Capitolo 4 :: Combat de Coqs

Pubblicato: 13-04-06 - Ultimo aggiornamento: 13-04-06

Commenti: Bon voilà le chapitre 4. Saintoise a carburé comme une malade pour que vous l'ayiez aujourd'hui, alors ma puce celui ci est pour toi :) Milene, j'ai tenté à plusieurs reprises de te joindre par emails mais ils me reviennent sans cesse alors je profite de l'occasion pour te remercier pour tes reviews :) Quant aux revieweuses qui me suivent et se manifestent je vous remercie et vous embrasse, vous savez qui vous êtes! Bonne lecture. Pitié ne me balancez pas de coup de massue pour la réaction de Ryo dans ce chapitre, s'il vous plait!

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-Allez file ! Je me sens d’humeur généreuse ce soir mais ne t’avise plus de traîner dans les environs où la prochaine fois je te boucle ! Compris ? Lança Ryan à l’intention du drogué.  

Ce dernier reçut le message cinq sur cinq et prit ses jambes à son coup, abandonnant sur le bitume son couteau que Kaori s’empressa de ramasser et de déposer dans la poubelle la plus proche.  

Il ne manquerait plus qu’un gamin s’en empare !  

Depuis l’intervention du policier aucune parole n’avait été échangée  

La jeune femme finit par se retourner et par jauger son sauveur.  

Confortablement installé sur sa moto noire, Ryan avait sorti la béquille de l’engin et ôté son casque pour s’avancer à sa rencontre.  

-Pourquoi être intervenu ? Je vous signale que je m’en sortais très bien toute seule ! Lança-t-elle soudain sur la défensive.  

-Oui, j’ai pu vous voir à l’œuvre, en effet ! La prochaine fois que vous voulez risquer votre vie bêtement, je vous jure que je vous laisserai faire.  

Elle ne pouvait pas s’en empêcher, ce type avait le don de l’exaspérer. Il était si sûr de lui, si macho et en même temps, il l’avait sorti d’un mauvais pas….  

Habituée à voir surgir Ryo au dernier moment, Kaori réalisa soudain que c’était non pas l’intervention providentielle de Ryan qui la dérangeait mais plutôt le fait qu’il ait joué le rôle du héros habituellement réservé à l’homme de sa vie.  

Depuis le peu de temps qu’ils se connaissaient, c’était la seconde fois qu’il volait à son secours.  

Elle détecta l’ironie dans la voix de son interlocuteur. Par ses propos, elle l’avait blessé.  

Finalement elle se ressaisit et décida d’enterrer la hache de guerre et de faire preuve de bon sens en lui tendant la main en guise de remerciement.  

-Merci d’être intervenu. Vous aviez raison, je n’aurais pas fait le poids. Veuillez m’excuser, je n’avais pas l’intention de vous agresser verbalement.  

Il prit la main tendue et la porta à ses lèvres.  

-De rien, c’est oublié. Comment pourrais-je en vouloir à une jeune femme aussi charmante de toutes façons ?  

Le sourire engageant qu’il lui offrit la désarma.  

Sentant le malaise qu’il provoquait chez la jeune femme, Ryan changea de sujet.  

-Je vous dépose ? C’est sur mon trajet ? A moins bien sûr que vous n’ayez peur en moto ? demanda-t-il en désignant le siège passager et en enfilant son casque.  

Sans attendre la réponse, il enjamba l’engin et enleva la béquille.  

Kaori était partagée entre son envie d’accepter et la petite voix au fond d’elle qui lui disait :  

« Que va dire Ryo de te voir rentrer avec ce type ? »  

Mais elle chassa vite cette pensée de son esprit.  

« Après tout Ryo aurait pu te téléphoner dans la journée pour vérifier que tout se déroulait bien, ou encore proposer de venir te chercher après ta dure journée de labeur ? Mais, non ! Rien de tout ça ; ton nettoyeur ne s’était pas manifesté ! ».  

Tout compte fait, elle accepta la proposition généreuse de l’officier de police.  

-Je ne voudrais pas vous déranger, fit-elle alors d’une petite voix  

-Pas du tout, si je vous le propose, c’est que vous ne me dérangez pas le moins du monde. Allez prenez ce casque et montez ! D’ici quinze minutes vous serez chez vous.  

Kaori ne se le fit pas dire deux fois et enjamba à son tour la moto pour se caler à l’arrière, les bras autour de la taille de Ryan.  

Le pauvre policier n’en menait pas large mais faisait tout son possible pour rester neutre et ne pas laisser transparaître son intérêt pour la timide créature installée dans son dos et qui se collait littéralement à lui, mettant ainsi le jeune homme au supplice.  

Sentir la poitrine de sa passagère plaquée contre lui, lui fit l’effet d’une décharge électrique qui se propagea dans tout son corps.  

« On se reprend Ryan, tu ne vas pas sauter sur elle, en douceur on a dit ! »  

-Vous êtes prête ? On peut y aller ?  

-Oui mais pas la peine de faire des cascades ou autres trucs bizarres avec votre engin, d’accord ? Ramenez-moi simplement chez moi, s’il vous plaît, implora Kaori beaucoup moins rassurée qu’elle ne le laissait paraître.  

Ces propos eurent pour effet de détendre le policier et déclencha irrépressiblement son fou rire.  

-A quel engin faîtes-vous référence très chère ? demanda-t-il visiblement amusé de voir Kaori devenir cramoisie.  

Cette dernière se mordit la lèvre et se maudit pour ses paroles à double sens.  

-La moto ! Je parlais de la moto bien sûr !  

-Ah bon…Un instant j’ai cru…  

-Démarrez s’il vous plaît ! Le coupa la jeune femme mortifiée.  

-Ok, ok, on y va !  

Il vérifia que la voie était dégagée et démarra.  

Au bout de quelques minutes, Kaori resserra son étreinte à la grande joie de Ryan qui bénit le ciel de s’être trouvé là ce soir.  

Il roulait prudemment et à vitesse normale tout en se faufilant entre les véhicules.  

Kaori essayait de tenir en place mais les mouvements de la moto la déséquilibraient constamment et elle devait sans cesse se cramponner à Ryan pour éviter la chute, ce qui ne l’aidait pas du tout à calmer les battements désordonnés de son petit cœur.  

Pourquoi cet homme la troublait-t-elle à ce point ? Elle détestait tellement son arrogance et sa maîtrise de lui en toutes circonstances.  

Pourtant, en sa présence elle se sentait en sécurité, rassurée et en même temps intimidée par le charisme et la force de caractère qui émanaient de lui.  

Arrêtés à un carrefour, devant un feu qui s’éternisait, Ryan se décida à prendre la parole.  

-Je suis désolé pour votre frère Hideyuki. C’était un excellent flic.  

Interloquée, Kaori fut néanmoins touchée.  

-Merci, mais vous l’avez connu ? Questionna t-elle.  

-Non, j’étais en poste à Singapour à cette période là mais Saeko m’a tout raconté. Ce qui fait que j’ai l’impression de l’avoir connu.  

-Oui, c’était un super flic et un grand frère génial. Mais je ne pense pas que vous vous seriez entendu tous les deux.  

-Pour quelle raison ? Parce que Saeko et votre frère étaient fait l’un pour l’autre ? Je ne me serais jamais interposé si j’avais été là.  

-Je vous crois. Vous semblez être un homme de principes. Non, le problème serait venu du fait de vos caractères si opposés. Hideyuki était sensible, timide, posé et adorable, pas prétentieux pour un sou…  

- Alors que moi oui, n’est ce pas ?  

-Non, ce n’est pas ce que je voulais dire.  

Le feu passa au vert et Ryan redémarra pour venir se garer deux minutes plus tard devant chez Kaori.  

Il tenait à clarifier la situation :  

-Ne vous fatiguez pas, je donne souvent cette fausse impression aux gens, il faut me connaître mieux voilà tout. Vous vous apercevrez vite que sous mes airs de grande gueule et de sale con, je peux être adorable si je m’en donne la peine.  

-Vous voulez dire que sous vos airs de flic imbu de lui-même, qui donne l’image d’un type omnubilé par sa petite personne et archétype du flic qui fonce et réfléchit après, vous êtes quelqu’un de bien ? Le railla t-elle en lui rendant son casque.  

-Ouche ! On ne peut pas dire que vous y alliez avec le dos de la cuillère vous ! Au moins vous êtes franche, une qualité que j’apprécie énormément. Un jour il faudra que je joue cartes sur table lorsque je vous connaîtrai plus. Vous comprendrez alors par quoi je suis passé et ce que j’ai enduré. Me réfugier derrière le cynisme et l’attaque perpétuelle est devenu un moyen de protection.  

Il ajouta :  

-Nous sommes amenés à travailler dans le même commissariat, alors apprenons à nous faire un peu plus confiance, vous voulez bien ?  

-Je veux bien, mais en échange d’un tout petit service, ajouta-t-elle soudainement hilare.  

-Je suis votre homme, de quoi s’agit-il ? demanda t-il intrigué.  

-Et bien, si c’est moi qui m’en occupe, je perdrais mon poste, tandis que vous, si j’en crois ce que vous m’avez affirmé, il n’y aurait pas de risque de représailles à votre encontre.  

-Laissez-moi deviner, vous aimeriez que je règle son compte à Tsunéo le jour où il dépassera les bornes, pas vrai ?  

-Tout juste, vous voulez bien ?  

-Mais avec joie, écraser les cafards, c’est ma spécialité ! Sur ce je vous quitte, on se verra demain au boulot. Bonne nuit Kaori.  

-Bonne nuit Ryan et merci pour la ballade  

Elle se dépêcha de rentrer, Ryo devait l’attendre de pied ferme.  

Ryan allait remettre son casque et faire demi-tour lorsqu’il se sentit observé.  

Immédiatement, il leva les yeux vers le dernier étage de l’immeuble en briques. Son regard croisa fugacement celui d’un certain nettoyeur, inquiet de ne pas voir revenir sa partenaire et qui commençait à se demander s’il ne lui était rien arrivé (ndb : mieux vaut tard que jamais !). Aussi quelle ne fut pas sa surprise de l’avoir vue tranquillement descendre de la Kawazaki.  

Les deux hommes se jaugèrent quelques secondes puis Ryo disparut de derrière la fenêtre.  

Ryan sourit faiblement, il avait compris dans ce simple échange qu’il venait de s’aventurer en territoire ennemi et que même s’il n’ y avait aucun panneau annonçant : « Attention propriété privée ! », Kaori restait la chasse gardée de cet homme.  

« J’ai bien compris vieux, je ne suis pas le bienvenu, message bien reçu », Pensa Ryan.  

Le jeune homme esquissa un large sourire car l’idée d’avoir de la concurrence ne l’effrayait guère.  

Après tout Kaori n’avait pas évoqué de fiancé lors de leurs conversations et elle ne portait pas d’alliance.Tous les espoirs lui restaient donc permis.  

Le vrombissement de la moto s’estompa bientôt dans le lointain.  

De sa fenêtre, Ryo avait toisé cet impudent qui osait ramener SA partenaire jusque sur le seuil de la porte.  

« Quel culot ! La prochaine fois, il rentrera prendre un dernier verre ? Et puis quoi encore ? Il ne perd pas de temps ce flic ! C’est décidé, demain je questionnerai Saeko, histoire de voir si Kaori n’a pas accordé sa confiance à un flic véreux. » se promit-il mentalement.  

« Ce type me semble bien trop parfait pour être sans faille, d’abord il la drague à la soirée puis il lui fait livrer en cadeau et maintenant il la ramène à la maison ! »  

La voix enjouée de Kaori le sortit de sa réflexion.  

-Ryo ? Je suis rentrée ! Tu m’as attendu pour manger ? Cria t-elle du palier.  

-Oui, j’ai dressé la table, rangé et nettoyé de fond en comble l’appartement, fait les courses et suis également passé consulter le tableau d’affichage de la gare mais en vain, hélas, toujours pas de client en vue.  

Kaori n’en croyait pas ses oreilles.  

-Tu as scrupuleusement respecté ma liste de tâches ménagères ? J’avoue que je suis soufflée !  

Elle lui sourit tendrement, heureuse qu’il ait fait un effort significatif dans le bon sens.  

-Tu t’attendais à quoi ? Répondit-t-il visiblement irrité. Je ne suis pas une fée du logis mais je t’écoute et je prend en compte ce que tu me demandes. Tu me vexes à la fin ! Maugréa-t-il avant de s’attabler devant ses brochettes de viande et de les attaquer de bon cœur.  

Il était affamé par tous ces efforts physiques ! L’aspirateur avait mangé trop de poussière et avait tout recraché vicieusement sur le balcon, qu’il avait de nouveau dû nettoyer Ensuite, en faisant la vaisselle, il s’était coupé avec une tasse et pour finir, ses biscuits préférés étaient en rupture de stock au supermarché !  

Vraiment, il avait vécu un enfer aujourd’hui et Kaori qui venait en rajouter une couche !  

La jeune femme détecta la colère à peine dissimulée mais choisit de ne pas relever : Ryo lui faisait payer son absence. Elle s’y attendait un peu mais fut néanmoins profondément peinée par cette attitude si mesquine.  

Elle s’assit à son tour et entama une brochette.  

-Qui c’était ce bellâtre ? demanda-t-il sans lever les yeux de son assiette.  

-Tu nous as vus ?  

-Difficile de faire autrement. Sa moto m’a prévenu de votre arrivée.  

-Je t’en ai parlé hier, tu te souviens, cet officier de police qui m’a fait livrer la toile.  

-Quelles sont ses intentions à ton égard ? Poursuivit-il d’une voix tranchante.  

-Ses intentions ? Mais Ryo je le connais à peine ! C’est juste un collègue de travail ! Qu’est-ce qui te prend ce soir ? Tu me fais une scène ? Ne me dis pas que tu es jaloux d’un inspecteur de police Ryo Saeba ?  

-Pourquoi ? Je devrais ? Il y a quelque chose que tu ne me dis pas ?  

-Non ! On est simplement collègues de travail tout comme avec Saeko, rien de plus ! La prochaine fois je te le présenterai que tu arrêtes ton cirque !  

-On verra ça….Tu le connais à peine, comment peux-tu savoir quel genre de flic il est, tu sais les flics ripoux, ça existe.  

Ca c’était un coup bas, il le réalisa à l’instant ou les mots franchirent sa bouche.  

Il avait parlé sous le coup de la colère et se détesta aussitôt pour ça.  

Il en avait conscience mais c’était plus fort que lui.  

Il était tout bonnement jaloux qu’elle se laisse courtiser par un autre que lui !  

Trop tard, le mal était fait et Kaori était furieuse.  

Tentant de refouler ses larmes du mieux qu’elle pu, elle se leva aussitôt et lui asséna :  

-Tu es ignoble ce soir Ryo ! Je ne te savais pas capable de t’abaisser à ce point ! Ryan est d’après ce que j’ai pu voir et entendre, un excellent flic ! Toi tu le condamnes d’office sans chercher à lui laisser le bénéfice du doute ! Je trouve cela injuste !  

-Pour moi c’est clair, il te veut et ne reculera devant aucun obstacle moi y compris.  

-Pour l’amour du ciel Ryo, je ne suis pas un objet dont on dispose à sa guise ! Cesse de me considérer comme une gamine incapable de juger les gens et de faire ses preuves !  

Au lieu de me demander si ma journée s’est bien passée, tu préfères cracher ton venin sur une des rares personnes qui a fait preuve de gentillesse envers moi !  

A l’avenir je te prierai de ne plus aborder ce sujet, est-ce clair ? demanda-t-elle armée de sa massue de 100 tonnes qui eut pour effet immédiat de calmer le nettoyeur.  

-Bien compris, maintenant mange ta brochette, elle refroidit ajouta-t-il résigné.  

Kaori s’exécuta non sans se poser mille questions sur la réaction excessive de son partenaire.  

Jamais il n’avait réagi ainsi en fait.  

« Il ne t’aime pas idiote, il est tout simplement aigri que tu arrives à te débrouiller seule sans lui » Songea-t-elle en définitive.  

Le reste du dîner se poursuivit dans un silence glacial. Aucun des deux protagonistes ne voulant prendre la parole.  

Juste avant de se coucher, elle fit un détour par la chambre de Ryo et le trouva en train de lire une de ses revues pornos.Elle ne franchit pas le seuil préférant de loin rester dans l’embrasure de la porte.  

-Ryo, je tenais à te dire que tu m’as profondément déçue ce soir ! Ta méfiance exagérée envers Ryan est totalement absurde ! Si tu veux tout savoir, ce soir il m’a sorti d’une situation dangereuse, où j’aurais pu être blessée ! D’ailleurs si tu étais venu me chercher, cette conversation n’aurait pas lieu d’être. Libre à toi de continuer à le détester mais pour ma part, j’ai très envie de mieux le connaître. Sur ce bonne nuit !  

Ryo ne rétorqua pas. Il avait amplement mérité les foudres de Kaori.  

C’était plus fort que lui mais il ne comptait certainement pas en rester là.  

Il attendit que Kaori éteigne la lumière, prit son manteau et sortit.  

Tous les flics de la ville se donnaient rendez-vous dans un pub : Le Smith et Wesson.  

Hideyuki retrouvait parfois Saeko là bas.Ryo venait de décider d’aller y glaner des informations sur cet officier.  

Et puis qui sait ? Il tomberait peut être nez à nez avec lui ?  

Il voulait profiter du fait que Kaori dormait à poings fermés, exténuée par sa première journée de boulot pour agir. Sinon, elle serait toujours dans ses pattes et si elle venait à apprendre ce qu’il comptait faire, elle l’écharperait très certainement.  

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