Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: grifter

Beta-reader(s): Spot2001, Têtard

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 3 capitoli

Pubblicato: 25-11-06

Ultimo aggiornamento: 08-02-07

 

Commenti: 58 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Un gala de charité orchestré par Eriko avec l'aide de Mick et Ryo qui doivent assurer un petit défilé vétus des créations de la styliste..mais Eriko ne leur a pas tout dévoilé du déroulement de la soirée, elle a volontairement omis une certaine vente aux enchères...

 

Disclaimer: Les personnages de "Gala de charité" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Gala de charité

 

Capitolo 3 :: Qui perd, gagne !

Pubblicato: 08-02-07 - Ultimo aggiornamento: 08-02-07

Commenti: Voilà la suite et fin de cette petite fic que j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire, j'espère que la chute vous plaira. :) Merci beaucoup à miss Sand pour son tapage de ces majes sur ordinateur et merci aussi à miss Fauve de m'avoir preté son beau-père pour les toutes dernière lignes :) Un gros bisou à deux bétas de choc Tétard et Spot2001 qui faisaient là leurs premières armes en tant que bétas. Dans un joyeux fouilli, je remercie les lecteurs suivants pour leur reviews : Ouititi, Chanlyr, Fauve, Caly, Sand, Amelds, Messlat, Phineas, Stella31, Saintoise, Shamane, Nakite, Zaza, Kirari, Sheena, Elsa, My Melody, Kaochan23, Alice in Wonderland, Nanou, Eliane, Milkaly, Kithawke, Somomo et Spot2001. Spéciale dédicace à ma Fauve pour qui j'avais à l'origine écrit cette fic et un joyeux anniversaire à ma Rivière, à Sweetheart et Lady Gaby avec un peu de retard et avec un peu d'avance à Genzo. Bonne lecture :)

 


Capitolo: 1 2 3


 

Le taxi dans lequel Kaori avait pris place s’engagea sur Sakura Dori, le Spot 2001 (NDA : j’espère que ca t’ira que je t’ai personnifié ainsi la miss ?:)) fut bientôt en vue. Sa passagère fit s’arrêter le véhicule à quelques distances de la limousine blanche de Sachiko et attendit prudemment que ses occupants en émergent.  

 

Deux minutes plus tard, toujours babillant et pendue au bras du Nettoyeur, Sachiko congédia son chauffeur avant de pénétrer dans le restaurant sous les regards envieux des passants admirant ce couple parfaitement assorti. Enfin, « parfaitement assorti », en apparence seulement, car si un observateur avisé y regardait de plus près, il décèlerait aisément la distance volontaire que Ryo s’efforçait d’instaurer avec sa « belle ».  

Même s’il affichait un sourire de circonstance et se bornait à répondre évasivement aux questions personnelles dont Sachiko le bombardait ; son esprit, lui était ailleurs.  

 

Le cerveau du nettoyeur fonctionnait à toute vitesse, cherchant désespérément un moyen de se tirer de ce mauvais pas ; sans que la somme conséquente promise aux petits orphelins ne leur fasse défaut, mais aussi sans finir à la casserole si possible.  

Cette Sachiko le mettait mal à l’aise ; on aurait dit sa version féminine. Elle le draguait ouvertement et ne s’embarrassait pas de fioritures. Déjà dans la limousine, à peine avait-il pris place à l’arrière, que profitant d’un démarrage un peu brusque, Sachiko s’était collée à lui, plaquant outrageusement contre son torse sa plantureuse poitrine.  

A la vue de cette gorge tentatrice qui laissait entrevoir la naissance de deux globes parfaits, il en avait avalé de travers la coupe de champagne qu’elle venait de lui tendre.  

Le voyant devenir tout rouge, Sachiko s’était alarmée et croyant qu’il suffoquait, lui avait demandé d’une voix cristalline :  

 

- Ryo, ça ne va pas ?  

 

Puis sans attendre de réponse de sa part, elle avait prit la liberté d’appliquer sa main fraîche contre le front de sa proie. Ce dernier se raidit sur le champ à ce contact.  

 

- Vous n’avez pourtant pas de fièvre, remarqua-t-elle soulagée.  

 

D’un geste un peu plus sec qu’il ne l’aurait escompté, Ryo repoussa la main parfaitement manucurée en lui expliquant qu’il était allergique au champagne. Piètre explication que goba pourtant Sachiko qui s’empressa de retirer la coupe fautive des mains de Ryo et le gronda gentiment :  

 

- Vous auriez dû me le dire voyons et je vous aurais proposé autre chose à boire.  

 

Il s’efforça de sourire et répliqua :  

 

- Pardonnez-moi, je ne voulais pas paraître grossier.  

 

Le visage de la jeune héritière s’illumina sur le champ en entendant les excuses de Ryo.  

Lorsqu’il avait un peu sèchement repoussé sa main ; elle avait tiqué mais il semblait au final très timide envers la gente féminine. Après tout, n’avait-il pas sursauté lorsqu’elle s’était permise de caresser ses fesses sur l’estrade ? Elle saurait le mettre en confiance.  

 

- Désirez-vous boire autre chose ?  

 

- Non merci. Parlez- moi un peu de vous. Pourquoi une riche héritière passe-t-elle ses soirées avec un homme qu’elle ne connaît ni d’Eve, ni d’Adam alors qu’elle doit crouler sous le nombre de soupirants ?  

 

- Vous me flattez, mon cher, mais hélas, je n’ai pas autant d’hommes à mes pieds que vous le sous-entendez.  

 

- Allons, je ne vous crois pas un instant. Je suis persuadé que vous n’avez qu’à claquer des doigts pour qu’on fasse vos quatre volontés, non ?  

 

Flatter les personnes influentes et aisées, Ryo avait appris par le passé que cela amenait ces dernières à tomber le masque et à dévoiler leurs vraies natures. Sachiko ne dérogea pas à la règle, elle rétorqua :  

 

-Dépensez cette somme pour vous avoir n’était qu’une formalité, vous avez raison. Je change d’hommes comme de chemises. Comme ils ne s’intéressent à moi que pour ma fortune, je les traite de la même manière, je vous choque ?  

 

- Je ne suis donc qu’un amusement pour la soirée, je l’avais bien compris.  

 

- Disons que vous êtes prometteur ; très prometteur même.  

 

- Dans quel sens ?  

 

Ryo avait vu clair dans son jeu et ne se faisait gère d’illusions quant à ce qu’elle sous-entendait.  

 

- Par exemple, ce soir, vous avez défilé comme un pro ; vous êtes incroyablement photogénique et il se dégage un tel charisme de votre personne que vous feriez fureur sur les podiums. J’ignore si vous l’avez remarqué mais toute la gente féminine était littéralement en pamoison devant vous. Et puis...  

 

- Et puis... poursuivit-il en sentant les doigts brûlants de Sachiko caresser sa main posée sur l’accoudoir central.  

 

- Et puis, vous et moi pourrions faire plus ample connaissance, ajouta-t-elle en minaudant à grand renfort de battements de cils, se rapprochant imperceptiblement de la bouche de Ryo.  

 

Celui-ci s’immobilisa et pâlit instantanément :  

 

- Il faudrait que j’en parle à ma compagne.  

 

- Votre compagne ? Faillit s’étrangler Sachiko. Vous ne portez pas d’alliance..  

 

- Nous ne sommes pas mariés si c’est que vous sous-entendez mais Kaori est ma partenaire.  

 

- Cette femme ? Je doute qu’elle puisse vous offrir le même train de vie que moi.  

 

- Comment pouvez-vous parler d’elle ? Vous ne la connaissez même pas, répliqua Ryo sèchement.  

 

Sachiko reçut sa remarque comme une douche froide :  

 

- Oui, bien sûr. Vous avez raison, excusez moi. Nous voici arrivés à destination, dit-elle en se mordant la langue. Quel goujat ! Il avait très bien compris qu’elle lui proposait de coucher avec lui mais il avait préféré ne pas comprendre ou du moins faire semblant.  

 

Alors qu’elle sortait de la voiture, elle lui dit en le fixant droit dans les yeux :  

 

- Ryo je vous ai « acheté » pour ce dîner ; essayons de nous amuser, voulez-vous ?  

 

- Trois millions de Yens pour les orphelins du Bangladesh ; je me suis engagé et honorerai donc ma promesse, rétorqua-t-il en soutenant son regard.  

 

- Parfait, lui répondit-elle avec un sourire carnassier, avant de s’accrocher à son bras.  

« Ok ma fille ; celui-ci sera moins facile que les précédents, il va falloir ruser » se dit-elle intérieurement.  

 

Sachiko ayant ses habitudes au Spot 2001, le serveur la conduisit elle et Ryo à la meilleure table du restaurant d’où on jouissait d’une vue imprenable sur la ville.  

 

- Je vois que vous êtes connue ici ; je suis venu une fois, la cuisine est excellente.  

 

- Oui ; je traite tous mes rendez-vous d’affaire ici. Bon, ne commandons pas de champagne, cette fois-ci ; je ne tiens pas à ce que vous fassiez un malaise. Quoique, vous faire du bouche-à-bouche pour vous ranimer me séduirait assez, plaisanta Sachiko.  

 

« Tu peux toujours courir pour m’embrasser ; on m’a piégé et dans le contrat, il n’est question que d’un dîner alors, le reste, tu peux oublier ! » songea Ryo, en dépliant le menu.  

 

Tout en parcourant le sien, la jeune femme l’observa à la dérobée. Quel sujet de conversation pourrait-elle bien aborder qui lui donne un certain intérêt aux yeux de ce bellâtre ? Une idée germa dans son esprit calculateur ; oui, ça devrait marcher.  

 

- Ryo, que faites-vous dans la vie ?  

 

- Je suis chirurgien plasticien, répondit-il du tac au tac.  

 

- Vraiment ?  

 

- Pourquoi ce doute dans votre voix ; vous ne me croyez pas ?  

 

- Disons qu’avec la carrure que vous avez, je vous envisageais plutôt comme garde du corps.  

 

- Moi ? Garde du corps ? Alors que je suis un non-violent par nature, ah non merci !  

 

- Mais... alors vous entretenez parfaitement votre corps ; félicitation !  

 

- Oh vous savez le mérite en revient à Kaori.  

 

Boum ! Sachiko venait de tomber à la renverse.  

 

- Ca ne va pas ? S’enquit Ryo amusé de voir comme elle était déstabilisée dès qu’il évoquait sa partenaire. Parfait, il allait s’en donner à cœur joie !  

 

- J’ai perdu bêtement l’équilibre ; cette chaise ne tient pas droite. Donnez m’en une autre ! Aboya-t-elle à la serveuse tremblante qui s’excusa et obtempéra aussitôt. Mieux valait ne pas se mettre Sachiko à dos, se dit la pauvre stagiaire ; elle en avait fait renvoyer pour moins que ça.  

 

- Oui, je disais que tout le mérite en revenait à Kaori ; elle aime les hommes musclés alors je m’efforce de rester en forme pour lui plaire.  

 

- Ha, ha, ha, rit jaune Sachiko ; évidemment. Elle a beaucoup de chance de vous avoir. Moi, à sa place, j’aurais été folle de jalousie de vous voir dîner en tête à tête avec une autre femme.  

 

- Kaori est parfaite ; elle sait qu’elle ne craint rien, car à côté d’elle, aucune femme ne peut trouver grâce à mes yeux. Je vais prendre le saumon en croûte, dit-il avec un sourire à la jeune serveuse qui s’était approchée pour prendre leur commande et sur la veste de laquelle on pouvait lire Têtard (NDA : Ben oui ma belle, pas évident avec ton pseudo de te caser  NdeTetard : Ha Ha ! c’est vrai que ce n’est pas très simple, mais tu t’en sors bien.)  

 

Sachiko fulminait. « Kaori », il n’avait que ce mot à la bouche ! Elle n’était pourtant pas transparente !  

 

- Je prendrai la même chose, merci, dit-elle en rendant son menu à la serveuse. Non mais ! Quelle éducation, ce rustre avait-il donc reçu ? La politesse voulait qu’on laisse la femme commander en premier !  

 

Plus le temps passait et plus l’héritière se demandait si elle avait eu raison de jeter son dévolu sur cet énergumène. Peut-être aurait-il mieux valu se rabattre sur son acolyte américain, après tout ? La serveuse revint quelques minutes plus tard et laissa ses clients à leur dégustation.  

 

A quelques mètres de leur table, juchée sur son tabouret haut accoudée au bar, Kaori n’avait pas perdu une miette de la scène qui se déroulait sous ses yeux.  

Elle se trouvait bien trop loin pour percevoir quoi que ce soit et de plus Ryo lui tournait le dos. Mais à en juger par la mine tantôt déconfite tantôt furieuse qua sa rivale affichait ; son plan ne devait pas se passer exactement comme prévu. Ryo devait se montrer récalcitrant ou bien décidé à la rabaisser. Quoi qu’il en soit, elle avait réprimé à grande peine un fou rire en voyant Sachiko tomber à la renverse.  

Bien fait !  

L’osmose entre Ryo et Kaori était telle que celle-ci pouvait déceler le fossé invisible séparant Sachiko et le nettoyeur. L’héritière avait beau enjoliver; le flatter héontément ; Kaori le connaissait assez pour savoir qu’il n’en avait cure. Ryo avait par-dessus tout horreur qu’on lui force la main et le fait qu’une somptueuse créature lui fasse des avances, le mettait généralement mal à l’aise. L’étalon adorait mener le jeu et être réduit au statut de pion l’horripilait.  

 

- C’est vraiment délicieux ! Déclara Ryo en engloutissant le contenu de son assiette à toute vitesse avant de lorgner celle de sa compagne.  

 

- Vous avez un sacré appétit !  

 

- Toujours ! Vous ne finissez pas ?  

 

- Non, tenez.  

 

- Merci, s’écria-t-il en se saisissant du restant de saumon en croûte délaissé par Sachiko. Celle-ci avait eu l’appétit coupé en voyant son interlocuteur se goinfrer. Il s’était jeté sur la nourriture avec le désespoir d’un naufragé à qui on apporte son premier repas après des moins de diète forcée.  

 

- Après le dîner ; ça vous dirait de danser ? Il y a une piste à l’étage.  

 

- Pourquoi pas, mais je préfère vous prévenir, je suis un très mauvais danseur.  

 

- Un slow, ce n’est pas difficile. Je vous montrerai.  

 

- D’accord.  

 

Après une minute de silence, Ryo attaqua la question qui lui brûlait les lèvres et demanda :  

 

- Comment avez-vous fait la connaissance d’Eriko ?  

 

- Nous avons étudié à la même école de design, il y a quelques années à Genève et nous sommes devenues très proche, se vanta la jeune femme.  

 

-Ca c’est curieux, répliqua t-il étonné car elle ne m’a jamais parlé de vous.  

 

L’héritière, blessée dans son orgueil choisit de ne pas relever et enchaina :  

 

- Et vous ?  

 

Ryo sourit avant de répondre et lâcha :  

 

- Kaori est la meilleure amie d’Eriko.  

 

- Je vois, encaissa vertement l’héritière.  

 

- Puis-je apporter le plat suivant ? demanda Têtard, la serveuse stagiaire, en débarrassant les assiettes.  

 

- Oui, nous prendrons des escargots et...  

 

Elle s’interrompit et serra les poings, incapable de détacher son regard de Kaori qu’elle venait juste de remarquer au bar et qui semblait admirer le fond de son verre.  

 

Elle avait osé la suivre ! Elle ne manquait pas de culot !  

 

Ryo, surpris de la voir s’arrêter au beau milieu de sa phrase, se demanda la raison de son trouble et ce qui avait bien pu attirer son attention derrière lui. Alors qu’il s’apprêtait à se retourner ; Sachiko conclut :  

 

- Et ce sera parfait.  

 

- Bien Madame, fit Têtard en disparaissant en cuisine.  

 

- Ryo...  

 

- Oui ?  

 

- Puisque vous êtes chirurgien plasticien ; vous pourriez me faire une estimation. Je voudrais prendre une taille en plus, susurra-t-elle en se penchant en avant, dévoilant au regard du japonais sa poitrine tandis qu’elle prenait la main de Ryo pour venir la poser contre son sein.  

Le tissu de sa robe moulant son corps à merveille, Ryo crut défaillir.  

 

« Glup ! Stop ! Ou je ne réponds plus de moi ! »  

 

- Alors, qu’en dites-vous ?  

 

- Je dis que mes confrères ont fait là un travail admirable ; on ne remarque quasiment pas les cicatrices.  

 

Boum ! Sachiko retomba à la renverse.  

 

- Mais... Mais, fit-elle en se rasseyant, encore choquée. Ils sont naturels ; je n’ai encore rien fait.  

 

- Je ne dirais rien, promis, répliqua Ryo avec un clin d’œil enjoué.  

 

Toute la salle dévisageait à présent ce couple hors norme et Kaori se régalait. Sachiko avait pratiquement alerté tout son entourage par sa réplique.  

Un mouvement furtif à la droite de la partenaire de City Hunter avertit celle-ci qu’elle avait de la compagnie.  

 

- Bonsoir, puis-je vous offrir un verre ?  

 

- Non merci ; j’en ai déjà un, répondit Kaori en finissant d’un trait le fond de son verre et choisissant d’ignorer le barbu quinquagénaire qui la dévorait si peu discrètement du regard.  

 

Sachiko assista à la manoeuvre d’approche de ce barbu.  

 

« Parfait ! Si Ryo découvrait sa « parfaite » précieuse Kaori dans les bras d’un autre homme et que cela puisse le pousser dans ses bras réconfortants… »  

 

- A croire que votre partenaire n’a pas si confiance que ça en votre indéfectible fidélité ; regardez derrière vous. Elle vous a déjà oublié, dirait-on.  

 

Ryo se retourna et vit Kaori se lever de son tabouret et s’éclipser aux toilettes, lassée des sous-entendus grivois de son voisin. Ce dernier s’écria :  

 

- Je t’attends ma belle, prends ton temps !  

 

- Kaori ? Balbutia un Ryo déconfit.  

 

Elle l’avait suivi ! En d’autre temps, il aurait peut-être été flatté de la conduite de sa belle mais là, ce fut la jalousie qui l’aveugla et s’empara de lui. Que faisait-elle avec ce quinquagénaire lubrique ?  

Il se leva d’un bond et la suivit aux toilettes. Il était furieux et Sachiko, elle, au paradis.  

 

- Je reviens dans quelques instants.  

 

- Prenez tout votre temps, jubila-t-elle.  

 

En deux enjambées, Ryo avait rejoint les toilettes des femmes et après avoir inspiré profondément, entra. Kaori, surprise d’entendre du bruit, leva la tête du lavabo et déglutit difficilement en croisant le regard trouble de Ryo.  

 

- Kaori, tu peux m’expliquer ce que tu fais là ?  

 

- Euh... oui bégaya Kaori.  

 

- Je t’écoute.  

 

- Eh bien, je...je t’ai suivi.  

 

- Je vois ça. Je peux savoir ce qui t’arrive ?  

 

- Ce qui m’arrive ?  

 

Là, elle ne comprenait plus ! C’était pourtant lui qui l’avait pratiquement appelé à l’aide en l’enlaçant plus tôt, non ? Et ce baiser appuyé sur son front alors ?  

 

- Tu menaces de nous ruiner en voulant parier lors de cette vente ; je te ramène à la raison et maintenant, tu te conduis comme une idiote en ne m’accordant aucun crédit et en me filant.  

Bon sang ! Si j’avais décidé d’aller dans un love hôtel ; tu te serais aussi cachée dans l’armoire pour m’espionner ?  

 

- Non ! S’écria-t-elle en colère.  

 

- Je croyais qu’après toutes ces années à mes côtés, tu me ferais un peu plus confiance. Je suis déçu, dit-il en faisant mine de ressortir.  

 

- Attends ! Tu ..Tu ne veux pas aller dans un love hôtel ! Pas avec elle !  

 

- Ah non ? Et qu’est-ce qui te rend si sûre de toi ? Je suis un prédateur, l’étalon de Shinjuku, l’aurais-tu oublié ?  

 

Ils se faisaient face, leurs visages tendus à quelques millimètres l’un de l’autre. Aucun d’eux ne voulait céder du terrain.  

 

- Elle ne te plait pas ! J’ai vu son manège. Elle te veut dans son lit uniquement ! Elle se fiche pas mal de toi et toi...  

 

- Moi ? Répéta-t-il suspendu à ses lèvres tentatrices, incapable de détacher son regard de ces dernières, la tension était plus qu’électrique. Qu’est-ce que je veux, dis moi ?  

 

Kaori ne sut jamais si ce fut par envie de lui rabattre son caquet et sa suffisance ou simplement pour lui prouver ce qu’elle ressentait pour lui qu’elle agit mais ni une ni deux, elle plaqua ses lèvres contre celles du Nettoyeur et se lova contre lui.  

Désarçonné, Ryo ouvrit de grands yeux ; Kaori l’embrassait ?  

Oubliant toute raison et l’endroit où ils se trouvaient, il ne se fit pas prier et lui rendit la pareille. Elle entrouvrit les lèvres et dans un gémissement rauque, il approfondit le baiser. L’échange de prime à bord sauvage se fit plus passionné ; il l’attira à lui et fouilla chaque recoin de sa bouche. Seuls au monde, leurs langues entamèrent un ballet sensuel que ni l’un ni l’autre ne voulaient briser.  

 

Tout à leur passion enfin dévoilée, aucun des deux nettoyeurs ne détecta l’approche de Sachiko, qui, s’étonnant de ne pas voir revenir Ryo, venait s’enquérir de ce qui le retardait. Elle tomba des nues en les découvrant dans les bras l’un de l’autre.  

Inutile de lutter, ces deux là étaient faits l’un pour l’autre.  

Humiliée comme jamais ; elle s’empressa de regagner sa table et paya avant de filer sans demander son reste. C’était au dessus de ses forces de voir ces deux là revenir dans la salle, roucoulant et elle mise sur la touche ! Ca, elle se souviendrait longtemps de cette vente de charité ! Impossible de revenir sur sa promesse à Eriko ; elle paierait donc la somme promise pour les petits orphelins.  

 

Pendant ce temps, les enchères allaient bon train pour Mick mais au grand désespoir de l’Américain, la personne qui faisait s’envoler les mises n’était pas une de ces charmantes jeunes femmes qui lui avaient fait des avances au début de soirée, loin de là ! Lui qui avait tant espéré passer une agréable soirée, voilà qu’il déchantait maintenant.  

 

Le visage blême, il assista impuissant à l’issue fatale de la vente. Ravalant sa fierté masculine, il regarda arriver droit sur lui le gagnant : un homme arborant une barbe de trois jours, de petite taille et moustachu avec un air retors qui ne disait rien qui vaille au blondinet. On aurait dit l’homme sorti d’un de ces films de gangsters des années cinquante.  

 

«Au secours» murmura Mick dans un souffle.  

 

 

FIN  

 

 


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