ça et là des sous-vêtements. Falcon ne s’en aperçut bien évidemment pas en raison de sa cécité, mais ne manqua pas de percevoir la joie intense et étrangement enfantine qui émanait du nettoyeur, qui ne cessait de marmonner.  

 

- « Ryô ? Qu’est-ce qui t’arrive ? »  

- « Des slips, des tangas, des strings, des bodys, des brassières, des corbeilles… »  

 

La litanie n’en finissait plus… Falcon comprit plus ou moins ce dont il s’agissait lorsque son odorat perçut le parfum indubitablement féminin qui s’échappait du sac. Il calma son ami d’une calotte bien sentie à l’arrière du crâne, et lorsque Ryô eut fini de pester, il reprit la conversation à zéro en le saluant.  

 

- « Tu frappes avant de dire bonjour, maintenant ? »  

- « C’est la moindre des politesses ! » rétorqua Falcon avec un sourire de requin.  

- « Qu’est-ce que tu fiches ici, d’abord, tronche de poulpe ? »  

- « Miki tenait à voir comment Sayuri, et surtout Kaori, allaient. Je les ai laissées dans leurs discussions pour venir aux nouvelles. »  

- « Et c’est une excellente idée. Figure-toi que le plus dangereux de nos trois petits camarades a joué la fille de l’air… ou plutôt des eaux. »  

- « Ça je le savais déjà figure-toi. J’ai eu un appel d’un de mes vieux informateurs. Je suppose qu’il va falloir qu’on surveille nos arrières ! »  

- « Comme d’habitude… »  

- « Comme d’habitude. »  

- « Et à part ça ? »  

- « Eh bien c’est à toi de m’en dire plus… A ce qu’il semblerait, il y aurait du nouveau entre Kaori et toi ? »  

- « Quoi ? Mais ça va pas, non ? Qui est-ce qui a pu te raconter une telle ânerie ? »  

- « Le Doc et sa curiosité naturelle, qui a téléphoné à Kazue, qui l’a dit à Mick, qui est venu au café, qui a payé une tournée générale pour fêter ça ! »  

- « Je vais le tuer. »  

- « Qui ? »  

- « Je ne sais pas encore. Mais il faut que je tue quelqu’un ! »  

 

************************
 

 

Quelques dizaines de mètres plus loin, dans la chambre de Sayuri, la conversation tournait autour du même thème au grand désespoir de Kaori qui tentait tant bien que mal de se dépêtrer des questions de plus en plus précises de Miki, secondée activement par Sayuri.  

 

Elle avait nié le plus longtemps possible, mais les deux femmes maîtrisaient l’art de la faire se recouper, et elle avait finit par lâcher qu’il ne s’était rien passé « en raison de l’arrivée de Saeko ». Cette grossière erreur déclencha une véritable salve de questions.  

 

Kaori ne dut son salut qu’à l’entrée du vieux médecin, venu visiter sa patiente, qui exigea que ces dames libèrent les lieux quelques instants, et leur proposa d’aller se servir un thé dans la cuisine.  

 

Elles ne discutèrent pas et sortirent sagement de la pièce : Miki avait dans l’idée de faire craquer son amie une bonne fois et de l’amener à tout lui conter par le menu ; Kaori en revanche avait une toute autre requête. Avant que Miki ne reprenne son interrogatoire digne de la grande époque de K.G.B., elle posa la question qui lui brûlait les lèvres.  

 

- « Miki ? J’ai un service à te demander. Un grand service. »  

- « Ce que tu veux, tu le sais bien ! »  

- « Accepterais-tu de m’hypnotiser ? J’aimerais retrouver des souvenirs sur mes parents, sur mes origines. Tu crois que c’est possible ? Je sais bien qu’en théorie on ne peut pas remonter indéfiniment dans sa petite enfance, mais… J’en ai besoin. J’ai besoin d’essayer. »  

 

- « Kaori… Tu sais que je ferai n’importe quoi pour t’aider, mais là… C’est loin tout ça. Même si tu parviens à remonter assez loin, tu n’auras que de vagues impressions, des couleurs, des formes… ça risque d’être frustrant. Pourquoi ne pas demander à Sayuri qu’elle te raconte ton histoire ? »  

 

- « Elle ne pourra pas me relater la voix de ma mère, celle de mon père, la chaleur de leurs bras. Je voudrais juste voir si quelque part dans mon inconscient, je garde des petits détails enfouis. Je sais pertinemment que ce sera peut-être un échec, mais il faut que j’essaye. J’en ai besoin, j’en ai rêvé la nuit dernière et c’était si… si fort ! J’ai essayé d’en parler à Sayuri, mais je vois bien qu’elle a du mal à en parler. En plus, ce qu’elle peut me dire n’est pas ce que je veux savoir. Je veux des sensations, mes souvenirs. Pas ceux d’un autre. S’il te plaît. »  

 

Elle chercha le regard de sa meilleure amie et le soutint sans ciller, essayant de lui transmettre cette force qui la soutenait : elle sentait qu’elle devait, quels que soient les risques, tenter cette aventure.  

 

Après de longues secondes, Miki baissa la tête, vaincue. La cuisine ne se prêtant pas à ce genre d’exercice, elles se dirigèrent ensemble vers la petite salle d’attente. La porte n’avait ni serrure ni loquet. Miki bloqua une chaise sous la poignée, afin qu’elles ne soient pas interrompues. Kaori la regardait faire en essayant de faire taire la petite voix qui lui criait de renoncer avant qu’il soit trop tard. Elle avait déjà assisté à des séances d’hypnose menées par son amie, mais c’était la première fois qu’elle en était le sujet.  

 

Elle s’allongea sur le canapé, un peu raide, sans trop savoir où mettre ses mains ni quelle posture adopter. Elle avala une grande goulée d’air pour se donner un peu de courage, puis soupira bruyamment. Après un dernier sourire, elle ferma les yeux.  

 

- « Je vais te guider pas à pas, mais préviens-moi au moindre problème, d’accord ? »  

- « A tes ordres, chef ! »  

- « Première chose, te détendre. Tu vas respirer en gonflant le ventre, à fond, puis expirer tout doucement. Encore. Encore une fois. A présent, visualise un endroit où tu es bien. Il fait chaud, il n’y a presque aucun bruit… Tu y es ? Bien. Essaye à présent d’imaginer que ton corps devient lourd et s’enfonce en terre. Tout ton corps est collé sur le sol… »  

 

Miki prit son temps et surveilla attentivement son « sujet ». Kaori, qui avait jusqu’ici les mains croisées, étendit les bras, signe que la relaxation faisait son effet. Son ventre se soulevait à peine, souffle régulier et léger d’un dormeur. Plus aucun muscle n’était contracté.  

 

C’était le moment.  

 

- « Tu es toujours immobile, paisible. Le paysage va changer : devant toi il y a un écran, et sur cet écran un film. Des scènes de ta vie y défilent, et tu vas pouvoir remonter le temps. Aujourd’hui, la semaine dernière, le mois dernier, jusqu’au plus loin que tu puisses aller. Dis-moi ce que tu vois… »  

 

Kaori ne lui répondit pas immédiatement. Sa respiration s’était faite un peu plus rapide au cours du processus, et derrière ses paupières closes on pouvait deviner des petits mouvements furtifs. Un vague murmure s’échappait de ses lèvres.  

- « Violence… sang… Ryô, non ! Kaibara t’aime encore… Ne tire pas ! »  

 

- « N’oublie pas : tu assistes à ce qui se passe, mais tu n’agis pas. Il n’y a pas de danger, personne ne peut t’atteindre. Remonte dans le temps, Kaori. Ecoute ma voix… De jour en jour, de mois en mois, tu dois remonter dans le temps. De jour en jour, de mois en mois… » répéta Miki, ponctuant les mots de façon presque musicale.  

- « Je ne veux pas… je ne veux pas que minuit vienne… Cendrillon doit partir. Ce n’est pas moi. Pourtant il me désire… Hideyuki ! Reviens ! Ne me laisse pas seule ! »  

- « Tout doux, Kaori ! Chuuuuuut calme-toi ! Remonte encore, de jour en jour, de mois en mois… »  

 

Miki commençait à s’inquiéter : elle savait par expérience que certains sujets vivaient intensément les régressions sous hypnose, et que la plupart d’entre eux n’en sortait pas indemne. Elle ralentit alors le processus, et laissa Kaori avancer d’elle-même, à son rythme, sans faire la moindre suggestion et sans cesser de la rassurer d’une voix douce. Peu à peu ses muscles se relâchèrent une nouvelle fois, et Miki ne parvint plus à reconnaître que des bribes de phrases sans queue ni tête. Kaori sautait d’un sujet à l’autre, se parlant à elle-même, puis apostrophant quelqu’un à tout propos. Après avoir tenté en vain de reprendre le contrôle, Miki choisit de tout stopper. Elle essayait d’imposer sa présence à une Kaori perdue dans ses souvenirs lorsqu’une voix aiguë s’éleva :  

 

- « Ma’!».  

 

Trop tard… Sous l’emprise d’un mauvais pressentiment, Miki regretta de s’être laissée faire. Elle avait espéré que Kaori n’y parvienne pas, que tout soit effacé de sa mémoire. Mais il fallait qu’elle se fasse une idée : à présent elles étaient allées trop loin et ne pouvaient plus s’arrêter.  

 

- « Raconte moi ce que tu vois, ma chérie ».  

- « Nan ! »  

« Bon, elle avait déjà mauvais caractère à cette époque… Ce n’est pas gagné ! » songea la brunette.  

- « Kaori, écoute-moi bien. Je veux que tu te contentes de regarder le film sur l’écran, sans le vivre, OK ? Dis moi ce que tu vois. »  

- « Gâteau. Ma’ et Pa’. ‘Yu’i. »  

- « Kaori, tu dois rester extérieure. Tu ne fais que voir la petite fille que tu étais. »  

 

Après un nouveau temps d’adaptation, la voix de Kaori, normale bien qu’un plus rapide que d’habitude, résonna dans la pièce.  

 

- « Il y a mon père et ma mère. Et puis Sayuri. Et moi. C’est mon anniversaire. Il y a un gâteau sur la table. J’ai un an. »  

Sa voix s’était chargée d’émotion au fur et à mesure : elle revivait la scène, malgré les ordres de Miki.  

- « Maman me dit de souffler… Je n’y arrive pas. Sayuri le fait à ma place ! Elle rit et je tape des mains. Maman et Papa nous embrassent. »  

 

Avec tendresse, Miki regardait le visage de son amie évoquer la joie enfantine. Ses traits mobiles étaient tour à tour joyeux, surpris, heureux… Et puis soudain ils reflétèrent la peur.  

 

- « Kaori ? Que se passe-t-il ? »  

- « Je ne sais pas. Il y a des cris. Des inconnus sont entrés dans la maison. Sayuri m’a prise dans ses bras. J’entends nos parents qui crient. Un homme m’attrape. J’ai peur! »  

 

Elle se débattait à présent, essayant maladroitement de frapper un agresseur imaginaire. Miki attrapa ses poignets pour la maîtriser, mais se rendit rapidement compte qu’elle ne pourrait rien faire contre la panique qui l’habitait. Elle envisagea de la faire sortir de la transe en catastrophe, mais elle n’aimait pas ce genre de procédé, parfois dangereux. Elle choisit donc de la faire se plonger encore plus loin dans l’hypnose, en priant pour qu’elle finisse par se calmer.  

 

- « Kaori, tu dois rester en dehors de tout ça, n’oublie pas. Tu dois avancer. Tu n’es plus dans la pièce, les hommes sont partis. Raconte-moi. »  

- « Lâchez-moi ! »  

- « TU DOIS AVANCER ! »  

 

Elle arrêta de gesticuler. Le souffle rapide, comme celui d’un enfant malade, elle se relâcha totalement avant de se recroqueviller dans un coin du canapé.  

 

- « Où es-tu ? »  

- « Je suis dans un bureau. Je n’aime pas être ici. Je l’entends à côté, il lui fait du mal. Maman gémit. Et lui aussi, parfois. Il grogne. AH NON ! »  

- « Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? »  

- « Il a voulu brûler ma peluche ! Alors je l’ai frappé avec ! »  

- « C’est bien. Tu as bien fait. » Malgré son inquiétude, Miki ne put s’empêcher de sourire : cette indignation était une marque de fabrique typiquement "made in Kaori". « Qui a fait ça ? »  

 

- « Le garçon. Celui qui ne dit jamais rien. »  

- « Kaori, tu dois rester extérieure. Je veux que tu regardes la scène, et que tu me décrives précisément l’endroit où tu es. »  

- « Il y a un bureau, des papiers partout, une lampe, des chaises… »  

- « Regarde mieux. Tu ne vois pas un nom, quelque chose ? »  

- « Sur les dossiers, partout, il y a écrit « Gunda ». »  

 

« Bien… On a déjà une confirmation. »  

 

- « Tu peux me répéter ce que tu entends ? »  

- « Maman qui gémit. Un homme qui lui dit des mots que je ne comprends pas. Je ne l’aime pas, lui. »  

- « D’accord, inutile de m’en dire plus. » coupa Miki. « Ecoute, je veux que tu reviennes à ta première réminiscence, tu te souviens ? Le gâteau d’anniversaire, et tout le monde autour de toi. Tu y es ? »  

 

D’apeuré, son visage redevint souriant.  

 

- « Très bien. Tu vas garder cette image à l’esprit, et quand je dirai « zéro » tu te réveilleras, tu ne te souviendras plus que d’elle, d’accord ? Cinq, tu te détends. Quatre, tu inspires. Trois, tu expires. Deux, tu entends ma voix. Un, tu reviens au présent. Zéro. »  

 

Kaori ouvrit les yeux et, dans un geste que Miki connaissait par cœur pour avoir vu tous ses sujets avoir la même réaction, inspira profondément, bouche grande ouverte. Elle cligna des yeux et se remémora où elle était.  

- « Alors, ça a marché ? »  

- « Essaye de te souvenir de tes parents ? »  

 

Kaori fronça les sourcils, chercha dans sa mémoire, et une image lui vint progressivement en tête : celle d’une famille heureuse. Les larmes aux yeux, elle se tourna vers son amie et lui sauta au cou.  

 

- « Merci, merci, mille fois merci. Tu m’as fait un magnifique cadeau, Miki. »  

Après lui avoir collé un baiser sonore sur chaque joue, Kaori se leva, enleva la chaise qui bloquait la poignée et sortit en courant de la pièce pour rejoindre Sayuri, sans prendre garde au manque de réaction de son amie.  

 

Restée seule, Miki se mordit la lèvre : elle avait peut-être fait une bêtise…  

 

 


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