Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: moonlight2707

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 6 capitoli

Pubblicato: 19-08-07

Ultimo aggiornamento: 22-03-08

 

Commenti: 58 reviews

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DrameFantasy

 

Riassunto: Kaori, après une térrible bévue, décide de partir. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'en faisant cela, elle vient de signer son arrêt de mort! Ryo, avertit par quelqu'un de très spécial, fera alors tout pour sauver celle qu'il aime d'une mort certaine.

 

Disclaimer: Les personnages de "Ne me laisse pas reposer en paix" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Ne me laisse pas reposer en paix!

 

Capitolo 4 :: Tentative d'évasion et sauvetage réussi (?)

Pubblicato: 23-12-07 - Ultimo aggiornamento: 24-12-07

Commenti: Salut salut, me revoici avec l'avant dernier chapitre de cette fic. J'aimerais remercier tous ceux qui m'ont posté une review malgré les 3 longs mois d'attente. Vous êtes géniaux! Alors que dire de chapitre à part qu'il m'a donné pas mal de fil à retordre? Ah oui, tout se passe très vite dans ce chapitre d'ailleurs vous pouvez voir au titre que Kaori va tout faire pour ne pas reposer en paix. Ryo quant à lui va par tout les moyens retrouver la femme qu'il aime... Mais va-t-il réussir à la sauver à temps? Ou bien est-ce trop tard? J'espère en tout cas que vous apprécierez ce -long- chapitre. Faites moi part de vos impréssions! Bonne lecture et enjoy^^ ps: passez d'agréables fêtes de noel!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6


 

Non…  

Ce n'était pas possible!  

Qu'avait-elle fait de mal?  

Pourquoi le Destin s'acharnait-il à la voir à tout prix mourir?  

Car oui, c'est sur, elle allait mourir.  

Il n'y avait aucun doute là-dessus.  

Plus d'espoir.  

Plus rien.  

La jeune captive entendit au loin les sirènes de Police, ainsi que la voix du policier dans le haut-parleur.  

Celui-ci s'évertuait à rassurer l'homme qui voulait se suicider.  

Si seulement cela lui était adressé.  

Si seulement quelqu'un venait, aussi la sauver.  

Si seulement Ryo était là…  

 

Elle avait besoin de lui…  

 

Et dire qu'elle ne pourra jamais lui avouer à quel point il compte pour elle.  

A quel point elle est amoureuse de lui…  

Une larme perla le long de sa joue.  

Toutes les choses qu'elle voulait faire…  

Toutes les choses qu'elle aurait aimé dire…  

Elle ne pourra jamais les accomplir.  

Car elle n'allait sans doute pas voir le lendemain commencer.  

 

Ca, son bourreau allait tout faire pour que cela se réalise…  

 

Il était toujours accoudé à la fenêtre.  

Regardant, surement, la police à quelques mètres de lui.  

Et se targuant, peut-être de commettre un meurtre sous leurs yeux.  

Et elle était toujours menottée à un radiateur pourri, qui lui faisait horriblement mal au dos.  

Mais ce n'était pas le seul endroit où elle souffrait.  

Son nez ainsi que sa cuisse continuait toujours de se vider de sang.  

Ses vêtements en étaient maculés, et une petite mare commençait à se former autour d'elle.  

Elle ne savait pas ce qu'il comptait encore faire avant de l'achever.  

Tout ce qu'elle espérait, était que cela se termine vite.  

Qu'elle ne souffre pas trop…  

Bien que la perspective de mourir était en elle-même douloureuse…  

Une autre larme coula.  

Mourir…  

Voilà ce qui l'attendait à présent…  

 

-Bon et si nous revenions à nos moutons? fit le type louche en se détournant de la fenêtre.  

La jeune femme sursauta.  

L'homme aux lunettes rigola.  

-Ces policiers m'ont donnés une idée…commença-t-il.  

Il contourna le lit où reposait la dépouille de son frère et se dirigea vers l'armoire complètement dégingandée de la pièce.  

-J'ai toujours rêvé d'être comme eux…pouvoir mener des interrogatoires musclés comme il y en a à la télé m'ont toujours fascinés…  

Il ouvrit un tiroir et en sorti une épaisse corde.  

-Mais quand on y jouait mon frère et moi, j'étais toujours celui qui était attaché et qui devait subir l'interrogatoire…  

Il se tourna vers elle, la corde à la main puis dit:  

-Maintenant qu'il n'est plus là, je vais pouvoir interpréter ce rôle à ma guise…  

Il avança vers elle d'un pas lent et précis, comme s'il voulait maintenir la tension de sa victime au maximum.  

Il s'accroupit pour se mettre à sa hauteur et lui replaça une mèche de cheveux derrière l'oreille.  

Ce geste aurait pu paraître romantique si Kaori n'avait pas vu une lueur de folie traverser le regard de son geôlier.  

Tentant le tout pour le tout la jeune nettoyeuse se débattit férocement essayant de lui attribuer au passage un coup de pied de sa jambe valide, celle qui n'était pas ensanglantée.  

Mais le type le para.  

-Vous n'allez pas commencer? Fit-il d'une voix faussement sévère.  

Il se releva sortit une petite clé en argent de sa poche puis l'arme qu'il avait mit dans son holster.  

Avant que Kaori ne puisse analyser la situation, il lui attribua pour la deuxième fois de la journée, un magistral coup de crosse derrière la nuque…  

 

**  

 

Le désespoir était parti.  

L'euphorie et l'espoir avaient pris sa place.  

Elle se leva du tabouret du comptoir, bien que ses pieds transparents ne touchent pas terre.  

Elle était excitée et il y avait de quoi: Elle allait enfin se trouver!  

Certes la phrase pouvait prêter à confusion, mais c'était la seule que son esprit avait trouvé.  

Elle regarda son partenaire- bien que ce n'était pas vraiment LE sien à proprement parlé- il semblait incrédule.  

Ryo Saeba regarda tour à tour le poste de télévision puis l'apparition.  

-La tour de Tokyo? Ne pouvait-il s'empêcher de prononcer à voix haute.  

Il en avait oublié de murmurer.  

Le spectre hocha la tête.  

-Tu es sure?  

Ré-hochement de tête de la part du fantôme qui commençait à montrer des signes d'impatience.  

-A qui tu parles, Ryo? Demanda la barmaid, suspicieuse.  

-Il faut que j'y aille, lui répondit-il en éludant sa question.  

-Tu agis bizarrement Ryo, constata la femme du géant.  

-Je sais, se contenta-t-il de lui répondre.  

Si seulement elle savait…  

-Où vas-tu?  

-Trouver Kaori et la ramener vivante!  

Puis il se dirigea à pas précipités vers la porte.  

Il n'avait pas une minute à perdre.  

-Mais…tu n'attends pas que Falcon ou Mick rentrent?  

-Dis leur que je suis désolé de les avoir dérangés pour rien, lui répondit-il tout en continuant de se diriger vers la sortie.  

-Mais tu ne sais pas où elle est!  

Il se retourna, regarda la barmaid et lui fit un sourire qui se voulait confiant puis lui répondit évasivement:  

-Maintenant si…  

Dire que l'ex-mercenaire était déboussolée aurait été un euphémisme.  

Qu'est-ce qu'il lui cachait?  

D'accord le nettoyeur avait toujours été mystérieux…  

Mais là ça frôlait le paroxysme!  

Elle le regarda partir sous la pluie battante vers sa voiture.  

-Pourvu qu'il retrouve Kaori…, ne pouvait-elle s'empêcher de murmurer.  

La jeune femme sentit tout à coup un léger courant d'air glacé, caresser sa joue.  

Elle frissonna.  

Bizarre aucune fenêtre n'est ouverte pourtant…  

 

-Me voilà, fit une voix qui sortit de nulle part dans l'habitacle d'acier.  

Quelques secondes plus tard le spectre apparut sur le siège passager.  

-Excuse-moi de t'avoir fait attendre mais je devais…  

Elle s'arrêta et regarda à travers la fenêtre la devanture du Cat's s'éloigner à mesure que la voiture roulait.  

-Est-ce que je peux te poser une question? Fit, soudainement le nettoyeur.  

-Bien sûr, dit l'apparition, interloquée.  

-Comment sais-tu que tu es là-bas alors qu'avant tu n'en avais pas la moindre idée?  

Bien qu'il ne doutait pas de la véracité de ses propos, ce mystère le taraudait.  

-Je n'en ai aucune idée, dit le spectre en accompagnant ses dires d'un haussement d'épaule translucide, j'ai vu la tour à la télé et ça m'est revenue.  

-Rappel moi d'embrasser tête de poulpe pour ça, plaisanta t'il.  

-Je crois que je n'aurais pas besoin de te le rappeler, fit le spectre en montrant une gigantesque masse s'approcher.  

En effet le géant était dehors, trempé jusqu'aux os et marchant à pas précipité.  

Le nettoyeur donna un coup de klaxon qui l'alerta.  

Il s'approcha à pas feutrés et pencha son immense corps afin d'être à la hauteur de la mini.  

-Tu as des infos? Demanda Ryo de but en blanc.  

-Même avec les maigres infos que tu m'as donné sur son compte, mes indics ont vaguement entendu parlés de lui et son frère.  

-Tu m'intéresses…Continue!  

-Ton zigoto aurait vécu quelque part dans le coin avec son frère avant d'aller en foyer d'accueil à la mort de leur parent, commença le géant.  

-C'est bien beau tout ça mais en quoi ça va m'aider à retrouver Kaori?  

-C'est que ils y seraient retournés en débutant leur carrière dans le milieu…  

-Tu sais où c'est?  

"L'éléphant de mer" secoua négativement son immense tête.  

-Personne ne le sait, grommela-t'il, désolé Ryo mais je n'ai pas plus d'informations.  

-Ce n'est pas grave, je crois savoir à peu près où il est de toute façon, dit le nettoyeur tout en regardant sa bien aimée transparente.  

Celle-ci lui fit un faible sourire en retour puis elle baissa les yeux et resserra un peu plus ses bras autour de sa poitrine.  

Mais qu'avait-elle donc?  

C'est à croire que son euphorie de tout à l'heure s'était brusquement effacée.  

Il se retourna vers son ancien ennemi et le gratifia d'un sourire reconnaissant.  

-Merci Falcon, tu m'as bien aidé.  

-Y'a pas de quoi, lâcha le géant.  

Puis le nettoyeur redémarra en trombe.  

Il n'avait pas une minute à perdre.  

Il regarda le cadran lumineux de la radio, celui-ci indiquait dix-sept heures moins le quart.  

Ryo Saeba n'en cru pas ses yeux.  

Il est si tard que ça?!  

"Impossible" pensa-t'il.  

Et pourtant ce n'était pas une illusion.  

Il accéléra un peu plus, pensant pouvoir ainsi déjouer l'écoulement du temps.  

Et sauver celle qu'il aime…  

-Il va me manquer, fit brusquement l'apparition.  

Le nettoyeur se tourna vers elle.  

Elle le regarda sans vraiment le voir.  

Perdue dans ses pensées…  

-Miki aussi, ainsi que Mick, Sayuri et même Saeko et Reika, énuméra-t'elle.  

Ryo la regarda, ne sachant pas quoi dire.  

Impuissant voilà ce qu'il était.  

Impuissant face à la détresse de sa chère et tendre.  

-Mais je crois que celui qui va le plus me manquer enfin de compte c'est toi, dit-elle tout en plongeant son regard transparent dans celui, sombre, du conducteur.  

 

**  

 

Elle était assise sur une horrible chaise en bois.  

Les deux poignets menottés derrière son dos et les jambes ligotées grâce à une épaisse corde contre les pieds de la chaise.  

Le sale type papillonnait autour d'elle, lui tirant les cheveux au passage.  

Puis il s'arrêta sortit son arme de son holster et lui dit sur un ton proche de la jouissance:  

-Eh bien je crois que je vais vous tuer, maintenant!  

Le déclic de la mort se fit entendre tandis qu'il enleva le cran d'arrêt.  

-Adieu!  

Un coup de feu retentit et comme dans les films le bourreau s'effondra sur le sol, une balle entre les deux yeux.  

-Tu ne lui feras plus jamais de mal, gronda une voix grave que Kaori reconnut entre mille.  

-Ryo!  

Elle entendit des pas précipités derrière elle, puis sentit que quelqu'un lui enlevait les menottes qui meurtrissaient ses poignets.  

-Tu es venu…tu ne m'as pas abandonné…fit-elle la voix chargée d'émotion.  

Elle sentit des doigts chauds lui caresser la joue puis le beau visage du nettoyeur apparut.  

Il lui prit le visage entre ses deux mains puissantes et planta son regard sombre mais doux dans le sien.  

-Je ne t'abandonnerai jamais, Sugar, murmura-t'il tout en approchant ses lèvres aux siennes.  

Un rire sadique sorti de nulle part interrompit cet instant.  

Puis la jeune nettoyeuse sentit une vive douleur contre sa joue…  

 

C'est sans doute cela qui la sortit de ce rêve utopique dans lequel elle s'était réfugiée…  

Car oui ce n'était qu'un rêve.  

Evanouit le nettoyeur.  

Evanouit la joie de revoir l'homme qu'elle aime.  

Evanouit l'espoir de sortir de cet enfer.  

Elle s'aperçut que comme dans son rêve, elle était assise sur la vieille chaise de la chambre.  

Et qu'il était là, en face d'elle.  

Un large sourire étirant ses lèvres minces.  

Puis il éclata de rire.  

Le même rire qu'il y avait dans son rêve.  

-Ce n'est pas le moment de rêver mademoiselle Makimura, dit-il après avoir repris son sérieux, nous avons encore beaucoup de pain sur la planche.  

Il tapota le haut de sa tête, puis se releva.  

Sa joue lui fit horriblement mal.  

Il avait osé la frapper alors qu'elle était inconsciente…  

-Lâche, ne put-elle s'empêcher de murmurer.  

Il ne l'entendit pas et se dirigea vers la table de chevet et prit le poignard qui y était posé.  

-Qu'est-ce que je vais m'amuser! Dit-il avec une voix suraigüe de petit garçon, tout en brandissant le poignard en signe de victoire.  

Le même poignard qui avait charcuté la cuisse de sa prisonnière…  

 

En voyant l'arme, la jeune femme gesticula sur la chaise qui la retint prisonnière.  

-Faites attention, cette chaise n'est pas de toute jeunesse! L'avertit-il tout en s'approchant d'elle.  

Une idée germa automatiquement dans le cerveau de la nettoyeuse.  

Bon ok elle n'était pas une pro comme Ryo mais elle aussi pouvait parfois avoir des idées brillantes.  

Il avait eu tort de l'installer sur cette chaise, surtout si celle-ci est vieille…  

S'il l'avait laissé attaché à ce vieux radiateur pourri mais encore résistant elle n'aurait rien pu faire...  

Mais là...  

Elle esquissa un léger sourire.  

Elle savait comment se sortir de là!  

A force de se faire enlever, elle avait appris bon nombre de tactiques pour s'échapper.  

Ryo lui avait au moins reconnu ça…  

Bien sûr son plan comportait quelques risques dont celui d'écourter son espérance de vie.  

Car s'il ne marchait pas alors elle mourrait sur le champ.  

Mais elle devait au moins essayer.  

Car si elle ne tentait rien alors elle allait connaître la même fin tragique que s'il n'aurait pas marché.  

Du poignard l'homme aux lunettes dessina une longue estafilade sur sa joue.  

Kaori grimaça bien que la blessure était superflue.  

Une goutte de sang perla le long de sa joue.  

Son geôlier poussa un soupir d'extase.  

Il avait l'air de prendre son pied à la voir souffrir.  

-Arrêtez! Fit la jeune nettoyeuse.  

Elle ne l'avait pas dit sur un ton suppliant mais plutôt sur un ton posé.  

Ce qui décontenança son bourreau.  

Il se mit à rire nerveusement.  

Pour qui se prend-elle?  

-Pourquoi faites vous cela? Demanda-t-elle calmement.  

-Je vous l'ai dit, cria-t-il, alors ne jouez pas aux amnésiques!  

-Mon frère aussi a été tué…  

-Vous devez comprendre pourquoi je fais ça, alors!  

-C'est vrai, moi aussi j'aurais fait pareil que vous si l'occasion m'avait été donné.  

-Content que vous soyez d'accord avec moi! Dit-il sur un ton sarcastique.  

-Mon frère n'aurait pas dû mourir.  

-Et vous croyez que le mien aurait dû?! Demanda-t-il au bord de l'hystérie.  

C'était LA que tout se jouait.  

Il était là où elle voulait absolument qu'il soit.  

La jeune femme savait exactement le risque qu'elle encourait à répondre à cette question qui se voulait rhétorique.  

Pourtant elle devait le faire.  

Et tant pis si enfin de compte cette idée qui lui avait traversée la tête ne marche pas.  

Elle aurait au moins tenté…  

Aussi elle inspira un bon coup et s'entendit répondre:  

-Oui!  

Le regard qu'il lui lança fut effrayant à souhait.  

Toutes les émotions humaines passèrent, l'incrédulité pour commencer, puis la colère, la haine et enfin l'envie de meurtre.  

Il lâcha le poignard, celui-ci alla se planter directement dans le parquet.  

Kaori en fut soulagée, il n'allait pas l'utiliser.  

Non cela devait être trop impersonnel, pour lui.  

Aussi se contenta-t-il de brandir son poing et de l'abattre violemment, comme elle avait espérée, sur son visage.  

Tout se passa alors très vite.  

Après la douleur fulgurante qu'elle ressentit quand le poing rencontra sa mâchoire supérieure, la chaise où elle était assise dégringola sous la force de l'homme, l'emportant avec.  

Comme elle l'avait prévu, la chaise explosa en rencontrant le sol.  

Quelque peu sonnée par la chute et le magistral coup qu'il lui avait attribué, Kaori eut du mal à reprendre ses esprits.  

La corde qui liait ses jambes, ne retenait plus la chaise qui avait littéralement explosé, de ce fait elle put facilement se défaire de son emprise.  

Pourtant rien n'était encore joué.  

Elle se releva tant bien que mal, les poignets toujours attachées, par la solide paire de menottes, dans le dos.  

Ses mains qui avaient rencontrées directement le sol lors de sa chute lui faisaient horriblement mal.  

Elle avait aussi l'impression de ne plus avoir de mâchoire.  

Complètement hébété, l'homme aux lunettes resta pantois.  

Mais au grand dam de Kaori il reprit bien vite contenance. Il sortit son arme de son holster, mais avant qu'il ne retire le cran d'arrêt celle-ci se rua sur lui.  

Sans réfléchir tentant le tout pour le tout la jeune nettoyeuse percuta l'homme aux lunettes.  

Celui-ci vacilla et tomba lourdement sur le sol.  

Ses lunettes valdinguèrent à l'autre bout de la pièce tandis que sa prisonnière trottina vers la porte de la chambre.  

Sa sortie de secours.  

 

**  

 

La demeure était dans la pénombre.  

Pas un bruit ne se faisait entendre.  

C'était comme si personne ne vivait-là.  

Comme si elle avait été abandonnée.  

Seul le bruit de la pluie contre les fenêtres, parvenait à rendre un semblant de vie dans cette demeure plus que sombre.  

Pourtant cette demeure n'était pas complètement inhabitée.  

A l'étage supérieur, dans la dernière des chambres se trouvait deux personnes.  

L'une était dans un lit et l'autre au sol.  

L'une était un homme et l'autre une femme.  

L'une avait les cheveux noirs et l'autre auburn.  

Leur particularité? Ils étaient morts.  

Ce n'était pas la gigantesque flaque de sang autour de la jeune femme qui prouverait le contraire…  

 

Le spectre de Kaori sursauta.  

-Quelque chose ne va pas? Demanda le conducteur visiblement inquiet.  

-Ca va. C'est juste qu'il m'est parfois difficile de me souvenir ce qui s'est passé, tenta-t-elle de le rassurer.  

-Si cela te gène tant, ne te force pas à le faire, lui conseilla le nettoyeur tout en la regardant avec ses prunelles sombres.  

-Merci…  

-De quoi? La questionna-t-il, surpris.  

-Eh bien de m'aider à ne pas connaître une fin atroce, lui dit-elle, alors que je ne suis plus ta partenaire.  

Elle avait dit ça tout en détournant son regard de celui du nettoyeur, pour le porter sur la route.  

-Tu n'as pas à me remercier, répondit-il le plus simplement du monde, je fais ça parce que je tiens à t…j'y tiens.  

Le nettoyeur se reprit bien vite sur la fin de sa phrase.  

Il avait failli dire ce qu'il avait si longtemps caché à la femme de sa vie.  

Le dire là, maintenant, tout de suite détruirait ce qu'il avait si longtemps dissimulé.  

Bien qu'il savait qu'un jour ou l'autre il le lui avouerait…  

-Est-ce que je peux te poser une question? Demanda tout à coup la Kaori du futur.  

-Euh…oui, répondit-il, hésitant.  

Elle regardait toujours la route qui s'étendait devant elle, puis elle décida de se lancer:  

-Que comptes-tu faire de moi…je veux dire de ta Kaori après l'avoir retrouvé?  

Un long silence se fit entendre dans la voiture.  

On entendit plus que le bruit grinçant des essuie-glaces tout contre le pare-brise.  

Le nettoyeur s'attendait à ce genre de question venant de sa part.  

Elle était inquiète de son sort et voulait des réponses.  

Quoi de plus naturel?  

Aussi il se décida à lui répondre car après tout elle devait savoir…  

-Je ne sais pas…tout dépendra de toi.  

…Que pour lui la question ne se posait pas.  

Kaori détacha son regard de la route et le porta vers son ancien partenaire.  

La surprise mais aussi la joie dessinaient les magnifiques traits de son visage transparent  

Il regarda la forme fantomatique assise à ses côtés, et sourit puis lui dit tout doucement:  

-Tu seras toujours ma partenaire…  

Le spectre détourna vivement son regard de celui, ardent, du conducteur.  

Elle était tout simplement gênée…ne sachant visiblement pas quoi dire.  

-On dirait qu'on est arrivé, fit le conducteur tout en indiquant l'imposante tour rouge de Tokyo, du doigt.  

 

Tous deux sortirent de la voiture.  

La pluie fit tout de suite son travail en arrosant généreusement le nettoyeur.  

Seul elle fut épargnée…être fantôme comportait certains avantages.  

Lui était tout simplement trempé…mais terriblement craquant avec ses cheveux mouillés et son regard déterminé…  

-Tu sais où tu es? Demanda-t-il au spectre qui sortit alors de sa contemplation.  

-Je…euh, non je ne sais pas du tout, je ne suis jamais sorti de cette maison, lui répondit-elle.  

Il regarda la myriade de maisons anciennes et modernes qui entouraient l'immense tour de Tokyo.  

Laquelle renfermait sa bien-aimée?  

-Ryo, quel heure est-il? demanda vivement le fantôme dont le nettoyeur avait du mal à distinguer les traits à cause de la pluie.  

L'homme le plus craint du Japon porta son regard vers sa montre et vit avec stupeur qu'il allait être dix-huit heures.  

Après lui avoir donné cette indication, l'apparition se mit à réfléchir.  

-Je crois que je dois être au salon maintenant, dit-elle plus pour elle-même que pour Ryo.  

Le nettoyeur ne savait pas du tout de quoi elle parlait, mais il devait agir.  

Il vit quelques policiers stationnés à quelques mètres de la tour ainsi que des camions de pompiers qui partaient, sirènes hurlantes.  

Le suicidaire de la télé avait surement sauté.  

Il commença à se diriger vers eux avec l'intention de les interroger sur les habitants vivants aux alentours.  

Peut-être qu'en leur disant qu'il travaillait pour Saeko, inspecteur Nogami pour eux, ils allaient lui donner les renseignements dont il avait besoin?  

Mais il fut arrêté par la voix du spectre:  

-Ryo, je sais comment faire pour me retrouver!  

 

**  

 

Elle courrait à en perdre haleine à travers ce dédale qu'était cette maison.  

Sa douleur à la cuisse la ralentit un peu, mais pas assez pour lui couper l'envie de vouloir foutre le camp au plus vite de cet enfer.  

Car la mort était à ses trousses.  

Après avoir franchi difficilement le cap de l'escalier infernal, qui fut un véritable supplice pour elle, elle se crut déjà sauvée…  

En effet à peine aperçut-elle la porte d'entrée à quelques mètres d'elle qu'un sentiment de joie lui fit pousser des ailes.  

Et pourtant arrivée à destination, sa sortie de secours, que son espoir s'envola.  

Celle-ci était en effet condamnée par des planches clouées de ci de là un peu partout sur cette fichue porte.  

Comme si son bourreau avait anticipé ce qu'elle ferait...  

-Non…murmura-t-elle avec horreur.  

Elle vit aussi que les fenêtres de la pièce, menant sur la rue, étaient aussi condamnées.  

Elle n'avait plus aucun échappatoire…  

Une horloge sonna dix-huit heures, l'heure à laquelle elle préparait habituellement le diner…  

Elle ne pourra plus jamais le faire.  

-C'était très vilain ce que vous avez fait, fit soudainement une voix tonitruante.  

Kaori déglutit.  

Son coeur battait à tout rompre.  

Et voilà elle allait mourir…  

Son bourreau s'approcha d'elle et la jeune femme s'écroula par terre.  

A quoi bon se battre? Tout était fichu!  

-Vous vous montrez enfin raisonnable, lui dit-il sur un ton triomphant.  

Il lui agrippa un bras et commença à la trainer vers l'escalier.  

-Je préfère faire ça à l'étage car malheureusement je n'ai pas de silencieux…se justifia-t-il.  

La jeune nettoyeuse n'en eut plus rien à faire.  

Elle regarda pour la dernière fois son échappatoire lui filer entre les doigts.  

Quand soudain une forme blanche et lumineuse apparut.  

Etait-ce son imagination qui lui jouait un tour?  

Apparemment oui, car son geôlier ne semblait pas voir la lumière qui baignait le salon.  

Cette forme lumineuse devait sans doute être la Mort en personne qui venait la chercher…  

La lumière disparut en même temps que son bourreau et elle montèrent à l'étage…  

 

**  

 

Il attendait patiemment sous la pluie, le temps que la forme fantomatique de sa bien-aimée revienne.  

Elle lui avait dit qu'elle allait entrer dans les maisons et reviendrait le prévenir quand elle se serait retrouvée.  

Il sortit son fidèle magnum de son holster.  

Il allait s'en servir, il n'y avait aucun doute là-dessus  

Il allait mener la mission la plus importante de sa vie…  

Le nettoyeur soupira.  

"Je te sauverais par tous les moyens mon ange" pensa-t-il.  

-Ryo! Je suis dans cette maison bleue à l'autre bout de la rue! Cria tout à coup une voix.  

Le nettoyeur ne se le fit pas répéter deux fois, il piqua un sprint vers cette maison.  

Le spectre était à ses côtés et flotta à sa hauteur.  

Arrivés tous deux à destination, l'apparition s'empressa de lui dire:  

-Il y a des planches de bois qui condamnent la porte.  

-Ca ce n'est pas un problème! fit-il déterminé.  

Ce n'était pas des misérables bouts de bois qui allaient l'empêcher de sauver la femme qu'il aime.  

Il donna un magistral coup de pied qui ouvrit automatiquement la porte, en faisant valdinguer les piteuses planches de bois.  

Kaori savait le nettoyeur très puissant, mais là c'était carrément ahurissant.  

- On n'a pas une minute à perdre, dit-il tout en se précipitant à l'intérieur de la maison.  

-Je crois que je suis dans la dernière pièce de l'étage, l'avertit-elle.  

L'arme au poing, l'homme le plus craint du Japon grimpa quatre à quatre l'escalier.  

Ne pas faire de bruit aurait été impossible vu le boucan que faisait l'escalier et celui qu'il avait fait en ouvrant la porte…  

Il ouvrit pourtant tout doucement la porte de la dernière pièce.  

Et ce qu'il vit le remplit d'effroi…  

En plein milieu de la pièce se trouvait son ange et derrière elle, le sale type qui avait osé la toucher.  

Il n'avait nullement l'air impressionné et pourtant il se servait de sa prisonnière comme d'un bouclier.  

Impossible de le viser!  

-Ryo! Hurla la jeune femme.  

Etait-ce bien lui ou était-ce encore un rêve?  

Elle ne le savait pas, tout ce qu'elle savait c'est qu'elle devait s'accrocher à cet espoir.  

Le nettoyeur remarqua que le visage de sa bien-aimée était horriblement contusionné, ce qui le mit instantanément dans une colère noire.  

-Relâchez-la immédiatement, gronda-t-il.  

-Voyez-vous ça! Bon et bien puisque c'est demandé si gentiment…fit le geôlier avec une pointe de sarcasme dans la voix.  

Il n'avait pas du tout peur et n'essaya même pas de marchander, ce qui étonna Ryo Saeba.  

Alors comme dans un film au ralenti, le type aux lunettes poussa violemment sa prisonnière vers le nettoyeur puis il pointa son arme sur elle et tira.  

Comme arrêtée par un mur invisible, la jeune femme se figea.  

Le nettoyeur aperçut alors avec horreur une tâche rouge grandir de plus en plus au niveau du ventre de la jeune femme.  

Suivant le regard de son ex-partenaire, Kaori baissa la tête et vit sa chemise blanche maculée de sang.  

Elle s'effondra alors sur le sol.  

Profitant de cette diversion, l'homme aux lunettes se précipita vers la fenêtre de la chambre et passa à travers celle-ci malgré la vitre.  

Il s'était défénestré…  

-Kaori!!! Hurla alors le nettoyeur fou de désespoir tout en se précipitant vers le corps inerte de la femme qu'il aime.  

 

A suivre…  

 

 


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