Capitolo 7 :: Fuite et déclaration d'amour

Pubblicato: 01-01-08 - Ultimo aggiornamento: 01-01-08

Commenti: Bonjour et Bonne année 2008! Je vous souhaite tout le bonheur possible et bien sûr que le site HFC vive encore durant longtemps (mais je ne m'inquiète pas trop!)! lol Je voulais remercier toutes les personnes qui m'ont laissé un review pour le précédent chapitre qui a suscité l'émotion générale bien malgré moi! Je ne l'avais pas écrit en me plongeant dans l'émotion mais plutôt assez rapidement et sans réfléchir. Mais bon le résultat est probant et j'en suis contente (j'ai même eu droit à une déclaration d'amour! N'est ce pas RKever ?!lol). J'ai donc été étonnée par vos coms mais ravie avant tout ! Je vous embrasse tous et vous dire encore merci, c'est grâce à vous que j'avance! Bonne lecture et à bientôt!

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Cela faisait bien cinq minutes qu'il était devant sa porte à tambouriner comme un malade sur le pauvre bout de bois. Malgré le rafut causé, il n'avait obtenu aucune réponse. Il avait alors décidé d'user sans restriction de la sonnette mais là encore il n'eut aucun signe de vie de la part de la propriétaire.  

" Mais c'est pas possible! Moi qui pensais que les femmes avaient le sommeil léger! "pesta silencieusement Ryô  

Enfin la fenêtre du troisième étage s'ouvrit avec force, une femme avec une tête hirsute, encore plongée dans un sommeil profond parut et hurla vers l'intrus qui s'amusait à rameuter tout le quartier.  

-Non, mais oh! Vous n’avez pas fini votre tapage ?!  

- Eriko, c'est Ryô! Ouvres-moi!  

- Ryô ? Mais tu as vu l'heure ? Tu aurais pu attendre quelques heures, et tu m'aurais trouvé fraîche et dispos. Hors là, ce n'est pas vraiment le cas! Repasses plus tard!  

Alors que la jeune styliste s'apprêtait à refermer la fenêtre, le nettoyeur cria:  

- Mais c'est au sujet de Kaori! Il faut que je te voie immédiatement!  

- Kaori ? s'étonna la styliste. Bon, je t’ouvre!  

La porte d'entrée se déverrouilla avec un grincement caractéristique. Ryô monta quatre à quatre les marches qui menaient jusqu'à l'appartement de la jeune femme, il n'eut pas à frapper car cette dernière l'attendait sur le seuil. Il pénétra dans l'habitation sans un regard pour son hôte, alla directement s'installer dans le salon où Eriko le rejoint avec deux tasses de café. Elle porta ses lèvres à l'une d'entre elles.  

- Expliques-moi ce qu'il se passe avec Kaori. l'interrogea la jeune femme  

- Elle est partie.  

Eriko avala sa boisson de travers, elle toussa sans grande élégance et adressa un regard sincèrement étonné au nettoyeur. Elle ne s'attendait pas à ce que sa meilleure amie soit un jour capable de quitter son partenaire, elle avait toujours pensé que l'amour que Kaori portait à Ryô lui interdirait d'avoir recours à cette option. Elle détailla le visage de Ryô: il paraissait avoir accuser le coup mais sans plus. Voyant que la styliste ne parvenait pas à se remettre de la nouvelle, Ryô lui tendit la lettre de son ange. Eriko s'en saisit, la lut rapidement, puis elle adressa une mine outrée à son compagnon.  

- Elle est partie avec lui ?  

- Je le pense! Elle a laissé sa bague sur la tombe de son frère, a pris toutes ses affaires durant mon absence et m'a juste laissé cette lettre. C'est pourquoi je suis ici, je voudrais savoir si tu te rappellerais de l'endroit où vivaient les huit mercenaires ?  

- Je te rappelle que cet endroit est celui où j'ai vécu durant plusieurs années, je pense que je sais où cela se trouve! sourie Eriko. C'est dans un grand immeuble à l'écart du centre-ville, situé à la bordure de l'un des quartiers les plus malfamés de la ville. Mais bien évidemment comme c'était des nettoyeurs qui vivaient là-bas, nous n'avons jamais eu de problèmes avec les malfrats.  

- Tu peux me faire un plan ?  

- Attends, attends mon grand! rit la jeune styliste. Tu veux faire quoi au juste ?  

- Ben allez chercher ma femme! s'exclama Ryô  

Heureusement pour la pauvre Eriko qu'elle était déjà assise car elle manqua de tomber par terre. Elle n'en revenait pas, le nettoyeur venait d'avouer clairement qu'il considérait sa partenaire comme sa femme et non comme le boulet ou la planche à pain. Bon apparemment il paraissait sincère, il voulait vraiment la retrouvait mais la styliste savait bien que si elle le laissait partir seul dans cette croisade, il allait foncer dans le tas et il braquerait encore une fois Kaori contre lui sans le vouloir. Non, il faudrait qu'il soit diplomate et fasse preuve de beaucoup de tact pour la ramener.  

- Ecoutes Ryô, commença doucement Eriko, tu ne peux vraiment pas te lancer à la poursuite de Kaori sans avoir un plan en tête! Je sais que tu es un roi de l'improvisation et cela de part la dureté de tes missions mais ce coup-ci tu vas devoir te surpasser si tu veux que ta partenaire revienne. Je ne sais pas si tu te rends compte que tu as en Ryan un sérieux rival, tu sais je suis sûre que Kaori a pour toi l'amour le plus fort qui soit mais dis-toi qu'avant cet amour c'était à Ryan qu'il était destiné. C'est te dire la portée des sentiments de Kaori pour Ryan!  

Le nettoyeur baissa la tête: c'est vrai qu'il n'avait pas réfléchi avant de venir ici, il s'était lancé à la poursuite de son ange sans idée précise sur la tactique à adopter. Pour une fois, il avait laissé parler son coeur en omettant d'écouter sa raison, il voulait la retrouver et ne pas la laisser une minute de plus avec ce Ryan. Mais si son ange aimait cet homme, rien ne lui servirait de parcourir des kilomètres. Eriko venait de semer le doute en lui (NDa: Sur ce coup Eriko t'es pas cool!), il ne savait plus ce qu'il devait faire.  

- Mais je l'aime...dit Ryô avec une voix éteinte  

Eriko sourit: Ryô venait de formuler cet aveu comme un homme qui vient de prendre conscience de ses sentiments. Kaori était connue pour sa timidité mais cette fois Ryô la concurrençait sérieusement. C'était marrant mais aussi très troublant de voir le célèbre étalon se comporter de cette manière: un petit garçon qui à peur des sentiments qu’il éprouverait pour sa voisine. Qui aurait cru que le plus grand nettoyeur japonais se retrouverait aussi faible face à cet amour.  

- Je crois que tu es sincère, reprit Eriko, tu as enfin compris quelle place occupait ta Kaori dans ta vie et c'est pour moi la plus belle des choses qui soit. Je vais t'aider car je sens que tout seul tu n'y arriveras pas.  

Le nettoyeur étouffa un hoquet de surprise mais écouta avec attention la suite du plan de la jeune femme.  

- Je sais que la découverte d'un amour ça donne des ailes mais il faudrait voir à ne pas les brûler en une précipitation inutile. Il serait bien mieux que tu ailles te reposer quelques heures chez toi, reprends des forces mais surtout prends du recul par rapport à la situation. De toute façon, aucune agence de voyage n'est ouverte à cette heure donc cela ne sert à rein de tout mettre en route maintenant. Pour ma part, je vais passer quelques coups de fils et m'occuper de tout.  

- Mais et toi ?  

- Ne t'occupes pas de moi, le coupa la styliste, de toute façon tu m'as bel et bien réveillée avec cette déclaration enflammée. Alors autant que je me rende utile à quelque chose mais toi, tu rentres immédiatement chez toi!  

La jeune femme se leva, prit le bras de son invité et l'entraîna vers la sortie en bougonnant gentiment. Le nettoyeur rejoint rapidement la rue, la nuit était maintenant bien entamée pourtant il ne ressentait pas du tout la fatigue. Son amie lui a conseillé, non en fait elle lui a ordonné d'aller se coucher, et peut-être qu'il ferait mieux de le faire. Il fallait qu'il soit frais et dispos pour revoir sa belle, il fallait qu'il soit mieux que son rival pour qu'elle revienne avec lui. C'est sur cette pensée guerrière que l'homme rejoint son domicile.  

La jeune femme chez qui il venait d'épancher son coeur, le regarda s'enfoncer dans la nuit. Une fois qu'elle eut été sûre que Ryô était bel et bien parti, elle se dirigea vers un guéridon qu'elle n'avait pas rouvert depuis des années. Le tiroir grinça légèrement par manque d'ouverture mais elle trouva ce qu'elle cherchait: un petit calepin rouge dont la reliure avait subi quelques accroches. Sans se préoccuper des lettres qui constituaient le répertoire, elle se rendit directement à une page spéciale, qui était couverte de plusieurs gribouillis mais dont l'un d'entre eux avait son attention. Elle prit son portable et composa le numéro qu'elle avait retrouvé. La tonalité retentit pendant qu'Eriko serrait fébrilement le combiné, elle le faisait pour aider Ryô mais ça lui faisait bizarre de recomposer ce numéro après toute ces années. On décrocha à l'autre bout de la ligne:  

- Oui, vous êtes bien au Light que puisse-je pour vous ?  

- Bonjour. J'aimerais parler à Karen Shepeard ?  

- C'est moi-même, lui répondit la femme, que puis-je pour vous ?  

- Karen, c'est Eriko. Je t’appelle au sujet de Kaori.  

A des milliers de kilomètres de là, deux personnes fendaient la cohue ambiante pour pouvoir retrouver leurs biens matériels. Heureusement pour la jeune femme que son compagnon était d'une carrure imposante car les personnes se pressaient fort contre elle. Bien entendu, au Japon, les gens agissaient de la même manière mais elle devait reconnaître que les New-yorkais avaient une manière toute particulière de se déplaçait. Kaori avait perdu l'habitude de devoir jouer des coudes pour se déplacer et elle se félicitait d'avoir Ryan avec elle pour lui ouvrir le chemin. Ils arrivèrent près du tapis, sur lequel ils récupèrent leurs valises ou tout du moins Ryan se saisit des deux valises. Ensuite, ils rejoignirent le parking où la voiture de Ryan avait été placée en consigne. Kaori suivait Ryan comme un chien suit son maître mais pas dans le sens où elle était sous ses ordres, non, plutôt dans le sens où elle était encore perdue dans cette nouvelle vie. Ryan la guida jusqu'au troisième sous-sol et s'arrêta devant une voiture de courses, flambant neuve et d’un jaune flashy impeccable. Pearl sourit tranquillement et se stoppa devant la portière.  

- Mais dis-moi Monsieur roule en bolide!  

- Non pas vraiment! Mais Monsieur savait qu'il ramenait Madame à la maison alors il a empruntait le bolide de la fiancée de son meilleur ami.  

Ryan effectua une révérence peu gracieuse, ouvrit la porte à sa partenaire et une fois qu'elle fut montée, contourna la voiture et s'y installa en sautant par dessus la portière. Pearl partit d'un franc éclat de rire et lâcha alors que le nettoyeur faisait rugir le moteur de la voiture.  

- Frimeur!  

-Bon Ryô, arrêtes de descendre cafés sur cafés sinon ma réserve va y passer! railla Miki  

Le nettoyeur ne lui répondit pas, se contentant juste de lui tendre sa tasse vide avec l'intention que la barmaid lui réserve un café ultra serré pour la maintenir éveillé. Car il n'avait pas suivi le conseil de son amie styliste, il avait essayé certes mais dès qu'il avait rejoint son lit, il n'avait pas réussi à fermer l'oeil. Il n'arrêtait pas de penser à son ange: maintenant qu'il avait enfin réalisé qu'il pouvait l'aimer ouvertement, il voulait la serrer dans ses bras, il voulait dormir contre elle et l'aimait comme elle le méritait. Alors c'est avec grande facilité que son esprit lubrique avait viré vers des bords moins sages de sa relation avec son ange. Si bien qu'en définitive il avait du dormir à peine vingt minutes mais peu lui importait car ce qu'il attendait c'est que sa complice passe le pas de la porte pour qu'il sache enfin comment procéder. D'ailleurs il commençait à ne plus avoir de patience en stock, il se retournait dès que la sonnette tintait comme un enfant qui attend un jouet hors de pris. Enfin, la styliste entra dans l'établissement et vint directement s'asseoir aux côtés de Ryô.  

- Te voilà enfin! souffla ce dernier. Bon on procède comment ?  

- J'ai appelé des amis aux Etats-Unis pour savoir de quoi il en retournait...  

- Je peux savoir de quoi vous parlez ? coupa Mick qui à la mention de sa terre natale voulait savoir de quoi il en retournait.  

- Tu ne leur as rien dit ? interrogea Eriko  

Ryô secoua la tête négativement: non, bien entendu qu'il ne leur avait rien dit. Il avait eu du mal à en parler à Eriko alors aux autres cela était mission impossible. La styliste saisit le trouble de son voisin: pour lui aimer quelqu’un au grand jour était une toute nouvelle notion qu'il n'avait pas encore assimilée. Elle sourit et entreprit d'expliquer la situation au reste de la bande.  

- Hier soir, Kaori est partie avec Ryan aux States.  

L’assemblée poussa un cri d'étonnement, Mick en recracha même son café. Bien sûr, depuis hier chacun avait pu cogiter à loisir sur la nouvelle du passé de Kaori mais aucun n'avait calculé qu'elle pourrait partir avec son ex-partenaire, non, elle était trop attachée à eux pour cela. Et maintenant, ils apprenaient qu'elle les avait quitté sans un au revoir. C'est le moment que choisirent les soeur Nogami pour entrer dans le café, Saeko salua l'assemblée mais se trouva face à un mur silencieux. Reika, elle, ne décrocha pas un mot. Elle en voulait encore à Ryô pour sa réaction de la veille et compter le lui faire comprendre. Elles s’installèrent au comptoir et Saeko se décida à rompre l'ambiance qui planait.  

- Qu'est ce qui se passe ?  

- Ils doivent certainement être au courant que Kaori a rejoint les States avec son ex. lâcha aigrement Reika  

Ryô lui décocha un de ses regards glacials dont lui seul avait le secret, ce qui refroidit immédiatement la jeune femme (Nda: Elle l'a bien cherché!). Eriko qui ne connaissait pas ce qui s'était passé entre ses deux-là sentit que la situation commençait à devenir plus que tendue et donc continua son récit.  

- Oui, Kao est avec Ryan. Hier soir, Ryô est venu me voir pour me demander où il pouvait trouver les mercenaires car Monsieur vient de comprendre qu'il ne pouvait pas vivre sans Kao et qu'il l'aimait plus que tout. Mais surtout il est enfin prêt à vivre cet amour avec elle!  

Deuxième silence dans le bar, en moins de cinq secondes, deux bombes venaient d'êtres lâchées. Tout le monde se regarda en chien de faïence ne sachant pas comment réagir face à cette nouvelle réellement étonnante. Miki finit par réagir en premier, elle se baissa derrière le bar et en sortit une bouteille de champagne qu'elle déboucha et d'où elle but une longue gorgée.  

- Miki ?  

- Ben quoi ça va faire plus de cinq ans que j'ai cette bouteille, je l'avais prise pour le jour où cet idiot accepterait d'aimer Kao publiquement! Alors je me fais plaisir!  

- Je vois ça, rit Eriko, mais nous n'avons pas le temps de festoyer. Voilà, la nuit dernière j'ai appelé la soeur aînée de Ryan, Karen, qui m'a confirmé que son frère et Kaori allait atterrir dans la journée. J'ai donc appelé une agence de voyage et j'ai réussi à obtenir des places sur le vol qui décolle dans deux heures. Nous atterrirons en fin d'après-midi, et Karen viendra nous chercher sans rien en dire au reste des nettoyeurs. Après Ryô, ce sera à toi de jouer mon grand!  

Ryô sourit doucement à Eriko: oui, il allait faire tout son possible pour montrer à Kaori que c'était lui le seul et unique homme qu'elle devait aimer. Il se leva pour aller préparer ses affaires et pour faire une course particulière. Mais alors qu'il allait sortir il se fit doubler par un Mick survolté:  

- Eh oh, l'abruti blond, tu va où ?  

- Ben préparer ma valise et celle de Kazue!  

- Quoi ? cria le nettoyeur japonaise. Non, toi tu ne viens pas! Je pars juste avec Eriko!  

- Je ne crois pas! tonna la voix de Miki. Nounours et moi nous venons aussi, je veux savoir le fin mot de cette histoire et pourquoi Kao me l'a toujours caché!  

- Moi aussi je viens, ajouta Saeko, Kaori est la soeur de l'homme que j'aimais et par respect pour lui, je veux aussi savoir!  

- Quant à moi, finit Reika, je veux juste voir ta tête quand tu t'apercevras que Kaori aime Ryan et plus toi! Et puis pour qu'elle le suive sans discuter, ce mec doit vraiment valoir le détour, je veux voir ça de mes yeux !  

- Bien, conclut Eriko, Mick et Kazue, Umi et Miki, les soeurs Nogami, Ryô et moi, ça fait huit billets à réserver! Je préviens l'agence!  

- Mais...euh....je...  

Ryô qui croyait qu'il irait seul avouer ses sentiments à sa partenaire, se retrouvait bien malgré lui avec six empêcheurs de tourner en rond! Il ne pensait pas qu'ils viendraient tous!  

"Oh la poisse! Comment je vais faire moi avec tout ce monde ? Bonjour, le romantisme et l'intimité! Je sens que je vais me manger une massue estampillée "Vivons heureux, vivons cachés"!" pensa Ryô juste avant de s'élancer vers son appartement.  

Dans un autre café à l'autre bout du monde, une toute autre scène se passait: il y avait bien une barmaid qui se trouvait derrière la bar et qui tentait de repousser les avances d'un client un peut trop entreprenant. Son mari qui était descendu à la cave, remonta les marches rapidement, alerté par les cris de sa femme. Quand il vit quel énergumène tentait d'embrasser son épouse, il lâcha son fardeau à terre et dégaina de sous son tablier un bazooka dernière génération. Le pauvre pervers déglutit avec difficulté:  

- Allons, allons Pat, ranges ton joujou! Nous pouvons parler comme des gens civilisés!  

- Je ne fais pas de civilités avec les pervers dans ton genre qui se jettent sur ma femme!  

Matt déguerpit rapidement vers le fond du café pour ne pas avoir de démêlé avec Pat et son arme. Il s'assit sagement devant sa tasse de café mais pas pour très longtemps puisque la sonnette tinta une nouvelle fois pour laisser entrer une jeune femme d'une vingtaine d'année, les cheveux coupés en carré court, une taille de guêpe et des yeux bleus sombres. Elle ouvrit la bouche pour saluer les personnes présentes mais avant qu'elle ne puisse formuler une phrase, une fusée lubrique se dirigeait vers elle. Elle poussa un cri désabusé car cette manoeuvre faisait parti de son quotidien depuis qu'elle avait eu dix-huit ans, elle devrait encore envoyer balader Matt d'un coup de pied. Hors, ce coup-ci le canon d'une arme arrêta l'oiseau avant qu'il n'atteigne sa piste d'atterrissage.  

- Je m’absente pendant une journée et toi tu en profites pour te jeter sur mes deux soeurs! assena Ryan  

- Je ne me jette pas sur elles mais je m'assures qu'elles vont bien c'est tout. Je sers un but louable.  

- Mais bien sûr, allez dégage de là avant que je te face un joli trou dans la tête avec mon revolver.  

Sans un mot, Matt rejoint sa place penaud. Ryan se releva et embrassa la jeune femme sur la joue:  

- Bonjour Sara! Comment va ma petite soeur ?  

- Ca va bien enfin tant que l'autre pervers ne se jette pas sur moi. sourit Sara  

- Et ma grand soeur ? Elle va bien ?  

- Oui, oui! Heureusement que Roudoudou à virer l'autre cafard avant qu'il n'arrive à ses fins! dit la barmaid pendant que son mari prenait une subtile teinte rouge écrevisse (Nda: Tiens ça me rappelles quelqu'un ?!) Mais au fait, tu étais passé où ?  

- J'étais en voyage...parti visiter le Japon.  

- Visiter le Japon ? interrogea Monika qui venait d'entrer. Quelle drôle d'idée de partir aussi loin à la veille d'un défi.  

Le lieutenant s'installa à la table de son fiancé, qui après l'intervention musclée de Ryan ne décollait plus de sa banquette. Elle lui embrassa tendrement la tempe, étant quasi sûre que l'attitude de son amoureux devait être due à la peine ne n'être parvenu à son but. Elle esquissa un sourire léger, oui son fiancé était vraiment un pervers total mais elle l'aimait comme cela! (Nda: Ah amour quand tu nous tiens!)  

- Je vous ai tout de même ramené un souvenir japonais. continua Ryan  

- J'espère que ce n'est pas une de ses horribles boules avec de la neige et la tour de Tokyo! Sinon c'est bon tu peux te la garder! intervint un jeune homme en sortant de l'arrière boutique  

Ce jeune devait lui aussi avoir dans les vingt ans, de carrures plutôt imposante, il ne possédait pourtant pas de muscles visibles mais surtout il avait un regard rare: un oeil bleu et un oeil noir. Chris possédait le même regard que Ryan, héritage de leur père et voulait plus que tout devenir le sosie de son grand frère. Il aimait ses soeurs, particulièrement sa jumelle, mais son frère représentait le modèle du père qu'il n'avait jamais connu.  

- Chris le négatif est de retour! lança à la cantonade Matt. L'écoutes pas, brother, et montres nous ton cadeau!  

- Okay, fermez les yeux!  

Que se soit de mauvaise grâce ou avec plaisir, les occupants s'exécutèrent. Une fois que tout le monde eut les yeux fermés, Ryan se dirigea vers la sortie et tira par le bras son souvenir japonais. Il l'a poussa doucement vers le centre de la pièce, sans un bruit, sans une parole pour ne pas éveiller les soupçons, bien qu'il soit sûr que chacun avait reconnu l'aura de la nouvelle venue. Il intima l'ordre à son cadeau de parler:  

- Bonjour les amis! Ca fait un bail...  

Des yeux s'ouvrirent et un court silence fit rapidement place à des cris de joie incontrôlés.  

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