Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: grifter

Beta-reader(s): Saintoise

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 24-03-06

Ultimo aggiornamento: 29-12-09

 

Commenti: 464 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Kaori, Ryo, un officier de police...Ryo va t il laisser Kaori filer le parfait amour avec un autre que lui ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Coeur Indécis" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Sauf Sheena, Ryan Reynolds, Myriam, Jillian, Kobayashi et Iwakuni Yamaguchi qui sont de moi.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Coeur Indécis

 

Capitolo 9 :: En sursis

Pubblicato: 14-06-06 - Ultimo aggiornamento: 14-06-06

Commenti: hello me revoilà encore avec un long chapitre lol Mais c'est de votre faute aussi à forcer de m'encourager avec vos nombreuses reviews qui me font toujours super plaisir! :) Merci donc à dans le désordre: Sand, Sheena, Kithawke, Amarina, Jimbo, Messlat, Fauve, Myriam, Amelds,Nanou,Loreley, Milkalyctv,Minisoleil, Zaza, Laeti, Jny, Tamia, Océane28, Saintoise. j'espère que celui ci vous plaira aussi ? je le dédicace à Miss Zaza, Cindy, Milkaly et énorme bisous à ma puce Saintoise comme toujours et merci à Jimbo qui m'as permis de me lâcher, tu ne te prends vraiemnt pas au sérieux chef, je t'adore! :)Bonne lecture

 


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La main de la jeune femme avait laissé une marque rougeâtre sur la joue du nettoyeur.  

 

Le regard vide, ce dernier n’avait pas prononcé un mot depuis qu’il avait reçu sa gifle retentissante : remerciement de Kaori pour son attitude plus que déplacée envers elle ce soir.  

Blessé dans son orgueil de l'avoir vu dans les bras d'un autre alors qu'il la considérait acquise, il souffrait tellement intérieurement qu’il avait déversé son flot de hargne et de propos accusateurs sur sa partenaire, sans parvenir, ni même chercher à se contrôler.  

Kaori lui avait fait si mal, il fallait qu’elle s’en rende compte ! (ndb : comportement typiquement masculin !)  

Il reconnaissait qu’il n’avait pas usé de tact, loin de là, mais ses paroles avaient dépassé ses pensées et il l’avait blessée volontairement dans le processus.  

Hélas, maintenant que le mal était fait, la question était : comment revenir en arrière ?  

 

Un bruit métallique parvint jusqu’au cerveau de Ryo. Il en localisa la source en une fraction de seconde: La portière ! Kaori était en train de l’ouvrir d’un geste vif.  

Mais Ryo ne l’entendit pas ainsi, si elle sortait et le fuyait et City Hunter serait alors du passé.  

Hors de question !  

Ils devaient avoir une confrontation tous les deux et crever l’abcès. Trop d’années à tourner autour du pot les avait menés à cette situation ambiguë.  

Il devait s’excuser, expliquer sa conduite, les raisons de sa jalousie, le pourquoi de son comportement possessif.  

Mais accepterait-elle de l’écouter ? Rein n’était moins certain …  

Tendant le bras, il tenta de la retenir mais Kaori se dégagea vivement et le repoussa de toutes ses forces.  

 

-Kaori… excuse-moi, tu…commença-t-il.  

 

Trop tard elle était déjà sortie !  

 

-Et merde ! Kaori !  

 

Il sortit précipitamment à son tour et se lança sur ses traces.  

Elle courait déjà pour mettre de la distance entre eux deux. Impossible de rentrer avec lui dans l’état de nerfs où elle se trouvait. Elle était submergée par divers sentiments : colère, dégoût, déception, tristesse…Elle ne le reconnaissait plus.  

Il accéléra le pas pour la rejoindre.  

 

-Kaori reviens ! Ce quartier n’est pas sûr ! Rentrons chez nous et mettons les choses à plat, mais pas ici, lui dit-il en la rattrapant et en l’obligeant à se retourner pour lui faire face.  

 

Le visage fermé qu’elle leva alors vers lui le glaça d’effroi. En cette seconde, elle le détestait, cela transpirait par tous les pores de sa peau. Elle refuserait la discussion et l’enverrait paître. C’était clair. Alors, il relâcha son étreinte et la laissa reculer de quelques pas.  

 

-Vider notre sac ? Mais moi tout va bien ! C’est toi qui dépasses les bornes !  

 

-Je suis désolé, sincèrement je me suis conduit comme un abruti et tu as tous les droits de m’en vouloir mais…  

 

-Ca oui ! Tu t’es comporté comme le dernier des goujats ce soir ! Lui assena Kaori de plein fouet. Ne comptes pas sur moi pour passer l’éponge cette fois-ci, tu m’as trop fait mal !  

 

-Je comprends mais ….  

 

-Et je ne rentrerai que quand j’aurais l’esprit moins embrouillé. Là tu es la dernière personne avec qui j’ai envie d’être ! Tu n'as qu'à prendre la voiture, moi, j’ai besoin de marcher.  

 

Et elle s’éloigna d’un pas alerte.  

 

-Oh que si tu vas me suivre, devrais-je te mettre dans la voiture moi-même ?  

 

-Je rentre à pied, point final !  

 

Peine perdue, en deux enjambées Ryo l’avait rejointe et jetée par-dessus son épaule. Puis, il reprit la direction de la mini chargé de son précieux paquet. Kaori rageait et martelait le large dos du nettoyeur de ses poings.  

 

-Lâche-moi, mais lâche-moi ! Je ne veux pas te suivre ! Pose-moi tout de suite par terre tu m’entends ? Cria-t-elle d’une voix stridente.  

 

-Je ne te laisserai pas ici, je te répète que c’est dangereux. Tu peux me frapper autant que tu le souhaites, je ne te reposerai pas par terre avant que tu ne sois dans la voiture.  

 

-C’est toi qui est dangereux ce soir ! Persifla-t-elle entre ses dents. Si je refuse de te suivre, que me réserves-tu ? Tu vas me frapper si je n'obtempère pas c'est ça ? Lâcha-t-elle d’une voix froide et stridente.  

 

Le coup porta. Ryo la déposa aussitôt au sol et saisit délicatement son visage qu’il emprisonna dans ses paumes.  

La jeune femme fuyait son regard mais finit par planter ses yeux dans les siens, le défiant.  

 

-Kaori, regarde moi et écoute moi très attentivement. Jamais au grand jamais, je n’ai levé la main sur une femme et je te promets sur ce que j’ai de plus cher que ça n’arrivera pas. Tu es ce qui m’est arrivé de mieux et moi je viens de tout gâcher stupidement avec ma jalousie maladive. Si l’idée de vivre à mes côtés te révulse, alors quitte moi mais je t’en supplie n’aie pas peur de moi ! Je ne te ferai jamais le moindre mal…  

 

A ces mots ; la mâchoire de Kaori se crispa. Ryo poursuivit sa supplique :  

 

-Du moins physiquement, termina-t-il. Je suis conscient de tout ce que je te fais continuellement encaisser, et je sais aussi que le fait d’évoluer dans mon entourage est loin d'être une sinécure. Mais si tu en viens à avoir peur de moi, c'est que je suis le dernier des idiots pour ne pas avoir su me comporter mieux que ça avec toi.  

J'ai cherché ce qui nous arrive. Donne moi juste une chance de t'expliquer la véritable raison de mon comportement agressif à ton égard. Une fois que tu m'auras entendu, tu seras libre de choisir: continuer notre duo ou me quitter.  

 

La lassitude et le désarroi qu’affichait Ryo à cet instant ébranlèrent la jeune femme. Il avait l’air sincère et semblait regretter amèrement de s’être emporté. Fallait-il lui accorder une autre chance ?  

 

Elle ouvrit la bouche pour parler mais n’en eut pas le temps.  

Dans un crissement de pneus, une berline noire aux vitres teintées se dirigea sur eux à toute vitesse, la vitre du conducteur se baissa et la mitraillette qui apparut les prit pour cible.  

Heureusement, le sixième sens de Ryo était en alerte et il eut le temps de parer l’attaque. Il empoigna Kaori et se jeta à l’abri derrière sa voiture, dégainant son arme de son holster en même temps.  

Les projectiles les manquèrent de peu et se figèrent dans la carrosserie de la mini rouge, la criblant d’impacts de balles.  

 

-Reste à terre ! S’écria Ryo.  

 

Il voulut se redresser mais un poids l’en empêcha :  

 

Kaori, qui la minute d’avant ne songeait qu’à mettre le plus de distance possible entre elle et lui, se blottissait à présent contre son buste, l’entravant dans ses mouvements.  

 

Impossible de voir leurs assaillants dans ces conditions.  

 

De toute façon, le calme revenait déjà dans la ruelle et les agresseurs avaient disparu aussi vite qu’ils étaient venus. Qui cela pouvait-il être ? Forcément des personnes qui ne tenaient pas à ce qu’il retrouve la sœur de Laeti. Il ne voyait que ça.  

Gentiment, il passa sa main dans les cheveux de son ange pour la réconforter et lui signifier que tout danger était écarté. Ils pouvaient se relever maintenant.  

Kaori, surprise du geste de Ryo, leva les yeux vers lui, l’interrogeant du regard.  

 

-Ils sont partis, tu vois que j’avais raison quand je te disais que c’était dangereux de se promener seule ici, déclara-t-il. Et toi qui insistais pour que je te laisse rentrer seule. Heureusement que je suis plus buté que toi ! Allez, viens, on rentre chez nous.  

 

Elle ne répondit pas mais lui emboîta le pas.  

Ils remontèrent en voiture et la mini démarra.  

 

 

En se dirigeant vers sa moto, Ryan songeait à la journée pourrie qu’il venait de vivre et énumérait mentalement ses déboires : La perte de son collègue de travail et ami, Kaori qui ne semblait pas nourrir le même type de sentiments à son égard que lui pour elle, son compagnon qui lui avait si joyeusement broyé la main, ce lèche-bottes de Kobayashi qu’il avait encore une fois fallu remettre en place…. Non, réflexion faite, ce petit intermède avec ce dernier s’était révélé plutôt jouissif tout bien considéré !  

Un large sourire à cette pensée étira les lèvres de Ryan.  

La journée touchait à sa fin et il pensa que rien de pire ne pouvait lui arriver. Il se trompait lourdement et le réalisa immédiatement en posant les yeux sur sa bécane.  

A la vue du pneu avant de sa moto lacéré de multiples entailles, il étouffa un juron.  

 

-Et merde, c'est pas vrai ! Ma bécane ! Maugréa-t-il. Ça, c’est signé Kobayashi à tous les coups ! Ce fouille-merde ne perd rien pour attendre, il va me le payer ! Il a oublié que le parking est surveillé par des caméras de sécurité ! S’il s’avère au visionnage des bandes vidéo que c’est bien lui qui a fait le coup, fils de ministre ou pas, je le collerai à la circulation, ça lui fera les pieds ! Pesta Ryan.  

 

Maudissant de tous les noms d’oiseaux son subalterne, il retourna vers le commissariat, chercher une roue de secours au garage.  

 

Quelques minutes plus tard, une fois le pneu changé, il retirait la béquille et alors qu’il s’apprêtait à partir, il remarqua une tâche blanchâtre caractéristique de fiente de pigeons qui maculait la selle. Comment avait-il pu passer à côté de ça ? Bon dieu, qu’avait-il fait pour mériter ça ?  

« Je suis définitivement maudit » pleurnicha-t-il intérieurement en essuyant la tâche du mieux qu’il put. Puis il démarra.  

 

C’est donc dans un état de gaieté dissimulée qu’il rentra chez lui.  

Songer à Sheena qui l’attendait lui mit un peu de baume au cœur, heureusement qu’elle était toujours là pour lui remonter le moral.  

 

Ce fut un bruit de musique assourdissant qui l’accueillit dès la cage d’escaliers.  

Non ! Elle n’avait quand même pas remis ça ? Il lui avait pourtant bien fait la leçon !  

Et si! Les décibels provenaient bien de son appartement !  

Mme Tanuki qui logeait dans l’appartement en-dessous du sien et qui présidait le comité des copropriétaires ne perdrait pas cette occasion pour se plaindre encore une fois de ses voisins si bruyants et si mal élevés ! Mme Tanuki: le pire cauchemar de Ryan !  

 

Elle détestait les chats et avait vu d’un très mauvais œil l’arrivée de Timy et Friponne dans la résidence pourtant autorisée aux animaux. Elle était allergique aux poils des félins et le criait haut et fort à qui voulait bien l’entendre.  

Mais cela ne la dérangeait pas le moins du monde de laisser son chien Jimbo pisser contre la moto de Ryan. Ah ça non, pour elle un besoin naturel pour un animal ne se commandait pas et pire, ne se réfrénait pas ; si la charmante bête avait envie d’arroser la jante de la Kawazaki, qui donc était-elle pour s’interposer ?  

Pour couronner le tout, elle avait pris en grippe la moto de Ryan et ne perdait pas une occasion de lui en faire la remarque : « les engins pétaradants polluent l’atmosphère et détruisent nos tympans ! En tant que policier, vous devriez donner l’exemple aux voisins". (ndb : Alors elle, je me chargerai volontiers de lui fermer son clapet).  

 

Charmante femme, se dit Ryan. Si la loi ne l’en empêchait pas il aimerait bien avoir un intermède musclé avec cette harpie ! Juste histoire de l’effrayer un peu et qu’elle leur fiche la paix. Etre un homme célibataire qui élève seul sa jeune sœur était déjà suffisamment mal vu comme ça dans le voisinage si en plus, Sheena ne l’aidait pas en y mettant du sien…  

 

Il s’attendait à tomber nez à nez avec Mme Tanuki tambourinant comme un beau diable à la porte de l’appartement. Il n’en fut rien. Le couloir était désert.  

Il pénétra donc chez lui et se figea à la vue du désordre qui régnait : le canapé était poussé contre le mur, Sheena avait visiblement cherché à faire de la place et avait déplacé tous les meubles de sorte qu’elle disposait maintenant d’un espace qu’elle jugeait suffisant pour se trémousser et se déhancher à son aise.  

 

D’un rapide coup d’œil il localisa le porte manteau entre les mains de sa sœur ; elle lui avait apparemment trouvé une autre fonction : micro improvisé pour chanter à tue tête, inconsciente de son auditoire.  

Deux boules de poils se réfugièrent entre ses jambes, il baissa les yeux vers Timy et Friponne et comprit le calvaire des pauvres minous.  

 

-Stop ! Hurla Ryan pour couvrir le bruit de la cacophonie ambiante.  

 

Aussitôt, Sheena se retourna en reconnaissant la voix autoritaire de son frère.  

« Aie aie aie, ça va barder, pensa-t-elle immédiatement. A en juger par la mine fermée de Ryan, il n’était vraiment pas d’humeur, zut !  

Elle se précipita sur la chaîne et l’éteignit d’un geste. Puis elle lui remit la porte manteau à sa place en attendant que l’engueulade démarre.  

 

-Sheena, j’ai eu une sale journée aujourd’hui et je n’aspire qu’à un peu de calme, est-ce trop te demander s’il te plait ? Si jamais Mme Tanuki monte crier au tapage nocturne, tu te débrouilleras avec elle, dans l’état où je suis je suis capable de lui dire ses quatre vérités en face.  

 

-Ce ne serait pas un mal… Intervient l’adolescente qui désirait dévier la conversation comme chaque fois qu’elle avait fait une bêtise.  

 

-Je ne l’apprécie pas plus que toi mais on doit vivre en bon voisinage alors mets-y du tien ! Mettre la musique à fond si tard, tu veux réveiller les morts ou quoi ?  

 

-Non, c’est juste que j’étais tellement pressée d’écouter ce cd que je n’ai pas fait attention au volume et je me suis laissée griser par la musique. C’est le nouveau cd de Lorelei and The Three Doors Down. Elle a vraiment fait du chemin depuis qu’on a fait sa connaissance à Singapour. Ce disque est trop génial ! Elle m’a aussi fait parvenir deux places pour assister à son concert au stadium et des passes back stages. Tu m’accompagneras ?  

 

-C’est gentil de sa part. Bof, tu sais, moi le rock, c’est pas trop ma tasse de thé, tu ne veux pas proposer à Myriam d’y aller avec toi ? Poursuivit-il.  

 

-Non ce soir là, elle est déjà prise malheureusement. Mais si tu peux te libérer, j’aimerais bien que tu viennes avec moi.  

 

-On verra, en attendant je file prendre une douche rapide et on mange, je te laisse ranger le désordre que tu as mis.  

 

-Bien chef ! Désolée.  

 

-Débrouille-toi pour te faire pardonner par tes chats, ils ont l’air assez traumatisé ajouta-t-il avant de disparaître au fond de l’appartement.  

 

-Comment ça ils ont l’air traumatisés ?  

 

Fouillant du regard la pièce, elle remarqua les deux minous planqués sous la commode.  

Elle s’approcha mais Timy et Friponne n’étaient pas d’humeur à se laisser attraper par leur maîtresse. A peine cette dernière avait-elle tendu la main pour les saisir, qu’ils lui filèrent entre les doigts pour se réfugier sur le balcon.  

 

-Bon, j’ai compris, vous m’en voulez de vous avoir cassé les oreilles, hein ? Ok je vous laisse tranquilles, vous viendrez quand vous en aurez envie.  

 

Quelques minutes plus tard, Ryan dressait la table et Sheena remplissait les assiettes, lorsqu’on frappa à la porte.  

 

-Qui ça peut être ? Tu attends quelqu’un ? Demanda-t-elle à son frère.  

 

-Non, personne. Si c’est Mme Tanuki, retiens-moi ou je fais un malheur, ce n’est vraiment pas le moment de me chercher des poux dans la tête ce soir !  

 

-Je vais ouvrir grand frère, mange tranquillement, je gère.  

 

Reposant sa serviette sur la table, elle se leva et alla ouvrir.  

Une vieille femme aigrie en bigoudis et en robe de chambre rose bonbon parsemée de fleurs se tenait sur le perron. Le visage fermé, cela n’augurait rien de bon.  

Sheena réfléchit à deux fois avant de lancer à travers l’appartement :  

 

-Ryan, c’est Mme Tanuki ! (ndb : houla, je sens qu’elle va ramasser !)  

 

 

En banlieue de Tokyo, nichée parmi les pins et les cryptomerias, se dressait une des nombreuses propriétés d’Iwakuni. C’est ici qu’étaient retenues prisonnières la petite Nany depuis qu'elle et sa baby-sitter Naomie avaient été kidnappées à la sortie de l'école.  

Il y a deux heures à peine, alors qu’elles se trouvaient dans le jardin sous bonne escorte, elles avaient profité d’un moment d’inattention des gardes pour tenter de s’échapper. Malheureusement leurs ravisseurs étant plus rapides qu’elles, elles n’eurent pas eu le temps de parvenir jusqu’à la grille d’entrée qu’ils les avait déjà rattrapées. Depuis lors, elles étaient séquestrées au premier étage de la villa, tenues bien éloignées des fenêtres et sous étroite surveillance.  

 

- Dis Naomie, tu crois que mon papa et ma maman vont bientôt venir me chercher ? Tu sais ils me manquent beaucoup, déclara la fillette en se tournant vers sa baby-sitter.  

 

- Je ne sais pas ma puce. Ils sont sûrement à notre recherche. La seule chose dont je sois sûre c’est que connaissant ma grande sœur Laeti, elle doit être en train de remuer ciel et terre à l’heure actuelle pour nous retrouver.  

 

Naomie faisait tout son possible pour paraître sereine et confiante, essayant ainsi par son attitude de rassurer la petite fille. L’enfant apeurée pleurait souvent et réclamait ses parents mais les ravisseurs ignoraient ses suppliques.  

Après tout pour eux, elle ne représentait qu’une monnaie d’échange.  

 

- Viens là ma grande, tu veux bien me faire un câlin ?  

 

-Oui Naomie, répondit la fillette en souriant timidement et en se jetant dans ses bras.  

 

-Merci ma chérie, tu es très courageuse, je suis fière de toi, la complimenta Naomie en la gratifiant d’un sourire chaleureux. Il se fait tard, reprit-elle en desserrant son étreinte et en se levant. Il est temps d’aller dormir. Monte devant je te rejoins dans une minute. Juste le temps de prendre ton livre de lecture et j’arrive.  

 

Le livre dans la main, elle posait le pied sur la première marche de l’escalier et s’apprêtait à suivre Nany lorsque la porte d’entrée s’ouvrit et se referma dans un claquement sec.  

 

Elle s’immobilisa et tendit l’oreille, reconnaissant immédiatement le propriétaire de la voix qui aboyait les ordres aux gardes : Iwakuni  

 

-Amène-moi la baby Sitter Jillian!  

 

-Tout de suite Monsieur.  

 

A quoi bon gravir les marches quatre à quatre pour essayer de se réfugier à l’étage ? Se dit Naomie. Il n’ y avait pas d’issue possible. Et puis si elle commettait la bêtise de tenter à nouveau de s’enfuir, cette fois-ci sa sœur en subirait les conséquences, c’était ce qu’on lui avait clairement signifié. Elle n’avait pas à faire à des amateurs et risquerait la vie de sa sœur.  

Aussi, elle laissa donc Jillian arriver à sa hauteur et l’agripper par le bras pour la traîner sans ménagement jusqu’à son patron.  

Ce dernier, avachi dans un canapé en cuir rouge était occupé à tirer quelques bouffées de son cigare et leva des yeux sombres vers la nouvelle arrivante.  

Bien que terrorisée, Naomie essayait de cacher son état de nervosité extrême derrière un calme d’apparence olympien et se tenait droite comme un i.  

 

-Ma chère, on m’a fait part de l’idée saugrenue qui vous est passée par la tête tantôt. J’ose espérer que vous en avez tiré une leçon. Ceux qui ne font pas mes quatre volontés finissent généralement à la morgue. Voulez-vous que la gamine pâtisse de votre héroïsme ?  

 

-Non… bien sûr que non, répliqua la jeune fille tremblante comme une feuille.  

 

-Son imbécile de père a vainement essayé de prendre contact avec la police alors que je le lui avais formellement interdit. Une manœuvre désespérée pour vous retrouver mais qui n’aboutira pas. Je connais personnellement l’officier avec qui il s’est entretenu et c’est une affaire d’ores et déjà réglée. D’ici que j’obtienne satisfaction, considérez-vous comme mes invitées. Ah oui, une dernière chose : votre sœur est en ville, activement à votre recherche, si vous faites un pas de travers, il pourrait lui arriver un fâcheux accident si vous voyez où je veux en venir ? Ce serait dommage, c’est une belle femme, termina Iwakuni.  

 

-J’ai bien compris, nous n’essayerons plus de nous enfuir, je vous le promets, parvint-elle à articuler.  

 

-Bien, rejoignez la petite, elle doit vous attendre pour s’endormir.  

 

Et Naomie tourna les talons. Ce type était dingue! Il n’hésiterait pas une seconde à mettre sa menace à exécution, se dit elle, tremblante comme une feuille.  

Quant à l’homme de main aux cheveux blancs qui le suivait toujours, il lui faisait froid dans le dos !  

Remontant à l’étage, elle formula la prière qu’on vienne vite les délivrer.  

 

 

 

Assise en tailleur sur son lit de sa chambre d’hôtel, Laeti repassait en revue les dernières heures de l’emploi du temps de Naomie avant sa disparition.  

Elle avait épluché son planning accroché au mur dans le logement de cette dernière sans trouver quelque chose de bizarre.  

Soudain, une idée germa dans son esprit. Comment n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? Quelle idiote !  

Naomie suivait des cours de théâtre à la fac et elle mentionnait souvent le nom de trois camarades avec lesquelles elle sortait parfois. Peut-être ces dernières auraient des informations pouvant l’aiguiller dans la bonne direction ? En tout cas ça ne coûtait rien d’essayer de les contacter.  

Dès demain il faudrait qu’elle se rende au cours de théâtre et demande à parler à …quels étaient leurs noms déjà ? Ah oui, Zaza, Milkaly et Cindy.  

 

Réprimant un bâillement, elle consulta sa montre et constata l’heure tardive. Elle décida que la journée avait été assez éprouvante comme ça et se mit au lit. Demain elle aurait du pain sur la planche. Elle s’endormit en ayant à l’esprit le visage de Naomie et la certitude qu’avec l’aide de Ryo Saeba, la retrouver ne serait maintenant plus qu’une question de jours.  

 

 

 


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