Capitolo 20 :: Mission de sauvetage

Pubblicato: 23-04-08 - Ultimo aggiornamento: 23-04-08

Commenti: Coucou les filles, désolée pour mon retard à majer mais ma pauvre béta est ultra débordée et moi aussi, du coup le prochain chapitre ne devrait etre posté que courant juin, encore un peu de patience ;) Encore un gros merci aux lectrices suivantes pour les reviews sur le chapitre précédente par ordre de review postée : Saintoise, Didinebis, Indiana, Kaori4ever, Ladygaby, Kithawke, Kaochan23, Sand, Sheena, Zaza , Cristina, Shamane, Saoria, Loreley, Mel, Nanou, Ladyflash, Claire ;) Gros bisous à toi ma puce pour ton boulot toujours aussi nickel ;) Bonne lecture et à plus.

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-On prend ma voiture, dit Ryan d'autorité en désignant un véhicule garé non loin comme Ryo prenait place sur la selle de la moto. Ce sera moins rapide mais au moins vous arriverez en un seul morceau. Montez donc, enjoignit-il alors qu'il se dirigeait vers le coffre.  

Ryo s'installa coté passager et s'apprêtait à boucler sa ceinture quand Ryan l'interrompit et lui tendit un gilet pare-balles.  

-Tenez, ça ne sera pas de trop. On n’aura pas à faire à des enfants de chœur alors autant mettre toutes les chances de notre coté.  

-Vous vous baladez toujours avec cet attirail dans votre coffre ? S'étonna le japonais en l'enfilant puis en remettant son tee-shirt et sa veste par-dessus.  

-Non, en fait j'ai pris cette précaution pour Sheena suite à la fusillade de mon appartement à laquelle vous avez assistée l'autre jour... Ridicule n'est-ce pas ? Elle est tout de même tombée entre leurs griffes, lâcha-t-il d'une voix amère tout en s’équipant également de cette protection.  

-Ne dîtes pas ça, vous avez essayé de la protéger.  

-...  

Ryan ne répondit rien et démarra. La voiture prit la direction du port et la zone des entrepôts. Dans l'habitacle, un silence pesant régnait : chacun des deux hommes était perdu dans leurs pensées et anticipait le déroulement de la mission sauvetage. Silence que le nettoyeur se décida enfin à briser comme ils atteignaient le périphérique.  

-Quel est votre plan ? Demanda-t-il en émergeant de son mutisme et tournant le visage vers le conducteur.  

Les mains de ce dernier se crispèrent davantage sur le volant lorsqu'il répondit :  

-Jillian est un enfoiré de première qui s'assure toujours d'avoir un coup d'avance dans son jeu mais cette fois-ci le vent va tourner en sa défaveur, vous serez notre joker. Je me montrerai seul au rendez-vous et pendant qu'ils me conduiront aux filles, vous nettoierez l'arrière-garde. Qu'en dites-vous ?  

-Ca me convient parfaitement ! Répondit Ryo en caressant du pouce la crosse de son magnum python, fidèle compagnon de toujours. La lueur de ses yeux s’assombrit et Ryan perçut un l’aura menaçante qui se dégagea alors de lui.  

-Et pour ce dossier que vous êtes censés leur remettre, reprit-il tout en chargeant son arme, il ne se trouve pas en votre possession, je me trompe ? Vous avez bluffé afin de gagner du temps.  

-Le vrai se trouve se trouve actuellement entre les mains de Saeko, c'est exact. Toutefois, j'ai sur la banquette arrière une première version totalement inutilisable qui devrait occuper Jillian un bon moment.  

-Il va falloir ruser donc...  

Le véhicule ralentit soudain et finit par s'immobiliser sur le bas-côté. Les deux hommes se trouvaient encore à cinq minutes à pied du lieu de rendez-vous.  

-Je vous dépose ici. L'entrepôt 66 se situe tout droit. J'arriverai par la jetée sur la gauche d'ici huit minutes, juste le temps de vous laisser vous rapprocher. Pendant qu'ils me conduisent aux filles, ce sera à vous de jouer.  

-Ca marche !  

-Vous êtes sur que vous allez tenir ? S'inquiéta le policier. Vous avez vraiment une sale tête, vous savez ?  

-Confidence pour confidence la votre ne me revient que très moyennement, lui retourna Ryo en entrant dans son jeu. Il n’y a pas de problèmes pour moi, souciez-vous plutôt des filles.  

Cette réponse tira un petit sourire au policier qui fit volte-face mais alors qu'il redémarrait, il s'immobilisa soudain et le visage redevenu grave, se tourna vers son interlocuteur :  

-Si... Si je ne devais pas en ressortir vivant... Sortez-les de là.  

-Comptez sur moi !  

-J'aimerais aussi vous demander une faveur...  

-Dites toujours, l'encouragea Ryo en devinant ce dont il s'agissait.  

-Voilà, j'aimerais que vous vous assuriez que ce soit Myriam qui ait la garde de Sheena jusqu'à sa majorité. Je refuse qu'elle revive à nouveau l’enfer d'être ballottée d'une famille d'accueil à l'autre, plus jamais !  

-Je vous le promets, fit Ryo.  

-Merci, lâcha Ryan.  

Après un dernier regard en arrière, le policier disparut dans la nuit et Ryo se tapit aussitôt contre le mur en béton, se rapprochant progressivement de son objectif.  

Il longea les bâtiments désaffectés en prenant bien soin de se glisser en silence le long des containers et autres piles de caisses disposées ça et là sur son parcours, se mouvant comme une ombre parmi les ombres. Des bruits de voix d'hommes lui parvinrent bientôt mais il était trop loin pour en discerner la teneur des propos, aussi se rapprocha-t-il.  

Son instinct l'avertit soudain d'un danger et il eut tout juste le temps de plonger derrière un container éventré que l'instant suivant un projecteur installé tout en haut d'une grue balayait la zone où il se tenait juste auparavant. Le nettoyeur patienta quelques secondes, attendant que le faisceau lumineux éclaire la direction opposée d'où il se tenait pour sortir de sa cachette.  

Puis, profitant que le champ était libre, il rampa jusqu'à un monticule de caisses abandonnées derrière lequel il se tapit de nouveau comme le étant donné que la lumière revenait vers lui.  

De son poste d'observation privilégié, l'objectif lui apparaissait maintenant clairement.  

Sur les docks, en attendant la venue de Ryan, les sbires de Jillian s'affairaient à faire disparaître toute trace de leurs agissements en vidant les cales du bateau de leur contenu et chargeaient les dernières caisses contenant la drogue à bord d'un second bâtiment plus petit qui s'était rapproché du port tous feux éteints afin d'éviter d’attirer l'attention des gardes-côtes. Un homme au visage émacié et à la carrure impressionnante supervisait la manœuvre, veillant bien à ce qu'aucune caisse ne manque à l'appel.  

-Dépêchez-vous ! Aboya-t-il à l'encontre des ses matelots. Dans peu de temps, ça va grouiller de flics ici ! Il ne faut surtout pas que la police s'empare de ces caisses !  

Puis lorsqu'il se fut assuré que la dernière caisse se trouvait sur le pont du second bateau, il fit crachoter son talkie-walkie pour en joindre le pilote :  

-Rebun, rendez-vous à l'endroit convenu d'ici trois heures. Le temps de se débarrasser d'un cafard collant et on vous rejoint. Si ça tourne mal, tu sais ce que tu as à faire.  

-Ok.  

Et sur ce, Tenryu raccrocha comme son frère venait lui faire son rapport.  

-Ca y est ! Il ne reste plus rien dans la cale.  

-Parfait ! Regagne ton poste en haut de la grue et si tu détectes le moindre truc suspect, tu n'hésites pas, tu arroses !  

-Ok !  

Comme il consultait sa montre, le chef des mercenaires entendit sa radio crachoter et décrocha. Jillian se trouvait au bout du fil.  

-Tenryu, tu as distribué tout l'armement disponible aux hommes ?  

-Oui ! Nous sommes prêts ! Ce type a beau être malin, il n’a aucune chance !  

-N'en sois pas si certain, ce "type" est un ancien Marines et qui plus est, une fine gâchette. Je le sais pour l'avoir déjà vu à l'œuvre et puis...  

-Et puis ?  

-Nous détenons sa précieuse sœur, il a donc tout et rien à perdre…Dès qu'il arrive, tu me le conduis en cabine. Une fois ce foutu dossier contenant les noms des témoins déposant contre Iwakuni en ma possession, liquidez-le !  

-Bien chef !  

Un homme de taille moyenne qui se tenait en retrait de Jillian et qui avait entendu les propos de ce dernier s'avança d'un pas, se détachant du recoin obscur où il avait choisi de se tapir. Il se nommait Jomon et avait déjà eu le malheur de croiser le chemin du policier. Il s'en était résulté un long séjour en prison d’où il venait de se faire la belle avec la complicité de Jillian. Son visage balafré portait toujours la cicatrice provoquée par la lame du couteau de Ryan, lui conférant un air menaçant et il lui tardait de prendre sa revanche sur le flic.  

- Vous en faites donc pas ! Lui et moi on a un vieux compte à régler, lâcha-t-il en effleurant sa cicatrice. Il souffrira, dit-il avant de faire volte-face et de rejoindre sa position, laissant les autres hommes présents échanger un sourire mauvais à l'idée de l'accueil qu'ils réservaient à Ryan.  

A l'heure dite, ce dernier se présenta au pied du bateau, le dossier sous le bras et fut aussitôt cerné par son comité d'accueil. Un fusil fiché dans son dos, on lui intima de se débarrasser de tout son attirail sous le regard aiguisé de Tenryu.  

A la vue de ce qui tombait au sol et qu'il s'empressait d'un coup de pied rageur de faire rouler hors de portée du policier, le second de Jillian ne put s'empêcher d'esquisser un sourire ironique.  

-Voyez-vous ça, Monsieur était drôlement bien équipé ! Plaisanta-t-il.  

A ces mots, les hommes ricanèrent mais Ryan demeura silencieux. Tout se déroulait exactement comme il l'escomptait. En le voyant arriver ainsi surarmé, les hommes devaient penser qu'il agissait seul, c'était parfait !  

-Tu croyais sincèrement qu'on allait te laisser monter à bord armé et jouer les Rambo ? Interrogea Tenryu en tirant la lame de son fourreau pour l'admirer.  

-...  

-T'as pas mauvais goût, je te reconnais au moins ça, poursuivit-il en passant la lanière du fourreau autour de son cou, s'appropriant l'épée. Hep, hep, on t'a dis tout, ça vaut aussi pour ton gilet pare-balles que je vois là, dépêche !  

De mauvaise grâce, Ryan s'exécuta et tendit le gilet à son interlocuteur qui le jeta aussitôt par-dessus bord avant de s'avancer. Puis, sans quitter le policier du regard, Tenryu plongea la main à la ceinture de ce dernier pour lui retirer son coutelas de plongée qu'il rangea dans sa propre proche de blouson.  

-Joli couteau, souvenir des Marines je présume ?  

Ryan s'obstinait à garder le silence, analysant les échappatoires possibles et jaugeant ses adversaires ainsi que leur armement.  

-En d'autres occasions, j'aurais aimé te descendre personnellement, j'ai toujours rêvé de me faire un ex-Marine... Ces abrutis d'Américains qui la ramènent toujours je ne supporte pas ! Remarque si tu m'en donnes l'opportunité, ça peut toujours s'arranger... Poursuivit-il sur un ton narquois.  

-Si tu restes assez longtemps en vie pour ça... Lança Ryan avec morgue et sang-froid en toisant son adversaire du regard, ce qui lui valut de se faire remettre en place immédiatement par un coup de crosse de fusil assené avec violence au niveau de la nuque.  

-Ta gueule ! Aboya Tenryu à un Ryan grimaçant de douleur sous la force du coup. J'espère vivement pour toi et ces greluches que tu as apporté le bon dossier, poursuivit le mercenaire en désignant du regard ce que le policier serrait précieusement.  

-Je veux voir les filles d'abord !  

-Oh mais tu vas les voir, ne t'inquiète pas pour ça ! Elles sont justement en compagnie de Jillian. Escortez-le vous autres ! Et s'il tente le moindre truc, descendez-le, ordre du boss !  

- Avance ! Lui ordonna un petit homme malingre arborant une petite moustache et un béret penché sur le coté en ponctuant son ordre d'un coup porté au niveau des reins du policier contraint pour le moment d'obéir.  

Toujours très encadré, on le conduisit à Jillian. Empruntant la passerelle d'accès, il monta sur le pont et juste avant de pénétrer à l'intérieur, jeta un regard vers le quai et les docks alentours à la recherche de Ryo puis se jeta dans la gueule du loup.  

De son poste d'observation, Ryo avait assisté à toute la scène et vu le policier suivre ses gardes chiourmes sans opposer la moindre résistance.  

"Ok, c'est à moi de jouer dorénavant !"  

L'ouverture qu'il attendait se produisit quelques secondes plus tard. Le frère du dénommé Tenryu chargé de faire le guet du haut de la grue, quitta momentanément son poste afin de soulager une envie pressante. Il choisit pour cela le mur d'un entrepôt désaffecté à peine à quelques mètres du poste d'observation du nettoyeur. Ce fut presque trop facile pour Ryo qui lui tomba dessus comme sa victime lui tournait le dos. Une fois assommé et traîné à l'abri derrière un amas de tôles en partie rongées par la rouille, Ryo se hâta de le déshabiller et d'enfiler ses vêtements puis il enfonça la casquette sur son front, cachant en partie son visage et comptant sur l'obscurité ambiante pour faire le reste.  

Chance pour le nettoyeur, cet homme et lui avaient une carrure assez proche. De loin, il pourrait toujours faire illusion, se dit-il.  

-Hé ! L'interpellèrent alors deux des mercenaires alors qu’il se dirigeait vers la passerelle. Tu n’as pas du feu ? Demandèrent-il tout en montrant leur briquet qui venait de rendre l’âme.  

Ryo opina du chef et tout en prétendant farfouiller dans ses poches, il se rapprocha. Parvenu à hauteur, il croisa le regard de son interlocuteur et dans les prunelles de celui-ci, le nettoyeur vit qu'il était démasqué.  

Tout se passa en un éclair.  

-Mais tu n'es pas... Eut à peine le temps de dire le fumeur que Ryo prit mutuellement le crâne des deux hommes en étau et les frappa l'un contre l'autre avant qu'ils n'aient pu donner l'alerte.  

Ses adversaires s'affaissèrent au sol et Ryo s'empressa de les cacher derrière une pile de gravas.  

"Et de trois !"  

Il s'immobilisa une seconde et s'aperçut que la voie était libre. Les autres hommes n'avaient rien remarqué et lui tournaient le dos, bien trop occupés à manipuler avec précaution la dynamite censée assurer leur fuite en cas d'intervention de la police.  

Ryo en profita et se glissa à bord. Il emprunta un couloir faiblement éclairé qui donnait sur plusieurs portes. Derrière l'une d'elles, les filles se trouvaient peut-être retenues prisonnières ?  

Il s'apprêtait à pénétrer dans l'une dont la porte était cadenassée après en avoir crocheté la serrure lorsqu'il perçut des voix graves et qui se rapprochaient de sa position.  

Ni une ni deux, il se faufila à l'intérieur juste à temps. La minute suivante, un homme en grande discussion avec son acolyte tourna l'interrupteur et inonda la pièce de lumière.  

Dissimulé au plafond, en appui sur ses membres de chaque coté des murs, Ryo était toute ouïe.  

-Fais chier ! Pourquoi c'est toujours nous qui devons nous charger du sale boulot ? Maugréa le plus jeune.  

-Arrête de te plaindre et obéis ! Le rabroua le plus âgé en balançant sur son épaule son fusil pour avoir les mains libres. Ils ont également besoin de cette caisse à terre.  

-Tu parles ! Je préfèrerai de loin m'amuser avec la jolie brunette et l’autre gosse sur l’autre bateau, répondit le jeune. Je suis certain qu'elles adoreraient ! Susurra le pervers en mimant avec ses mains les courbes généreuses du corps de Kaori.  

-Ouais, ouais, en attendant aidez-moi, cette caisse pèse une tonne ! Gémit l'autre en la reposant au sol.  

Le regard de Ryo se fit plus sombre à l'évocation du sort que cette andouille réservait à sa partenaire et l'instant d'après, rapide comme l'éclair, il vit une ouverture et frappa. Tout se déroula trop vite pour que ses deux adversaires aient la moindre chance. Celui qui tournait le dos au nettoyeur perçut bien trop tard son attaque et s'effondra sur le champ. Aussitôt, son comparse fit feu par trois fois sur l'ombre mouvante qui s'obstinait à éviter ses balles et fonçait sur lui. Le malheureux était pourtant un fin tireur mais n'avait strictement aucune chance. Face à lui ne se tenait plus seulement le meilleur nettoyeur du Japon mais un homme qui bien que blessé restait un adversaire redoutable et puisait au fond de lui la rage nécessaire à terrasser tout ce qui se mettrait entre Kaori et lui.  

Un coup de poing bien placé puis un second assomma le mercenaire qui bascula en arrière. Alors qu'il tentait de se relever, la tête encore vrombissante sous l'impact, Ryo dans un état second la lui emprisonna entre ses bras puissants et d'un mouvement précis et rapide lui brisa la nuque. Le corps inerte glissa au sol tel un pantin désarticulé. Il l'enjamba et se pencha au-dessus du second mercenaire afin de lui faire subir le même sort et se redressa.  

Alors seulement il reporta son attention sur le contenu de cette fameuse caisse. Une fois le cadenas éliminé, un large sourire mangea son visage : Voilà qui tombait à pic ! Des armes en pagaille ainsi que leurs munitions. Il n'y avait plus qu'à se servir.  

Quand ce fut fait, il jeta un dernier regard à ses victimes et sans une once de remord s'éclipsa à la recherche de Ryan maintenant qu’il connaissait la position exacte des captives.  

-Où sont-elles ? Demanda Ryan alors qu'on le faisait entrer dans une luxueuse cabine et qu'on lui ordonna de s'asseoir dans le canapé en cuir faisant face à un petit bar. Vous aviez dit... Commença-t-il, coupé par l'arrivée du bras droit d'Iwakuni.  

Ce dernier le dépassa et sans un mot alla se servir un verre de scotch au bar, faisant mine d'ignorer son invité et sa colère.  

-Mon cher Ryan, je constate avec plaisir que tu suis mes instructions à la lettre, c'est très bien ! Moi qui croyais que tu débarquerais avec toute la cavalerie... Un scotch ? Offrit-il en buvant une gorgée du breuvage ambrée.  

-Vas te faire voir avec ton scotch ! Je veux les voir et tout de suite !  

-Visiblement, elles ne sont pas ici comme tu peux le constater par toi-même mais rassure-toi, elles sont bien à bord et pour l'instant toutes deux indemnes. Je vois que tu as respecté ta part du marché, déclara Jillian un sourire de triomphe sur les lèvres en apercevant la chemise censée contenir les précieux documents. Donne-moi ça.  

-Que Dale ! Je te remets ce truc et je les condamne toutes les deux! Pas question ! Qu'elles me rejoignent d'abord et lorsqu'on sera en sécurité sur le quai, alors seulement je te remettrai ce foutu dossier. C'est non négociable !  

-« Non négociable? » Reprit Jillian en partant d'un grand éclat de rire et déclenchant l'hilarité générale. Vous avez entendu les gars ? Notre ami ci-présent croit être en mesure de donner des ordres.  

Son sourire s'effaça pour laisser place à un regard dur et les poings crispés, il poursuivit en se rapprochant de son hôte, les yeux dans les yeux :  

-Ca ne marche pas comme ça mon cher. Tu me remets le dossier et après seulement tu les récupères... Ou alors tu ne les reverras pas si tu fais l'imbécile... Mais tu es trop malin pour essayer de faire l'idiot et de risquer leurs vies, n'est-ce pas ?  

-Salopard... Grommela Ryan entre ses dents.  

-Ts, tout de suite les compliments... Allons, allons, du calme, rétorqua le maffieux. Pour la dernière fois, donne-moi ce dossier ! Ordonna-t-il en dégainant un magnum et en mettant en joue le policier pour bien lui montrer qu'il ne plaisantait pas, aussitôt imité par ses hommes qui cernaient le policier.  

Ryan ne répondit rien, posa son regard un bref instant sur la pochette et poussant un soupir à fendre l'âme accéda enfin à la requête du ravisseur qui le lui arracha des mains.  

-Enfin, tu deviens raisonnable !  

A quelques mètres de la cabine, Tenryu commençait à se demander ce que pouvaient bien fabriquer ses deux hommes. Finalement, lassé d'attendre, il gagna à grand pas la pièce où était remisée la caisse qu'il attendait. Il allait se charger de montrer à ces deux idiots ce qu'il en coûtait de lui faire perdre son temps !  

-Nom d'un chien, je vous ai pourtant dit de vous magner... Commença-t-il en ouvrant d'un grand coup la porte. Mais il s'arrêta net à la vue des deux corps inanimés.  

Il s'accroupit au-dessus de ces derniers et chercha un pouls qu'il ne trouva pas.  

-Merde !  

Il se releva aussitôt et beugla à ses hommes restés à terre dans sa radio :  

-On s'est fait doubler ! Le flic n'est pas venu seul ! Equipe un à terre, ratissez les environs. Equipe deux: Fouillez de fond en comble ce navire ! Trouvez-moi ces intrus mais faites gaffe ! On a affaire à des pros !  

Ses sous-fifres s'exécutèrent et s'éparpillèrent sur le navire.  

-Jillian ?  

-Quoi ? Beugla son chef dans la radio. Je suis occupé !  

-Notre ami n'est pas venu seul, il y a au moins une autre personne avec lui, je viens de découvrir deux de nos hommes abattus.  

-Quoi ? Dénichez-moi cette vermine et exterminez-la !  

-A vos ordres !  

Jillian fulminait. Il détestait qu'on se fiche de lui et encore plus qu'on lui mette des bâtons dans les roues ! Se tournant vers son prisonnier, il vociféra :  

-Alors comme ça, tu as cru pouvoir me doubler ? Dommage pour toi mais cette fois-ci encore c'est moi qui gagne ! Descendez-le et balancez son corps à sa flotte ! Ordonna-t-il à ses sous-fifres avant de reculer en direction de la porte, le précieux dossier sous le bras comme les mercenaires cernaient le policier.  

-Jillian ! S'écria Ryan en voulant se lancer à sa suite, mais les hommes qui entouraient celui-ci ne l'entendirent pas de cette oreille.  

-Les gars, laissez-le moi, déclara le plus baraqué d'entre eux répondant au nom de Jomon en dégainant un couteau et en glissant la lame entre ses lèvres pour la lécher.  

Le policier ne répliqua rien mais lui adressa un sourire énigmatique et se redressa calmement, faisant craquer les os de ses épaules avant de sonder d'un regard glacial ses opposants.  

La seconde suivante, Jomon attaqua et fonça droit sur le policier, la lame du couteau en avant, visant sa gorge. Non seulement Ryan l’esquiva en un éclair mais il para la main de Jomon et d'un mouvement souple, la lui retourna, faisant pousser un hurlement de douleur au mercenaire imposant qui en lâcha son arme. Celle-ci finit sa course au sol et alla se ficher au pied d'une caisse mais Jomon n'eut pas le loisir de s'en préoccuper, Ryan lui cassa la cloison nasale d'un coup de tête magistral avant de l'envoyer valser contre le mur où il s'écrasa dans un bruit mat.  

-Jomon ! Fais-lui sa fête ! S'écrièrent les hommes en voyant le rapport de force s'inverser.  

-Tu vas me payer ça ! Marmonna avec rage Jomon en se redressant furieux de s'être fait ridiculiser devant l'assistance, se tenant le nez en sang.  

-Jomon ! Jomon ! Se mirent à scander les hommes à leur champion.  

Il bondit de nouveau sur le policier, n'ayant visiblement pas assimilé le fait que son adversaire était plus fort que lui.  

Ryan se ramassa sur lui-même et esquiva à nouveau, glissant comme une anguille entre les poings rageurs du mercenaire sous les yeux ahuris des autres sbires. Ce gros lourdaud était certes imposant mais un poil trop lent dans ses mouvements et il lui fut donc aisé de lui porter le coup de grâce à la jugulaire. Jomon s'écroula en arrière, terrassé net.  

Les autres mercenaires assistèrent à la scène, abasourdis et mirent un quart de seconde à réagir. Quart de seconde que Ryan mit à profit en bloquant le doigt de l'homme sur la gâchette qui s'apprêtait à faire feu sur lui. Puis, il pivota de sorte à se retrouver en sécurité, dissimulé derrière ce bouclier humain. Sans laisser le temps à ses adversaires de réagir, le policier vida le chargeur sur ses ennemis. Les balles fusèrent dans l'habitacle et tous tombèrent les uns après les autres comme des mouches. Enfin, il se débarrassa du tireur en l'étranglant avec la lanière de son propre fusil et ne relâcha sa pression que lorsque l'infortuné émit son dernier gargouillis (Nndsaintoise : c’est triste mais trop drôle).  

La respiration saccadée, le policier balaya un instant la pièce du regard puis s'empara d'un automatique accroché à la ceinture d'une de ses victimes et fouilla ses poches où il trouva un chargeur qu'il prit dans un état second alors que des hommes accourraient prêter main forte à leurs acolytes.  

En effet, quelques secondes plus tard, de nouveaux candidats pour l'enfer firent irruption dans la cabine et le mirent aussitôt en joug en découvrant ce qu'il était advenu de Jomon et des autres.  

-Enfoiré ! T'es un homme mort ! Hurla l'un d'eux en faisant un pas en avant mais Ryan plongea au sol, roulant tout en faisant feu et plaça une balle entre les deux yeux de celui qui venait de prendre la parole.  

Dans l’encadrement de la porte, Ryo se matérialisa tout à coup. Pris en étau entre les deux tireurs d’élite, les mercenaires furent abattus illico. Le dernier eut à peine le temps de viser la tête du nettoyeur mettre Ryo et de crier, sa voix se perdant dans le vacarme assourdissant des tirs :  

« Meurs City Hunter ! »  

Ryo l'abattu d'une balle en plein front.  

Priant que sa couverture n'ait pas été irrémédiablement grillée, Ryo surveilla les alentours tout en jetant un regard vers Ryan qui ramassait son arme.  

-Il faut qu'on change de bateau et fissa ! Les filles se trouvent à bord du second navire que j'ai vu amarré tantôt, l’informa le nettoyeur.  

Le Japonais entendit soudain le claquement sec du chien de l’arme du policier retentir. Se raidissant, il fit doucement volte-face et croisa le regard troublé du policier qui pointait son arme sur lui.  

-Ryan?  

-City Hunter? Merde! Je suis vraiment trop con ! (Ndsaintoise : Trop fort ma puce !)  

A suivre…  

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