Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: moonlight2707

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 6 capitoli

Pubblicato: 19-08-07

Ultimo aggiornamento: 22-03-08

 

Commenti: 58 reviews

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DrameFantasy

 

Riassunto: Kaori, après une térrible bévue, décide de partir. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'en faisant cela, elle vient de signer son arrêt de mort! Ryo, avertit par quelqu'un de très spécial, fera alors tout pour sauver celle qu'il aime d'une mort certaine.

 

Disclaimer: Les personnages de "Ne me laisse pas reposer en paix" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Ne me laisse pas reposer en paix!

 

Capitolo 5 :: Secours et larmes

Pubblicato: 02-03-08 - Ultimo aggiornamento: 02-03-08

Commenti: Salut à tous, me revoici avec plus de deux mois de retard (oui je sais, pour changer! -_-). La fois dernière je vous avais dit que le prochain chapitre serait le dernier. Malheureusement j'avais très mal calculé mon coup, ce qui fait qu'il fait plus de 15 pages words! Aussi ai-je décidé de le couper en 2. De plus il n'est pas tout à fait fini, mais comme vous avez été si gentils dans vos reviews, j'ai décidé de ne plus vous faire attendre et de vous donner la suite. Alors que dire de ce chapitre? Mis à part que j'ai adoré l'écrire! Les tentatives de secours m'ont toujours fascinées dans les films, car c'est là où les héros ne peuvent plus se mentir sur leurs sentiments...J'en dis pas plus ^^. Et promis je vais faire aussi vite que possible afin de vous donner la fin de cette fic. Je vous souhaite une très bonne lecture et faîtes moi toujours part de vos impréssions, cela fait toujours plaisir ^^. Enjoy!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6


 

Il faisait noir, toujours trop noir.  

L'averse continuait toujours à se déverser.  

Les lourds nuages sombres toujours à s'amonceler dans le ciel.  

Et pourtant comparé aux heures précédentes tout avait changé.  

 

Il l'avait retrouvé.  

Il l'avait enfin retrouvé!  

Mais pourquoi le sort continuait-il toujours à s'acharner contre lui?  

 

Ils étaient là dans cette vieille bâtisse.  

Elle allongée sur le sol dur de la chambre miteuse.  

Lui accroupis, penché au dessus de sa belle.  

Dans les contes de fée le doux baiser d'un prince l'aurait réveillé.  

L'enchantement aurait été rompu!  

Mais il n'était pas un prince et elle n'était pas simplement endormie…  

Car la réalité n'est pas un conte de fée…  

 

-Kaori! Tiens bon, je t'en supplie! Cria l'homme le plus craint du Japon à celle qu'il aime par-dessus tout.  

Celle-ci gardait les yeux obstinément clos.  

Il caressa du bout des doigts le doux visage de sa bien-aimée.  

Sa peau couleur perle, était si douce, si chaude…  

-Je ne veux pas que tu m'abandonnes. Pas maintenant… Murmura-t-il tout en enfouissant sa tête aux cheveux d'ébène dans le cou gracile de sa partenaire.  

Tout en respirant les effluves du parfum de la jeune femme, le nettoyeur prit alors conscience qu'il avait échoué.  

La promesse qu'il avait faite à Maki avant que celui-ci ne meure, la promesse qu'il s'était fait à lui-même ce fameux soir.  

Il ne les avait pas tenues…  

Une bouffée de rage s'empara alors de lui.  

Comment est-ce possible?  

Pourquoi est-ce qu'IL a donné une seconde chance à sa douce moitié si ce n'est pour la reprendre?  

Il se tourna alors vers la présence à ses côtés.  

Elle qui représentait le cauchemar absolu pour un homme aimant une femme.  

Elle qui avait l'apparence de sa bien-aimée.  

Elle qui n'était pas vraiment sa partenaire bien qu'elle l'était en réalité.  

Elle qui lui avait dit qu'il y avait encore un espoir…  

Qu'elle est retournée dans le passé afin que son double soit sauvé…  

-Tu m'avais dit qu'elle mourrait à vingt-trois et quart!! Gronda-t-il faisant ainsi sortir le spectre de sa torpeur.  

-C'est exact, je suis morte à vingt-trois heures et quart! Mais tu oublies qu'on a changé le cours des événements. Tu n'étais pas censé venir et je n'étais pas…je veux dire, elle n'était pas censée se faire tirer dessus de la sorte. Et puis elle n'est pas encore…morte.  

En effet à peine avait-elle dit ça que les yeux de la belle endormie s'ouvrirent peu à peu.  

Le nettoyeur se tourna vivement vers sa partenaire, allongée sur le sol crasseux de la chambre miteuse.  

"Vivante! Elle est vivante!"  

Ces mots explosèrent comme un feu d'artifice dans la tête de Ryo Saeba.  

Un léger et magnifique sourire se dessina sur ses lèvres: Tout n'était pas perdu!  

-Comment te sens-tu? S'empressa-t-il alors de lui demander.  

Il avait conscience que sa question était stupide. Comment pouvait-elle se sentir, après avoir été battue et s'être fait tirer dessus?  

-J'ai…froid, parvint-elle à murmurer difficilement.  

Entendant cela le nettoyeur serra machinalement tout contre lui sa partenaire tout en regardant autour de lui à la recherche d'une quelconque couverture pour la couvrir.  

 

Rien dans cette pièce insalubre ne pouvait réchauffer celle qu'il aime.  

La seule couverture qu'il y avait été celle qui se trouvait sur le lit, juste en dessous du cadavre pourrissant…  

Il sentit alors tout contre lui le corps parcourut de tremblement de Kaori.  

Essayant par elle-même à l'aide de frissons, de se réchauffer.  

La voiture était garée à plus de deux cent mètres…  

Il ne fallait pas qu'il la sorte, comme ça, sous cette pluie glaçante…  

Cela aggraverait encore plus son état!  

Il la serra un peu plus contre lui et s'aperçut que les poignets de la jeune femme étaient reliés à des menottes.  

Sans relâcher sa partenaire, il fouilla tant bien que mal dans la poche arrière de son pantalon noir.  

Il sortit une épingle qu'il entreprit ensuite de fourrer dans la serrure, puis fit crocheter les menottes qui meurtrissaient les poignets de la jeune nettoyeuse.  

Un soupir de soulagement s'échappa de la bouche de sa partenaire, qui parvint à bouger doucement ses bras et à les ramener le long de son corps.  

-Je te sauverai…murmura-t-il alors au creux de l'oreille de la femme qu'il aime.  

Il ne savait pas pourquoi il avait dit ça, alors qu'il n'était lui-même pas sûr de ce qu'il adviendrait.  

Celle-ci tenta alors maladroitement de caresser la joue de son sauveur, touchée par cette simple phrase.  

Voyant qu'elle n'y arrivait pas, le nettoyeur prit délicatement la main qui essayait de le toucher et la posa tout contre sa joue, là où la jeune femme voulait qu'elle soit.  

Un sourire se dessina faiblement sur les lèvres de celle-ci.  

-Ne m'abandonne pas, Sugar…continua-t-il de lui dire, tout en caressant la main posée sur sa joue.  

 

-Ryo? Fit la voix de Kaori.  

Voyant que la jeune femme se trouvant au creux de ses bras n'avait pas desserré les dents, le nettoyeur se tourna vers "l'autre".  

Elle était là, translucide, bouleversée, tenant dans ses bras une chose informe et brune.  

-Je suis désolée, c'est tout ce que j'ai trouvé, fit-elle en tendant l'objet marron vers lui, tout en évitant de croiser son regard.  

Le nettoyeur se détacha alors lentement de sa partenaire.  

Ne faisant ni attention au sang qui continuait de couler à travers la chemise de la jeune femme, ni au regard quelque peu perdu de celle-ci, il entreprit de l'emmitoufler dans la trouvaille du spectre.  

Par chance la couverture était suffisamment grande pour la couvrir toute entière.  

-Il faut se dépêcher, la police ne va pas tarder à venir, fit la voix blanche du fantôme.  

-Oui…on peut dire que ce con avait prévu son coup en allant s'étaler sur le trottoir, répondit d'une voix grave et légèrement pince-sans-rire l'homme aux cheveux d'ébène.  

L'apparition s'approcha de la fenêtre brisée, par où l'homme aux lunettes avait sauté.  

-Il a fait exprès de mal retomber, dit-elle en se penchant à travers celle-ci afin de voir le corps sans vie de son tortionnaire sur le trottoir, il a fait la même chose la première fois…  

Elle se détourna de l'objet de sa contemplation afin de porter son regard vers le nettoyeur.  

Un bras sous la nuque et un autre sous les genoux, Ryo Saeba porta sans difficulté son "moi du passé".  

-Je vais à la voiture, fit celle transparente à l'adresse du nettoyeur avant de disparaître.  

Ryo sentit malgré la couverture qui la couvrait, les mains de sa partenaire agripper son pull.  

Se contractants fortement puis se desserrant légèrement.  

Il vit alors les yeux de la femme qu'il aime se révulser puis une brusque quinte de toux lui prit à la gorge.  

Agissant comme un coup de fouet, le nettoyeur se précipita à l'extérieur de la pièce, puis traversa à la vitesse grand V le couloir et descendant quatre à quatre l'escalier aux bois grinçants afin de sortir au plus vite de cette maison malsaine.  

-Respire! cria l'homme aux cheveux d'ébène à son précieux fardeau toussotant.  

Sans s'arrêter et dépassant même l'ordure qui avait violenté sa partenaire, le nettoyeur courra sous les trombes d'eau sans un instant de répit vers la mini rouge qu'il avait garé quelques instants plus tôt.  

Protégeant du mieux qu'il put sa douce-moitié suffocante de la pluie meurtrissante.  

Les portières étaient déjà ouvertes quand il arriva.  

Il allongea les jambes de la jeune femme sur la banquette arrière de la voiture et suréleva légèrement son buste tout contre la fenêtre.  

Puis la nettoyeuse cracha une importante quantité de sang.  

-Oh…Kaori…  

 

**  

 

Les rues défilaient devant ses yeux mais il ne fit pas attention.  

Continuant toujours d'écraser la pédale d'accélération et brulant par la même occasion quelques feux rouges.  

Son ange avait arrêté de tousser et de cracher du sang.  

Ce qui était plutôt bon signe…  

Il avait allumé le chauffage afin qu'elle soit un maximum réchauffée…  

Il avait certes chaud mais n'en avait cure.  

Afin d'éviter de faire un malaise, il avait légèrement entrouvert sa fenêtre, mais peu pour que la chaleur ne s'échappe pas.  

Il regardait de temps en temps dans son rétroviseur, la femme qu'il aime.  

S'assurant qu'elle n'avait pas de problème.  

Bien qu'elle fût sérieusement amochée, elle n'avait pas une seule fois sombré dans l'inconscience.  

Il croisa son propre regard et se surprit de voir que l'affolement avait envahi ses traits.  

Affolé voilà ce qu'il était.  

Affolé de perdre son ange, la lumière de sa vie…  

C'était bien la première fois que cela lui arrivait, lui qui d'habitude gardait toujours son self-control…  

Lui qui d'habitude ne craint rien ni personne…  

Il devait se rendre à l'évidence: la seule chose qui lui fait vraiment peur est en train de se dérouler, là, sous ses yeux: la mort de la femme qu'il aime…  

 

C'est pour ça qu'il devait se dépêcher.  

Elle était certes encore en vie, mais qui sait si elle n'était pas en ce moment même en train de mourir à petit feu?  

Pour avoir connu l'horreur de la guerre et des armes à feu, il savait qu'il disposait de très peu de temps avant que la balle qui avait transpercée Kaori, ne commence à faire de sérieux dégâts.  

De plus elle avait été torturée, elle devait être très affaiblie physiquement et moralement…  

Il regarda encore une fois à travers le rétroviseur, puis il tourna son regard vers la forme fantomatique assise à ses côtés.  

Celle-ci le regardait aussi puis elle baissa les yeux et tritura ses doigts transparents.  

Le nettoyeur s'en voulait de lui avoir parlé sèchement tantôt.  

Elle n'y était pour rien dans tout ce qui arrivait, au contraire, si elle n'était pas retournée dans le passé alors l'histoire se serait répétée.  

Et puis il ne devait pas oublier qu'elle aussi, est l'amour de sa vie…  

-On va chez le Doc? Demanda-t-elle, mine de rien, sans quitter ses doigts des yeux.  

Ryo soupira, puis répondit:  

-Oui. Il n'habite pas très loin de la tour de Tokyo. C'est l'affaire de cinq minutes.  

 

Elle était pelotonnée dans une couverture crasseuse.  

Assise dans une position inconfortable.  

Pleinement consciente de chaque douleurs provenant de ses multiples blessures.  

Elle ne savait même pas à quoi elle ressemblait après avoir subie cette affreuse barbarie.  

Ce qui est sûr c'est qu'elle ne devait pas être très belle à voir…  

Inconsciemment son beau regard noisette, maquillé d'un œil au beurre noir, se promena un peu partout dans la voiture, à la recherche d'une quelconque surface réfléchissante.  

Elle vit de là où elle était le profil de l'homme qui fait secrètement battre son cœur.  

Il était concentré sur la route et roulait, d'après les secousses qu'elle percevait, à tombeaux ouverts.  

Il faisait tout ça pour elle…  

Elle qui l'avait pourtant quitté…  

Qui avait mis fin à leur long partenariat.  

Lui, ne l'avait pas abandonné!  

Il l'avait sauvé…  

Il l'avait une fois de plus sauvé…  

Alors qu'elle avait senti sa fin venir…  

 

**Flash-back**  

 

Il l'avait trainé le long de cet escalier au bruit assourdissant, comme un vulgaire sac à patate.  

A chaque marche, sa colonne vertébrale en prenait un coup, mais elle n'en avait plus rien à faire.  

Car sa douleur allait partir en même temps que la Mort lui donnerait un baiser.  

-Dîtes donc, vous êtes bien lourde! Vous n'avez jamais tenté un petit régime? Demanda le sale type tout en s'esclaffant.  

Il l'avait ramené dans cette sale chambre qui sentait la mort à plein nez.  

-Dans l'état où vous êtes, et au vu de la terrible désillusion dont vous avez été victime à la porte d'entrée, je suppose que vous ne tenterez plus de vous enfuir. N'est-ce pas?  

Puis profitant qu'elle était à terre, il lui donna un violent coup de pied au visage.  

-Ca, c'est pour avoir dit que mon frère méritait de mourir!  

Sa douleur au nez et celle à sa mâchoire, qui avaient pris tous deux un sacré coup la dernière fois, se réveilla de plus belle.  

Sous la violence du choc la jeune nettoyeuse étouffa un juron et quelques larmes coulèrent sur ses joues.  

"Mon Dieu, faites qu'il m'achève! Je n'en peux plus." Pensa-t-elle, alors.  

Elle n'était pas croyante et n'avait encore jamais prié Dieu, jusqu'à maintenant.  

Pourtant elle savait comme une évidence que c'était maintenant où jamais.  

-Et ça, sale garce, c'est pour m'avoir frappé!  

Elle s'apprêtait à recevoir un deuxième coup, tout aussi douloureux quand un bruit assourdissant stoppa le geste de son bourreau.  

C'était comme si on défonçait une porte à coup de bourrin.  

Elle se sentit soulevée, en même temps qu'une douleur aigue apparut au niveau de son cuir chevelu.  

Pour la deuxième fois de la journée, le sale type la souleva en lui tirant les cheveux, afin de la mettre à sa hauteur.  

-Ferme-la, salope, t'entends?  

Une note de peur apparut dans la voix de son tortionnaire.  

Le bruit monstrueux que faisait les escaliers, les surpris tous les deux.  

Quelqu'un montait!  

"Se pourrait-il que ce soit…?" Pensa l'esprit embrumé par la douleur de Kaori.  

Le sale type se positionna derrière elle, et la jeune nettoyeuse qu'elle était, sentit qu'il sortait son arme de son holster.  

-C'est mieux ainsi…dit l'homme aux lunettes en écaille, à lui-même.  

Elle ne savait pas du tout ce qu'il voulait dire par là.  

Ce qu'elle savait, était que quelqu'un venait et qu'il devait surement être…  

-Ryo! Hurla alors la jeune femme.  

Sur le seuil de la porte se tenait, en effet, l'homme le plus craint du Japon, celui qu'elle aimait plus que la vie elle-même: Ryo Saeba alias City Hunter!  

Elle entendit vaguement son bien-aimé donner un ordre à son geôlier, puis que celui-ci lui répondit sans plus aucune once de peur dans la voix.  

Puis elle se sentit "poussée" vers lui, et entendit en même temps un brusque coup de feu.  

Quelque peu interloquée, elle s'arrêta sans le vouloir.  

Elle avait à peine sentit que quelque chose la "traversait".  

Regardant son partenaire, elle vit dans ses yeux, la stupéfaction puis l'horreur, vers son bas-ventre.  

Elle baissa la tête, regarda elle-même et puis…  

 

**Fin du Flash-back**  

 

Elle avait dû perdre conscience quelques minutes, car quand elle se réveilla, elle vit le beau regard sombre la regarder avec une lueur de joie…  

Elle sourit légèrement.  

Il avait l'air tellement heureux…  

Puis son sourire se transforma vite en une grimace douloureuse.  

Sa douleur à la mâchoire…elle l'avait complètement oubliée…  

Faut dire celle-ci s'était faite discrète depuis qu'elle avait reçue une balle dans l'estomac.  

Une douleur aigue à la tête la prit, soudain, par surprise.  

Sa respiration ainsi que son cœur s'accélèrent brusquement.  

Elle ne savait pas pourquoi ils s'emballaient autant.  

Tout ce qu'elle savait était qu'elle avait de plus en plus de mal à garder ses yeux ouverts.  

C'était comme si une force invisible l'obligeait à les fermer…  

Etait-ce la fatigue ou bien…?  

Elle avait mal…très mal et puis comme elle l'avait dit à Ryo, elle commençait à avoir froid.  

Le chauffage et la couverture n'aidaient visiblement pas à remonter la chaleur de son corps.  

…Etait-ce ça la mort?  

La douleur, la sensation de froid qui s'installe sur tout le corps et…la volonté de tout dire à l'être aimé avant de rendre l'âme?  

Apres tout c'est le moment ou jamais…  

Les larmes lui vinrent immédiatement aux yeux.  

Ce n'était pas la mort qui l'effrayait autant au point de la faire pleurer…  

 

Non.  

 

C'était simplement le fait qu'elle ne pourra plus jamais voir le visage dur aux yeux sombres qui la regardaient de temps en temps dans le rétroviseur l'air visiblement inquiet.  

Celui qu'elle aimait tant…  

Une larme coula.  

Puis une autre.  

Elle n'arrivait pas à se contrôler…  

La jeune femme eut de plus en plus de mal à déglutir et un bourdonnement strident commençait à vriller ses tympans.  

Elle sentit ses mains devenir moites.  

Elle voulut se débarrasser de la couverture crasseuse mais fut surprise de voir qu'elle n'avait plus aucune force!  

Tout en essayant de lutter contre ses yeux qui voulaient se fermer, elle vit le sang provenant de sa blessure par balle, transpercer le drap brunâtre.  

La tête commença à lui tourner et une envie de vomir lui prit.  

Son regard se tourna difficilement de sa blessure à l'homme qu'elle aime.  

Sa vue se brouilla quelques instants, en même temps qu'une toux grasse la prit à la gorge.  

Elle sentit la voiture s'arrêter brusquement.  

Elle pencha légèrement sa tête sur la côté pour se débarrasser de l'affreux liquide au gout de fer, qui obstruait sa bouche.  

Au même moment la portière devant elle s'ouvrit et le beau visage de son preux chevalier apparut.  

Il fallait qu'elle lui dise!  

C'est maintenant ou jamais!  

Il s'approcha d'elle et s'apprêta à la prendre dans ses bras…  

Quand elle le regarda droit dans les yeux et dit, dans un murmure, ce qu'elle avait si longtemps tût:  

-Je t'aime…  

Puis elle ferma les yeux et sentit ses dernières forces l'abandonner…  

 

**  

 

Il attendait.  

Voilà plus d'une heure qu'il attendait dans cette foutue salle d'attente de chez le Doc.  

Peut-être était-il arrivé trop tard?  

Non, sinon Doc serait venu bien avant lui annoncer la mauvaise nouvelle.  

Il se leva pour la troisième fois et refit les cent pas.  

Quand il avait entendu sa belle tousser…  

Quand il avait vu son si beau visage devenir aussi blanc que celui de son spectre du futur…  

Son sang ne fit qu'un tour.  

Il n'y avait plus que quelques mètres entre là où se trouvait la voiture et la clinique du Doc.  

Aussi se décida-t-il d'arrêter la mini et de les faire en courant avec elle dans ses bras…  

Et quand elle lui avait dit ces quelques mots alors qu'il s'apprêtait à la prendre dans ses bras…  

Elle les lui avait dit avec une lueur de tristesse dans les yeux…comme si elle lui disait adieu…  

Puis elle s'était évanouie.  

Il l'avait alors prise dans ses bras, courut vers chez Doc et avait défoncé la porte du cabinet, d'un coup de pied.  

Et voilà que maintenant, elle se trouvait dans la salle d'opération en compagnie du Doc et de Kazue.  

Entre la vie et la mort…  

Une larme vint s'écraser sur sa joue mal rasée.  

Il avait peur…très peur…  

 

-Ryo? Fit une voix masculine.  

Il s'essuya la joue et se tourna vers son ami Mick.  

Il était là ainsi que Falcon et Miki.  

-Kazue nous a appelée, dit Mick.  

-Comment va-t-elle? Demanda la jeune femme au grain de beauté tout en s'avançant vers le nettoyeur.  

-Je ne sais pas, lui répondit-il tout en évitant de croiser son regard.  

-Que s'est-il passé au juste, Ryo? Demanda-t-elle.  

-Il faudrait prévenir quelqu'un…le type s'est jeté par la fenêtre…le sang de Kaori se trouve à l'étage par où il s'est jeté… S'adressa-t-il à Umibozu, sans faire attention à la question de Miki.  

Le géant aux lunettes noires regarda son ami quelques instants, puis répondit d'une voix lente:  

- Saeko a été dépêchée sur les lieux.  

-Bien.  

Le nettoyeur enfouit ses mains dans ses poches et recommença à faire les cents pas.  

-Ryo, que s'est-il passé? Et cette fois-ci dis-nous la vérité! Dit Miki.  

L'homme le plus craint du Japon s'arrêta brusquement et se tourna vers ses amis, qui le regardèrent.  

-Tu veux savoir la vérité? Tu veux vraiment la connaître, Miki? Fit le nettoyeur avec une voix légèrement coléreuse.  

-Oui, répondit le petit bout de femme perplexe de voir l'état dans lequel son ami était.  

De ses mains puissantes, il serra les bras de la barmaid et lui répondit d'une voix proche de la démence:  

-Tu veux savoir que c'est de ma faute si elle s'est fait tirée dessus? Que je ne l'ai pas retenue quand elle est partie? Qu'elle a été obligée de se salir les mains par ma faute? Hein, Miki? Tu veux vraiment savoir?!  

Il la secoua légèrement, mais ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase de Mick Angel.  

De toutes ses forces il donna un magistral coup de poing à son meilleur ami.  

-Ne t'en prends pas à Miki! Gronda l'ex-nettoyeur, passablement énervé.  

Le Japonais se releva et ressuya les quelques gouttes de sang qui perlaient de sa lèvre.  

-Je te conseille de sortir et de prendre l'air afin de te calmer, Ryo! Continua l'Américain.  

Ryo Saeba se dirigea alors lentement vers la porte qu'il avait défoncé tantôt.  

-Je te préviendrai s'il y a du nouveau, dit Mick sur un ton plus calme.  

Le nettoyeur se retourna, sourit à ses amis puis partit le cœur lourd sous la pluie battante.  

 

A suivre...  

 

 


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