Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 25-06-03

Ultimo aggiornamento: 09-09-05

 

Commenti: 210 reviews

» Scrivere una review

 

ActionRomance

 

Riassunto: Ryô doit aider deux soeurs à affronter un lourd secret de famille ... Leurs noms: Sayuri Tachiki et Kaori Makimura...

 

Disclaimer: Les personnages de "Corps à Coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo (petit veinard). Béta lectrice: Félisoph (je te dois tout...) et Tamia62

 

Tricks & Tips

I didn't receive my confirmation email

 

Contact me. i will send you the confirmation email, with the activation link. Of course, you'll have to use the email you gave when you signed up. In case of an email mistake, contact me giving me you pseudo and password.

 

 

   Fanfiction :: Corps à Coeur

 

Capitolo 36 :: Chapitre 22: Backdraft (2ème partie).

Pubblicato: 25-08-05 - Ultimo aggiornamento: 25-08-05

Commenti: Et hop, la fameuse scène qui récapitulera un peu où on en est sur H2G2 (Histoire Hisaishi et Gros Gunda... pardon, je n'ai pas pu m'en empêcher). Merci bien sûr aux revieweurs, et, avant toutes choses, je tenais à préciser que les modifications qui me restent à faire, et qui m'ont été suggérées par Sophie, l'ont été à raison. Il y avait quelque chose qui "clochait" et elle a mis le doigt dessus. Merci, donc, et ne te sens pas gênée: tu as été une vraie aide, et loin de moi toute autre idée.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

 

- « Eh là, doucement jeune fille ! »  

- « Pardon Doc ! Je ne vous avais pas vu ! »  

- « Oui, j’ai bien remarqué… »  

 

Toute à son désir de raconter à sa sœur son nouveau souvenir, Kaori n’avait pas fait attention en tournant au coin du couloir et avait percuté leur hôte de plein fouet. La jeune femme lui tendit la main pour l’aider à se relever.  

 

- « Dites donc, bas les pattes ! » cria-t-elle lorsqu’il posa ses mains sur ses seins.  

 

Par réflexe, elle envoya le vieil homme valser à l’autre bout du couloir.  

 

- « Mais c’était juste pour prendre appui ! »  

- « Bien tiens. Obsédé ! »  

- « Je ne suis vraiment qu’une pauvre chose ! » gémit-il.  

- « Espèce de Ryô, va ! »  

 

A présent furieuse, Kaori gagna la chambre de Sayuri en tapant des pieds. En entendant le bruit de ses pas, Ryô et Falcon, toujours en grande discussion dans le jardin, se firent tous petits : si en plus elle s’apercevait que son partenaire avait fait une razzia dans les sous-vêtements de sa sœur, ils ne donnaient pas cher de leur peau !  

 

Ils la laissèrent donc passer, et soupirèrent de soulagement lorsque la porte claqua. Falcon poussa son camarade du coude, hilare :  

- « Il est temps d’aller retrouver ta Dulcinée, mon cher ! »  

- « Tu n’aurais pas plutôt une chambre à louer au Cat’s Eye ? »  

 

Falcon ne répondit pas. Il venait de sentir la présence de son épouse, et s’était immédiatement rendu compte que quelque chose « clochait ».  

 

- « Miki ? Que se passe-t-il ? »  

- « J’ai peur d’avoir fait quelque chose que je n’aurais pas dû faire. »  

- « Voilà qui est d’une clarté infinie… C’est-à-dire ? » ironisa Ryô.  

- « Kaori m’a demandé de l’hypnotiser… Elle voulait revoir sa famille. »  

- « Ça s’est mal passé ? »  

 

- « Pas si mal que ça. Il y a des choses que j’aurais préféré ne pas remuer, comme le fait que Tatsuro Gunda et Yoko Hisaichi s’honoraient mutuellement alors que leurs enfants respectifs étaient dans la pièce à côté… Mais je pense avoir réussi à endiguer ces images : elle est supposée les oublier à nouveau. »  

 

- « Alors quel est le problème ? » insista Ryô.  

- « J’ai eu énormément de mal à la faire se dissocier de ses souvenirs. Habituellement mes « clients » peuvent sans mal parler d’eux-mêmes à la troisième personne et relater des moments de leur existence sans prendre partie ; ça n’a pas été le cas pour Kaori. Ce que je crains, c’est que cette séance fasse ressurgir d’autres moments de son passé. »  

 

- « Et ce serait dangereux ? »  

 

- « Non, pas dangereux. Mais elle peut revivre des choses dures et violentes. Compte tenu de sa réaction, il ne faudrait pas qu’elle reste trop longtemps dans ces reviviscences. Le schéma typique, ce sont des cauchemars à répétition, la personne ne parvient plus à trouver le sommeil, ce qui l’épuise et la met dans un état de faiblesse tel que la dépression la guette. C’est une espèce de « retour de flamme » pernicieux si on ne s’y attend pas. »  

- « Charmant tableau ! Tu aurais peut-être pu éviter de l’hypnotiser ! »  

- « J’ai essayé de la dissuader, mais tu la connais ! Tout ce que je te demande, c’est de la surveiller. Si jamais elle en passe par là, je referai une séance. »  

 

Ryô acquiesça. Ce ne serait pas la première fois qu’il veillerait son sommeil. A la mort de son frère il avait été là presque chaque nuit pour calmer ses crises de larmes. Il n’y avait pas si longtemps, il avait été à nouveau présent pour chasser le fantôme de Kaibara. Ensemble ils avaient déjà surmonté beaucoup, ce n’étaient pas quelques mauvais rêves qui allaient les détruire.  

 

Après avoir remercié Miki de l’avoir prévenu, il prit son sac et son courage à deux mains pour aller faire part de sa découverte aux deux principales intéressées.  

 

Il toqua à la porte et entra sans attendre la réponse.  

- « C’est moi. Je vous ai ramené de quoi vous changer ! »  

- « Oh bonne idée ! Merci beau… »  

 

Elle se figea, les yeux dans le vague. Ryô s’inquiéta, songeant à un de ces souvenirs dont Miki venait de lui parler, avant de se rendre compte qu’elle regardait fixement le sac déposé à ses pieds. Il se rendit compte alors qu’il avait été dérangé par Falcon puis par Miki avant de pouvoir dissimuler les sous-vêtements qui dépassaient.  

 

Il avala péniblement sa salive et ferma les yeux, résigné.  

 

La seconde d’après, son profil se découpait dans le plâtre du mur d’en face, tel un bas relief égyptien coloré. Après s’être désincrusté tant bien que mal de la paroi et avoir épousseté les débris qui couvraient sa veste, Ryô se retrouva face à la porte close, hésitant entre risquer à nouveau sa peau et fuir. Malheureusement pour lui, il avait des nouvelles importantes, et il lui fallait aller de l’avant.  

 

Après une petite prière aux divinités concernées, il frappa timidement à la porte.  

- « Kaori, je peux entrer ? Il faut absolument que je vous parle de quelque chose d’important. »  

- « Vas au diable ! »  

 

« On va dire que je n’ai rien entendu » pensa-t-il en entrouvrant la porte.  

 

Mal lui en prit : un magnifique marron le frappa de plein fouet et le cloua au mur opposé.  

 

- « Tu es sourd en plus ? »  

- « Avant non… mais maintenant… » gémirent ses restes.  

- « J’espère que ça te servira de leçon, espèce de cloporte libidineux ! Aller fouiller dans les affaires de Sayuri ! A ce point là ce n’est plus de l’obsession, c’est une monomanie ! »  

- « Mais je te jure que c’était pour la bonne cause ! »  

- « La cause de tes hormones et de ta libido, on sait. Change de refrain, elle est trop connue celle-là. »  

- « Même pas vrai ! » rétorqua Ryô en lui tirant la langue.  

- « Oh qu’elle est mature, cette répartie ! Tu vas voir ! » hurla Kaori en entamant une course poursuite, massue à la main.  

 

- « Ah non pitié ! Vous n’allez pas commencer à nous jouer Tom et Jerry dans ma chambre ! Suffit tous les deux ! » les interrompit Sayuri, toute droite assise dans son lit, les poings sur les hanches.  

 

Interloqués, ils s’immobilisèrent immédiatement et, pour calmer le courroux de la patiente, s’inclinèrent en demandant pardon, les mains jointes et la tête basse. Sayuri prit alors la direction des choses en ordonnant à Kaori de lâcher une bonne fois pour toutes sa massue fétiche, et à Ryô de vider ses poches.  

 

lls s’exécutèrent, penauds, et le nettoyeur le plus craint du Japon endura le supplice de devoir restituer jusqu’à la dernière petite culotte qu’il avait réussit à chaparder devant deux femmes insensibles à ses suppliques et ses sanglots déchirants.  

 

- « La poche gauche du pantalon. »  

- « Pardon ? »  

- « Tu les as toutes vidées sauf celle-là. Retourne ta poche gauche de pantalon, que je sois sûre que tu n’y caches pas encore un de ses sous-vêtements. » insista Kaori.  

- « Ce ne sera pas du tout ce que tu croiras, et c’est justement la raison pour laquelle je voulais vous parler. »  

- « Je ne sais pas si je dois être perplexe ou inquiète devant ce pseudo-suspense. Explique-toi! »  

 

Ryô plongea la main à la recherche du petit trésor et le présenta aux deux femmes. Sayuri fronça juste les sourcils, ne comprenant pas où il voulait en venir. La réaction de Kaori en revanche fut plus forte : pour elle il n’avait jamais existé qu’une bague, cadeau posthume de son frère. Tremblante, elle prit les deux anneaux et les examina sans y croire.  

 

- « Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Je n’arrive même pas à savoir laquelle est la mienne ! »  

- « Elles sont identiques. C’était un cadeau de notre mère. Elle les a achetées pour ses deux filles. Des bagues identiques, pour toi et moi. »  

- « Alors ce n’était pas un cadeau d’Hideyuki ? C’était un héritage ? Pourquoi ne me l’a-t-il pas donnée avant s’il l’a toujours eue ? »  

- « Il voulait te l’offrir pour ton anniversaire, en même temps qu’il te révèlerait tout ce qu’il savait. Elle se trouvait dans la voiture de ton père… Enfin de Junichi Hisaishi. Et c’est ce que j’ai trouvé curieux compte tenu de nos dernières découvertes. »  

- « Comment cela ? »  

- « Eh bien tant que la version officielle était que Junichi Hisaishi était parti de chez lui en t’enlevant, on pouvait plus ou moins expliquer pourquoi il avait pris cette bague, même si je trouvais curieux qu’un homme ait ce genre d’attention en enlevant un bébé. Il pouvait avoir voulu emmener un souvenir, quelque chose d’intime. En revanche, si on admet qu’il est parti à ta recherche, la présence de l’écrin dans la voiture devenait aberrante. Pourquoi aurait-il emmené un souvenir s’il devait simplement aller chercher sa fille pour la ramener ensuite à la maison ? »  

- « Effectivement, je comprends votre… ton idée. » se rattrapa Sayuri. « Tout s’est passé très vite… Et il pensait sans doute soit réussir et rentrer chez nous, soit échouer et mourir… »  

- « C’est ce que je pense aussi. C’est pourquoi je me suis demandé si ces deux bagues de pacotille n’avaient pas une vraie valeur. Deux bagues jumelles… En rubis… Vous voyez où je veux en venir ? »  

- « Hein ? Tu crois qu’il s’agit des Yeux du Chat ? »  

- « Tu vois qu’à force de me fréquenter, tu fais des progrès, Kaori ! »  

- « C’est bien parce que j’ai envie d’entendre la suite que je ne fais pas avaler ta langue ! » rugit la jeune femme.  

 

- « Voilà mon idée : il y a plusieurs hypothèses qui permettraient d’expliquer pourquoi Hisaishi avait une des bagues avec lui. Soit il avait décidé de fuir et de refaire sa vie grâce à l’argent de la revente, soit il a apporté la pierre à Gunda en guise de monnaie d’échange contre sa fille. »  

- « Pourquoi une seule bague dans ce cas ? » objecta Sayuri.  

- « Précaution ? Sécurité ? S’il apportait les deux Yeux, il n’avait plus aucun moyen de pression. »  

- « Ça se tient… Mais comment aurait-il fait, après ? Remettre la pierre sur le marché de l’art n’était-il pas dangereux ? Il aurait pu se faire prendre ! » intervint Kaori.  

- « Je suppose qu’il avait eu le temps de rencontrer pas mal de gens du milieu durant sa double activité. Le genre de type qui sait tenir sa langue moyennant une bonne part du butin. »  

- « Alors pendant tout ce temps, on avait la réponse devant nous ? Et nous avions une petite fortune dans notre maison, sans le savoir ? J’aurais pu aider ma mère, toutes ces années ? »  

 

Ryô acquiesça silencieusement.  

 

- « Je n’en suis pas encore certain, il faudrait faire tester les pierres. Je parie que le Doc pourrait nous aider. Mais instinctivement, je suis prêt à parier ma chemise là-dessus. »  

- « Ah bon ? Pas ton caleçon ? Ça change, dis-moi. »  

- « Mais tu as fini de faire ce genre d’allusion totalement injustifiée en public ? »  

- « Injustifiée ? Ben voyons. Tu veux que je te rappelle avec quoi tu te promenais y’a pas dix minutes ? »  

- « Ouais, bon, OK, je t’accorde ce point-là. »  

- « Excusez-moi de vous interrompre à nouveau, mais pourrait-on rester concentrés sur notre histoire et pas sur mes petites culottes ? »  

 

Les deux nettoyeurs se retournèrent, abasourdis par cette sortie venant tout droit de la bouche de sa si douce et si raisonnée Sayuri. Celle-ci rougit en se rendant compte qu’elle s’était peut-être laissée un peu trop aller et chercha aussitôt à détourner la conversation.  

 

- « Si je résume, Gunda demande à mon père de voler cette statuette, mais il ne la lui livre qu’après avoir pris une petite « assurance ». Gunda, furieux, kidnappe Kaori pour pouvoir récupérer les rubis, mais mon père se rend sur place avec une seule pierre ? Il courrait le risque d’exciter encore sa fureur en agissant ainsi ! »  

- « Il était désespéré. Il voulait arrêter tout ça, changer de vie une bonne fois. En renonçant à son seul atout, il se serait livré pieds et poings liés. »  

- « Mais dans ce cas, pourquoi ne pas avoir dit toute la vérité à mon père… enfin à Makimura après l’accident ? Pourquoi lui dire que ma mère était morte ? »  

- « Il venait d’assister à une scène un peu compromettante… Il était encore en colère, et il a sans doute voulu punir son épouse par ce biais. C’est mon interprétation et il est possible que je me trombe bien sûr, mais ça colle aux faits. »  

 

Les deux sœurs, songeuses, semblèrent peser le pour et le contre. Ryô les observa et s’amusa de quelques mimiques qu’il retrouvait chez l’une et chez l’autre : la même manière de hausser le sourcil, la même petite moue de concentration. Enfin Sayuri soupira bruyamment :  

- « Alors c’est tout ? On a remonté le fil et résolu le mystère ? »  

- « Il semblerait, oui. »  

 

La jeune femme ne parvenait pas à s’en réjouir. Après avoir attendu tant de temps, avoir enduré les tourments des doutes, des questions, des découvertes, avoir subi les tortures et la violence, cette nouvelle laissait en elle un manque insupportable. Elle perdait soudain ce qui avait sous-tendu sa vie, jour après jour. Elle se retrouvait sans but, sans vengeance, sans motif de colère. Une coquille vide.  

 

Ryô comprit instantanément les raisons pour lesquelles elle semblait presque déçue d’être parvenue au bout du chemin. Il connaissait lui aussi les conséquences de la disparition d’une amie aussi fidèle que la colère. Cependant il savait également que bientôt elle découvrirait d’autres raisons de vivre et qu’elle tournerait la page Il allait lui expliquer qu’il lui fallait se sevrer de la vengeance comme on le fait d’une drogue, mais fut devancé par Kaori.  

 

Celle-ci prit la main de Sayuri et la força à la regarder :  

- « A présent il faut aller vers l’avenir. Vers notre avenir. Il est inutile de continuer à chercher un coupable pour ce qui nous est arrivé. Notre famille n’a pas eu de chance, mais il est temps de rattraper le temps perdu. J’ai envie de connaître ma sœur pour le meilleur, maintenant que nous avons connu le pire. »  

 

Ce fut comme un instant de grâce, un de ceux qui marquent les tournants de l’existence. Chacune pouvait lire dans les yeux et le cœur de l’autre. Il y avait la douleur de la solitude et l’appréhension d’être réunies ; le poids des secrets et celui, encore plus lourd, des révélations. Et pourtant il y avait en Kaori une flamme capable de réchauffer et d’éclairer même les plus sombres idées : une certitude absolue que le meilleur était à venir.  

Soudain gêné d’être là, Ryô s’éclaircit la gorge et prétexta qu’il devait demander à leur hôte s’il était capable de les éclairer sur la valeur des rubis. Elles ne semblèrent pas l’entendre et continuèrent à se fixer sans un mot, dans une communion presque télépathique.  

 

Lorsqu’il referma doucement la porte derrière lui, Kaori serra une dernière fois la main de sa sœur et murmura :  

 

- « Rentrons à la maison… petite soeur. »  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de