Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: grifter

Beta-reader(s): Saintoise

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 24-03-06

Ultimo aggiornamento: 29-12-09

 

Commenti: 464 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Kaori, Ryo, un officier de police...Ryo va t il laisser Kaori filer le parfait amour avec un autre que lui ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Coeur Indécis" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Sauf Sheena, Ryan Reynolds, Myriam, Jillian, Kobayashi et Iwakuni Yamaguchi qui sont de moi.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Coeur Indécis

 

Capitolo 25 :: Hopeless

Pubblicato: 29-12-09 - Ultimo aggiornamento: 06-07-10

Commenti: Bonjour et bonnes fêtes aux lectrices qui me suivent sur cette fic et un gros merci pour vos reviews sur le précédent chapitre ;) Je ne garantis pas mais je vais tacher de vous pondre la suite pour courant janvier...Avec un peu d'avance, je vous souhaite une excellente année 2010 et une bonne lecture. Gros bisous à ma béta Saintoise qui fait toujours du très bon et rapide boulot ;)

 


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A cette vue, le sang de Ryan ne fit qu’un tour ! Qui était ce bellâtre dans les bras duquel elle se jetait ? Se demanda-t-il les poings serrés de rage, le visage livide.  

 

Aussitôt la porte refermée, la lumière se fit dans le salon puis dans la chambre de la jeune femme pour finalement s'éteindre.  

Le cœur bloqué au fond de sa gorge et un atroce goût amer dans la bouche, le policier suivit la progression du couple via ce rai de lumière, suspendu à ce dernier, espérant que sa belle ne tranche pas net dans leur relation. Toute son attention reportée sur le porche d'entrée, il pria pour que sa pire crainte ne se réalise pas et guetta la réapparition de ce type.  

Les minutes s'égrenèrent inexorablement à son désespoir mais le pick-up du bellâtre demeurait dans l’allée, narguant insolemment le policier.  

 

« Non ! Il ne va pas tout de même pas coucher là ? Myriam… »  

 

Hélas pour lui, Ryan dut bien se rendre à l’évidence : Myriam s’était offerte à lui sur un plateau et il l’avait lamentablement rejetée. Et maintenant, elle se guérissait définitivement de lui en passant à une nouvelle histoire.  

Il imaginait déjà le couple langoureusement enlacé, se donnant l’un à l’autre sans retenue, la sueur perlant sur le dos de son amant tandis que les ongles de Myriam venaient se planter dans ses muscles, ses prunelles brillantes comme elle s'abandonnait à cet étalon de pacotille, criant son prénom encore et encore, s'arquant sous lui.  

Vide. Il se sentait comme une coquille vide et glacée. Totalement désemparé comme un pantin auquel on venait subitement de sectionner les fils.  

Il avait suivi Myriam afin d’arranger les choses entre eux, lui faire comprendre qu’il lui avait menti et qu’il voulait ce qu’il y avait de mieux pour elle. Qu’avec ce qu’il était arrivé à Brianna, il ne sentait pas en droit de lui imposer ce style de vie, qu’elle méritait mieux. Bref, qu’il muselait ses sentiments pour elle, uniquement pour son bonheur.  

 

D'un pas rageur, il regagna sa monture qu'il enfourcha et mit les gaz.  

Blottie dans des bras virils, Myriam remua ayant cru percevoir un vrombissement de moto familier mais Dimitri lui chuchota au creux de l'oreille de se rendormir et elle lui obéit, épuisée nerveusement, glissant sans difficulté dans un sommeil réparateur après les émotions et les larmes versées ces dernières heures.  

 

La moto de Ryan avala le bitume et les kilomètres. Il roula sans but précis, juste voulant mettre le plus de distance possible avec le domicile de Myriam et ne s'arrêta que lorsqu'il eut atteint la jetée. Là, il coupa le contact et se figea, contemplant au loin l'écume se ruer à l'assaut des gigantesques tétrapodes et s'y briser.  

Il demeura immobile un long moment, laissant sa colère se heurter à l'océan et s’y briser silencieusement. Le cri d'une mouette qui vint se poser à peu de distance de lui finit par le tirer de son état catatonique.  

De l'alcool, voilà ce qu'il lui fallait et pas qu'un peu ! Ca ne solutionnerait pas sa situation mais au moins aurait le mérite de lobotomiser son cerveau pour quelques heures et ce serait déjà un début.  

Alors qu'il s'apprêtait à repartir noyer sa pitoyable existence dans le premier bar croisé, Ryan réalisa surpris qu'il ne se trouvait qu’à quelques minutes à peine du domicile de Rza, le videur du No Touch, le club où Myriam se produisait plusieurs fois par semaine et dont le policier était un client régulier. Curieuse ironie, se dit-il en son fort intérieur. Le destin s’amusait à lui rappeler par tous les moyens la raison de son état semblait-il…  

 

-Après tout, pourquoi pas ? Sourit cyniquement le policier en se remémorant l’excellente cave de Rza et son goût immodéré pour les alcools de grands crus qu’il ne partageait qu’avec de rares privilégiés. Quitte à me saouler, autant le faire avec lui, Rza saura tenir la distance, décida-t-il en retirant son casque avant de grimper d’un pas lourd les marches du perron.  

 

-Ouais, ouais, j'arrive ! Beugla le colosse pas franchement ravi d'être réveillé à cette heure indue de la nuit.  

 

-Salut Rza.  

 

-Ryan ? Fit ce dernier très étonné de découvrir le policier sur le pas de sa porte. Nom d'un chien, tu sais l'heure qu'il est ?  

 

Son interlocuteur ne pipa mot et Rza soupira, devinant que la belle Myriam ne devait pas être étrangère à la présence du policier chez lui. En effet, vu le visage défait affiché par son invité, cela ne pouvait qu’être en rapport avec le possible départ à l’étranger de la jeune femme.  

 

-Entre, l'invita-t-il finalement en s'effaçant pour le laisser passer. Tu connais le chemin.  

 

Ryan opina de la tête et prit la direction du salon où, après avoir déposé son casque et son manteau sur la première chaise croisée, il ouvrit le bar et déboucha d'autorité une bonne bouteille de bourbon dont il se versa une généreuse rasade qu'il avala cul sec avant de renouveler l'opération sous le regard inquisiteur de son ami.  

 

-Ok, je t'écoute. Si tu me racontais plutôt pourquoi tu es dans cet état ? Offrit-il en lui prenant la bouteille des mains pour se servir. Je t'accompagne.  

 

-Myriam s’en va, lâcha dans un souffle le policier le regard éteint en se laissant tomber dans le vieux fauteuil en cuir capitonné, son verre à la main.  

 

-Je suis au courant mais elle n’a pas encore accepté que je sache.  

 

-C’est tout comme, railla Ryan cynique.  

 

-Allez, tu sais à quel point elle est folle de toi ! Entre toi et ce poste, crois-moi elle n’hésitera pas et te choisira.  

 

-Après ce soir, j’en doute, maugréa le policier. Un autre s'il te plait.  

 

-Non. Qu’as-tu fait ? Interrogea Rza en posant sa main sur le verre de son interlocuteur et repositionnant le goulot de la bouteille prestement, signifiant par son geste qu’il ne resservirait par son hôte temps qu’il ne lui aurait pas dis le fin mot de l’histoire.  

 

-Allez, sois cool Rza, insista Ryan en lorgnant sur la bouteille.  

 

-Je trouve que je suis particulièrement cool au contraire : Tu débarques chez moi à l’improviste au beau milieu de la nuit et…  

 

-Techniquement c’est bientôt le matin mais bon, le coupa le policier en boudant dans son coin.  

 

-Joue pas sur les mots Ryan. Tu vois ce que je veux dire.  

 

Ryan se tut.  

 

-J’ai tout mon temps…  

 

-Je l’ai repoussée purement et simplement comme l’abruti fini que je suis, voilà ce que j’ai fait.  

 

-Quoi ? Mais pourquoi ?  

 

-A ton avis ? Répliqua le policier avec morgue.  

 

-Tu es pathétique ! Elle vient te servir son cœur sur un plateau et toi tu ne trouves rien de mieux à faire que de la rembarrer, le gronda vertement le géant en prenant place en face de son vieil ami. Cette fille est adorable et toi un sacré veinard pour qu’elle t’aime à ce point ! Le pire, c’est que je sais très bien la raison pour laquelle tu as agi ainsi mais au fond de toi, tu es trop peureux ou même égoïste pour l’admettre.  

 

-Je n'ai pas peur, marmonna Ryan entre ses dents.  

 

-Menteur ! La vérité c’est que tu crèves de trouille de ne pas être à la hauteur et qu’avec ton job, elle est sans cesse en ligne de mire comme l’a été Brianna. Tu as peur de la perdre, de revivre une fois de plus ce cauchemar donc tu choisis la solution de facilité : Te murer dans le passé et te persuader qu’elle sera mieux sans toi. Ose me dire que je trompe.  

 

-A t'entendre, c'est si simple...  

 

-Ca l'est. Tu te bouges les fesses et puis c'est tout.  

 

-Et puis ce poste c’est peut-être la chance de sa vie. Ai-je le droit de m’interposer alors que je ne serai peut-être jamais prêt pour ce qu’elle attend de moi ?  

 

-Laisse-la donc choisir d’elle-même quel genre de vie elle veut mener au lieu de trancher à sa place !  

 

-Je croirais entendre Sheena, plaisanta amer Ryan bien conscient de la portée des propos de son ami.  

 

-En parlant de ta sœur, tu sais à quel point elle voit en Myriam une grande sœur, une mère de substitution, elle sera dévastée d’apprendre son départ.  

 

-Et encore plus que j’en suis le responsable, reconnut d’une voix faible le policier en baissant la tête.  

 

-Ressaisis-toi mon vieux ! Ne rends pas les armes avant le combat. Je ne te reconnais pas là Ryan, ce n’est pas toi ca.  

 

-Figure-toi que je me suis rendu chez elle pour essayer de m’excuser de l’avoir rembarrée de la sorte, de l’avoir blessée, lui faire comprendre quelles étaient mes motivations…  

 

-Et ?  

 

-Rien du tout. Je n’ai pas eu le temps d’atteindre sa porte qu’un type genre baraqué comme un colosse s’est pointé et doit sûrement y être encore.  

 

-Curieux... Ca ne lui ressemble pas de tourner la page aussi vite, pas sachant ce qu’elle ressent pour toi. Tu as du te méprendre.  

 

-Tu parles ! Je me suis tellement mépris qu’à l'heure qu'il est, je te parie tout ce que tu veux qu'il est toujours là-bas.  

 

-Je vois…  

 

-J’ai fait le con et l’ai perdue voilà la vérité, gémit Ryan en se prenant la tête à deux mains.  

 

-C’est plutôt inespéré finalement.  

 

-Inespéré ? Tu te fous de moi !  

 

-Oui, te voilà officiellement jaloux d’une femme que tu ne dis pas pouvoir aimer. De quelles autres preuves as-tu besoin pour ouvrir les yeux mon vieux ? Fonce !  

 

-…  

 

- Sans compter que ça ravirait ta sœur qui se désespère de vous voir sauter le pas, ajouta Rza avec un clin d’œil complice.  

 

-…  

 

-Ouste, le bar est officiellement fermé ! Rentre chez toi dormir à tête reposée et demain tu me répares tout ca.  

 

-Combien je te dois pour cette consultation éclairée ?  

 

-Une bonne bouteille de ta vodka fera l’affaire, lâcha ce dernier en lui tapant sur l’épaule comme il le raccompagnait. Tu es à moto ?  

 

-Ouaip mais je sais tenir en selle et rentrer sagement à l’écurie, plaisanta le policier en enfilant son casque. T’en fais pas, je vais faire tout mon possible pour arranger la situation.  

 

-Tu as plutôt intérêt !  

 

Ryan évita soigneusement sur le chemin du retour de repasser devant chez Myriam, ne souhaitant pour rien au monde que ses craintes de voir le véhicule de ce type toujours garé au même endroit, donnant ainsi raison à sa jalousie. Il passa le restant de sa trop courte nuit à vider des chargeurs dans une salle de tir qu'il côtoyait de temps à autre en imaginant faire feu sur son rival puis rentra chez lui à l'aube et se jeta sous la douche.  

 

S'il avait pu se douter à quel point il faisait fausse route ! En effet, l'objet de son courroux entre les bras duquel Myriam dormait, un splendide danseur Russe répondant au nom de Dimitri n'était que venu tenir compagnie à la jeune femme et tacher de lui remonter le moral.  

Glissant ses doigts dans la chevelure d'ébène qui encadrait un visage fin, Dimitri ne put s'empêcher de pousser un soupir, se demandant bien si ces deux là finiraient par se "trouver" un jour. Myriam lui parlait de temps à autre de ce policier et il avait eu l'occasion de l'apercevoir à la dérobée, accoudé au bar du no Touch comme Myriam évoluait sur la scène, la couvant d'un regard chaud et affectueux.  

Ca crevait les yeux à quel point ce type était raide dingue d'elle ! Alors pourquoi venait-il de la repousser de la sorte ? Toute cette affaire ne le concernait pas mais ça l'attristait de voir son amie dans cet état, les yeux rougis de larmes, le visage défait et honteuse.  

 

Trois heures plus tard, alors que la danseuse était occupée à emballer ses affaires, on frappa à la porte. Qu’elle ne fut pas la surprise de la jeune femme en découvrant l’identité de son visiteur.  

 

-Ryan ? Bredouilla-t-elle tout en s’efforçant de maintenir en équilibre la fougère et son cache-pot qui menaçait dangereusement de finir sa course sur le plancher, son autre main posée sur la poignée de la porte.  

 

-Je peux entrer ? Fit-il soulagé en son fort intérieur de constater que le pick-up de la veille ait disparu, signifiant à ses yeux que les choses n'étaient pas encore aussi sérieuses qu'il l'avait compris entre le couple.  

 

-C'est-à-dire…Commença-t-elle hésitante.  

 

-Juste quelques minutes. Je ne serai pas long.  

 

-Je ne sais pas si c’est une bonne idée…  

 

-S'il te plait, la coupa-t-il l’air sérieux. Il faut que je te parle.  

 

-D’accord, finit par acquiescer la danseuse en s’effaçant pour le laisser passer.  

 

-Tu as déjà commencé à tout emballer, dit-il en jetant un œil autour de lui et avisant la pile de cartons qui jonchaient le sol près de l’entrée.  

 

-Il faut bien, les visites démarrent demain et j’ai encore beaucoup de choses à organiser avant mon départ. C’est fou ce que j’ai pu entasser ces dernières années !  

 

-Si tu as besoin d’un endroit pour loger, n’hésite pas à moins que tu n’ais déjà pris tes dispositions ? S’enquit-t-il mal à l’aise et en priant qu’elle ne réponde pas chez l’ « ami» aperçu la veille.  

 

-C’est gentil mais Ladygaby s’est déjà offerte de m’héberger jusqu’à la date du vol, répondit la jeune femme à son grand soulagement. Au fait, j’ai terminé le polar que tu m’avais prêté, il doit être…Là, dit-elle en se penchant par-dessus une pile de livres pour l’attraper et le lui remettre.  

 

-Merci, dit-il en le lui prenant des mains, cherchant un moyen d’orienter la conversation sur le sujet qu’il brulait d’aborder. Ecoute, je voulais m’excuser pour hier soir. Je ne veux pas qu'on se quitte fâchés.  

 

Myriam se dégagea et posa ses fardeaux au sol tout en répondant le regard fuyant :  

 

-C'est oublié.  

 

-Pas pour moi, je t’ai fait de la peine et je le regrette.  

 

-Au moins tu as été honnête et je sais à quoi m’attendre dorénavant.  

 

-Ce n'est pas…  

 

-Chut, ne dis rien, dit-elle en lui intimant le silence un doigt posé sur ses lèvres. C’est inutile, la vie est ainsi. Je te souhaite de trouver ce que tu cherches Ryan, tu le mérites. Prends bien soin de toi et de ta sœur aussi, ok ?  

 

-Tu te trompes, je n'ai pas du tout été honnête hier soir, lâcha-t-il tout à coup en plantant son regard dans le sien. J'ai menti concernant les sentiments que j'éprouve pour toi, enchaîna-t-il affichant un visage sérieux.  

 

-Menti ? Bredouilla-t-elle troublée en s’immobilisant aussitôt.  

 

-Je t’ai simplement dit ce que je crois être le mieux pour toi en occultant mes vrais sentiments, reconnut-il en comblant la distance qui les séparait, enlaçant tendrement la taille de Myriam qui ne pouvait détacher son regard du sien, suspendue à ses lèvres et guettant ce qu’il allait lui avouer.  

 

-Tu veux dire que... Commença la jeune femme n'osant y croire.  

 

-Reste ici. Avec nous, avec moi, la supplia-t-il, de sa voix chaude la faisant se figer sous ses prunelles sombres et sa requête explicite en l'attirant à lui. Tu as raison, vivre dans le passé n'est pas la solution, poursuivit-il en effleurant sa joue de la paume de la main, la faisant sursauter. Brianna représente une partie de ma vie et je n'oublierai jamais ce qu'on a partagé et vécu ensemble. Toutefois je refuse de te perdre toi aussi Myriam.  

 

-Ryan…  

 

-Dis-moi qu'il n'est pas trop tard, que ce type hier soir ne signifie rien, lâcha-t-il en plongeant son regard dans le sien.  

 

-De qui parles-tu ?  

 

-Celui dans les bras duquel tu t'es jetée lorsque je suis venu essayer de m'expliquer. Le gars qui possède un pick-up sombre.  

 

-Dimitri ? Ne me dis pas que tu as cru que Dimitri et moi ? Balbutia-t-elle avant de s'esclaffer.  

 

-Je ne vois ce qu'il y a de drôle, grommela Ryan vexé. Tu l'as accueilli plutôt "chaleureusement" ajouta-t-il en insistant particulièrement sur le terme.  

 

-Permets-moi de te dire que tu fais fausse route mon cher. En fait, tu serais plutôt le genre de gibier qu'il traque si tu vois ce que je veux dire, plaisanta Myriam en voyant Ryan déconfit.  

 

-Hein ? Bredouilla Ryan largué.  

 

-Dimitri est gay.  

 

-Gay ? Mais alors, ça signifie que hier soir, vous n'avez pas...Prononça-t-il en réalisant tout à coup le ridicule de la situation.  

 

-Il est gentiment venu me tenir compagnie hier et me remonter le moral. C'est tout.  

 

-Je vois...Je dois avoir l'air d'un crétin fini, pas vrai ? Interrogea-t-il en faisant la grimace tout en se massant la base du crane.  

 

-Non, jaloux seulement, c'est mignon, sourit-elle en approchant son regard fixé sur les lèvres tentatrices du policier.  

 

-Je t'aime, lâcha-t-il en plongeant son regard dans le sien et prenant son visage en coupe, fondant sur les lèvres entrouvertes pour les sceller d'un fougueux baiser auquel elle répondit avec ferveur, leurs souffles mêlés tandis que leurs langues entamaient un ballet sensuel.  

 

Concentrée sur la myriade d'émotions et de sensations que ce simple baiser suscitait en elle, la danseuse noua ses jambes fuselées autour des hanches du policier tandis qu'il l'entraînait vers le canapé. Là, sans cesser de l'embrasser, elle le chevaucha et d'un geste ample, l'aida à retirer son tee shirt, dévoilant un torse imberbe et musclé.  

La jeune femme partit à la découverte de ce territoire inconnu de la pointe de la langue, traçant un sillon brûlant sur son passage, parsemant sa progression de tendres baisers tandis que Ryan inclinait la tête en arrière. Lorsqu'elle s'enhardit et mordilla un téton, il poussa un grognement ravi de découvrir sa partenaire audacieuse.  

 

-Je vais te dévorer tout cru, susurra-t-elle comme il cherchait ses lèvres.  

 

-Gourmande, la taquina-t-il avec un sourire contre la peau de son cou comme ses lèvres remontaient le long de la jugulaire de sa belle, atteignant le lobe de son oreille gauche qu'il mordilla à loisir alors qu'il commençait à défaire les boutons fantaisie de son chemisier d'une main fébrile.  

 

-Tu n'as pas idée, murmura-t-elle les prunelles brillantes de désir mais attends juste un instant...Attend Ryan, le stoppa-t-elle comme il la délestait de son haut et caressait chaque centimètre de peau dévoilée.  

 

-Qu'est-ce qu'il y a ? Interrogea-t-il déconfit en levant le regard vers elle, la voyant rabattre les pans de son chemisier et lui échapper pour se redresser et se diriger vers la fenêtre. Myriam ?  

 

-Les voisins pourraient nous voir, je vais juste tirer les rideaux, déclara-t-elle avec un sourire.  

 

Elle eut à peine le temps de finir sa phrase et d'exécuter sa tache qu'il l'avait rejointe et plaquée contre son torse, embrassant délicieusement son épaule, ses paumes chaudes emprisonnant bientôt sa poitrine parfaite tandis qu'il en pinçait doucement les tétons à travers la dentelle noire, les faisant se dresser sous sa douce torture et tirant un gémissement exquis à sa compagne.  

En un éclair, il défit l'attache et le soutien-gorge glissa sur le plancher dans un bruissement d'étoffe.  

 

-J'ai toujours trouvé que tu avais, entre autre, une poitrine magnifique, s'émerveilla-t-il en caressant les deux globes de nacre qui se soulevaient de manière hiératique.  

 

-Mh, continue... J'adore, lâcha-t-elle dans un souffle et il s’exécuta avec plaisir.  

 

Le laissant opérer, ses doigts glissèrent doucement le long des hanches de son homme et s’immobilisèrent tandis qu’un sourire mutin se dessinait sur ses lèvres fines et que les paupières closes et les lèvres entrouvertes, elle déclara :  

 

-Tu sais que je suis en train de réaliser le fantasme de toutes les filles du club là ?  

 

- Moi ? Vraiment ? J’aurais plutôt pensé qu’il s’agissait de Saeba, répliqua amusé et flatté de l’apprendre le policier.  

 

-Non, ça a toujours été toi et toi uniquement. Ryo est certes très bel homme mais toi, c’est différent. Elles n’ont jamais oublié comment tu avais agi de manière chevaleresque le jour de notre rencontre sans compter que tu prends régulièrement leur défense lorsqu’un client se montre grossier. D’ailleurs, si je les laissais faire, elles aimeraient toutes te faire une démonstration de leurs talents de danseuse en privé, surtout Morgane, conclut-elle en écrasant ses lèvres contre les siennes, les scellant d'un baiser enflammé, sa poitrine plaquée sensuellement contre son torse, ses deux bras nouées derrière la nuque du policier.  

 

-Maintenant que tu en parles, Morgane et son fouet…Ca laisse songeur, renchérit le policier en train de visualiser cette chère Morgane avec son fouet.  

 

-Fais-moi confiance, je connais un moyen très efficace d’occulter Morgane de tes pensées, renchérit Myriam en laissant ses doigts courir sur le torse de son homme, griffant légèrement la peau de celui-ci au passage, avant de remplacer ses ongles par ses lèvres chaudes, redessinant le contour de sa musculature.  

 

-Morgane est une belle femme mais elle est très loin de t’arriver à la cheville, lâcha Ryan les yeux mi-clos, se régalant de la vue qu’elle lui offrait. Et c’est toi que j’ai dans la peau.  

 

-Ravie de l’entendre, ajouta-t-elle d’une voix suave en s’immobilisant, parvenue à ce qu’elle convoitait : La fermeture éclair de son jean délavé.  

 

-Aurais-je droit à ta panoplie de policière ? Insinua Ryan le regard chaud en glissant ses doigts dans sa chevelure.  

 

-Ne t’inquiète pas, tu y auras droit et même plus, susurra-t-elle sensuelle en se lovant contre lui, plaquant son bassin contre le sien comme ils échangeaient un fougueux baiser.  

 

Soudain furieusement à l'étroit dans sa prison de jean, Ryan étouffa un grognement et glissa ses mains sous les fesses de Myriam qu'il caressa fugacement. Puis il la souleva dans ses bras et prit la direction de la chambre.  

 

-Qui est impatient maintenant ? Fit-elle mi figue mi raisin en réalisant l'état dans lequel elle le mettait et tout particulièrement la partie basse de son anatomie.  

 

-Tu as toujours ton lit n'est-ce pas ? Ajouta Ryan avec une œillade incendiaire.  

 

-Eh bien, non hélas, c'est pour cela que j'ai tiré les rideaux. Mais on va se débrouiller, je te fais confiance, répondit-elle en lui reprenant les lèvres.  

 

-Le canapé donc...  

 

-Sinon, il reste la salle de bains, insinua-t-elle. Tu sais, depuis le jour de notre rencontre, je brûle d'envie qu'on fasse... Proposa-t-elle la voix rauque la jeune femme dans un souffle à peine inaudible au creux de son oreille.  

 

-Tout ça ? Fit-il émoustillé. Dans ce cas, je vais tacher de ne pas te décevoir. J'ai peur d'être un peu rouillé, s'excusa-t-il avec un petit sourire comme elle le dévorait du regard.  

 

Il l'allongea sur le canapé puis se positionna au-dessus d'elle avant de venir taquiner de la pointe de sa langue chaude son nombril, la faisant se cambrer involontairement vers lui, lui tirant un sourire de pure satisfaction masculine.  

 

-Me décevoir ? Aucune chance ! Lança la jeune femme les yeux brillants comme les lèvres de son meilleur ami s'égaraient le long de son bassin.  

 

D'un geste ample, elle souleva ce dernier, l'aidant ainsi à faire glisser son slip sur la moquette et il refondit sur elle.  

 

Plus tard dans la matinée, Myriam alanguie contre le corps chaud de son amant, le visage noyé dans sa longue chevelure d'ébène qui cascadait jusqu'à sa chute de reins, profitait d'un repos bien mérité. Le policier caressa machinalement le dos de sa compagne, ses doigts s'aventurant jusqu'à ses hanches et se fendit d'un sourire carnassier au souvenir de ce qu'ils venaient de faire lorsque, soudain, son regard se posa sur la table de chevet de l'autre coté du lit et il se figea instantanément.  

 

-Merde ! Mon entretien avec Saeko ! J'ai failli l'oublier ! S'écria-t-il en se redressant d'un bond.  

 

-Mh ? Ryan ? Répondit d'une voix ensommeillée Myriam en ouvrant un œil, tournant son visage vers lui comme il ramassait à la hâte ses vêtements éparpillés au sol.  

 

-Si jamais j'arrive en retard, elle me fait la peau, marmonna-t-il dans sa barbe alors que Myriam se redressait à son tour et venait se lover contre son dos.  

 

-Quelle heure est-il donc ?  

 

-Dix heures passées. J'ai juste le temps de foncer sous la douche.  

 

-Je viens te frotter le dos si tu veux ? Offrit Myriam d'une voix candide mais d'un regard de braise qui contrastait avec l'innocence de ses propos.  

 

-Tu sais parfaitement où ça nous conduirait…Non que je n'en ai pas envoie moi aussi, s’empressa-t-il de corriger mais là, je ne peux vraiment pas.  

 

-Dommage…  

 

-Navré de te planter là comme ca, poursuivit-il en voyant sa mine déçue mais je te promets de me faire pardonner ce soir, dit-il en embrassant la paume de sa main qu'il captura.  

 

-J'y compte bien, rétorqua-t-elle en laissant tomber le drap qui recouvrait en partie sa nudité.  

 

Ryan déglutit difficilement à la vue du spectacle qu'elle lui offrait. Tout son être la réclamait et pas qu'un peu !  

 

"Concentre-toi Ryan !"  

 

Une fois prêt, il se pencha vers sa belle et prit son visage en coupe.  

 

-Approche, dit-il en lui prenant les lèvres, lui donnant un baiser enflammé qui la laissa pantelante, les prunelles brillantes de désir et les joues rosies.  

 

-Si tu continues ainsi, je n'aurai pas la volonté de te laisser partir. File, murmura-t-elle en lui donnant une petite tape sur les fesses ce à quoi Ryan fit mine de s'offusquer et il s'éclipsa, laissant derrière lui la danseuse le visage mangé d'un sourire radieux qu'il ne lui avait encore jamais vu.  

 

Pendant ce temps dans l'appartement de City Hunter, un autre couple se retrouvait. Ryo feuilletait nonchalamment les pages de son quotidien devant le journal télévisé. Une présence dans son dos le fit relever la tête et sourire. Kaori venait d’apparaître en haut des marches et le rejoignit comme il se saisissait de la télécommande et coupait le son.  

 

-Bonjour, dit-il en la voyant prendre place à côté de lui, puis lever un sourcil, intriguée par la bonne odeur de crêpes qui chatouillait ses narines. Un problème ?  

 

-Bonjour, rétorqua-t-elle avant de se fendre d’un large sourire. Ne me dis pas que tu as fait ce que je crois ? Se moqua-t-elle gentiment.  

 

-Si tu insinues par là que je me suis levé à l’aube pour te préparer un solide petit-déjeuner ma chère, la réponse est oui. Mais bon, ne t'attends pas à des miracles, je suis certes un excellent nettoyeur mais un piètre cuisinier.  

 

-Ca sent rudement bon en tout cas ! C'est gentil de ta part, merci fit-elle en se fendant d’un sourire, l'embrassant sur la joue.  

 

-Disons que j'ai voulu te faire plaisir après ce qui s'est produit hier.  

 

A l’allusion des événements de la veille, Kaori se rembrunit ce qui n’échappa pas au nettoyeur.  

 

-As-tu pu fermer l'œil ? Interrogea-t-il en notant ses traits tirés.  

 

-Un peu. Ta présence m'y a aidé, expliqua la jeune femme en tournant son visage vers lui.  

 

-Tourne-toi légèrement, lui commanda-t-il d’une voix douce.  

 

Kaori obéit sans discuter et pivota de sorte que Ryo ait un accès direct à son dos.  

 

-Détends-toi, lui enjoignit-il en apposant ses mains chaudes et en commençant à lui prodiguer un agréable massage au niveau de la nuque et de la naissance de ses épaules, la sentant instantanément se détendre à son contact.  

 

-Merci, ça fait du bien, admit-elle la tête baissée vers l’avant, les paupières fermées.  

 

Ryo poursuivit quelques minutes puis la libéra.  

 

-Et toi ? Interrogea-t-elle en croisant son regard.  

 

-Serais-tu en train de me proposer un massage par hasard ? La taquina-t-il grivois.  

 

-Idiot, je voulais juste savoir si avec tes blessures notamment ton épaule tu avais pu dormir un peu ?  

 

-Ah, c’est juste ça, fit-il déçu. Mon épaule n'était pas si amochée en fin de compte, juste déboîtée. C'est remis en place.  

 

-Le Doc ou Kazue sont déjà passés ? S'exclama-t-elle incrédule.  

 

-Pas besoin d'eux, je l'ai déjà fait par le passé.  

 

-J'aimerais tout de même qu'ils t'examinent, insista Kaori.  

 

-D'accord, d’accord.  

 

-Tu as déjà mangé ? Fit-elle en changeant de sujet.  

 

-Pas encore, je t'attendais en fait, dit-il en entrelaçant ses doigts dans les siens.  

 

-Alors, allons-y ! Je meurs de faim, dit-elle en l'entraînant à sa suite.  

 

A peine s’étaient-ils attablés que le téléphone retentit. Il avait volontairement éteint son portable la veille avant de partir sur les docks libérer les filles en compagnie de Ryan et avait oublié de le rouvrir. De plus, souhaitant que Kaori se repose, il avait aussi débranché le fixe pour ne pas être importunés avant le réveil de la jeune femme.  

 

Celui grommela, ne dissimulant pas son mécontentement et se leva pour décrocher.  

 

-Ryo ? Enfin tu réponds ! Je t'ai laissé une foule de messages sur ton portable et chez toi, ça sonne toujours occupé Qu’est-ce qu’il se passe ?  

 

-Saeko ? Désolé, ce serait long à t’expliquer et là je suis en train de dévorer mon petit-déjeuner. Ca peut attendre que j’ai fini ?  

 

-S’il s’agit d’une nouvelle affaire Ryo…Le prévint Kaori en reposant sa fourchette sur le rebord de son assiette, devinant aisément la raison de l’appel de la policière.  

 

-Je suis au courant de ce que tu as fait hier soir.  

 

-Hier soir ? Feignit-il la surprise.  

 

-Oui ! Tu étais sur les docks en compagnie de l'officier Reynolds et à vous deux, vous avez libéré sa sœur, Kaori et deux autres jeunes captives retenues prisonnières sur le bateau appartenant à Jillian, me laissant dans de beaux draps quant aux explications à fournir à mon père. Ne me mens pas, j'ai déniché à l'intérieur du navire, par le plus grand des hasards le bracelet en forme de massue que j'ai offert à Kaori.  

 

-Tu sais, on n'a pas eu vraiment le temps de fignoler si tu vois ce que je veux dire...  

 

-Ryo, le coupa-t-elle, je vais être directe : Je reçois dans quelques minutes Ryan pour déterminer de son avenir au sein de la brigade et j'ai besoin de savoir jusqu'où tu es mouillé et si Kaori l’est également ?  

 

-En gros, tu veux savoir s’il connaît mon passé ?  

 

-Oui. Qu’elle est ma marge de manœuvre ?  

 

-Il sait que je suis City Hunter, lâcha sans préambule comme un pavé dans la mare le nettoyeur.  

 

A l’autre bout du combiné, il y eut comme un blanc avant que la policière ne s’exprime.  

 

-J'en étais certaine !  

 

-Mais je pense être parvenu à le convaincre que j'agissais seul, que Kaori ignorait tout de mes activités.  

 

-Et tu crois vraiment qu'il va gober ça ? Permets-moi de te dire que tu le connais mal mon cher. Il est loin d'être idiot.  

 

-Et que voulais-tu que je fasse ? Un des hommes de Jillian m'avait clairement identifié et a hurlé mon nom en me mettant en joue alors que Ryan ne se trouvait qu'à deux mètres. Je n'avais pas le choix que de lui déballer ce qu'il voulait entendre ! Tu aurais préféré que je l'assomme ?  

 

-Je n'ai jamais dit ca Ryo, ne joue pas sur les mots. Que sait-il d'autre ?  

 

-Il sait aussi pour Miki et Umibozu.  

 

-Super ! Et comme c'est moi qui ai vivement insisté pour que Kaori travaille dans le commissariat, il a de quoi me contrer maintenant. Il va falloir que je joue serré. Je l’entends à côté, je te laisse, fit-elle avant de raccrocher aussi sec.  

 

En effet, quelques secondes plus tard, le policier s’annonça à sa porte. Saeko inspira un bon coup puis se rassit et déclara aussi posément qu’elle le put :  

 

-Entre Ryan.  

 

Ce dernier entra, la salua puis refermant la porte derrière lui et prit le siège qu’elle lui indiquait.  

 

A suivre...  

 

 

 

 


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