Capitolo 11 :: Retrouvaille

Pubblicato: 03-04-07 - Ultimo aggiornamento: 03-04-07

Commenti: Coucou, je suis de retour. Je sais que vous êtes fachés contre moi, mais j'avais quelques petit problèmes de réseau(pour être honnête j'ai bousillé la carte réseau), bon je remercie tous ce qui m'écrit des reviews. Et j'offre un groooos bisou à ma beta d'amour Grifter, bonne lecture et à très bientot.

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C’était le moment qu’il attendait depuis cinq ans. A chaque fois qu'il fermait les yeux, il imaginait ses retrouvailles avec Kaori, mais jamais, il n’avait envisagé la possibilité qu’elle soit amnésique. La main sur la poignée de la porte, il sentit au fond de lui que tout allait changer entre eux mais il ignorait si cela serrait mieux ou pire qu’auparavant.  

Il ouvrit la porte et trouva Kaori debout devant la fenêtre admirant le paysage. Ses yeux s’humidifièrent à la vue de la jeune femme. Elle était encore plus belle que dans ses souvenirs. Ses cheveux avaient poussés, remarqua-t-il aussitôt.  

Un profond malaise lui étreignit le cœur, son ange avait changé, elle semblait si triste. Où était donc passée la pétillante jeune femme dont il était tombé amoureux fou ?  

-Bonjour, fit Ryo d'une petite voix.  

Kaori se retourna vers ce bel inconnu qui venait de pénétrer dans sa chambre sans qu’elle ne le remarque. Son regard croisa celui de son interlocuteur et ses battements de cœur s’intensifièrent. Il la regardait avec une telle intensité qu'elle crut en perdre l'équilibre. Une soudaine chaleur envahit son cœur, cette voix lui parut si familière et emprunte de tant de douceur ! Incapable de se maitriser, des larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Elle ne put s'empêcher de courir vers lui et se jeter dans ses bras en lui disant dans un souffle :  

-Tu es revenu ...  

Troublé par ce geste, le nettoyeur serra la jeune femme contre lui en pensant que peut-être, elle se souvenait encore de lui. Si tel était le cas, alors rien n’était perdu !  

Il lui murmura à l’oreille :  

-Tu te souviens de moi mon ange...  

La jeune femme se libéra tout à coup de l’étreinte de Ryo en rougissant.  

Elle se demandait bien ce qui l’avait poussé à agir de la sorte mais c’était plus fort qu’elle.  

-Non ... pas du tout.  

Le pauvre Ryo tomba à la renverse en entendant cette réponse :  

-Mais je croyais...Commença-t-il déçu.  

-Je suis désolée, je croyais te, enfin vous connaitre. Qui êtes-vous ?  

-Tu me vouvoies, c'est drôle de t'entendre me parler comme ça, répondit Ryo en souriant.  

-Je vous ai posé une question.  

-Je te réponds seulement si tu me tutoies.  

-Bon, bon je vais essayer.  

-Ne t'énerve pas, je vais te dire qui je suis.  

Il resta silencieux en admirant Kaori qui avait rougit sous l’intensité de son regard indéchiffrable posé sur elle. Cette dernière s'assit sur le lit en observant cet homme qui la dévorait des yeux.  

" Pourquoi me regarde-t-il ainsi ? Se demanda Kaori de plus en plus mal à l’aise.  

-Je suis ton partenaire. Miki t’a parlé de moi, n’est-ce pas ?  

-Elle m'avait dit que je travaillais avec un obsédé ... un pervers qui ne pensait qu'à courir après les filles.  

Ryo qui était venu s'assoir à ses cotés, en tomba de sa chaise.  

-Je ne suis pas un pervers, c’était juste une façade.  

-Vraiment ? J'ai pourtant l'impression que tu quelqu’un qui a l’habitude de dissimuler les choses, je me trompe ? Tu t’appelles Ryo Saeba, c’est bien ca ?  

-Oui, c’est moi. Qu’est- ce que Miki t’a dit d’autre ?  

-Entre autres choses que nous habitions ensemble. Est-ce la vérité ?  

-Oui.  

-Et quel genre de relation j'entretiens avec toi ?  

-Nous sommes partenaires.  

-Miki m’a aussi dit que tu es ma seule famille. Elle m’a vaguement parlé de mon défunt frère Hideyuki et m’a rapporté des photos de nous deux, il avait l’air très gentil.  

-Hideyuki t’adorait.  

-Merci, répondit Kaori en souriant.  

A cet instant, Ryo la trouva magnifique ! Mais il se devait de garder le contrôle de ses émotions, aussi passa-t-il une main fébrile dans ses cheveux et détourna le regard pour contempler le paysage.  

Kaori avait toujours une question qui lui brulait les lèvres :  

- Alors, je suis encore célibataire... Demanda-elle gênée.  

-Oui. Et avec ton caractère de garçon manqué, je ne sais pas qui voudra de toi.  

-Répète-moi ça ! S’écria Kaori en faisant apparition une de ses légendaires massues.  

-Non, non ! Pitié ! Hurla le pauvre Ryo mort de peur.  

Kaori rangea sa massue et se rallongea, le visage soudain pale.  

-Kaori ? ca va s’inquiéta-t-il en l’aidant à s’allonger.  

-Oui, ca va aller, ne t’en fais pas.  

-Tu as besoin de te reposer, aussi je vais te laisser.  

A cet instant, une infirmière entra et Ryo en profita pour prendre congé de sa partenaire non sans lui promettre de revenir bientôt lui rendre visite. IL décida de faire une petite promenade dans le jardin où il tomba nez à nez avec la belle Miki assise sur un banc, admirant une mère et son fils. Il s’assit à coté d’elle et admira à son tour ce beau spectacle :  

-J’ai hâte de me retrouver à sa place, dit Miki le cœur remplit de joie et d’impatience.  

-C’est la première fois que je ne veux pas être à la place d’Umibozu, murmura Ryo.  

-Tu n’a pas envie d’avoir un enfant de la femme que tu aimes ? Demanda la jeune femme en se tournant vers lui.  

-Si…Un jour peut-être, répondit-il songeur. Dis-moi, pourquoi as-tu été dire à Kaori que je n’étais qu’un pervers ?  

-C’est la vérité, et puis tôt ou tard elle va le découvrir.  

- En tout cas, elle n’a pas perdu son sale caractère, bougonna-t-il. J’ai failli me manger une massue !  

-Ne me dit pas que tu ne veux pas avancer dans votre relation. !  

-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, elle doit d’abord recouvrir la mémoire.  

-Elle t’aime toujours.  

-Je le sais, elle s’est jetée à mon cou à peine avais-je franchi le seuil de sa chambre pour reculer la seconde d’après. J’ai vraiment cru, l’espace d’un instant qu’elle se souvenait de moi, mais non.  

-Laisse-lui du temps.  

Ryo resta silencieux quelques minutes, et décida de changer le sujet :  

-Qu’est-ce qu’il t’a dit le docteur ?  

-Tout va bien pour elle, elle peut même sortir aujourd’hui si elle veut. Le Doc va se charger d’elle dorénavant.  

-Dans ce cas, je te laisse l’aider à se préparer, je vous attends dans la voiture.  

-D’accord.  

Après quelque temps, Miki revient auprès de Ryo accompagnée de Kaori. Le véhicule démarra et prit la direction de l'appartement de Ryo. Une fois arrivés à destination, Miki aida son amie à s'installer et à ranger ses affaires. Puis, elle s’éclipsa, prétextant de devoir rejoindre son mari et la laissa en tête à tête.  

Kaori descendit s'assoir au salon en attendant l'heure du diner.  

Durant ces derniers jours à l'hôpital Kaori s’était sentie étouffée comme enfermée. De plus, des cauchemars tous plus effrayants les uns que les autres hantaient ses nuits dernièrement, rendant son séjour difficile.  

Ici, malgré sa fatigue, elle se sentit chaleureuse et reposé. Elle se sentait chez elle.  

Elle ferma les yeux et soudain, elle revit Ryo assis sur le canapé, occupé à lire des magazines pornos, puis regardant les défilés de mannequins à la télé. Elle revit toutes ses attitudes et ses expressions défiler devant elle, comme dans un songe éveillé. Ca paraissait si réel qu’il lui semblait que si elle tendait la main, elle pourrait le toucher ...  

Elle ouvrit les yeux et laissa son regard errer doucement sur chaque meuble, chaque objet, jusque dans les plus petits recoins, et les souvenirs devinrent de plus en plus forts. Elle revécut son agression, ces hommes, toute la douleur et la terreur qu’elle avait ressentie alors. Elle se sentait lourde, des larmes perlèrent au coin de ses yeux, elle sentit que la pièce tournoyer autour d’elle puis les meuble se mirent à danser devant ses yeux et elle s'évanouit.  

Ryô eut tout juste le temps de la rattraper.  

A ce contact, elle frissonna, elle sentait toute la chaleur s'insinuer dans son corps grelottant. Elle émergea doucement et quand, elle leva vers lui son visage inondé de larmes, elle croisa son regard si tendre mais néanmoins inquiet.  

Ce regard, oui c’était lui…Cet homme qui revenait sans cesse dans ses rêves !  

Ryo l'emmena dans sa chambre et la déposa doucement sur le lit, puis il attendit qu’elle s’endorme, veillant sur elle comme toujours.  

-Tu m’as tellement manqué, si tu savais…  

Il l'embrassa sur la joue et quitta la chambre. Puis, il descendit au salon et décida d'aller préparer le diner.  

Rien d’étonnant à ce qu’elle soit si faible, elle n’avait pratiquement rien avalé de la journée !  

Kaori émergea un peu plus tard, toujours lasse et se dit que prendre une bonne douche lui ferait certainement du bien.  

Ryo était en train d’officier dans a cuisine, bien décidé à lui mitonner un succulent repas. Il entendit du bruit provenant de la chambre de Kaori, puis de la salle de bain et compris qu'elle allait prendre une douche. C’est alors qu’il se mit à l’imaginer nue en train de se savonner énergiquement avec le savon puis l’éponge.  

« Du calme, Ryo ou tu ne vas jamais pouvoir te maitriser sinon » Songea-t-il en essayant de calmer son meilleur ami qui venait de faire son apparition.  

Sous la douche, Kaori se repassait en boucle les événements qui avaient ponctués cette journée mais surtout sa rencontre avec Ryo la chamboulait. Pourquoi se sentait-elle toute chose lorsqu’il était près d’elle ?  

La jeune femme ayant terminé sa douche, elle sort mais par maladresse, glissa sur le savon et elle tomba par terre.  

Ryo qui entendit sa chute, cru qu'elle s'était encore une fois évanouie. Aussi grimpa-t-il les marches quatre à quatre et se précipita-t-il dans la salle de bain.  

-Kaori ! Est-ce que tout va bien ?  

Et là, il se figea à la vision qui s’offrait à lui : Allongée sur le carrelage, Kaori était complètement nue.  

La chute a été rude pour la jeune femme qui n’avait nullement remarqué l’arrivée de Ryo. Elle remua légèrement et leva son regard vers lui. Un long silence s’ensuivit. Puis un cri strident résonna dans tout l’appartement.  

-Sors d’ici !  

-Je suis désolé, ... j'ai ... j'ai cru ... je n'avais pas l'attention de t'espionner, s’empressa de rétorquer le pauvre Ryo en referment prestement la porte derrière afin d’éviter le châtiment divin.  

-Miki avait raison de me prévenir, tu n’es vraiment qu’un pervers ! Dit-elle en s’emmitouflant dans une épaisse serviette. Lorsqu’elle sortit enfin, elle le trouva adossé au mur, le regard dans le vide.  

-Je voulais m'excuser et aussi te dire que je n’avais rien vu du tout.  

-Je ne te crois pas mais j'accepte tes excuses.  

-Je voulais aussi te dire que le diner est prêt, si tu as faim ?  

-Je meurs de faim, laisse-moi juste besoin de m'habiller et je te rejoins.  

-Je t’attends.  

Kaori enfila ses vêtements en vitesse et descendit le rejoindre. Le diner fut agréable mais se déroula dans le silence. Kaori aida Ryo à tout nettoyer et lui souhaita une bonne nuit. Dans sa chambre, elle repensa au regard de Ryo. Elle avait cru y lire un mélange de désir et d’affection.  

" Ma vie avec cet homme est vraiment compliquée" Murmura Kaori, en s’asseyant au bord du lit.  

Puis, elle se glissa entre les draps et sombra dans un profond sommeil.  

Apres s'être assuré que sa partenaire dormait profondément, Ryo alla se coucher, cette nuit encore elle peuplerait ses rêves.  

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