Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: grifter

Beta-reader(s): Saintoise

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 24-03-06

Ultimo aggiornamento: 29-12-09

 

Commenti: 464 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Kaori, Ryo, un officier de police...Ryo va t il laisser Kaori filer le parfait amour avec un autre que lui ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Coeur Indécis" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Sauf Sheena, Ryan Reynolds, Myriam, Jillian, Kobayashi et Iwakuni Yamaguchi qui sont de moi.

 

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It's the name of the web site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Coeur Indécis

 

Capitolo 24 :: Wake up ! I am so sick of waiting for us to make a move...

Pubblicato: 09-11-09 - Ultimo aggiornamento: 10-11-09

Commenti: Comme promis, j'ai taché de ne pas trop traîner en postant le chapitre suivant mais le prochain ne sera que pour courant décembre car je m'absente à l'étranger en congé et penserai à autre chose d'ici là ;) Un énorme MERCI aux lectrices suivantes pour avoir posté un commentaire sur le chapitre précédent dans l'ordre du post : Kaochan23, Moon, Didinebis, Saintoise, Tenshi, Kaori62, Shamane, Tennad, Saoria, Nanou, Thalia, Somomo, Bindy5, Fauve, Tokra, LadyflashXII, Eli et Zabelle ;) J'espère que ce chapitre-ci vous plaira même si je me doute que notre pauvre Ryan va se faire huer mais bon...Bonne lecture et gros bisous à ma super béta pour son job une fois de plus, ;) Joyeux anniversaire à Miss Mojca qui écrit de superbes fics en section anglaise ;)

 


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Lorsque Mick arriva à l’hôpital suivi de Laeti, ils croisèrent Ryan, Sheena et Myriam qui étaient venus prendre des nouvelles des deux jeunes filles et qui rentraient maintenant chez eux afin de goûter à un repos bien mérité.  

En apprenant le rôle joué dans le sauvetage de Naomie par le policier, Laeti le remercia chaudement puis se précipita vers cette dernière.  

Les retrouvailles des deux sœurs furent émouvantes, chacune tombant dans les bras de l’autre, donnant libre cours à son chagrin et s’étreignant affectueusement.  

Ryan sourit et se tourna vers Mick jusque-là resté un peu en retrait et l’avertit :  

 

-Trois policiers vont arriver d’une minute à l’autre et assurer leur protection jusqu’au jour du procès, prévint-il avant de refermer la porte derrière lui.  

 

Mick se contente d’acquiescer de la tête.  

 

Pendant ce temps, les parents de la petite Nany étaient toujours retenus captifs par les hommes d’Iwakuni. Ces derniers ne se doutant pas que leur chef et le reste de la bande étaient tombés sur les docks un peu plus tôt s’apprêtaient à faire leur ronde. Ils attendaient juste pour cela que leur chef ait achevé son succulent dîner. Trop confiants quant à leur contrôle de la situation, au dehors, seuls trois hommes armés sécurisaient les abords de la propriété. A l'intérieur, un silence pesant régnait ça et là, ponctué par des bruits de fourchettes rageurs donnés par le chef de la bande, encore seul à table.  

 

-Excellent ce poulet ! Déclara Shinobi en se pourléchant les babines.  

 

C’était un homme aux cheveux hirsutes et le visage marqué d’une longue balafre, de forte carrure.  

 

Tous les membres de la famille ainsi que leurs domestiques avaient été réunis dans le salon sous bonne garde tandis que le plus vieux des maffieux se régalait d'un poulet grillé pour dîner que la matriarche avait préparé les mains tremblantes et le canon d'un fusil fiché dans son dos, histoire de la dissuader de tout acte héroïque avec son couteau.  

Prostrés dans le canapé, chacun se demandait quand leur calvaire s’achèverait enfin et priait mentalement pour que la petite Nany soit saine et sauve.  

Sa mère conservait le visage baissé et pleurait en silence, soutenue moralement par son époux qui avait passé son bras derrière ses épaules et posé son front contre sa tempe.  

 

-Bon, ce n’est pas tout mais il est temps d'aller vous coucher maintenant, enjoignit Shinobi aux otages. Demain, il y a reprise de l'entraînement mon vieux dit-il à l’attention du champion de sumo. On a besoin de vous en pleine forme.  

 

-Vous m'aviez promis que je pourrais parler à ma petite fille ! Supplia le champion de sumo en se redressant.  

 

-Moi ? J'ai dit ça ? Se creusa la tête Shinobi en jetant par terre sa serviette. Je ne me souviens pas. Vous avez rêvé.  

 

-Vous nous l'aviez promis ! Insista en larmes son épouse. Vous aviez dit que si on obéissait à vos ordres, vous...  

 

-La ferme ! Dans vos chambres respectives et je ne veux pas entendre geindre sinon vous le regretterez ! Menaça-t-il en brandissant son arme.  

 

-Non, dit bravement le champion de sumo.  

 

-Comment ? J'ai du mal entendre, vous refusez ?  

 

-J'ai scrupuleusement obéi à vos ordres jusque là uniquement parce que vous aviez promis de ne faire du mal à personne et que je pourrais entendre la voix de ma Nany ! Je ne bougerai pas d'ici tant que je n'aurai pas parlé à mon enfant !  

 

-Voyez-vous ça les gars, dit-il à ses hommes en ricanant et en les prenant à témoin, Monsieur se prend pour un héros et a des exigences ! Dans ce cas, on va changer la donne, aboya-t-il en empoignant prestement l'épouse de son interlocuteur et une fois sous sa coupe, lui tordit le bras avec force.  

 

La pauvre femme, terrorisée poussa un cri de douleur tandis que Shinobi s'emparait du long couteau aiguisé trônant dans son assiette et le plaçait contre sa gorge.  

 

-Hidemi ! S'écria son époux en faisant un pas vers elle.  

 

-Restez où vous êtes ou je lui tranche la gorge ! Claqua tel un fouet la voix de Shinobi en appuyant davantage sur la lame ; un mince filet de sang coulant le long du cou de son infortunée victime. Le patron a besoin de vous en vie mais de vous uniquement. Ce n'est que par grandeur d'âme que je vous ai tous épargné jusqu'à présent mais croyez-moi, je n'hésiterai pas une seule seconde à la planter même si elle cuisine rudement bien !  

 

-...  

 

Un regard à ses hommes suffit pour que ceux-ci mettent en joue de leur mitraillette tout le petit groupe d'otages.  

 

-Vous avez trois secondes pour prendre votre décision : Crever tous comme des chiens ou bien regagner vos chambres et vous tenir à carreaux.  

 

Le pauvre père baissa les yeux et capitula, les poings serrés.  

 

-Maintenant, disparaissez de ma vue !  

 

Et sous bonne escorte, les otages furent conduits dans leurs chambres respectives où ils furent comme les nuits précédentes, enfermés à double tour, deux gardes surarmés en faction devant chaque porte.  

 

A peu de distance de là, camouflées derrière une haute et longue haie, les unités de police se tenaient sur le qui-vive, prêtes à entrer en action à tout moment. Une fois équipée d'un minuscule micro, Saeko adressa un signe de tête à leur supérieur hiérarchique.  

Puis elle retroussa sa jupe qu'elle jugea trop sage à son goût, fit sauter les derniers boutons de son corsage révélant une peau laiteuse et une poitrine généreuse et entra dans la peau de la prostituée de luxe en quête d'un peu de chaleur humaine.  

 

-Laissez-moi dix minutes d'avance et ensuite foncez, déclara-t-elle en se penchant vers son micro dissimulé dans un bouton de son corsage.  

 

D'une démarche féline, la jeune femme se dirigea droit vers le trio. Les tireurs d’élite ainsi que tous les policiers présents n'en perdirent pas une miette, se régalant du spectacle.  

 

-Bonsoir Messieurs, dit-elle d'une voix sensuelle tout en se rapprochant des bandits.  

 

-Halte là ! On ne passe pas !  

 

-Du calme voyons, je voudrais juste du feu, minauda Saeko en laissant courir ses doigts sur le museau du fusil de l'homme qui lui faisait face.  

 

-Je ne fume pas ! Aboya-t-il à son encontre. Dégage !  

 

-Charmant... Dommage, on aurait pu s'amuser, fit-elle en faisant demi-tour et mine de s'éloigner.  

 

-Attend un peu ! Intervint l'un des autres hommes appâté. Combien tu prends ?  

 

-Ca dépend de ce que tu veux mon mignon.  

 

-Tu es cinglé Mazakazu ! Si jamais Shinobi découvre que tu as quitté ton poste pour te taper cette minette, tu vas le sentir passer ! Chercha à le dissuader celui qui avait envoyé balader la policière.  

 

-M'en fous ! Si tu ne vas pas cafter, Shinobi n'en saura rien.  

 

-Ouais et puis tu as vu comment elle est gaulée ? Déclara le troisième homme. On ne passe pas à côté d'un coup pareil ! Si toi, tu n'en veux pas, n'en dégoûte pas les autres.  

 

-Vous êtes abrutis tous les deux et qu'est-ce qui nous dit qu'il ne s'agit pas d'un poulet déguisé ? Rétorqua Morhu.  

 

-Moi ? Flic ? Ha, ha c'est trop drôle ! On ne me l'avait jamais sortie celle-là, éclata de rire Saeko.  

 

-Qu'est-ce qu'on fait ? Dit Mazakazu en consultant ses deux acolytes du regard.  

 

-On a qu'à la fouiller, voir si elle cache un émetteur ou un flingue, enjoignit le plus âgé des hommes. Si c'est le cas, tu es comme morte ma jolie, pérora Morhu.  

 

-Ouais, on va faire comme ça !  

 

-Allez-y mes mignons, ne vous gênez pas, clama Saeko en ouvrant tout grand son corsage, révélant au trio une vue à damner un saint qui les laissa pantelants.  

 

Perché dans un arbre de l'autre coté de la rue, un snipper ne perdait pas une miette du spectacle et en profitait comme toute la brigade pour se rincer l'œil.  

 

-Les veinards, grimaça-t-il entre ses dents, je regretterai presque d'être du bon côté de la barrière des fois...  

 

-A qui le dis-tu ! rétorqua son confrère à même hauteur non loin de là.  

 

Livrée aux regards libidineux et aux mains baladeuses des malfrats, la policière ne tressaillit pas lorsqu'une main s'enhardit et s'égara sous son corsage.  

 

-M'en veux pas ma belle, on n'est jamais assez prudent, ricana Mazakazu en emprisonnant un sein avant d'en pincer le téton. C'est bon, elle ne dissimule pas de micro, conclut-il après avoir remonté le long de ses jambes fuselées sans y dénicher l'habituel arsenal de couteaux de la jeune femme. Je passe le premier.  

 

En effet, anticipant la fouille corporelle, Saeko avait choisi de s'en passer. Accrochant le regard lubrique de l'homme, la policière vit un créneau et le saisit : Vive comme l'éclair, elle releva la cuisse et encastra violemment son genou au niveau des parties de l'homme qui poussa un grognement de douleur. Puis, sans lui laisser le temps de se reprendre, elle empoigna à deux mains le crâne de l'infortuné et le frappa de son genou.  

Les deux hommes virent médusés leur copain porter d'abord sa main à sa virilité puis à son nez en sang, affichant un air hagard. Ils n'eurent pas le loisir de retourner leurs fusils contre elle que les tireurs d’élite avaient frappé de leurs projectiles silencieux. Les deux maffieux s'écroulèrent à terre inanimés et Saeko s'empressa de les enjamber pour se précipiter vers la maison. Ses hommes se déployèrent silencieusement tout autour de la propriété, cachant rapidement les corps inertes du trio.  

 

-Je suis dans la place, déclara-t-elle dans son micro à son unité après s'être faufilée à l'intérieur grâce à une fenêtre légèrement entrouverte donnant sur le jardin.  

 

Bien plus tard dans la nuit ou très tôt le matin, c'est selon, Sheena exténuée par les événements de la journée s’était couchée, laissant Ryan et Myriam seuls.  

Le policier avait rejoint sa compagne après une bonne douche et s’était assuré du sommeil de sa jeune sœur. Il découvrit la danseuse assise dans le canapé, étrangement silencieuse. Elle parcourait un album de photos, ses jambes repliées contre elle sous un épais et chaud plaid.  

 

-Nostalgique ? La taquina-t-il en prenant place à ses côtés une canette de bière à la main qu'il décapsula.  

 

Elle tourna le visage vers lui et lui adressa un timide sourire.  

 

-Tu te souviens de celle-ci ?  

 

-Et comment ! Sourit-il après avoir jeté un œil sur le cliché qu’elle lui tendait : Ce jour-là, ils avaient posé sur une plage de sable fin d’Okinawa et sous une pluie diluvienne alors que le cliché carte postage aurait voulu un soleil de plomb. Trempés des pieds à la tête malgré leurs cirés bleu marine à capuches, ils arboraient des mines réjouies.  

 

-Sheena tenait absolument à prendre cette photo en dépit de ce temps de chiotte. On s'est bien amusés tout de même, non ?  

 

-C'est vrai, admit Myriam le visage soudain fermé.  

 

-Myriam ?  

 

-Ce soir, j'ai eu peur que ce soit tout ce qu'il me reste... Des souvenirs, lâcha-t-elle avec une souffrance contenue dans la voix et tout en détournant le regard pour masquer ses larmes, ses doigts se crispant sur l'album.  

 

-J'ai fait ce qu'il fallait, désolé de t'avoir inquiétée, répondit-il en posant doucement sa main sur la joue de la jeune femme pour sécher d'un geste les perles salées. Ne pleure pas. (Ndb : c’est trop mignon)  

 

-...  

 

-Nous sommes tous indemnes et tout se termine bien. Tiens, j'ai une idée ! Pourquoi ne pas retourner à Okinawa tous les trois se créer de nouveaux souvenirs ? Offrit-il tout à coup en lui prenant l'album photo pour le refermer d'un geste sec. Ce serait sympa et Sheena serait plus que partante, j'en suis certain.  

 

-Tu veux retourner là-bas ?  

 

-Ca ne te tente pas ?  

 

-Mais... Vous n'aviez pas décidé de partir quelques jours aux Usa avec Sheena une fois cette affaire terminée ?  

 

-Si mais rien ne nous empêche d'improviser lorsque le procès sera achevé et cette affaire enfin bouclée, direction Okinawa !  

 

Le sourire qu'affichait la danseuse s'estompa pour disparaître aussitôt et elle se rembrunit. Le policier se demanda ce qui clochait.  

 

-A quoi tu penses ?  

 

-Tu crois qu'il va être condamné cette fois-ci ? Je veux dire, il va croupir en prison, n'est-ce pas ?  

 

-Ecoute, nous disposons de toutes les preuves pour l’incriminer, son réseau est tombé, ses activités révélées au grand jour, certains de ses hommes prêts à témoigner contre lui et mes témoins à charge, tous mis sous protection maximale jusqu'au jour du procès... A la justice de faire son boulot maintenant !  

 

-J'aimerais tant que ce soit vrai. Sheena et toi pourriez tourner la page...  

 

-Tourner la page ? Répondit-il amer. Brianna, la femme de ma vie est morte en mission alors qu’elle tentait de faire tomber tout le réseau d’Iwakuni, je ne peux pas l’oublier, rétorqua le visage fermé Ryan en fixant un point invisible au sol. Comment puis-je tourner jamais la page ?  

 

-Excuse-moi, je manque de tact, ce n'est pas ce que je voulais dire, répliqua la danseuse en se mordant la langue.  

 

-…Ce n'est rien.  

 

-Tu l'aimais infiniment et elle portait votre enfant, vous auriez du vous marier et vivre heureux comme n'importe quel couple mais le destin en a malheureusement décidé autrement.  

 

Ryan encaissa mais se tut, jouant de manière absente avec sa canette. Un silence gêné s'installa entre les deux amis et Timy (Ndb : oh cool, j’avais oublié qu’elle y était lol) choisit justement ce moment pour signaler sa présence, enjambant son maître et commençant à faire ses griffes sur ses genoux. Conservant un visage indéchiffrable, le policier la mit sur le dos et entreprit de la caresser affectueusement. La petite boule de poils laissa entendre un ronronnement de contentement.  

 

-Je vais y aller, fit-elle mal à l'aise et désireuse de s'éclipser en se redressant d'un coup, s'emparant de son sac à mains et lui tournant le dos. Je t'appellerai plus tard.  

 

-Tu peux rester si tu veux, répliqua-t-il en l'imitant et se levant à son tour.  

 

-Tu dois avoir envie d'être seul et...  

 

-Pas spécialement.  

 

-Je...  

 

-Et puis, si j'osais abuser de ton infinie patience, j'aurais bien besoin de toi pour changer mon pansement, admit-il en retirant son haut et dévoilant son torse imberbe et musclé par des années de sport et d'entraînement, marbré de plusieurs cicatrices. Tu veux bien m'aider s'il te plait ?  

 

-Bien sur ! Ne bouge pas, lui intima la jeune femme en reposant à la hâte son sac à mains sur le canapé pour se diriger droit vers la salle de bains où elle savait y trouver les bandages et autre trousse de soins nécessaires.  

 

Elle reparut une minute plus tard et se mit immédiatement au travail.  

 

-Merci, dit-il en lui tournant le dos, la laissant officier.  

 

-Pas de problème, rétorqua la danseuse en tachant d'occulter le malaise qu'elle ressentait après sa gaffe verbale de tantôt et se mordant la langue, hésitante à lui parler de ce qui la travaillait.  

 

De nouveau un silence pesant s'installa et Ryan n'y tenant plus, se lança :  

 

-Que ferais-je sans mon infirmière favorite ? Dit-il avec un petit sourire contrit à son intention pour tenter de briser la glace.  

 

A peine eut-il prononcé ces mots que la jeune femme déstabilisée appuya un peu trop fort sur la plaie et il réprima un juron en grimaçant.  

 

-Ouche ! Je t'ai connue plus douce Myriam.  

 

-Désolée. Je... Ryan, dit-elle en saisissant la perche tendue après avoir inspiré fortement, il y a un truc dont je voudrais te parler depuis quelques temps mais avec les récents événements...  

 

-Je t'écoute.  

 

-Un ami de Ladygaby m'a fait une proposition très sérieuse il y a une semaine et je suis un peu perdue. En fait, j'aimerais avoir ton conseil sur la conduite à adopter.  

 

-Ne me dis pas qu'il veut t'épouser ? Remarque, il aurait très bon goût si c'était le cas, plaisanta faussement Ryan en priant en son fort intérieur qu'il s'agisse de tout sauf de cela, suspendu à ses lèvres, retenant son souffle.  

 

-Je suis sérieuse.  

 

-Ok, dit-il en enfilant son tee-shirt.  

 

-Il ouvre un nouveau cabaret branché et crée une troupe de danseurs.  

 

-Et il a pensé à toi bien évidemment.  

 

-Exact, pour le rôle de la meneuse de revue qui plus est. Ais-je précisé que mon salaire serait triplé si j'acceptais ?  

 

-C'est génial ! Je suis ravi pour toi !  

 

-Merci mais je ne t'ai pas tout dis. Il y a un hic et un gros.  

 

-Ah...C'était trop beau, c'est quoi le problème ?  

 

-Si je signe, je quitte le japon pour au moins une durée de cinq ans. On débute à Las Vegas et s'ensuivra une tournée mondiale.  

 

-Rien que ça !  

 

-C'est une opportunité qui ne se représentera peut-être jamais mais tu comprends que j'hésite. Cinq ans, ça fait long.  

 

- Effeuillage ?  

 

-Non, plutôt le genre Moulin Rouge.  

 

-Et tu dois lui donner ta réponse pour quand ?  

 

-Dans une semaine au plus tard.  

 

-Si vite ?  

 

-Oui.  

 

-Je vois...  

 

-D’un côté, c’est une sacrée opportunité pour moi mais je n’ai aucune envie de vous quitter toi et Sheena. Ryan, que dois-je faire ?  

 

Le policier se tut et se leva à son tour pour venir se poster derrière elle. Là, il l’enlaça et déclara au creux de son oreille dans un souffle chaud :  

 

-La décision t’appartient. C’est la seule chose que je peux te dire mais quoique tu décides, on te soutiendra.  

 

-Merci.  

 

-C'est sûr que Sheena sera triste et moi aussi si tu viens à partir mais on pourra toujours venir te voir. Après tout, ce n’est pas si loin les Usa, renchérit-il.  

 

-Autre chose : Si je ne suis plus dans les parages pour te soigner lorsque tu joues à corriger tous les truands du quartier, qui s’en chargera ? Ca compte ça aussi, non ?  

 

- Il faudra alors que je me tienne à carreaux, plaisanta Ryan.  

 

-Et on sait tous les deux que c’est impossible. Tu es bien trop tête brulée pour cela.  

 

-Myriam, s’il s’agit de la chance de ta vie, il ne faut pas la laisser passer, lui affirma-t-il en muselant ses sentiments et le cœur serré.  

 

-La vérité c’est que je ne veux pas te quitter Ryan, fit-elle en se retournant, plongeant son regard dans le sien. Je tiens beaucoup trop à toi.  

 

-Myriam…  

 

Mais la jeune femme fondit sur ses lèvres, les scellant d’un baiser sulfureux. Avant qu’il n’ait eut le temps de réaliser ce qui était en train de se produire, Ryan était en train de répondre avec ferveur et la plaquait contre lui, grisé par les effluves de son parfum au point d’oublier toute raison. Un éclair de lucidité le frappa et se détachant d'elle à regret, il déclara :  

 

-Arrête, on ne doit pas. Je... Je ne peux pas.  

 

-Pourquoi ? Je ne suis pas assez bien pour toi ? Dit-elle mortifiée qu’il la rejette.  

 

-Tu sais bien que c’est faux. Tu es une femme splendide, bourrée d’humour et n’importe quel homme serait flatté que tu t’intéresses à lui. Le problème vient de moi. Regarde-moi Myriam, dit-il en prenant son visage en coupe comme des larmes perlaient au coin de ses yeux. Je tiens énormément à toi, beaucoup plus que je ne le devrais mais je regrette, c’est encore trop tôt pour que je puisse tourner la page.  

 

-…Brianna, ton seul et unique amour…Elle ne reviendra jamais Ryan et moi...Moi je suis là ! Je suis là, bien en vie et je t'aime.  

 

-Je… Je suis vraiment désolé. (Ndb : mais quel con !)  

 

Elle ne répondit pas et le fixa le regard éteint.  

 

-C'est trop tôt, je ne me sens pas encore prêt à tourner la page.  

 

-Le seras-tu un jour ? Je ne le crois pas.  

 

-Je... Je ne sais pas...  

 

-Je ne peux plus me contenter de notre amitié Ryan, elle me fait trop de mal. Je ne veux plus me raccrocher à des chimères, reprit-elle amère en fuyant son regard et en attrapant son chandail jeté sur le bras du canapé. Au moins, ma décision sera plus facile à prendre maintenant, je te remercie, fit-elle des sanglots dans la voix.  

 

-Myriam, tenta Ryan en voulant la retenir mais elle lui glissa entre les doigts et partit en courant, le visage ravagé de larmes.  

 

La porte d’entrée claqua sur elle et le policier demeura seul dans le salon.  

 

Il était désemparé et partagé entre son envie de la rattraper et celui de ne pas se montrer égoïste en lui dévoilant ses réels sentiments ou en ne lui laissant par l’opportunité de décrocher ce poste, cette offre qui ne se représenterait peut-être plus.  

Il se laissa tomber lourdement dans le canapé et se prit la tête entre les mains. Soudain, il décrocha son téléphone et essaya à plusieurs reprises de joindre son amie mais tomba immanquablement sur le répondeur.  

 

- Et merde ! Beugla-t-il en envoyant violemment l’appareil contre le mur.  

 

Son cri de colère retourné contre lui-même ajouté au bruit du choc contre le mur de sa chambre acheva de réveiller Sheena. Les yeux encore tout ensommeillés, l’adolescente se leva et le rejoignit. Elle le découvrit en train d’enfiler son blouson et piocher dans le pot à l’entrée à la recherche de son trousseau de clés de motos.  

 

-Tu sors ? Interrogea-t-elle étonnée.  

 

-J’ai besoin de prendre l’air. Retourne te coucher.  

 

-Tu en fais une drôle de tête, qu’est-ce qu’il se passe ?  

 

-Rien.  

 

-… Ok, répliqua-t-elle pas convaincue du tout par le masque qu’il affichait comme il se penchait sur elle et déposait un baiser sur sa joue.  

 

L’instant d’après, la porte se refermait, laissant Sheena dubitative.  

Baillant à s’en décrocher la mâchoire, la jeune fille observa le téléphone à terre et se pencha pour le ramasser. Puis, elle regagna la douce chaleur de ses draps où elle ne tarda pas à s’endormir tout en se promettant de découvrir la raison de l’attitude étrange de son frère.  

Sur la route qui le conduisait chez Myriam, le policer perdu dans ses pensées conduisait comme un automate.  

Après leur conversation, la danseuse allait choisir de partir c’était certain ! Il la connaissait par cœur. Ce serait vraiment trop con qu’ils se séparent de la sorte ! Il fallait qu’il lui parle coûte que coûte !  

Il finit par arriver devant son domicile et préféra se garer de l’autre coté du trottoir, un peu plus haut à l’abri en partie dissimulé entre deux berlines.  

 

De son poste d’observation, il vit abasourdi un bel homme frapper à la porte de la jeune femme et celle-ci s’ouvrir sur Myriam en larmes qui se jeta aussitôt dans ses bras réconfortants. La porte se referma sur le couple.  

 

A suivre...  

 

 

 


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