Capitolo 3 :: chap 3

Pubblicato: 29-03-07 - Ultimo aggiornamento: 29-03-07

Commenti: la suite...tres cvourt^^

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La peur au ventre et le souffle court, le Japonais s’arrêta devant le petit attroupement qui s’était formé autour de l’inanimée. D’un geste brusque, il repoussa les anonymes et s’agenouilla auprès de la jeune femme qu’il attira délicatement dans ses bras :  

-Kaori, fit- il d’une voix murmurante, Kaori je t’en prie, répond moi !  

Péniblement la jeune femme ouvrit les yeux et son regard hagard se fixa un instant sur le nettoyeur avant qu’elle ne se jette dans ses bras et ne se serre convulsivement contre lui. A moitié rassuré, ce dernier lui caressa les cheveux. Puis la repoussant tendrement, il planta son regard dans le sien et lui demanda d’une voix inquiète si elle allait bien.  

Accrochant enfin son regard, Kaori put y lire une immense sollicitude qui la transperça. Comment avait-elle pu croire qu’il la considérait comme un poids mort ? Il avait toujours était là pour elle. Jamais il n’avait hésitait à mettre sa vie en danger pour la sauver. A la mort de son frère rien ne l’avait obligé à la garder auprès de lui et pourtant il l’avait fait. Certes, Ryo n’était pas parfait, peut-être que jamais il ne partagerait ses sentiments, mais il avait toujours était présent pour elle. Une larme solitaire roula sur sa joue et elle se mordit la lèvre de frustration  

Alarmé le Japonais se pencha un peu plus vers elle :  

-Kaori répond moi, est ce que tout va bien ?  

Un sourire se dessina sur ses lèvres fines, elle se contenta de hocher positivement de la tête. Rassuré, il effleura tendrement du pouce sa joue humide effaçant par ce geste la larme qui dévalait l’ovale de son visage. Troublée, Kaori réalisa qu’elle se trouvait encore dans les bras de son partenaire, leurs visages étaient si proches qu’elle sentait son souffle mourir sur ses lèvres et une sourde chaleur se diffuser pernicieusement en elle. Un court instant, elle ferma les yeux afin de mieux savourer ce moment inopiné et se sentit glisser dans une douce félicité. La voix profonde de Ryo la tira de sa léthargie : « Dans ce cas, je crois que nous devrions nous lever » Fit- il d’une voix amusée.  

Ouvrant les yeux, elle le vit afficher un sourire légèrement moqueur. Piquant aussitôt un fard, elle se leva précipitamment et épousseta ses vêtements.  

Autour d’eux les badauds se dispersaient. Pourtant, elle continua à sentir le regard de son partenaire sur elle. Gênée, elle chercha à faire diversion lorsqu’elle vit l’adolescent qui l’avait heurté assis non loin, serrant contre lui son genou égratigné. Aussitôt elle se précipita vers lui et sortit un mouchoir de son sac :  

-Attends, je vais t’aider, fit elle en s’agenouillant à ses cotés.  

Précautionneusement, elle noua le mouchoir autour du genou de ce dernier.  

-Mais et votre mouchoir ? Ma blessure n’est pas si grave, fit le jeune garçon ahuri.  

-Ne t’inquiète pas pour ça, j’en ai d’autres.  

-Merci, j’espère ne pas vous avoir fait mal… Je ne vous ai pas vu arriver chuchota t- il  

-Oh… j’en ai vu d’autres tu sais, et puis je n’aurai pas du débouler ainsi, répondit-elle en lui ébouriffant les cheveux.  

Esquissant un sourire contrit, le garçon se saisit de sa planche et se releva avant de s’éloigner non sans s’excuser une nouvelle fois. Toujours assise sur ses talons, Kaori le regarda partir, attendrie, quand une large paume se matérialisa devant ses yeux.  

Lentement elle leva les yeux. Debout devant elle, une main dans la poche, Ryo lui souriait  

-Alors et cette fête foraine ?  

Heureuse, elle se saisit de la main qu’il lui tendait et se laissa guider vers les attractions.  

Les joues rosies et l’œil brillant, Kaori était sur un petit nuage. La soirée qui avait si mal débuté s’était transformée en une sortie des plus agréables. Discrètement, elle coula son regard vers son partenaire. Celui-ci affichait un air détendu et selon toute apparence lui aussi goûtait à cette sortie. Il l’avait agréablement surprise en se laissant entraîner vers tous les manéges sans rechigner et sans faire de vagues. Pas un instant, il n’avait sauté sur une des nombreuses femmes présentes au parc. Au contraire, il n’avait cessé de la couver de son regard sombre faisant naître en elle un trouble inconnu mais ô combien enivrant.  

De nouveau, son regard parcourut le parc à la recherche d’une nouvelle attraction. Elle devait bien avouer qu’elle n’avait strictement aucune envie de rentrer à leur immeuble. Non, elle ne voulait pas rompre le charme de cet instant si rare. Avoir Ryo ainsi, à ses cotés était si… si inespéré qu’elle redoutait le moment où il leur faudrait quitter ces lieux. Son regard se fixa sur un petit attroupement. Un petit sourire apparut sur ses lèvres. Elle venait d’apercevoir le stand de tir. Aucun doute, Ryo ne refuserait pas de céder à ce caprice là. Le tirant par la manche de son blouson, elle leva vers lui un visage des plus angéliques et dit :  

-Ryo, et si on allait faire un tour du coté du stand de tir ? Demanda t- elle en pointant le stand du doigt.  

Baissant son regard vers elle, le nettoyeur dévisagea la jeune femme. Il n’était pas dupe. Sa tendre Kaori cherchait par ce moyen à prolonger leur promenade. Il se fendit d’un sourire charmeur. Lui non plus, ne voulait pas rentrer. Hochant de la tête, il lui signifia son accord et se laissa entraîner.  

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