Capitolo 15 :: ECHAPPEE BELLE

Pubblicato: 29-03-09 - Ultimo aggiornamento: 10-07-19

Commenti: Coucou tout le monde :-) Désolée pour le temps que je met à chaque fois pour poster un chapitre... mais celui-ci, j'ai du le refaire entièrement deux fois... Car la première version ne me plaisait pas. Vous allez savoir ce qui est finalement arrivé à Kaori. J'espère que ça vous plaira ! Merci à ma championne de bêta qui m'a corrigé extrêmement vite et avec une efficacité déconcertante. merci ma Grif :-) Bonne lecture à tous et merci pour tous vos reviews qui sont un carburant essentiel à la motivation. Bizz à tous :-)

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Encore sonnée par cette attaque qu’elle n’avait pas vu venir, la jeune nettoyeuse reprit peu à peu ses esprits. Ses sens commencèrent tout doucement à se remettre en alerte, sa vue et son cerveau encore embrumés par cette agression identifiant encore difficilement chaque élément s’offrant à elle. Mais où était-elle ?  

La jeune femme était complètement frigorifiée, comme si elle n’avait pas bougé de cette sordide ruelle. La pluie semblait s’être calmée quelque peu, livrant le passage à une légère brume chargée d’humidité et accentuant un froid mordant.  

Depuis combien de temps se trouvait-elle là inconsciente sur le sol froid ?  

Et puis, où était donc passé son agresseur ? Il ne pouvait être que planqué dans un recoin sombre, attendant qu’elle reprenne ses esprits pour poursuivre son plan.  

Et pourtant, en comparaison à toutes les fois précédentes où un adversaire s’en prenait à elle, cette fois-ci, elle ne se réveillait pas ligotée comme un saucisson et embarquée dans une camionnette pourrie mais était libre de ses mouvements.  

A quel jeu sadique de chat et de la souris son adversaire se livrait-il ?  

Sentant soudain une présence tout proche d’elle, Kaori réagit au quart de tour et s’empara de son arme planquée sous sa jupe qu’elle arma rapidement, son cœur cognant à tout rompre dans sa poitrine.  

- Oh là ! Tout doux ma belle ! Je comprends que tu m’en veuilles mais je ne mérite pas pareil châtiment ! Lui lança une voix familière.  

Cette intonation, ce timbre de voix séducteur, elle les reconnaitrait entre mille…  

- Mick !  

Poussant un long soupir de soulagement, Kaori abaissa son arme.  

- Bon sang Mick ! Tu m’as fichu une de ces trouilles ! J’ai bien cru que ma dernière heure était arrivée ! S’écria-t-elle.  

- Je suis désolé, souffla son ami légèrement inquiet pour elle en posant une main réconfortante sur l’épaule de son amie.  

Puis, sur un ton beaucoup plus doux, elle ajouta :  

- Mais… Comme je suis heureuse que tu sois là ! Dit-elle dans un souffle avant de se jeter dans ses bras.  

- Je suis désolé d’avoir été un peu brusque avec toi mais ce type te suivait d’un peu trop près à mon goût et il ne m’avait pas l’air novice dans le genre si tu vois ce que je veux dire… Lui susurra le nettoyeur tout en lui caressant tendrement le dos afin de la rassurer.  

Se détachant doucement de la jeune femme, il continua :  

- Devant l’urgence de la situation, j’ai fait ce qui me semblait le plus judicieux.  

- Tu aurais simplement pu me dire que c’était toi plutôt que de me réduire au silence en me laissant croire que je vivais les derniers instants de ma vie, lui reprocha gentiment Kaori.  

- J’ai été pris au dépourvu. Je sentais que la situation aller m’échapper si je n’agissais pas rapidement et crois-moi, je préfèrerais encore mourir que d’affronter la rage de Ryô s’il t’arrivait quoi que ce soit alors que je suis dans les parages.  

Elle le regarda et lui adressa un sourire emprunt d’une infinie reconnaissance. Elle avait vraiment eu de la chance qu’il se soit trouvé dans le coin!  

D’ailleurs, à bien y repenser, se promener dans le même quartier et finir par se croiser dans cette rue paumée qu’elle ne connaissait pas…Après mure réflexion, voilà qui lui paraissait suspect.  

- Dis donc, tu faisais quoi au juste dans le coin ? Questionna suspicieusement la jeune femme.  

- Que voudrais-tu que je fasse ? Je me promenais à la recherche d’une jolie fille en mal d’amour tiens ! Rétorqua le beau blond en affichant sa tête de pervers pour appuyer ses dires.  

- Et tu penses que je vais accepter une explication pareille ? Dis plutôt que Ryo t’a demandé de garder un œil sur moi ! Allez, avoue ! Clama-t-elle tout en lui dévoilant une esquisse de massue qu’elle utiliserait s’il n'admettait pas les faits rapidement.  

- Pas…Pas du tout ma douce ! Bredouilla Mick livide la voyant brandir son arme de dissuasion  

Kaori insista d’une voix qui ne laissait aucune alternative possible :  

- Tu es certain ?  

- Pitié ! Ok ! Ok ! Tu as raison ! Il m’a demandé de surveiller ce que tu faisais. Tu le connais : Il s’angoisse pour un rien le pauvre ! Mais, pitié ! Pas la massue !  

- Ne t’inquiète pas, je n’avais pas l’intention de l’utiliser. J’ai un peu de considération pour la personne qui m’a sauvé la vie tout de même, lui déclara-t-elle tout en rangeant son arsenal, adressant au passage un petit sourire complice à l’américain.  

Puis, reprenant un air sérieux, elle lui demanda :  

- Tu as pu bien le voir ?  

- Pas vraiment, désolé, Avoua Mick un peu honteux.  

C’est vrai qu’il l’avait vu d’assez près mais le type qui filait la jeune femme portait une large casquette qui dissimulait en grande partie le visage et cette pluie qui s’abattait à cet instant lui avait rendu la tâche encore plus difficile. Et puis, Mick avait pensé à protéger en priorité son amie. Il se revoyait avec Kaori emprisonnée dans ses bras, se débattant un court instant le temps pour lui de la réduire doucement au silence, ne souhaitant aucunement se faire repérer alors qu’ils avaient trouvé refuge derrière un renforcement de fortune.  

Jouer au héro quand l’on est seul, pas de problème mais pas lorsque d’autres vies sont en jeu, surtout s’il s’agit d’un être cher.  

Terré dans sa planque improvisée, il avait vu son poursuivant passer devant eux, s’arrêter afin d’écouter le moindre bruit suspect qui lui permettrait de retrouver sa fugitive puis revenir sur ses pas, hésiter quelques secondes pour continuer son chemin et disparaître définitivement de la ruelle.  

Mick avait été pris de court, ne s’attendant pas le moins du monde à ce que Kaori se fasse attaquer et la suivait nonchalamment comme parfois il le faisait à la demande de Ryô, persuadé que son ami se faisait une fois de plus du souci pour rien.  

Aussi, la surprise fut de taille lorsqu’il comprit que ses craintes étaient fondées et réagit un peu tardivement et de manière précipitée. Il n’était pas très fier de lui et cette mésaventure lui servirait de leçon.  

Pour le reste, il verrait plus tard, une fois qu’il aurait fait part de tout cela à son acolyte.  

Un frisson lui parcouru soudain l’échine et il réalisa combien il faisait froid en cette fin d’après-midi.  

Il était temps pour eux de se mettre au chaud car sinon ils finiraient par tomber malade avec leurs habits trempés.  

Jetant un œil à la jeune femme il vit qu’elle aussi était frigorifiée, ses vêtements lui collant à la peau. Et puis, à voir la mine que Kaori affichait, il voyait bien qu’elle était encore sous le choc de cette poursuite.  

- Tu m’as l’air bien pensive Kaori, déclara le beau blond, obligeant la jeune femme à sortir de ses pensées qui n’avaient pas l’air des plus sympathiques à en juger par les traits tirés de son visage.  

- Je pensais à ce type. Il en a sûrement après notre cliente et cherchait à coup sûr à me kidnapper pour que je serve de monnaie d’échange…Comme toujours, exposa Kaori. Heureusement que tu es intervenu, car sinon Ryo m’en aurait voulu de mettre faite avoir aussi facilement et n’aurait pas manqué l’occasion de me balancer que je n’étais pas digne de demeurer sa partenaire.  

Sa dernière phrase finit dans un murmure qui n’échappa pas pour autant aux oreilles averties de Mick. Comme elle semblait fragile en cet instant ! Mick ne l’avait pas vu comme ça depuis longtemps, et ça lui faisait mal de la voir aussi abattue.  

Il faut dire qu'il était tombé amoureux d’elle mais avait très vite compris qu’il ne serait rien d'autre qu'un ami, car cette place dans son cœur était exclusivement réservée à Ryo. Et cet amour s’était peu à peu transformé en une amitié sincère et profonde.  

De la voir aujourd’hui si démunie le fit enrager au plus profond de lui. Ça ne lui ressemblait pas de baisser les bras de cette manière. Il allait devoir dire deux mots à son acolyte, seul responsable de son état.  

- N’y pense plus. Quant à être « digne » d’être la partenaire de ce nigaud, rassure-toi, il n’y a aucun doute là-dessus.  

Kaori planta son regard dans le sien, touchée par le ton sincère de sa voix. Ce dernier, voyant qu’il avait fait mouche, poursuivit d’une voix grave :  

- Je croyais que le problème était réglé depuis bien longtemps alors pourquoi te poses-tu encore ce genre de question aujourd’hui ? Tu sais que sans toi City Hunter ne représente rien.  

- ….  

- Alors arrête de te voir comme une nettoyeuse de seconde zone. Tu as ta place au sein de City Hunter et une place toute particulière dans le cœur de Ryo, crois-moi !  

Ne pouvant soutenir plus longtemps le regard bouleversant qu’affichait Kaori, le nettoyeur détourna la tête, troublé de voir au travers des ses prunelles noisettes tous les vieux démons qui semblaient refaire surface.  

- On devrait rentrer car mouillée comme tu es, tu vas tomber malade et il m’en tiendra pour responsable, déclara Mick.  

- Tu as raison, je suis morte de froid et c’est sûrement pareil pour toi, ajouta-t-elle d’une petite voix, touchée par ses paroles si sincères.  

Elle savait quelque part que son ami avait raison mais ces derniers temps, elle avait de plus en plus de mal à y croire.  

Voyant qu’elle affichait toujours un air absent, l’Américain décida de sortir le grand jeu.  

- J’avoue que je ne serais pas contre un réchauffement corporel, implora-t-il tout en affichant son air de pervers habituel. Et puis, je mérite bien une récompense, non ?  

- Je ne suis pas sûre que Kazue soit d’accord mais si tu y tiens tant que ça, je pense qu’elle pourra trouver un remède à ta perversité chronique, répliqua Kaori tout en lui envoyant une mini massue afin de lui remettre les idées en place.  

Décidément, il était comme Ryo : toujours à essayer de lui redonner le sourire.  

- Bon sang, mais… Tu es blessée !? Lança Mick redevenant soudain sérieux alors que son regard accrochait le haut de la jeune femme légèrement entaché de sang.  

Surprise, Kaori regarda l’endroit qu’il lui indiquait.  

- Ah, ça ! souffla-t-elle gênée de paraître encore fragile aux yeux de son ami. Une éraflure de la nuit dernière due une nouvelle fois à ma négligence. Rien de grave.  

- C’est toi qui le dis, laisse-moi regarder. Ryo est au courant au moins ?  

- Tu sais bien qu’on ne peut rien lui cacher, avoua-t-elle les joues rosies au souvenir de la gentillesse dont son partenaire avait fait preuve ce soir-là. Je t’assure que c’est rien. J’aurai juste à changer le pansement en rentrant, conclut-elle en se mettant en route.  

Et c’est dans le silence qu’ils prirent la direction de l’appartement de la jeune femme, chacun plongé dans ses propres réflexions.  

Arrivée à destination, Kaori poussa un long soupir de soulagement. Non pas qu’elle ne se sentait pas en sécurité avec Mick à ses côtés, bien au contraire, mais elle ne rêvait que d’une chose : se plonger dans une bonne douche bien chaude pour réchauffer ses membres engourdis par le froid.  

Assis au bord de la fenêtre et plongé dans ses pensées, Ryo faisait le point sur cette affaire et sur ce qu’il avait appris cet après-midi. Décidément, cette histoire n’avançait pas très vite, à son grand dam. C’est alors qu’un élément vint interrompre sa réflexion. Il venait d’apercevoir deux silhouettes familières se diriger vers l’immeuble et comprit tout de suite qu’il était arrivé quelque chose. C’est donc les bras croisés et l’esprit soucieux qu’il attendit patiemment l’entrée de ses amis.  

A peine avaient-ils passé la porte que Ryo se posta devant eux et demanda :  

- Que s’est-il passé ?  

Tout en parlant, il scruta rapidement du regard Mick avant de reporter toute son attention sur sa partenaire qui semblait transie de froid.  

- Ta blessure s’est de nouveau ouverte à ce que je vois Kaori, lâcha-t-il à son encontre, ses yeux d’experts ne laissant échapper aucun détail.  

- Oui mais c’est rien. Ça m’apprendra à faire plus attention la prochaine fois, lui souffla-t-elle le rose aux joues, gênée d’être le centre de conversation.  

- En tout cas, tu devrais vite soigner cette vilaine plaie et ôter ces vêtements mouillés, lança l’Américain à la jeune femme. Je ne sais pas si c’est dû à cet après-midi mais tu as l’air vraiment épuisée. Je t’ai rarement vu comme ça ma belle. Tu devrais te reposer davantage sur Ryo.  

- De quoi je me mêle l’Amerloque ? Bougonna Ryo, pas ravi qu’on lui fasse la leçon sous son propre toit.  

- La pauvre doit tout faire ici et a eu une journée pourrie. Si tu y mettais un peu du tien et que tu l’aides pour changer ?  

Ryo resta pantois devant la tirade de l’Américain.  

- Allez, je vais vous laisser car je dois moi aussi me changer rapidement si je ne veux pas finir avec quarante de fièvre, continua Mick. Quoi que… Comme ça, je pourrais me faire dorloter par mon infirmière personnelle… Eh Eh !  

Avec un sourire en coin, il ajouta à l’attention du nettoyeur :  

- Je t’appelle dans la soirée et laisse ma douce Kaori à tes bons soins. Je compte sur toi !  

Puis se rapprochant de l’oreille de son ami, il lui souffla doucement :  

- Je vois que les choses n’ont guère avancé entre vous deux. Quand je vois l’air triste qu’elle a, je me demande si j’ai bien fait de te confier son bonheur…Quel charlatan tu fais Pfft !  

- …  

S’éloignant enfin vers la sortie, il lança :  

- Bonne soirée ma belle, prends soin de toi !  

- Merci Mick, je te dois une fière chandelle !  

- Pas de quoi, c’est toujours un plaisir.  

La porte se referma sur l’Américain, fier de sa prestation. Il avait semé un peu le trouble dans le couple City Hunter mais ne pouvait pas s’en empêcher. Bon sang ! Quand est-ce que ce grand benêt se déciderait-t-il enfin à se déclarer à Kaori ?  

Ryo était désespérant à toujours se poser des questions là où d’autres n’en auraient même pas l’idée.  

Ils étaient raides dingues l’un de l’autre et tôt ou tard, les choses finiraient bien par avancer entre eux. Il devait garder espoir et c’est sur cette pensée qu’il se dirigea vers son appartement.  

Non loin de là mais suffisamment éloigné pour ne pas se faire repérer, Amon serra les poings à la vue de ce blond rentrant dans l’immeuble d’en face. Il enrageait que ce sale type soit intervenu alors que tout se déroulait comme il l’avait prévu. Cette fille avait eu de la chance mais n’en aurait pas toujours…  

Il allait devoir modifier quelque peu ses plans et avait déjà son idée là-dessus.  

« Tu ne perds rien pour attendre, City Hunter » Songea-t-il en esquissant un sourire mauvais tout en s’éloignant les mains dans les poches.  

A suivre…  

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