Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autori: saintoise , grifter , Sand

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 6 capitoli

Pubblicato: 06-12-07

Ultimo aggiornamento: 07-01-08

 

Commenti: 56 reviews

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General

 

Riassunto: Ryo et Kaori se rendent dans un étrange manoir où une aventure surnaturelle les attend.

 

Disclaimer: Les personnages de "Le fantôme du manoir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le fantôme du manoir

 

Capitolo 5 :: Le bal des fantômes

Pubblicato: 07-01-08 - Ultimo aggiornamento: 07-01-08

Commenti: Et voici le dernier chapitre de cette fic. J'espère que tu aimeras kit et Bon anniversaire en avance ma grande (mais pas tant en avance que ça). gros bisous et merci à sand pour son aide.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5


 

A ces paroles, le Comte releva la tête et regarda son défunt gendre :  

 

-j’ai poussé un couple amoureux à la mort, tout ça pour ne pas mélanger des sangs impurs au sangs royaux. Quel imbécile j’ai été. Venez mon cher que je vous serre également dans mes bras.  

 

Tous les trois s’entrelacèrent sous les regards complices de Ryo et de Kaori. Le château avait fini de trembler et c’est avec soulagement que ces derniers purent rentrer se mettre à l’abri de la pluie qui bizarrement, cessait elle aussi. Suivis de la famille souveraine, ils redescendirent dans le grand salon d’où s’échappait toujours en bruit de fond une valse viennoise. Ryo, qui trouvait que sa donzelle était plus que ravissante, arriva en premier au bas des escaliers et tout en lui faisant une révérence lui déclara :  

 

-Si Mademoiselle veut bien m’accorder cette danse.  

 

Qu’est-ce qu’il était beau ainsi vêtu. Kaori rosit et c’est avec tout de même en grand sourire qu’elle descendit les dernières marches et qu’elle mit sa main dans la sienne.  

 

-Ce serait pour moi un réel honneur. Faites-moi danser à me rendre ivre.  

 

Le son de la musique augmenta légèrement et ils glissèrent vivement. La robe de Kaori virevoltait, elle se laissait aller dans ce bonheur sans failles et oubliait tout. Eux qui n’avaient jamais expérimenté ce genre de danse se trouvèrent étonnés de leur aptitude à tournoyer aussi légèrement, emportés par la magie du moment. C’est malicieusement que Lady Kithawke et Kamini les regardaient :  

 

-Ben dis donc, ils n’en aura pas fallu beaucoup à ces deux-là pour les mettre ensemble.  

 

Soudain, un éclat blanc les aveuglant presque tous, envahit le manoir. La musique s’était éteinte et Ryo et Kaori ne dansaient plus et stupéfaits, ils virent le magnifique spectacle auquel seul un homme approchant de l’autre monde peut apercevoir : comme un appel aux couples défunts d’amoureux et au Comte, une route se dessina devant eux, puis un tunnel noir avec au bout, une lumière si éclatante et si brillante qu’elle semblait les saisir, les happer.  

 

-Mon Dieu, s’écria Kit en attrapant le bras de Kamini comme pour s’empêcher de rejoindre le doux paradis, ils viennent nous chercher, c’est l’heure ! Oh non, je vous en prie, laissez-moi profiter encore un peu de mon château et de nos retrouvailles avec mon père. Je ne veux pas partir…  

-Allons ma chérie, lui enjoignit ce dernier. L’éternité nous attend. Ce sera encore mieux, j’en suis persuadé.  

-J’aimerais profiter encore de tout ça avant de partir pour l’autre monde.  

-On dirait que le Seigneur est enfin prêt à nous accueillir, déclara Kamini. Peut-être attendait-il notre réconciliation à tous les trois ?  

 

Mais, comme si la prière de sa compagne avait été entendue, la lumière s’éteignit, entraînant avec elle la sombre galerie.  

 

-On a eu chaud ! S’exclama Kit. Apparemment, le Tout Puissant nous a accordé un peu plus de temps.  

-Pour fêter ça, enchaîna le Comte, nous allons organiser un grand bal !  

-Un bal ! Répéta Kaori interloquée. Mais où allons-nous trouver les invités ?  

-Je me suis fait un tas d’amis ces dernières décennies, expliqua le papa de la Duchesse. Ce sera l’occasion pour nous de faire nos adieux à tous. Il leur reste pour la plupart encore tellement de choses à réaliser sur terre.  

-Alors… Alors… ce sera un bal de fantômes ! Fit Kaori et se mettant une main devant la bouche, comme si ce qu’elle venait de dire n’avait aucun sens, pas plus que toute cette drôle d’aventure !  

 

Le Comte glissa jusqu’à elle et lui répondit :  

 

-Allons, ma charmante petite dame, vous êtes déjà avec trois fantômes, une centaine de plus ne devrait pas vous effrayer !  

 

Il partit d’un grand éclat de rire et déclara avant de s’en aller :  

 

-Je vais de ce pas avertir tout le monde. Vous n’aurez qu’à vous faire tous beaux pour ce soir.  

 

Puis il disparut dans un « pouf », ne laissant derrière lui qu’une once de fumée.  

 

-Une centaine de fantômes… balbutia Kaori, après ça, c’est sûr que je serai vaccinée.  

 

Kit et Kamini leur firent découvrir la grande salle où aurait lieu le bal. Située à l’arrière du Manoir, ils n’avaient pas encore eu le temps de la découvrir. Depuis l’arrivée du Comte, le manoir avait retrouvé sa beauté d’antan ainsi que toutes ses couleurs chatoyantes. De plus, dans cette salle, aucun grain de poussière n’était à déplorer. Cette dernière était immense et somptueuse, digne des plus grands empereurs. Des chandeliers en or ornaient les fastueuses tapisseries et offraient un décor féerique. Cette pièce ressemblait à s’y méprendre à celle où Lady Kithawke avait rencontré son Kamini chéri pour la première fois. Des larmes picotèrent les yeux de la Duchesse sous le flot d’abondance de tous ces souvenirs qui lui revenaient si vite en mémoire.  

 

Tout au fond, se dressaient les trônes. Heureux de retrouver le lieu où ils étaient tombés amoureux, les éclats de rire des deux fantômes résonnèrent dans la pièce alors qu’ils s’asseyaient sur les deux sièges royaux.  

Ryo quant à lui, était plus que sceptique : toutes ces histoires rocambolesques et maintenant ce bal de fantômes…. C’était à y perdre la tête. Tout cela lui donnait l’occasion d’oublier son dur monde et ce serait avec plaisir qu’il s’adonnerait à ce petit jeu. De plus, il avait avec lui une superbe cavalière.  

Les yeux de celle-ci brillaient devant tant de merveilles et elle vivait un véritable conte de fées.  

 

Lady Kithawke abandonna son fauteuil et se dirigea vers eux.  

 

-Bon, faudra vous changer pour ce soir !  

-Comment ça ? S’exclama Ryo interloqué. Mais ces habits sont très élégants déjà !  

-Oui, je le reconnais mais ce ne sont pas des tenues de bal.  

-Mais nous n’avons rien d’autre à nous mettre ! Où trouverons-nous des costumes d’époque ? Demanda Kaori. J’aime cette robe, elle est déjà si belle !  

-Taratata ma cocotte ! Allez chacun dans vos chambres, une garde-robe remplace celle que vous avez déjà. Vous n’aurez qu’à choisir la tenue qui vous convient le plus !  

-Eh ! Fit Ryo, J’espère que vous n’avez pas touché à mes beaux tee-shirt qui font de moi un étalon irrésistible !  

-Ces guenilles ! Vous plaisantez ! Mon Kamini et moi on a tout viré par des fringues plus potables que ça ! Allez ouste, débarrassez le plancher… on va s’occuper des petits apéritifs..  

 

Tout en grommelant, Ryo monta les marches suivi de sa partenaire bien plus enthousiaste que lui. En effet, ils ouvrirent chacun leur armoire et au plaisir et au déplaisir (ça dépend de quel côté on se poste), leurs habits n’étaient plus là et à la place, des costumes à queue de pie, des robes perlées d’or et d’argent, couleur du temps ou de la lune, des chemises bouffantes et des nœuds papillon accordés avec le costume. Ryo entendit l’éclat de joie de Kaori !  

 

-J’ai les mêmes robes que dans le conte de Peau d’Âne !  

 

Il ne partageait pas son enthousiasme. Se voir étriqué dans un trois pièces pour ressembler à un pingouin ne l’enchantait pas le moins du monde, mais pour sa dulcinée, il ferait un effort uniquement pour aujourd’hui.  

 

Leur porte communicante étant restée entrouverte, il entendit des froissements de tissu : Kaori essayait certainement sa garde-robe et cela l’occuperait une bonne partie de la journée.  

Curieux, il passa sa tête dans l’entrebâillement et la vit : elle avait passé une toilette enrobée de diamants dont les reflets jouaient avec la lumière et se reflétaient sur les murs de sa chambre.  

Elle était si divinement belle qu’il se hâta à son tour d’enfiler un costume à queue de pie.  

 

-Comment me trouves-tu ? Demanda-t-il alors qu’elle s’admirait une énième fois devant le grand psyché.  

-Tu es beau comme un Dieu et ce costume te va à merveille ! Fit-elle en s’avançant vers lui tout en soulevant légèrement sa robe. Et moi, suis-je digne de vous Monseigneur ?  

-Hmm oui, décréta-t-il, mais je me demande combien d’épaisseur tu as sur toi…  

 

Ce disant, il tâta le corps de sa partenaire.  

 

-Mais ma parole, reprit-il, il faut avoir fait maths sup pour te déshabiller !  

 

Kaori pouffa de rire.  

 

-Arrête de faire l’idiot, sinon je t’étouffe en serrant un peu plus ton nœud pap !  

-Ne te moque pas, je l’ai mis spécialement pour toi. Regarde-moi bien et profites-en, car tu n’auras plus jamais l’occasion de me voir ainsi habillé.  

-Même pas pour notre mariage ? Demanda-t-elle timidement et en baissant la tête.  

 

Ne s’attendant pas à un si grand pas en avant à propos de leur relation, il en tomba par terre sous les éclats de rire de la jeune femme.  

Ils furent interrompus par Lady Kithawke qui traversa soudainement la porte et se planta entre eux, fixant plus particulièrement Kaori qui ne put s’empêcher d’émettre un petit cri :  

 

-Vous ne pouvez pas frapper à la porte comme tout le monde ?  

-Ce serait une perte de temps ma petite. Bon, voyons voir comment vous vous êtes accoutrés tous les deux…. Hmm, ma chère, cette robe est certes très jolie, mais je te préfère avec celle-ci :  

 

Comme si elle avait eu une baguette magique entre les mains, la toilette changea et les diamants furent remplacés par une teinte couleur soleil, encore plus bouffante que la précédente, et qui saillait parfaitement bien avec la couleur acajou de ses cheveux.  

Pour Ryo, rien de particulier à changer. Si Lady Kithawke n’avait jamais connu son Kamini d’amour et si elle avait été vivante, elle lui aurait volontiers sauté dessus : cet homme avait tout pour lui plaire : des muscles à la découpe si parfaite et saillants, une chevelure ébène et un regard sombre, mystérieux… Mais elle aimait par-dessus tout ces lèvres charnues qu’elle aurait tant aimé sentir se poser sur les siennes. Elle secoua vivement la tête pour chasser cet homme de ses pensées qui viraient à l’érotisme…  

 

-Voilà, tout va bien. On se retrouve ce soir pour le bal. Ce sera formidable vous verrez.  

 

Cette fois-ci, elle s’éclipsa par le plafond.  

 

-Enfin seuls, soupira l’étalon en se rapprochant inéluctablement de Kaori qui reculait à mesure qu’il s’avançait vers elle.  

-Stop Ryo ! Déclara fermement la brunette. Je suis désolée, nous… nous…  

-Quoi, tu ne veux pas, tu n’en as pas envie ? S’exclama-t-il, surpris de cette vive réaction.  

-Y’a trop de monde ici, tu vois bien que nous ne sommes jamais seuls, et c’est drôlement gênant, les fantômes débarquent à n’importe quel moment !  

 

Elle lui prit les mains et reprit, espérant que cette déception qui se lisait sur son visage parte au plus vite :  

 

-Nous aurons tout le loisir de faire des galipettes dès notre retour au Japon. Je me demande comment la propriétaire va prendre en compte le fait que son manoir est réellement habité par des fantômes, c’est pas commun et elle va nous prendre pour des incapables. Du moment qu’elle ne nous reprenne pas notre argent… on n’y est pour rien nous.  

-Bah, continua Ryo, si elle n’est pas contente, elle n’aura qu’à le revendre son château. Tiens, et si je l’appelais pour lui annoncer la couleur !  

-Mais enfin Ryo, elle ne va pas te croire, il lui faudra des preuves !  

-Nous n’avons qu’à l’inviter au bal de ce soir ! Si avec ça elle ne nous croit pas, je ne pourrais plus rien pour elle.  

-Tu crois que c’est pas trop d’un coup ? Fit Kaori. Même moi qui connais leur existence, j’ai un peu la trouille de me retrouver au milieu d’une nuée d’esprits… Brrr.  

 

Le nettoyeur sourit à ces mots et dégaina son portable. Il retrouva le numéro de la proprio.  

 

-Oui allô, répondit l’asiatique.  

-Ici City Hunter. J’ai des informations concernant votre manoir.  

-Ah enfin ! Je m’impatientais ! Qu’est-ce qui se passe ? Vous avez pu attraper ces chenapans ?  

-Hélas, nous ne pouvons plus rien pour eux. Votre manoir est hanté par des fantômes qui sèment la terreur à tous vos visiteurs. Mais normalement, ce sont des esprits qui devraient incessamment sous peu rejoindre le royaume de Dieu. Par conséquent, d’ici quelques années, je pense qu’il n’y aura plus de problèmes.  

-Je vous prie d’arrêter de vous moquer de moi Monsieur Saëba. Figurez-vous que je suis actuellement en France pour affaires, je passerai vous voir dans la journée.  

-C’est entendu, répondit le nettoyeur qui jubilait, mais nous vous attendrons plutôt en fin de soirée, disons vers les 20 heures, ma partenaire et moi-même avons à faire et nous ne serons pas sur les lieux.  

-Bien. C’est d’accord. Alors à ce soir et nous règlerons toute cette histoire une bonne fois pour toute et surtout, veillez à m’épargner vos inepties sur mon manoir qui serait hanté.  

 

Elle raccrocha aussi sec. Ryo se tordait de rire sous les yeux ronds de Kaori.  

 

-La pauvre, déclara cette dernière, sincèrement navrée de faire subir une telle horreur à cette femme.  

 

Puis, l’après-midi passa gaiement et relativement vite entre essayage, et détente. De plus Kamini et Lady Kithawke leur avait préparé un délicieux dîner. Les deux jeunes gens avaient ensuite fait une sieste, enlacés dans les bras l’un de l’autre.  

Puis, 20 heures retentirent à la grande horloge, les « dong » étaient plus joyeux qu’à l’accoutumée et annonçaient visiblement un grand moment.  

 

Assis devant la cheminée et visionnant un vieux film, ils se sourirent mutuellement à l’approche du bal. Et, alors qu’ils se levaient pour rejoindre la grande salle afin d’attendre les invités, un couple de fantôme surgit soudainement au-delà des murs ou des plafonds, puis un autre, et ainsi de suite, tous parlant et babillant calmement, comme faisant encore parti du monde des vivants. Mis à part leur apparence translucide, ils étaient aussi normaux que les humains. Bientôt le château fut proche de l’explosion tellement il était envahi par ces personnages. Un gentilhomme s’approcha du seul couple de mortel de la soirée et fit une révérence à Kaori :  

 

-Gente demoiselle, j’espère avoir l’honneur de vous avoir à mon bras pour une danse.  

 

Puis il partit en lui faisant un petit clin d’œil, sous le regard plus qu’agacé de Ryo.  

 

-Non mais c’est tout de même dingue, fit ce denier. Fantôme ou pas fantôme, il ne perd rien pour attendre, quel culot !  

 

Toute l’aristocratie d’antan était réunie, les robes fastueuses et empesées de ces dames étaient si lumineuses, et leurs décolletés étaient si profonds que tous les mâles de l’assemblée avaient les yeux rivés sur les belles et fortes poitrines dont le corsage était le plus souvent rembourré. Leurs chevelure superbement coiffée, formaient des anglaises le long de leurs visages ronds. Ryo, bien entendu, n’en perdait pas une miette. Les hommes quant à eux, portaient des coiffes blanches et étaient diablement séduisants. Au-dessus de la salle et niché sur un large balcon ivoire et doré se dressait l’orchestre : tel le philharmonique de Vienne, les musiciens étaient habillés de soie multicolore et la valse jouée enchantait les invités.  

Kaori était en extase et s’imaginait en Autriche, contemplant un bal donné en l’honneur de l’impératrice.  

Non loin d’elle se trouvait un petit groupe de dames qui papotaient et faisaient des messes basses tout en lorgnant sur la jeune femme, se cachant de temps à autre derrière leurs éventails, et aux vues de leurs épaules qui se secouaient légèrement, Kaori en déduisit qu’elles se moquaient d’elle. Une jeune fantômette s’écarta du lot pour s’approcher d’elle et la détailla des pieds à la tête.  

 

-Vous êtes vivante vous ?  

 

Elle voulut toucher Kaori mais sa main passa à travers. La sensation fut plus que désagréable pour cette dernière qui recula vivement.  

 

-Euh oui, répondit-elle finalement. Et qu’est-ce que cela a de drôle ?  

-Vous avez vu votre coiffure ? Nous nous demandions si vous étiez un homme ou une femme ! Vous auriez du mettre une perruque pour le bal. Nous rigolions parce que nous jugions votre coiffure ridicule. C’est bien dommage, votre robe est une pure merveille.  

 

Kaori vira au rouge et s’approcha de la défunte petite morveuse :  

 

-Si vous n’étiez pas un fantôme, je me serais personnellement occupée de votre sort et de nos jours, les enfants bien élevés ne s’adressent pas d’un ton aussi mesquin aux grandes personnes.  

-Ah oui ! Et que m’auriez-vous fait vieille sorcière ? Vous m’auriez guillotinée, écartelée pour mon manque de respect… Je suis morte pendant la guerre et je trouve vos propos dénués de tout sens moral. Et rien que pour cela, je suis prête à hanter vos nuits jusqu’à ce que vous me suppliez que je vous pardonne.  

 

La voix de la gamine grondait à présent et ses yeux devinrent noirs et sa mine potelée infantile se transforma en mort vivant l’espace de deux secondes et devint affreuse. Kaori poussa un hurlement et courut rejoindre Ryo qui était en grande discussion avec une superbe plante dont la poitrine bien trop généreuse débordait outrageusement du corset… Heureusement pour lui qu’il ne pouvait pas y toucher, mais tout de même ! Kaori encore sous le choc de sa malencontreuse rencontre le trouva ainsi, et la massue qui s’abattit sur le pauvre homme provoqua la stupeur chez les invités tandis que la jeune femme lui hurlait dessus :  

 

-Je passe la pire soirée de toute ma vie et toi tu dragues un fantôme ! Tu n’es qu’un sale pervers !  

 

Kit et Kamini s’approchèrent vivement des deux malheureux mortels.  

 

-Que s’est-il passé ? S’enquit Kit  

-Ce qui se passe ! S’écria Kaori sous le choc de la stupide question ! C’est que tous ces fantômes me font peur et on m’a même menacé de me hanter, on s’est moqué de mes cheveux et on m’a traité de garçon ! et pendant que je vivais des minutes angoissantes, mon partenaire draguait un fantôme dont la tenue laissait à désirer… Mes cheveux sont peut-être ce qu’ils sont sont, mais au moins moi, je ne me pavane pas les seins à l’air ! Voilà ce qui se passe !  

-Diantre ! S’écria le Comte. Calmez-vous. Qui donc a pu vous dire des choses si méchantes ?  

-Cette petite fille là-bas qui se cache derrière sa mère ! Fit-elle sans vergogne en montrant la petite fantômette.  

-Approche-toi, lui ordonna le Comte, et présente tes excuses à notre amie, c’est grâce à elle s’il y a eu ce bal tu comprends et promets de ne plus être méchante avec les gens.  

 

C’est la tête basse qu’elle s’avança vers Kaori et d’une toute petite voix cette fois dit à Kaori :  

 

-Pardon, je m’emporte vite auprès des humains depuis que je suis morte. Je ne pensais pas ce que j’ai dit. Je suis sûre que vous êtes quelqu’un de très gentil.  

-Je te pardonne à toi, fit Kaori d’une voix douce à l’enfant, tu as toutes les raisons d’en vouloir aux hommes, mais tous ne sont pas méchants et odieux. Tu as du beaucoup souffrir et j’espère que ta famille et toi rejoindraient vite le paradis.  

 

Puis, se tournant vers Ryo dont les ecchymoses du coup tout juste reçu disparaissaient peu à peu, ses yeux lançaient encore des éclairs qui firent peur à Kit.  

 

-Ca suffit tous les deux, intervint Kamini. Profitez l’un de l’autre avant qu’il ne soit trop tard. Vous avez des métiers dangereux et à n’importe quel moment l’un d’entre vous peut disparaître, laissant l’autre sur terre. Et même là-haut, rien n’est plus beau que l’amour sur terre.  

 

Quelle bonne leçon ! Les deux nettoyeurs penauds se regardèrent et Ryo entrelaça ses doigts à ceux de Kaori et l’invita à valser au milieu de la salle et sous tous les regards envieux de leur amour. Ils furent rejoints par d’autres couples.  

 

Quant à la propriétaire, elle était en route et sa superbe voiture se gara devant le porche, faisant crisser les gravillons. Elle descendit de son véhicule et leva la tête pour admirer la splendeur de son manoir. Elle adorait cet endroit et espérait mettre un terme à ce qui s’y tramait.  

Elle ouvrit la grande porte et rentra chez elle. Ebahie fut le mot exact lorsqu’elle vit les couleurs ravivées des tapisseries, des décorations et la lumière plus claire que jamais des lustres… Une musique d’antan parvint à ses oreilles. Déjà perturbée par l’incroyable beauté des lieux, c’est chancelant que ses pas la menèrent à l’arrière de la bâtisse. Des murmures et des voix distincts lui parvenaient maintenant. Elle repensa à ce que City Hunter lui avait appris : que des fantômes erraient bel et bien dans sa demeure… Non, c’était de la folie.  

 

Elle poussa la porte et découvrit avec horreur des milliers de spectres qui dansaient sur des sons médiévaux. Sa tête tourna violemment et elle tomba dans les pommes. Ryo accourut vers elle suivi de Kaori.  

 

-Fallait s’y attendre, décréta cette dernière. Installons-là dans ma chambre.  

 

Alors que la fête battait son plein, ils montèrent dans la « chambre des rêves » et allongèrent la jeune femme. Doucement, Ryo lui tapota les joues et elle revint enfin à elle. Encore toute tremblante, elle se redressa vivement et leur dit :  

 

-C’était quoi tout ça ? Ne me dites pas que …  

-Et si, poursuivit le nettoyeur, vous avez assisté à un bal de fantômes ! Bienvenue chez vous !  

 

A ce moment, Lady Kithawke pénétra dans la chambre (sans passer par la porte bien entendu, on ne va pas changer les bonnes habitudes) et fit à nouveau hurler la propriétaire.  

 

-Je me présente, dit le fantôme, je me nomme Lady Kithawke. Vous ne me connaissez pas mais moi, je sais qui vous êtes. Vous êtes la propriétaire de ces lieux mais sachez madame, que ce manoir est à ma famille. Cependant, je regrette de vous avoir causé autant de torts. Vous savez, il est très pénible de voir des inconnus pénétrer ainsi chez nous. Dans peu de temps, vous serez délivrée et nous ne hanterons plus le manoir car nous rejoindrons enfin les cieux. Je souhaitais également vous remercier pour nous avoir donné l’opportunité de rencontrer ce jeune couple qui nous aura aidé à faire le deuil de notre passé mais aussi à nous réconcilier avec mon père. Nous ne hanterons plus le Manoir des Séraphins même s’il va beaucoup nous manquer. Prenez-en grand soin. Mais avant de rejoindre mes invités, j’aurais un petit conseil à vous donner : dorénavant, vous ne laisserez entrer dans ce château que des couples fous d’amour l’un pour l’autre afin de célébrer le plus longtemps possible ma relation avec Kamini. Si vous ne respectez pas ma décision, je vous assure que je ferais des pieds et des mains auprès du seigneur pour revenir hanter les lieux et faire peur aux intrus.  

-Ok, répondit la propriétaire encore toute pâlichonne tout en suivant Lady Kithawke qui disparaissait à travers l’épaisse paroi.  

 

Se rallongeant à nouveau, elle questionna du regard Ryo qui lui raconta toutes leurs péripéties depuis leur arrivée au château. Elle admit enfin qu’aucun malfaiteur n’avait jamais dans la demeure et qu’il y avait bel et bien des fantômes, et leur demanda de la tenir informé dès que le manoir ne serait plus hanté. Elle finit en leur remettant une grosse somme d’argent au grand bonheur de Kaori.  

Ils rejoignirent le bal, se mélangèrent à la foule et tournoyèrent jusqu’à ce que fourbus, ils rejoignirent leur chambre où Ryo s’abandonna dans celle de Kaori, la belle dans ses bras.  

Au petit matin, Lady Kithawke pénétra par la cheminée et vint les réveiller afin de leur dire adieu. Elle souffla doucement sur leur visage et leurs paupières s’ouvrirent.  

 

-Je suis venue vous dire Au revoir, dit doucement le gentil fantôme bientôt rejoint par Kamini et son père. Je tenais à vous remercier. Grâce à vous, nous pouvons rejoindre le paradis.  

-Non, rétorqua Kaori, c’est plutôt à nous de vous dire merci. Sans vous, Ryo et moi ne nous serions jamais avoués notre amour et surtout, je pense ne plus avoir peur des fantômes. Vous allez tous nous manquer. J’espère que vous serez bien dans votre nouvelle vie.  

-Kit, fit son père, dépêchons-nous, ils nous attendent.  

-Oui père, j’arrive. Au revoir mes amis  

-Au revoir Kit, déclara Kaori une petite larme au coin des yeux.  

 

Puis ils disparurent. C’était leur dernier jour dans ce manoir et Kaori ne voulut pas en perdre une miette. Elle sortit à toute hâte du lit, Ryo sur ses talons. Ce château hanté avait pris des allures féeriques, tel un conte de Walt Disney. Ce matin-là sur leurs passages, les chandelles s’illuminaient, la cheminée flamboyait dès leur rentrée dans le grand salon, la table se mettait toute seule à l’heure des repas.  

 

Dehors, il faisait un temps superbe et le jardin resplendissait…  

 

-Je t’aime, déclara Kaori à Ryo  

-Idem, répondit ce dernier.  

 

Dans l’avion qui retournait au Japon, Kaori prit le casque mis à sa disposition pour écouter de la musique et en donna un écouteur à Ryo, puis ils tentèrent de se détendre. Alors que chacun rêvassait de son côté à ce qu’ils venaient de vivre, ils entendirent sur une chaîne bien connue l’animateur annoncer ce qui aller suivre : « Et maintenant, place aux dédicaces, la chanson qui suit est pour Ryo et Kaori en remerciements de leur gentillesse de la part de Kamini et de Kit sur le titre « Marly Gaumont »  

 

-Mais ! S’exclama Kaori, c’est possible de faire ça depuis les cieux ou bien ils n’ont toujours pas voulu partir ?  

-Je ne sais pas, répondit Ryo, mais on s’en fout, on a l’argent et on est riche pour les années qui viennent. Au pire, ils pourront toujours venir nous rendre visite.  

-Ah ça non, je les aimais bien parce qu’ils faisaient partis du décor, et j’ai pas envie de les croiser dans notre apart… brrrr.  

 

Ce disant elle regarda par le hublot et vit la tête de Lady Kithawke lui adresser un baiser, lui faire un clin d’œil et s’évaporer dans le ciel  

 

 

FIN  

 

 


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