Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: grifter

Beta-reader(s): Saintoise

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 24-03-06

Ultimo aggiornamento: 29-12-09

 

Commenti: 464 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Kaori, Ryo, un officier de police...Ryo va t il laisser Kaori filer le parfait amour avec un autre que lui ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Coeur Indécis" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Sauf Sheena, Ryan Reynolds, Myriam, Jillian, Kobayashi et Iwakuni Yamaguchi qui sont de moi.

 

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   Fanfiction :: Coeur Indécis

 

Capitolo 16 :: Iwakuni abat ses cartes

Pubblicato: 07-04-07 - Ultimo aggiornamento: 07-04-07

Commenti: Désolée, j'ai pas pu poster plus tot :( Des soucis familiaux entre autre mais ca va beaucoup mieux maintenant :)Un gros bisous à ma petite Zaza et félicitations pour sa petite Laura :) Spéciale dédicade à ma Zabelle sur ce chapitre ( J'espère que mon clin d'oeil te plaira la miss :)) Merci à Maraya, à Nanou et à Fauve, c'était sympa les filles :) Bonne lecture et je vais tacher de vous pondre un autre chapitre avant mes vacances chez Ryo et Kaori, promis :) MERCI ma Saintoise pour ta correction ultra rapide comme toujours, je te kissouille bien fort :) Bonne lecture et à+ et encore merci à toutes celles qui m'ont laissé une review sur le chapitre précédent c'est super motivant :)

 


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Ryo se redressa rapidement et après un rapide coup d’œil pour s’assurer que Ryan n’était pas touché, il se plaqua contre le mur à couvert, balayant du regard l’immeuble d’en face d’où avait été tiré le coup de feu. Ryan se relevait déjà et imitait le nettoyeur tout en faisant crachoter sa radio.  

A l’autre bout, son collègue décrocha :  

 

-Avez-vous pu visualiser le tireur ? Cela devait provenir de l’appartement inoccupé de l’autre coté de la rue !  

 

-Hein ? Quoi ? Bégaya son interlocuteur. On a tiré ? Mais nous n’avons rien entendu ! On se déploie Chef !  

 

-Bon sang ! Beugla Ryan en raccrochant prestement. Heureusement que Saeko a mis ma vie et celle de ma sœur entre leurs mains…Ils ne repéreraient pas un éléphant dans un magasin de porcelaine, dit-il en se passant une main fébrile dans ses cheveux courts.  

 

Cette fois-ci, son entrainement ne lui avait été d’aucune utilité. Sans la présence et surtout la réaction efficace de Ryo, il ne serait plus de ce monde.  

 

Quel qu’il soit, le tireur devait avoir fichu le camp, voyant qu’il avait manqué sa cible. Décidemment, il semblait que tout le monde voulait sa peau, preuve qu’il brulait !  

La radio crachota de nouveau, Koenji venait au rapport :  

 

-Envolé Chef ! Mais on va ratisser tout l’appartement, on mettra peut être la main sur des empreintes ! Ajouta-t-il, pas convaincu pour autant.  

 

-Tenez-moi au courant, rétorqua le frère de Sheena d’une voix soudainement lasse.  

 

Ryo s’était tu, attendant de voir la réaction de son hôte pour juger de l’attitude à adopter.  

Ce dernier se tourna alors vers lui et lui dit d’une voix posée en le fixant droit dans les yeux :  

 

-Merci Ryo, je vous dois la vie.  

 

-Vous en auriez fait autant pour moi, rétorqua le nettoyeur.  

 

Ryan n’eut pas le loisir de répondre que Kaori et Sheena, étonnées de ne pas voir les garçons regagner le salon pour le dessert, pénétrèrent dans la pièce.  

Kaori, surprise de la tension palpable croisa le regard trouble de son partenaire posé sur elle. Que se tramait-il donc ? Ryo avait-t-il grillé sa couverture ? Pourvu que non !  

 

-On attend plus que vous, déclara Sheena tout sourire en entrainant son frère à sa suite.  

 

-On arrive, rétorqua le policier en lui emboitant le pas malgré lui, Ryo et Kaori sur ses talons.  

 

La jeune femme voulait en avoir le cœur net mais Ryo la devança et dit simplement en posant sa main sur son épaule :  

 

-Je t’expliquerai à la voiture. Rejoignons-les, il a déjà assez de soupçons comme ca.  

 

La fin du diner se passa dans un silence relatif, Sheena faisait de son mieux pour se montrer une hôtesse polie mais elle sentait bien que son frère et Ryo n’étaient pas vraiment là. Toutefois elle se garda bien de relever et dégusta son tiramisu.  

Quand vint l’heure de s’éclipser, Kaori et même Ryo la félicitèrent pour le repas et remercièrent Ryan pour son invitation. Juste avant de se séparer, Sheena insista pour montrer Friponne et Timmy (Ndb : quand je pense que bientôt ces deux là feront réellement connaissance !) à son invitée et cette dernière la suivit au fond de l’appartement, laissant les deux hommes en tête à tête.  

 

Ryan qui fixait un point invisible au sol à la recherche d’un moyen de débloquer la situation. vit là l’occasion rêvée et déclara tout net à Ryo :  

 

-Je vous ai mal jugé semble-t-il. Vous n’avez pas hésité alors que je pensais que vous étiez de leur côté. Je vous présente mes plus plates excuses.  

 

-Ecoutez…Commença le nettoyeur.  

 

-J’ignore dans quelle unité d’élite vous avez servi mais vous en avez conservé des réflexes étonnants, le félicita le policier en lui tendant la main.  

 

Ryo la saisit et la serra volontiers. Kaori revenait déjà, il fut convenu que Ryan passerait déposer sa sœur chez eux avant de se rendre au commissariat.  

 

-Tu ne veux toujours pas nous accompagner au concert demain ? Demanda Kaori à son partenaire alors qu’il enfilait son blouson.  

 

A ces mots, Ryan se figea et planta son regard indéchiffrable dans celui de Ryo.  

Ryo compris ce que son hôte cherchait à lui dire. Il hésita un quart de seconde puis répondit :  

 

-Et bien, puisque vous me semblez enthousiastes toutes les deux, ma foi, si Ryan parvient à obtenir un billet supplémentaire, je veux bien vous accompagner.  

 

Ryan sourit aussitôt, Ryo avait entendu sa supplique muette et acceptait de veiller sur sa sœur, il se sentait mieux. Vu les réflexes étonnants de son invité, nul doute que Sheena serait mieux protégée par lui que par un collègue de la police.  

 

-Ca ne devrait pas poser de problème. Merci beaucoup Ryo.  

 

-De rien.  

 

Et le couple s’éclipsa.  

Sur le chemin du retour à leur appartement, Ryo mis Kaori au courant de ce qui s’était passé.  

 

-Ainsi, tu lui as sauvé la vie ?  

 

-Oui, comme je te le dis, rétorqua le nettoyeur sans quitter la route des yeux.  

 

-Et il ne se doute pas le moins du monde que tu es nettoyeur ?  

 

-Non, je pense qu’il croit plutôt que j’ai servi dans des forces spéciales et je n’ai rien fait pour ‘en dissuader.  

 

-Espérons qu’il ne découvre pas qui tu es réellement…  

 

Le lendemain, un rayon de soleil lécha le visage du Nettoyeur endormi qui remua légèrement dans son sommeil et se décida à entrouvrir les yeux. Une alléchante odeur de crêpes vint alors lui chatouiller les narines l’incitant à se lever plus vite. Enfilant son caleçon, il descendit rejoindre sa partenaire à la cuisine. L’appartement entier embaumait de cette odeur sucrée qui mit l’eau à la bouche de Ryo tandis qu’il gagnait à pas de loup la cuisine, espérant surprendre sa compagne. Ce fut pourtant le contraire qui se produisit. Il stoppa net à l’embrasure de la porte devant le spectacle qui s’offrit à son regard. En effet, à quelques mètres de lui, revêtue d’une courte robe rose pâle en coton, aux manches courtes et dos nu, son habituel tablier noué autour de sa taille, Kaori, occupée aux fourneaux, sifflotait un air entraînant tout en se trémoussant langoureusement. Elle affichait une mine resplendissante et n’avait pas le moins du monde, perçu l’arrivée du Nettoyeur.  

 

- Plus que cinq et je monte le réveiller.  

 

C’était Kaori tout craché ça ! Alors que ça aurait dû être à lui de s’occuper d’elle et de lui préparer son petit déjeuner pour le premier week-end de repos de la jeune femme, non, c’était plus fort qu’elle, il fallait toujours qu’elle passe au second plan. Ryo ne l’adorait que plus encore.  

 

- Qu’avait-il bien fait pour la mériter ? Se demanda-t-il en la voyant ainsi évoluer devant lui.  

 

Il resta immobile à l’observer un petit moment avant de lui signaler sa présence.  

La jeune femme versait une louche de pâte au fond de la poêle lorsque les deux bras puissants du nettoyeur enserrèrent sa taille et sa bouche avide déposa un baiser dans son cou : Frissonnant de plaisir et sursautant en même temps, Kaori faillit en lâcher sa poêle.  

 

- Ryo ! S’écria-t-elle.  

 

Celui-ci se fendit d’un sourire carnassier contre la gorge de sa belle et lui susurra dans un souffle chaud aux creux de son oreille :  

 

- Tu nous gâtes mais avant de manger ma belle, il y a quelque chose que je brûle de faire depuis que je suis entré dans la pièce.  

 

- Cela fait longtemps que tu es là ? Demanda-t-elle en rougissant.  

 

Elle réalisa qu’il l’avait vue se dandiner et se sentit un peu mal à l’aise.  

 

- Ta chorégraphie était très sympa, ajouta-t-il en l’embrassant à nouveau.  

 

Kaori frissonna en devinant le regard chaud de Ryo posé sur elle ; ses doigts qui parcouraient sa nuque et sa main qui vint recouvrir la sienne lui firent poser la poêle,  

 

- Ryo... les crêpes ?  

 

Le nettoyeur ne répondit pas verbalement mais ses actes parlèrent plus sûrement pour lui que le moindre mot. Resserrant son étreinte sur la taille de Kaori, il la fit pivoter doucement de sorte à l’emprisonner entre son corps chaud et la cuisinière. Karoi n’eut le temps d’ouvrir la bouche qu’il fondait déjà sur elle et scellait ses lèvres gourmandes d’un baiser sulfureux.  

Plaquée contre son torse nu, elle ferma les yeux et répondit avec ferveur à cet échange passionné. Elle glissa ses doigts dans la chevelure de jais de son partenaire, les nouant derrière sa nuque et attira davantage son homme contre elle sans rompre pour autant le contact de leurs lèvres.  

 

- Mh... Ryo...  

 

- Quoi ? demanda-t-il entre deux baisers brûlants.  

 

- Tu ne trouves pas que ça sent le brûlé tout à coup ?  

 

Ryo s’interrompit et renifla :  

 

- Maintenant que tu le dis...  

 

Kaori se dépêcha de retirer la poêle du feu mais trop tard, le mal était déjà fait et le contenu était irrémédiablement perdu. Dépitée, elle dût se résoudre à jeter le dépôt noirâtre à la poubelle sous le regard amusé de Ryo.  

 

- Allons, ce n’est pas si grave, il nous reste de quoi nous régaler, se hâta-t-il de la consoler tout en l’entraînant au salon pour s’attabler devant une table foisonnante de mets, tous plus appétissants les uns que les autres.  

 

- Tu as préparé à manger pour tout un régiment !  

 

- C’est ma manière de te remercier d’avoir assuré l’intendance pendant que je travaillais au commissariat, Ryo ; j’apprécie vraiment, expliqua Kaori en déposant une crêpe dans son assiette tandis qu’il lui remplissait son mug de café.  

 

- Miam, miam ! Un régal, fit-il en dévorant le reste comme un glouton sous le regard attendri de la jeune femme, satisfaite de son verdict.  

 

Un peu plus tard, la Mini se garait devant l’hôtel de Laeti et la jeune femme qui l’attendait avec impatience monta à bord. Ryo démarra et prit la direction du front de mer. Tout en roulant, il la mit au courant des derniers rebondissements de l’enquête. Ryo avait tenu Laeti informée du résultat de son incursion nocturne chez le père de la petite Nanie. Il lui apprenait maintenant l’implication avérée et rôle joué par le ripou Kobayashi dans toute cette affaire. Il termina en lui disant que la police s’apprêtait à mener un raid chez Iwakuni, munie de nouvelles preuves incriminant le chef mafieux comme le pivot central de l’enlèvement des jeunes filles.  

Laeti comprit que le dénouement était proche, enfin !  

Ce terrible cauchemar allait s’arrêter. Il lui tardait de serrer sa sœur dans ses bras.  

Soudain, un pli soucieux barra son front et elle demanda en s’alarmant :  

 

- Mais quelle garantie avez-vous qu’aucun autre policier ne travaille à la solde de ce sale type et ne va pas s’empresser de le prévenir dès sa descente d’avion ?  

 

- Rassurez-vous, le policier incriminé pourrit en cellule et il n’est pas prêt de ressortir. Tous les membres du commissariat sans exception ont été soumis au détecteur de mensonges. Il n’y a aucune raison valable de penser qu’une autre taupe ait pu passer entre les mailles du filet.  

 

- J’aimerais avoir votre optimisme, reconnut Laeti. J’enrage de rester là les bras croisés, avoua la jeune femme, le regard soudain déterminé.  

 

- Ne dites pas ça ; vous ne restez pas les bras croisés comme vous le dites. Rappelez-vous, c’est vous qui m’avez aiguillé sur les amis de votre sœur et c’est elle qui nous ont mis sur la piste de Kobayashi.  

 

- Vous êtes gentil mais chaque jour qui passe sans nouvelle me terrifie, et j’en viens à me demander si nous n’arriverons pas trop tard.  

 

- Gardez espoir ; Iwakuni semble être un homme malin et n’a strictement aucun intérêt à s’en prendre aux filles. Ce fumier tient le père de Nanie sous sa coupe grâce à elle, et la petite a besoin de sa nounou. Croyez-moi, ce type est bien trop gourmand en fric pour scier la branche sur laquelle il est assis. Par contre, il faut que vous soyez forte et me promettiez aussi de bien rester ici et ne pas retourner à la propriété des parents à aucun prix, d’accord ?  

 

Laeti blêmit et fuit le regard du Nettoyeur ; Ryo venait de toucher juste. Elle brûlait en effet de retourner à la propriété du père de Nanie pour forcer la famille à parler, et ainsi leur faire avouer le lieu de détention des filles.  

 

- Promettez-moi de rester bien sagement ici et de ne surtout pas chercher à intervenir. D’accord ? D’accord ? Insista-t-il en n’obtenant toujours pas de réponse de sa cliente.  

 

- Oui, répondit-elle finalement ; je vous le promets.  

 

- Bien, je ne tiens pas à ce que vous mettiez votre vie en danger en vous exposant inutilement, dit-il en posant ses mains sur les frêles épaules de la jeune cliente. Tout sera bientôt terminé.  

 

- Je ne demande qu’à vous croire.  

 

- Bien, à plus tard alors, promit-il.  

 

Pas convaincue que la jeune femme respecte sa promesse et qu’elle se jette dans la gueule du loup, il décrocha son portable aussitôt qu’il regagna son véhicule pour contacter une vieille connaissance. Une fois, celle-là mise au courant de l’affaire ; elle accepta aussitôt d’assurer la protection discrète de Laeti. Rassuré de la savoir d’autant plus en sécurité ; Ryo raccrocha et démarra. Il lui restait à récupérer Kaori qui finissait de se préparer.  

 

 

A son retour, il eut la surprise de croiser Ryan dans l’escalier. Le policier venait de déposer sa petite sœur et se rendait au commissariat pour préparer l’assaut. Kaori et Sheena papotaient tranquillement dans le salon devant une tasse de café.  

 

-Je repasserai la chercher à la fin du concert. Tenez, fit Ryan en lui tendant son billet d’entrée.  

 

Il lui expliqua que Lorelei lui donnerait un accès libre sur le lieu du concert.  

 

-Je lui ai personnellement expliqué que vous assuriez la sécurité de Kaori et de ma sœur, sans toutefois lui donner trop de détails. Elle me connaît assez pour savoir que si je vous fais toute confiance, vous êtes l’homme de la situation. Lorelei sait seulement que quelqu’un cherche à me causer du tort et pourrait s’en prendre à Sheena pour m’atteindre ; c’est tout.  

 

- Ne vous inquiétez pas, je ne laisserai personne s’approcher d’elles.  

 

- Merci infiniment ; je vous confie ce que j’ai de plus précieux. Prenez-en soin.  

 

Ryo acquiesça et regarda Ryan disparaître aux pieds de l’escalier.  

 

Saeko faisait les cent pas dans le bureau, l’oreille collée au téléphone, guettant la confirmation qu’Iwakuni avait bien posé le pied sur le sol de l’archipel, lorsque Ryan pénétra dans son bureau. Tout le commissariat était en état d’alerte : chacun s’équipant et attendant que l’inspectrice leur donne le feu vert pour agir.  

 

- Ca y est ! Notre informateur vient de confirmer que le convoi de limousines se dirige vers la propriété d’Iwakuni, nos hommes sur place attendent qu’il se pointe comme une fleur et nous lui tomberont dessus s’écria Saeko avec un sourire de triomphe. On va l’avoir cette fois-ci, hors de question qu’il nous glisse encore entre les pattes ; on y va !  

 

****************************************************************  

Le convoi de limousines noires s’ébranla enfin et quitta le parking de l’héliport pour regagner la luxueuse propriété d’Iwakuni Yamaguchi. A bord de l’une d’elle, le chef maffieux pianotait nerveusement sur son pc portable. Depuis qu’il avait pris place à l’arrière du véhicule, il ne saurait dire pourquoi mais il avait ce sentiment désagréable que sa journée allait lui réserver de mauvaises surprises et cela achevait de le mettre d’une humeur exécrable.  

Pour couronner le tout, le minibar n’avait pas été regarni selon ses souhaits et le Whisky qu’il adorait manquait toujours. Ce fut son chauffeur Marunouchi qui en fit les frais.  

 

-Triple crétin ! Que t’avais-je dit ? Aboya-t-il à son encontre en se penchant en avant et en tapant contre la vitre de séparation avec le siège du conducteur.  

 

-Je suis désolé, je vous présente toutes mes excuses Maitre, bredouilla mortifié le pauvre chauffeur en croisant le regard noir de son patron à travers le rétroviseur. Cela ne se reproduira plus !  

 

-Quel con ! Rugit Iwakuni en se tournant vers son bras droit pour requérir son avis. Tu peux me dire pourquoi je garde ce bon à rien ?  

 

Jullian qui n’avait pas perdu une miette de l’échange verbal entre le gros et son chauffeur intervint :  

 

-Peut-être parce qu’il s’agit du frère de votre maitresse ? Lui rétorqua-t-il en lui versant un verre de Bourbon.  

 

-Ca n’excuse rien ! Grommela Iwakuni en prenant le verre et en jetant un regard mauvais à l’attention de sa victime. Tu crois qu’un doigt coupé l’aiderait à se souvenir de mes ordres ?  

 

-Pitié Monsieur ! Pitié ! Bégaya le malheureux en crispant avec force ses doigts sur le volant.  

 

-Bon, pour cette fois, je me contenterai de ne pas te verser de salaire pour cette semaine, et encore je suis trop bon, ricana Iwakuni, tirant un sourire ironique de Jillian.  

 

-Mais…Commença le chauffeur.  

 

-Tu trouves quelque chose à redire ? Le menaça-t-il.  

 

-Non… Non, bien sur que non. Merci Maitre.  

 

-Dépêche-toi plutôt de nous ramener, ta sœur doit m’attendre. Quelles sont les nouvelles Jillian ? Ryan est-il enfin neutralisé comme je l’ai ordonné ?  

 

Jillian avala de travers mais se reprit aussitôt.  

 

-Presque, nous tenons sa sœur chérie la petite Sheena, mais il l’ignore encore. Il fera nos quatre volontés, je vous le garantis !  

 

-Parfait ! Dit son interlocuteur en finissant d’un trait le fond de son verre, un sourire énigmatique se dessinant sur son visage buriné.  

 

Jillian avait maquillé la vérité. Sheena n’était pas encore sous leur coupe mais cela ne saurait tarder. Minisoleil qui avait filé un bon moment la sœur de Ryan avait appris que cette dernière se rendait le soir même au concert de « Lorelei and the 3 Doors Down » en l’entendant discuter dans le parc de Shinjuku avec une amie. Elle avait bien remarqué les flics en civil qui assurait sa protection mais s’était jouée d’eux, parvenant à se rapprocher à quelques mètres de la jeune fille. Puis, elle avait prestement gravi les branches de l’arbre sous lequel Sheena et son amie décidèrent de s’installer pour pique-niquer sous le regard de lynx des policiers. Ces derniers n’avaient pas imaginé un seul instant que leurs moindres faits et gestes étaient épiés, ni même que la tueuse pouvait se tapir à peine quelques mètres au-dessus de l’adolescente.  

Cette dernière avait jugé plus facile de l’enlever lors du concert : il y aurait foule et beaucoup de mouvements !  

 

Les limousines franchirent la grille de l’immense propriété d’Iwakuni peu après et s’engagèrent le long de l’allée principale. Mais ils furent aussitôt stoppés par des agents qui se postèrent de part et d’autres des véhicules, empêchant ainsi toute retraite éventuelle.  

 

-Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ? Beugla Iwakuni alors qu’un policier ouvrait sa portière et lui intimait l’ordre de sortir et de poser ses mains bien en vue sur le capot.  

 

Le chef mafieux refusa tout net de se plier aux quatre volontés des forces de l’ordre mais quand il réalisa que ses hommes étaient cernés et qu’il n’ y avait strictement aucun moyen de se soustraire à cette requête sans déclencher un échange de tirs fournis entre les deux parties, lui se trouvant en plein milieu, il obtempéra, non sans jurer dans sa barbe que ce flic zélé ne l’emporterait pas au paradis, qu’il avait des relations haut placées…  

 

-Demain, vous ferez la circulation au fin fond d’Hokkaido, je vous le garantis !  

 

Nullement impressionné par le bagout du malfrat, le policier le fit se retourner et tandis que son collègue lui expliquait le motif de son arrestation et lui disait ses droits, il lui passa les menottes, en faisant bien exprès de serrer plus que d’ordinaire les bracelets.  

 

Iwakuni grogna et se plaignit avec véhémence :  

 

-Vous ignorez à qui vous avez affaire, méfiez-vous !  

 

-Arrête de beugler comme ca, on sait tous qui tu es, répliqua la voix d’un homme qui se matérialisa soudain aux cotés de Saeko.  

 

-Reynolds ! Sale pourri ! Tu jubiles de me voir traité de la sorte. Mais profites-en bien car demain je ressortirai libre comme l’air ! Vous n’avez rien contre moi ! Rien !  

 

-Oh que si, on a même ce flambant mandat d’arrêt contre toi et toute ta clique, s’écria Ryan en brandissant le papier devant le visage furieux du malfrat. Tu as oublié de liquider des témoins, semble-t-il. Ils sont tout disposés à témoigner contre toi.  

 

Le regard meurtrier que lui lança Iwakuni était censé le faire blêmir mais il n’en fut rien. Il se fendit alors d’un sourire énigmatique et laissa les policiers l’emmener lui et ses gardes du corps.  

 

Saeko s’adressa à ses hommes et leur ordonna de fouiller toute la maison de fond en comble, à la recherche de la moindre piste. Les agents se dispersèrent sur le champ.  

 

-Qu’y a-t-il ? Demanda Saeko à son ancien amant en voyant son regard s’assombrir à la vue des voitures de police qui s’éloignaient au loin.  

 

-Il y a un truc qui cloche. Jillian n’était pas présent et il ne quitte jamais Iwakuni d’une semelle, j’espère qu’il ne va pas tenter de faire libérer son boss…  

 

-Accompagne-les pour plus de sécurité et surtout Ryan, ajouta-t-elle en le voyant enfourcher sa moto.  

 

-Oui ? Fit-il en relevant la tête vers elle et croisant son regard, il comprit ce qu’elle sous-entendait.  

 

Il lui sourit et répondit :  

 

-Ok, ok je t’attends pour l’interrogatoire, promis.  

 

-Bien.  

 

Il mit les gaz et eut tôt fait de rejoindre ses collègues. Ils atteignirent le commissariat sans encombre.  

 

*****************************************************************  

Pendant ce temps Ryo, Kaori et Sheena arrivaient en vue de la salle de concert.  

A l’arrière du véhicule, l’adolescente trépignait d’impatience de revoir son amie et sa bonne humeur était des plus communicatives.  

 

-Quand je pense qu’à l’époque elle commençait tout juste à percer…Elle a tellement de talent, ca ne m’étonne pas qu’elle soit parvenue tout en haut si rapidement, vous allez voir, vous allez l’adorer tous les deux.  

 

-J’ai lu dans les magazines qu’elle fréquentait l’acteur américain Wentworth Miller dernièrement, renchérit Kaori.  

 

-Quoi ? Le beau gosse de ta série tv préférée du moment ? Demanda le nettoyeur ahuri en se garant.  

 

Kaori lui sourit et confirma.  

 

-Oui, celui là, ne me dis pas que tu serais jaloux tout de meme ? Le taquina-t-elle.  

 

Il grommela dans sa barbe qu’il avait plus de sexe appeal que ce bellâtre de série B et qu’il ne voyait donc pas pourquoi il serait jaloux !  

Mais les filles n’étaient pas dupes, Ryo était bel et bien jaloux, comme en témoigna son regard sombre et le visage bougon qu’il afficha.  

Kaori glissa son bras sous le sien et lui murmura à l’oreille qu’il avait tort de s’inquiéter, qu’elle ne regarderait jamais un autre que lui et qu’elle le trouvait particulièrement séduisant ce soir. Puis elle ponctua ses propos par un baiser sur sa joue. Ses propos associés au baiser tirèrent un large sourire de son partenaire qui lui enlaça la taille tendrement.  

 

Sheena qui marchait en tête, ne perdit pas une miette de l’échange et sourit. Ces deux-là étaient trop mignons.  

 

Ils remontèrent la file d’attente munis de leurs pass et atteignirent l’entrée des artistes. Là, deux hommes de la sécurité leur barrèrent la route mais à la vue des pass spéciaux présentés, ils les laissèrent passer. L’un d’eux contacta l’agent de Lorelei chargée de venir les chercher et de les conduire à la chanteuse. Zabelle était une jeune femme dynamique, d’apparence joviale. Elle mit immédiatement le trio à l’aise et les fit entrer dans la loge de la chanteuse où elle leur offrit de patienter quelques minutes. Lorelei ne tarderait pas à les rejoindre une fois son interview terminée.  

 

Avant de s’éclipser, elle leur fit apporter des boissons et de quoi grignoter.  

 

-Vous nous soignez comme des coqs en pâte, déclara Ryo en entamant son sandwich et en buvant une gorgée de sa bière.  

 

-Demande expresse de Lorelei, répliqua-t-elle avant de se tourner vers Sheena et de laisser filtrer que la chanteuse lui réservait une surprise toute particulière, mais qu’elle ne pouvait en dire plus.  

 

Elle s’éclipsa, laissant Sheena perplexe.  

 

« Une surprise ? Je me demande bien ce que cela peut être ? » Songea Sheena en entamant sa part de gâteau tout en parcourant la loge du regard.  

 

Kaori choisit de tuer le temps en feuilletant un magazine posé là et tomba en arrêt devant un cliché dévoilant Lorelei au bras de Wentworth Miller pour la cérémonie des Oscars à Hollywood.  

 

Ryo qui avait pris place juste à côté d’elle, se pencha pour voir ce qui attirait l’attention de sa partenaire.  

 

-Pff, tu parles, elle n’est même plus avec lui, fanfaronna-t-il en haussant les épaules.  

 

-Qu’est-ce que tu racontes ?  

 

-Lis ce qui est écrit en-dessous de la photo. Les journalistes disent que depuis elle est tombée dans les filets d’un milliardaire Texan.  

 

-Il ne faut pas croire tout ce que disent les journaux Monsieur Saeba, intervint une voix cristalline derrière le couple.  

 

-Lorelei ! S’écria Sheena en lui sautant au cou.  

 

 

 

 


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