Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: grifter

Beta-reader(s): MY

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 8 capitoli

Pubblicato: 30-09-07

Ultimo aggiornamento: 30-07-08

 

Commenti: 125 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Petite fic qui devrait comporter environ 5 à 7 chapitres et où on retrouve la petite famille Saeba mais au vert cette fois-ci et à la montagne.

 

Disclaimer: Les personnages de "Escapade dans le Kiso" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Escapade dans le Kiso

 

Capitolo 8 :: Un acheteur singulier

Pubblicato: 30-07-08 - Ultimo aggiornamento: 30-07-08

Commenti: Hello les lectrices et un grand merci à toutes pour vos reviews sympas et j'espère que ce nouveau chapitre corrigé à la vitesse de l'éclair par My vous fera aussi sourire ;) Merci ma belle pour ta correction comme toujours ;) Je dédicace ce chapitre à Gabrielle alisa Ladygaby dont j'adore tous les écrits et dont j'ai hate de lire la suite de ses proses ;) Pour le chapitre suivant de cette fic de meme que pour toutes mes autres fics en cours, meme si j'avais promis de majer plus vite, je suis navrée mais il faudra encore patienter un peu, du moins jusqu'à mon retour de vacances du Japon;) Il en va de meme pour les fics que je corrige, d'avance pardon à leurs auteurs mais j'ai vraiment besoin de souffler après ces dernières semaines de folie au boulot et mon tout récent déménagement. Un gros bisous à toutes les lectrices suivantes pour les reviews sur le chapitre précédent : Lyly, Rkever, Kaochan23, Kelele, Tokra, Tennad, Kaori62Shamane, Saoria, Saintoise, Elsa, Didinebis, Indiana, Nanou et Sand en espérant que je n'ai omis personne. Bonnes vacances !:)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

Le lendemain matin sur les coups de huit heures, alors que la lumière du jour filtrait doucement au travers des volets de bois ouvragés par le passage du temps, des pas sur le plancher légèrement grinçant du palier et se rapprochant de leur chambre attirèrent l'attention de Ryo. Une minute plus tard, Zaza entrouvrit la porte et livra le passage à Tsunéo qui s'avança sur la pointe des pieds en direction de la table de chevet du couple.  

Pour faire une surprise à leurs parents, les enfants avaient requis l'aide de Mme Miso et préparé un plateau regorgeant de choses alléchantes.  

 

-Fais attention de ne pas renverser, lui chuchota la fillette en surveillant du coin de l'œil les occupants du lit et qui semblaient toujours dormir à poings fermés.  

 

-Tu crois que maman aimera mes fleurs ? S'enquit le petit garçon tout en progressant avec précaution comme il atteignait finalement son but et déposait le plateau en équilibre sur la table de nuit à coté de lui, ne remarquant nullement que son père qui lui tournait le dos avait parfaitement détecté son approche.  

 

-Oui, chut !  

 

Humant l'odeur du café et désireux de ne pas gâcher les efforts de ses bambins, le nettoyeur conserva les yeux fermés et attendit que la porte se referme sur eux et que les pas s'éloignent. Puis, repoussant le drap qui recouvrait sa nudité, Ryo se redressa doucement et sourit à la vue du joli petit bouquet de fleurs des champs trônant au milieu du plateau et, soulevant un à un les couvercles laqués, il découvrit un menu qui le fit saliver d'avance.  

Tournant alors le visage vers sa douce moitié dont le visage était en grande partie dissimulé sous sa chevelure cuivrée, le sourire du nettoyeur s'élargit davantage.  

Se penchant vers elle, il dégagea d'une main son visage et son cou gracile et admira la peau de nacre sous ses doigts.  

Elle est magnifique, même au réveil sans maquillage et les cheveux en bataille, songea-t-il toujours émerveillé même après toutes ces années passées à ses cotés qu'une femme telle qu'elle l'ait choisi lui comme compagnon et père de ses enfants.  

Mère attentionnée, épouse aimante et amante sensuelle… Jamais le nettoyeur n'aurait osé imaginé dans ses rêves les plus fous qu'il aurait un jour la chance d'être un homme comme les autres, goûtant chaque jour nouveau comme un cadeau du ciel ; et tout cela grâce à elle.  

 

Dans son sommeil, l'objet de son attention remua et vint se pelotonner contre lui, écrasant sa poitrine contre son torse musclé et insérant une de ses jambes fuselées entre celles de son amant, geste qui eut tôt fait de réveiller la libido de ce dernier.  

Son sourire devint carnassier et il plongea vers sa proie. Ses lèvres vinrent effleurer puis embrasser le cou offert avant de s'aventurer vers le lobe de son oreille qu'il mordilla avec application, tirant un gémissement étouffé à sa belle qui finit par ouvrir les yeux.  

 

-Mh, bonjour toi, répondit-elle dans un souffle en comblant la distance qui les séparait pour l'embrasser.  

 

Ce n'est que lorsqu'ils se séparèrent qu'elle remarqua le plateau. La bonne odeur du café vint alors lui chatouiller les narines.  

 

-Petit-déjeuner au lit ? Tu me gâtes ! En quel honneur ?  

 

-L'idée n'est pas de moi mais des enfants, corrigea-t-il.  

 

-Les enfants ?  

 

-Oui mais je soupçonne Mme Miso de les avoir grandement aidé, expliqua le nettoyeur avec un sourire en remplissant leurs deux tasses de café.  

 

-Comme c'est gentil de leur part !  

 

-Je trouve aussi, acquiesça Ryo en lui tendant sa tasse fumante. Tiens.  

 

-Merci, je meurs de faim ! Ryo...Reprit-elle avec un petit sourire en buvant une gorgée de son café fraichement moulu.  

 

-C'est vrai que tu as sérieusement besoin de reprendre des forces si tu vois à quoi je fais allusion, dit-il en la gratifiant d'un regard chaud qui la fit rougir en repensant à leur ébats de la nuit passée.  

 

-Monsieur l'Etalon se plaindrait-il de faire un peu de sport en chambre ? Voilà qui est nouveau, le taquina-t-elle.  

 

-Jamais de la vie, j'adore quand tu me sautes dessus comme ca, s'empressa-t-il de répliquer à une Kaori amusée comme il emprisonnait la paume de sa main entre la sienne et la portait à ses lèvres.  

 

-Tu me rassures… Un bref instant, j'ai cru que tu te faisais trop vieux pour ces jeux, le titilla une Kaori pour le faire réagir en mordant à belles dents dans sa tranche de pain.  

 

-Vieux ? Fit-il faussement indigné. Attend-voir ma chère, je vais te montrer qui est vieux, susurra-t-il la voix chaude en se rapprochant de la jeune femme et en commençant à déposer une nuée de baisers enflammés dans son cou.  

 

-Ryo...Murmura Kaori conquise en fermant les yeux, s'il n'y avait pas ce succulent petit-déjeuner en train de refroidir, je serais plus que ravie de vérifier tes dires mais tu ne voudrais pas que les enfants se soient donnés du mal pour rien, n'est-ce pas ?  

 

-Kaori...Tenta de l'apitoyer pour la rallier à sa cause un Ryo en lui faisant sa mine de chien battu. Bonjour, dit-il en la couvrant d'un regard affectueux comme elle se remettait sur le dos et plissait les paupières pour s'accoutumer à la lumière du jour.  

 

-Snif snif, tu es cruelle avec moi, se lamenta le Japonais larmoyant déçu de ne pas ré initier leurs jeux amoureux comme il l'escomptait.  

 

-Allez, allez, sois sage, lui enjoignit-elle comme si elle s'adressait à un enfant privé de son jouet favori.  

 

-Ok, ok, je m'incline rétorqua-t-il maté pour le moment. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot, promit-il en reprenant sa position à contrecœur.  

 

Kaori lui sourit et gouta à la salade de fruits frais alors qu'il faisait honneur à la confiture de fraises. Ryo engloutit sa pitance en une vitesse record. A peine la jeune femme eut avalé son dernier toast au sésame que deux bras puissants l'enlacèrent et une bouche vorace vint goûter la peau de son épaule dénudée. Descendant plus bas le long de son dos, il entraina dans son sillage la bretelle de sa nuisette, maigre rempart de tissu contre les assauts des lèvres chaudes du nettoyeur sur sa peau qui enflammaient ses sens plus sûrement que la moindre goutte d'alcool.  

 

-Mh Ryo, il me reste un dernier toast, dit-elle en se laissant rapidement griser par ses baisers.  

 

-Il est déjà froid mon cœur, marmonna-t-il contre sa peau frissonnante.  

 

Kaori reposa la tranche de pain, incapable de se concentrer sur son repas maintenant qu'une main familière se faufilait sous son haut et qui, tout en effleurant son ventre, trouva ce qu'elle convoitait. Les doigts agiles se refermèrent sur un sein puis entreprirent d'en taquiner le mamelon, le faisant se dresser sous la douce torture.  

 

-Si tu continues comme ca...  

 

-Oui ? Interrogea-t-il avec un petit sourire victorieux comme il faisait subir le même traitement au mamelon délaissé.  

 

-Je vais finir par te sauter de nouveau dessus, le prévint-elle les yeux flous.  

 

-Je n'y suis pour rien si la mère de mes enfants me rend dingue, grogna-t-il avec une œillade incendiaire en l'entrainant avec lui, la faisant basculer sous lui en prenant ses lèvres avec fougue.  

 

Kaori lui répondit avec ferveur et, nouant ses bras autour de son cou, meurtrit ses lèvres, se plaquant contre le torse imberbe de son amant et arrachant à ce dernier un sourire carnassier de victoire.  

 

Trente minutes plus tard, Mokorette grimpa quatre à quatre les marches menant au palier et poussa du museau leur porte de chambre pour lever un regard prudent vers le lit et ses occupants. Jugeant le terrain dégagé et la cible en vue, elle trottina jusqu'au plateau quasiment vide et déposé à la hâte au sol. Mais comme ses crocs allaient se refermer sur le restant de toast de Kaori, la voix ferme du nettoyeur s'éleva :  

 

-Mokorette, file !  

 

Aussitôt elle baissa la tête, s'attendant à être punie. Comme rien ne venait, elle avança le museau à quelques millimètres de son objectif quand de nouveau la voix de Ryo claqua comme un fouet :  

 

-Mokorette, va en bas !  

 

Dépitée, l'animal finit par obéir et, la queue basse, s'en retourna à la cuisine où l'attendait sa gamelle qu'elle avait ce matin cordialement ignorée, préférant de loin se repaitre de ce que sa maitresse préparait. A l'étage, Ryo libéra Kaori de son étreinte et, après un dernier baiser, enfila un caleçon. Il prit la direction de la douche, laissant sa belle trainer un peu plus entre les draps. Quand il eut terminé, il lui céda la place et, une fois habillé, redescendit le plateau. Il trouva sa fille en grande conversation avec leur hôtesse, occupées à faire la vaisselle.  

 

-Bonjour Mesdames ! Lança le nettoyeur à la cantonade. Merci beaucoup pour ce plateau déjeuner. Nous nous sommes régalés !  

 

-Bonjour papa ! Répondit Zaza en déposant un baiser sur sa joue.  

 

-Vous savez Ryo, le mérite en revient exclusivement aux enfants. Ce sont eux qui ont tenu à tout réaliser. Je me suis juste contentée de surveiller qu'il n'y ait pas de fausse note, corrigea la vieille dame avec le sourire.  

 

-Tsunéo voulait cueillir un plus gros bouquet mais Mokorette s'est empressée de faire pipi sur les fleurs qui restaient s'excusa la petite fille.  

 

-Il faut toujours qu'elle fourre son nez partout cette chienne, marmonna Ryo en décochant un regard noir à l'animal en train de faire sa toilette non loin de là comme il s'asseyait. Ce n'est pas grave Zaza, c'est l'intention qui compte tu sais.  

 

-Je sais.  

 

-Zaza, Mick va venir nous rejoindre ce matin, dit-il en changeant soudain de sujet.  

 

-Tonton Mick vient ? Reprit-elle surprise. Avec tata Kazue ?  

 

-Non, tout seul. Mais il faudra faire comme si nous ne le connaissions pas lorsque que nous serons dehors.  

 

-Ah bon ? Pourquoi ?  

 

-Tu te souviens de Mr Myoga, n'est-ce pas ?  

 

-Oh oui ! C'est le vilain bonhomme qui veut acheter de force l'auberge ! Je ne l’aime pas du tout !  

 

-Exact. Mick va faire semblant de vouloir acheter l'auberge. Comme cela, Mr Myoga ne pourra plus le faire. Tu comprends ?  

 

-C'es comme un jeu, c'est ca ?  

 

-Exact. Je peux compter sur toi ma grande ?  

 

-Bien sûr !  

 

-Parfait ! Où est passé ton frère ?  

 

-En train de nourrir les lapins avec mon époux, me semble-t-il, déclara Mme Miso.  

 

-Viens, je vais te montrer, offrit Zaza en prenant la main de son père pour le conduire aux clapiers de l'autre côté de l'auberge, non loin du potager.  

 

 

Une heure plus tard, à la sortie de la route principale une voiture de sport décapotable grand luxe s'arrêta à un croisement. Son conducteur avait opté pour un itinéraire bis et se demandait bien à quel moment il devait tourner pour rejoindre Tsumago.  

Deux fois déjà, il avait cru atteindre sa destination mais n'avait réussi qu'à se fourvoyer dans les indications fournies par l'agriculteur croisé un peu plus tôt en chemin. Et ce foutu GPS qui déconnait totalement ! La chance sembla enfin lui sourire lorsqu'il aperçut de l'autre coté de la route une belle jeune femme à vélo qui venait dans sa direction. Alors qu'elle arrivait à sa hauteur, il sortit la tête par la vitre et l'apostropha, lui demandant son chemin.  

 

-Pardon Mademoiselle, je suis un peu perdu et vous me semblez être du coin, dit-il avec un sourire enjôleur et un regard de velours. Je désire me rendre à Tsumago et...  

 

-Vous y êtes presque, dit-elle en se pivotant sur sa selle pour lui indiquer l'embranchement. Continuez tout droit encore à peu près trente minutes et tournez au premier embranchement.  

 

-Merci beaucoup.  

 

-Je vous en prie, déclara-t-elle en s'éloignant.  

 

Le conducteur la regarda disparaitre derrière un bosquet d'arbres, détaillant la jupe légère et fluide qui se soulevait sur de jolies jambes à chaque tour de pédale que son interlocutrice faisait. Il se surprit à vouloir renaitre sous forme de selle de vélo. Il redémarra le sourire aux lèvres.  

 

"C'est peut-être un trou perdu mais les autochtones sont vraiment délicieuses !" Songea-t-il en se disant que son séjour ne serait pas aussi monotone qu'il l'aurait cru.  

 

 

Installé dans son recoin préféré sous le porche de l'entrée, profitant de l'ombre fraiche pour s'octroyer une sieste bien méritée après sa pâtée, le vieux Shitake poussa un bâillement à s'en décrocher les mâchoires avant de jeter un œil distrait aux enfants qui jouaient à chat perché dans la cour de l'auberge. Puis il se laissa happer par le sommeil.  

 

-Chat ! S'écria Zaza enthousiaste en touchant de justesse son frère alors qu'il s'apprêtait à grimper dans un arbre.  

 

-Tu gagnes presque toujours, ce n’est pas juste ! Se plaignit son jeune frère en reposant pied à terre.  

 

-A ton tour ! Déclara-t-elle en prenant ses jambes à son cou.  

 

Tsunéo était sur le point de lui répliquer qu'il comptait bien prendre sa revanche mais son attention fut soudain attirée par un véhicule inconnu remontant le chemin de terre dans leur direction. En effet, deux minutes plus tard, la voiture beige vint se garer dans la cour et une jeune femme en sortit.  

Mince et vêtue d'une jupe fluide écrue lui arrivant aux genoux et dévoilant le joli galbe de ses cuisses, la jeune femme avait opté pour un haut parme rehaussé d'une simple chaine en or mettant en valeur son léger hale naturel. Ses cheveux courts châtains clairs encadraient un visage fin et ses yeux marron pétillants traduisaient une personnalité enjouée.  

En voyant les deux enfants qui arrivaient à sa rencontre, Gabrielle, puisqu'il s'agissait bien d'elle, leur adressa un sourire chaleureux et s'avança vers eux.  

 

-Bonjour les enfants, je suis bien à l'auberge des Misos ?  

 

-Oui Madame, répondit Tsunéo enchainant aussitôt. Vous êtes qui ?  

 

-Tsunéo ! Le gronda sa sœur en s'avançant à son tour vers l'inconnue. Ce n’est pas poli de demander comme ca. Je m'appelle Zaza et lui c'est mon petit frère Tsunéo.  

 

-Et moi je m'appelle Gabrielle, dit leur interlocutrice en se baissant à leur hauteur. Laissez-moi deviner, vous devez être les enfants de Kaori. Je me trompe ?  

 

-Tu connais maman ? Interrogea surpris Tsunéo qui avait adopté un tutoiement d'emblée.  

 

-Un petit peu par ce que m'en racontait son frère Hideyuki lorsque je travaillais dans le Commissariat central à Shinjuku il y a un moment de ca mais je ne l'ai jamais vue qu'en photo.  

 

-Tu es policière comme Saeko alors ? Elle aussi tu la connaît ? S'enquit le petit garçon.  

 

-Exact. C'est d'ailleurs à sa demande que je suis venue voir vos parents et les Misos aujourd'hui, ajouta-t-elle en désignant l'épais dossier sous son bras.  

 

-Suivez-nous, proposa Zaza en lui ouvrant le chemin. Maman, cette dame est venue te voir, annonça la fillette en pénétrant dans la cuisine où sa mère et leur hôtesse venaient de démarrer la confection de la salade du déjeuner, Mr Miso se chargeant de ramasser dans son verger les fruits frais qui viendraient compléter le repas.  

 

-Bonjour Kaori, enchantée de faire enfin votre connaissance, déclara avec un sourire engageant la policière en tendant la main à la mère des enfants.  

 

-Moi de même Gabrielle, je suis ravie de rencontrer une ancienne équipière de mon frère. Permettez-moi de vous présenter Mme Miso qui a la gentillesse de nous héberger durant notre séjour ici, dit la jeune femme en se décalant pour laisser leur hôtesse s'avancer au devant de leur invitée.  

 

-Voilà donc l'heureuse propriétaire de cette auberge charmante. Enchantée Madame.  

 

-Soyez la bienvenue ! Mais je vous en prie, passons donc au salon. Nous y serons plus à l'aise pour bavarder. Je nous apporte de quoi boire immédiatement. Zaza, tu veux bien te charger du pichet de glaçons s'il te plait ?  

 

-Je m'en occupe, rétorqua la fillette.  

 

-Merci. Et toi Tsunéo, tu veux bien aller prévenir mon mari que notre invitée est arrivée ?  

 

-J'y vais ! Répondit l'enfant en partant en courant vers le verger.  

 

-Mokorette, laisse Gabrielle un peu tranquille tu veux ? Demanda Kaori à leur chienne qui reniflait ouvertement les chevilles de la policière, entravant cette dernière dans ses mouvements.  

 

-Ce n'est rien. Ma chienne Basset vient de mettre bas : Je présume que l'odeur des chiots doit l'intriguer, s'excusa Gabrielle en enjambant la petite Teckel.  

 

Ryo s'était isolé dans le salon afin de téléphoner tranquillement à Saeko et l'avait tenue informée de la tentative avortée d'effraction dans la vieille demeure. De son côté, Saeko venait de le briefer sur la couverture adoptée par Mick pour son rôle de millionnaire bohème. En voyant Gabrielle franchir le seuil, il mit rapidement fin à la conversation.  

 

-Elle vient tout juste d'arriver justement. Oui, je le lui dis. Merci pour les infos. A plus tard, dit-il avant de raccrocher. Gabrielle, je suppose ? Demanda-t-il en se levant du canapé pour venir à la rencontre la main offerte.  

 

-Vous supposez bien Monsieur Saeba, dit-elle en prenant place en face de lui. Merci Zaza, pas de glaçons pour moi.  

 

-Appelez-moi Ryo s'il vous plait.  

 

-Entendu Ryo.  

 

-Ca fait longtemps que vous vous êtes établie dans la vallée ? Questionna Kaori en prenant sa fille sur ses genoux en attendant que Mr Miso les rejoigne.  

 

-Depuis mon départ de Tokyo il y a de cela plusieurs années maintenant. L'atmosphère de la capitale me pesait trop, j'aspirais à travailler dans un commissariat à taille humaine. Le cadre enchanteur de Kiso a opéré sa magie sur moi lors d'un séjour en amoureux avec mon compagnon. Nous nous sommes juré de revenir vivre ici plus tard. Lorsque l'occasion de le faire s'est présentée, nous avons franchi le pas, déclara la jeune femme à son auditoire. Saeko m'a appris pour votre frère, Kaori, dit la policière tandis que Mr Miso prenait place auprès de son épouse. Je suis vraiment désolée, c'était un policier hors pair et juste. J'ai adoré travailler à ses côtés, lui assura Gabrielle avec sympathie.  

 

-Merci de votre sollicitude.  

 

-Il faudrait davantage d'hommes de sa trempe pour lutter contre des types tels que Myoga. En parlant de ça, voici toutes les informations que je suis parvenue à glaner sur ce triste individu, poursuivit la jeune femme en reposant son verre sur la table basse pour ouvrir devant elle l'épaisse chemise reliée de cuir.  

 

-Qu'est-ce que cela représente ? Demanda Kaori en remarquant des cercles rouges dessinés au feutre épais sur la première des pages manuscrites.  

 

-Ce sont les parcelles de terrain qui ont suscité l'intérêt de ce cher Myoga. Et elles sont nombreuses comme vous pouvez le constater.  

 

-Cette ferme ci également ? Interrogea Ryo en pointant du doigt un lieu un peu en retrait situé au fond d'une gorge. Pourtant, c'est plutôt éloigné du bourg, non ?  

 

-Sa propriétaire était une vieille dame octogénaire qui avait de plus en plus de mal à se déplacer. Malgré la réputation sulfureuse de Myoga et en dépit de son attachement à sa maison, elle a fini par céder à ses exigences et vendu au-dessous de sa valeur son terrain et sa propriété, précisa Gabrielle. Il sait se montrer très persuasif quand il le veut.  

 

-C’est ce qu’on a remarqué. Il sait pourtant pertinemment qu'il est interdit de construire quoi que ce soit dans ce périmètre à cause de la loi alors comment se fait-il que les autorités locales le laissent agir impunément ? S'étonna Kaori.  

 

-Le hic est justement que la police locale est corrompue…Et au plus haut niveau, donc impossible de compter sur eux. Mais...  

 

-Mais ?  

 

-Je suis parvenue à convaincre un couple de retraités de ma bourgade qui ont fait les frais de sa soif insatiable de témoigner des pressions qu'ils ont subi ces derniers mois. Leur fils unique a eu un grave accident de voiture, exactement comme Myoga le leur avait prédit. Par peur que la prochaine fois lui soit fatale, ils ont du se résigner à vendre leur bien et à s'établir plus bas dans la vallée.  

 

-Nos voisins vendent au fur et à mesure et, mis à part les Hojo et les Tsukasa, il ne reste guère plus que nous pour oser lui tenir tête. Mais pour combien de temps encore ? Ce lieu nous a choisis autant que nous l'avons choisi et nous ne pouvons même pas envisager finir nos vieux jours ailleurs qu'ici, termina tristement Mme Miso.  

 

-Et vous n'aurez pas à le faire, faites-nous confiance. Vous resterez ici pour aussi longtemps qu'il vous plaira, déclara Kaori en lui adressant un sourire réconfortant.  

 

-Avez-vous demandé à votre fils de mettre en sécurité le titre de propriété comme nous en avons discuté ?  

 

-Oui, il m’assuré qu'il avait pris ses précautions.  

 

-Parfait ! Répondit Ryo.  

 

-Vous savez, j'y ai longuement réfléchi et je pense que pour pousser Myoga dans ses derniers retranchements et le forcer à se dévoiler au grand jour, il faudrait qu'un autre acheteur plus crédible que lui se manifeste. Mais ici tout le monde se connait et...  

 

-C'est exactement la conclusion à laquelle nous sommes parvenus. Aussi, j'ai pris la liberté de contacter un ami de Tokyo qui doit être en route en ce moment même et qui se présentera sous l'identité d'un riche homme d'affaires américain avec la complicité de cette chère Saeko, déclara Ryo en esquissant un sourire mystérieux à l'attention de Gabrielle. Il ne devrait plus tarder.  

 

-Vraiment ? Il saurait jouer le jeu sans éveiller les soupçons selon vous ? Ca peut être très dangereux, l'avertit Gabrielle.  

 

-Ne vous en faites pas, le danger ça le connait. Mick est détective privé et Américain, exactement le profil que nous cherchons.  

 

A peine Ryo eut-il prononcé ce mot que le klaxon d'une décapotable retentit dans la cour. Kaori se saisit de la chienne doucement et se leva pour aller accueillir Mick pendant que Ryo ajoutait en jetant un regard entendu à Zaza et Tsunéo :  

 

-Le voilà justement, je compte sur vous les enfants.  

 

Ils acquiescèrent de la tête et emboitèrent le pas à leur père et à Gabrielle pour aller à la rencontre de leur oncle.  

 

 

Arborant une moustache blonde ainsi qu'une barbe naissante, Mick émergea du véhicule et balaya du regard les alentours. Soudain, son regard se plissa, à peine une seconde qu'un œil non exercé ne remarquerait pas : On l'observait. Ryo s'en rendit compte également et localisa aisément deux faux paysans en train de retourner un champ voisin, le visage en partie dissimulé sous un large chapeau de paille mais que leurs chaussures de sport sans oublier leur montre dernier cri scintillant à leur poignet trahissaient aisément.  

 

« Non, ils ne cadrent vraiment pas avec le décor, se dit Mick. Allez mon vieux, n'oublie pas que ton rôle » Se réitéra mentalement le détective en s'avançant vers ses hôtes un large sourire plaqué sur le visage.  

 

Il se présenta au couple de retraités puis remarqua la famille Saeba au grand complet derrière eux en compagnie du'une fort charmante inconnue. Faisant comme si c'était la première fois de sa vie qu'il voyait ses amis, il laissa Mr Miso faire les présentations. Tout se passait pour le mieux et tout le monde jouait le jeu mais quand vint le tour de Kaori, Mokorette se mit à gigoter comme un beau petit diable dans ses bras pour en descendre, ayant pertinemment reconnu Mick.  

 

-Mokorette, sois sage ! Lui intima doucement la jeune femme et l'animal obéit aussitôt.  

 

Conservant une distance respectable avec son "ennemie", Mick la contourna et reporta toute son attention sur l'apparition à la droite de Kaori.  

 

-Bonjour délicieuse Demoiselle, dit Mick en lui faisant aussi un baisemain appuyé tout en la dévorant des yeux. Vous êtes vraiment officier de police ?  

 

Gabrielle lui sourit et répondit par l'affirmative.  

 

-Si tous les officiers de Tsumago sont aussi belles que vous, je sens que je vais tout faire pour me faire arrêter, susurra Mick en lui sortant son numéro de charme éculé.  

 

-Avez-vous fait bon voyage ? S'enquit Mr Miso en changeant de sujet.  

 

-Excellent. Il me tardait de voir enfin cette région magnifique, ajouta-t-il. J'escomptais mettre davantage de temps depuis mon bureau mais la distance se couvre très rapidement en fait. Voici donc cette splendide auberge parfaitement conservée dont vous m'avez parlé Mme Miso ! Lâcha-t-il admiratif comme la légère brise venait de tourner et soufflait maintenant dans la direction de leurs surveillants. Encore plus jolie que sur l'annonce de vente ! C'est exactement ce que je recherche pour échapper au tumulte et au brouhaha de Tokyo quand je ne traite pas mes affaires. Les champs alentours vous appartiennent-ils également ?  

 

-Oui, d'ici jusqu'à ceux que vous apercevez en contrebas. Nous nous ferons un plaisir de vous faire visiter la propriété tout à l'heure, Pour le moment, je suis certaine que vous mourrez d'envie de vous reposer de cette longue route et de boire quelque chose de frais par ses fortes chaleurs, offrit le professeur à la retraite en l'invitant à la suivre à l'intérieur.  

 

-Volontiers !  

 

Les deux hommes de mains de Myoga n'avaient pas perdu une seule miette de l'échange entre Mick et Mme Miso. Alors comme ca, un autre acheteur plein aux as semblait vouloir se mettre en travers de leur patron et lui couper l'herbe sous le pied...Visiblement, les propriétaires actuels l'accueillaient à bras ouverts. Nul doute que leur patron n'allait pas sauter au plafond en apprenant la nouvelle !  

 

 

A suivre...  

 

 

 

 


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