Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Indiana

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 8 capitoli

Pubblicato: 27-12-07

Ultimo aggiornamento: 15-11-09

 

Commenti: 65 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Bénévole pour une association,Kaori se retrouve accompagnatrice d'un jeune homme sourd. Mais voilà son ami a un caractère bien trempé qui fait rapidement des étincelle avec celui de la jeune femme. Que va t-il se passer entre ces deux-là? Comment Ryô va t'il prendre ce nouveau partenariat ? Et si le nouvel ami de Kao avait plus de problèmes qu'il ne veut bien le dire ?!

 

Disclaimer: Les personnages de "Ecouter son bonheur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Ecouter son bonheur

 

Capitolo 5 :: En route, mauvaise troupe

Pubblicato: 28-01-08 - Ultimo aggiornamento: 17-04-09

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

- C'est quoi cette histoire de voyage à Paris ?!  

 

La question de Ryô claqua dans l'air : il se retourna vers sa partenaire pour en savoir plus mais cette dernière semblait aussi déroutée que lui. Elle avait gardé la bouche grande ouverte et fixait avec un air interrogateur Jay : mais pourquoi voulait-il aller à Paris avec elle ?! Ce matin quand elle était arrivée, elle avait bien senti qu'il voulait lui parler et d'ailleurs il s'apprêtait à le faire juste avant l'arrivée de Ryô mais de là à lui proposer une escapade parisienne, elle ne l'aurait jamais cru ! Elle tenta de sonder le regard de son ami pour comprendre quand soudain une certaine discussion lui revint en tête : celle qu'elle avait eu avec Eriko la veille.  

Kaori avait dit à son amie que si elle possédait autant d'argent que Jay, elle ferait des ces journées de vraies folies comme en passer une à Paris. Mais alors c'était pour cela que le jeune homme voulait l'emmener à Paris ?! Pourtant, il était absent quand elles avaient eu cette conversation ... Ou alors il n'était pas loin et avait lu sur ses lèvres sans son autorisation ! Kaori commença à voir rouge, elle allait savoir de quel droit Jay s'était-il permis de lire sur ses lèvres sans qu'elle le sache !  

 

- Je ne crois pas que le moment soit bien choisi pour parler de cela ... intervint Eliot.  

- Je crois au contraire que c'est le moment idéal ! lui rétorqua Ryô. Monsieur Carlson, que vous alliez à Paris ne me dérange en rien mais que vous comptiez y aller avec Kaori, cela ne me convient pas vraiment !  

- Je me passerais de votre approbation, Monsieur Saeba, vous êtes payé pour me protégez par pour commenter mes déplacements !  

- Quand ils concernent mon amie, si ! assena Ryô qui avait de plus en plus de mal à se contrôler  

 

Jay se releva et vint se placer à cinq centimètres de son garde du corps. Les deux hommes se jaugèrent mais le jeune patron du se rendre à l'évidence que malgré sa carrure développée par des heures de gym, son interlocuteur était bien plus grand et bien plus baraqué que lui. De plus, les yeux noirs de Ryô n'avait de cesse de le fusiller : le nettoyeur le mettait en garde, s'intéresser à cette femme, c'était s'attaquer à plus fort que lui !  

 

Pourtant l'orgueil de Jay lui interdit de faiblir devant le garde du corps : il soutint le regard de Ryô même si une partie de lui-même ne pouvait s'empêcher d'avoir peur de son opposé. Kaori regarda l'échange silencieux entre les deux hommes, ne comprenant pas ce qui pouvait motiver leurs colères. Que Jay refuse la protection de Ryô, elle aurait pu le comprendre mais qu'ils se disputent pour ce voyage à Paris, ça c'était incompréhensible ! Et puis en quoi étaient-ils décideurs de son avenir ?! Un voulait qu'elle aille à Paris et l'autre refusait ! Mais dans tout ça, personne ne lui avait demandé son avis à elle ! Elle se demanda quand ils allaient se taire : s'ils continuait sur ce chemin , elle n'allait pas pouvoir en placer une ! Lequel allait-elle dégommer en premier : celui qui décidait de sa vie à sa place ou celui qui pensait qu'elle était sa propriété ?!  

 

- Ça suffit ! tonna Kaori rageusement . Je crois que la seule personne concernée, ici, c'est moi ! Alors laissez moi parler !  

 

Les deux hommes se retournèrent vers Kaori : Ryô tenta de la fusiller du regard mais elle resta insensible à son attaque tandis que Jay fixait avec intensité les lèvres de la jeune femme pour savoir ce qu'elle allait leur dire.  

 

- Ecoutez moi bien vous deux, je ne vois pas de quel droit vous pensez pouvoir décider de ma vie à ma place ! Au cas où vous ne l'auriez pas encore remarqué, je suis adulte et peut, à ce titre, faire ce qu'il me plaît de mon existence ! Vous n'avez pas à intervenir de quelque manière que se soit dans mes choix, que vous soyez contre ou pour ! Est-ce clair ?! Maintenant, en ce qui concerne ce projet de voyage : même s'il est évident que Ryô a tort sur la forme, je dois reconnaître qu'il a raison sur le fond.  

 

Ryô adressa un petit sourire satisfait à Jay : c'était son camp que Kaori avait choisi et même si elle l'avait critiqué sur la manière de procéder, elle adhérait à son jugement. Mais Jay n'allait certainement pas s'avouer vaincu aussi rapidement, se rapprochant de Kaori, il l'implora :  

 

- Je peux te voir en privé, un instant ?  

 

La jeune femme ancra son regard dans celui de Jay : elle le regardait avec dureté pour s'éviter de retomber dans la douce euphorie qui l'avait envahi un peu plus tôt quand elle était dans ses bras mais aussi pour lui démontrer qu'il l'avait vraiment blessée en lisant sur ses lèvres sans son accord. Elle voyait en ce geste, une atteinte à sa vie privée car Jay avait utilisé ses aptitudes pour obtenir des informations qu'elle voulait tenir secrètes. De plus, si sa mémoire était bonne , elle avait sorti un truc du genre "J'aimerais avoir une homme dans chaque ville de la planète !" ! On pouvait dire qu'elle s'était fait une belle réputation sur ce coup-là! Qu'est ce qu'il lui avait pris de dire ça ?! Non, en fait qu'est ce qui avait pris à Jay de lire ça !  

 

Le patron compris les réticences de sa compagne mais il fallait qu'il puisse s'expliquer avec elle alors il insuffla toute la tendresse et toute la douceur dont il était capable dans son regard pour la convaincre de lui accorder ce tête à tête. Kaori vu le changement des pupilles de Jay, elle essaya de rester déterminée mais elle vit ses résolutions fondrent comme neige au soleil quand Jay esquissa une petite moue adorablement craquante. Elle souffla, se maudissant de lui céder aussi facilement mais en définitive dit :  

 

- Ok Carlson, je te laisse deux minutes !  

- C'est amplement suffisant ! assura Jay. Eliot raccompagne Monsieur Saeba, je crois que son travail pour aujourd'hui est terminé. Nous discuterons des modalités de son contrat à mon retour, pour l'instant je ne vois pas l'utilité de sa présence. Je vais avec Kaori sur la terrasse.  

- Il a raison Ryô ... Rentre, je te rejoindrais plus tard ! bredouilla Kaori  

 

Le jeune patron envoya un sourire de provocation en direction de Ryô, une chose était sûre la guerre venait de se déclarer entre les deux hommes ! Une guerre où tous les coups seraient permis. Le nettoyeur eut un regard mauvais qui refroidit légèrement Jay : après tout en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, il aurait très bien pu dégainer son Python et régler l'affaire à sa manière mais il n'avait de cesse de se répéter des "self control" pour se calmer ! De tout façon , il ne craignait rien : Kaori était folle de lui et ce n'était pas demain que cela allait changer !  

 

Ryô laissa Jay savourer sa mini-victoire, et bien que cela lui coûta énormément, le laissa partir avec Kaori vers l'extérieur avant de lui même s'en aller. Une fois dehors, Kaori choisit de s'éloigner de son protégé pour ne pas être tentée de lui pardonner trop rapidement ses erreurs et surtout pour éviter de se laisser guider par un quelconque attrait qui pourrait fausser son jugement. Mal à l'aise, Jay ne cessait de se triturer les doigts à la recherche d'un excuse valable.  

 

- Tu m'en veux ?! demanda t-il doucement  

 

Kaori lui fit face et plantant son regard dans le sien, lâcha tristement :  

 

- Je ne t'en veux pas ... je suis juste déçue par ton attitude ! Je sais que nous ne nous connaissons pas depuis longtemps mais je pensais que malgré cela, tu aurais un minimum de respect par rapport à moi !  

- Mais je te respectes!  

- Ah oui ?! En espionnant mes conversations privées ?! Quelle belle preuve de respect, tu m'offres là !  

- Kaori, s'il te plaît. .... je ne voulais pas lire sur tes lèvres mais quand je suis revenu avec Eliot, je suis tombé par hasard sur tes propos ! Je n'avais pas dans l'intention de t'espionner, je t'apprécie trop pour cela ! Mais quand tu as parlé de ton projet de virée parisienne, j'ai vu ton visage s'illuminer ! Ça m'a fait chaud au cœur de voir tant de joie transpirer de toi que je me suis dit que je pouvais bien t'offrir ce petit bonheur. En plus, je devais justement me rendre dans la capitale française pour l'inauguration d'un nouvelle filiale de ma société, alors je me suis dit pourquoi ne pas faire d'une pierre deux coups ?! Je ne pensais pas que cela te ferait du mal, je t'en prie crois moi !  

 

Kaori sourit tendrement : Jay s'excusait devant elle comme un enfant devant sa mère. Il regrettait sincèrement son geste et puis elle ne pouvait réellement lui en vouloir . Dans un sens, c'était assez flatteur qu'un homme aille jusqu'à organiser un voyage en France pour satisfaire un de ses désirs. Depuis que son frère était mort jamais elle n'avait eut de preuves de l'affection d'un homme pour elle : il y avait certes les avances de Mick mais tout ceci n'était pas sérieux. Son partenaire, ne lui avait jamais offert des moments de complicité comme ceux qu'elle avaient avec son frère et qu'elle retrouvait maintenant avec Jay. Car même si elle devait souvent remettre le jeune homme en place, elle sentait bien qu'un lien se tissait doucement entre eux, elle avait envie de découvrir plus cet homme, d'apprendre à le connaître. Ce qu'elle avait ressenti au début de son partenariat avec Ryô mais qui aujourd'hui commençait à lui manquer.  

 

Elle ne demandait pas la Lune, juste un merci de temps en temps ou un moment agréable qu'ils auraient partagé, et bien non à la place elle avait droit aux remarques désobligeantes, aux vannes incessantes et à un mépris total de la part de son partenaire. Kaori en avait assez de la situation pourtant elle ne pouvait pas se résoudre à quitter Ryô même si l'envie commençait à la tarauder. Mais partir à Paris, cela lui était impossible ! Même si elle aurait voulu réaliser ce rêve avec Jay, elle ne pouvait décemment pas tout abandonner du jour au lendemain. Elle soupira et rejoignit Jay qui s'était installé au bord de la piscine, elle lui prit les mains pour le forcer à la regarder :  

 

- Jay ... je ne peux pas t'accompagner à Paris.  

- Mais pourquoi ?! s'exclama le jeune homme. Je croyais que tu en rêvais ?!  

- Oui mais ... on ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie ! On tous des obligations que nous nous devons d'assurer.  

- C'est envers Saeba que tu as des obligations ?! demanda aigrement Jay  

- Oui, évidemment mais pas qu'envers lui ! J'ai une vie que je ne peux interrompre de la sorte.  

- Je croyais que tu voulais de la folie dans ta vie ?!  

- Oui, mais ...  

- Que tu voulais visiter Paris et vivre une folle escapade dans les rues de la capitale française ?!  

- Bien sûr ...  

- Eh bien, moi je t'offres tout ça ! Comme je te l'ai dit, je dois me rendre à Paris pour l'ouverture de la branche bijouterie de ma société. Une grande réception est organisée dans un palace parisien et il serait incorrect que je m'y présente seul. C'est pourquoi je pensais que tu pourrais venir avec moi, être ma cavalière pour la soirée et le lendemain nous irions découvrir la capitale ensemble. Qu'en dis-tu ?!  

- C'est sûr que cela paraît intéressant, mais ...  

- Ai-je oublier de mentionner que tu auras le droit de choisir ta tenue parmi les plus belle créations des couturiers français ?! Et surtout que tu porteras la plus belle pièce de ma collection de diamants ?! Et ainsi tu seras l'égérie de ma société et de la soirée ?!  

- Oh .. . lâcha une Kaori soufflée  

 

Sûr que résister à une escapade parisienne, c'était pas vraiment facile mais si en plus elle allait devoir résister à un shopping de luxe, la volonté de Kaori n'allait pas faire long feu. L'idée d'aller en France la tentait depuis bien longtemps et celle de devenir en quelque sorte une princesse des temps modernes encore plus : elle faisait quoi maintenant ?! Elle y allait ?! Non ! Elle devait se montrer ferme et rester sur sa première décision ! Quoique ce fut plus la décision de Ryô que la sienne ... après tout elle ne resterait pas toute sa vie dans son ombre. Elle savait qu'elle allait s'en mordre les doigts mais ...  

 

- J'accepte ... en route pour Paris ! murmura la jeune femme  

 

Après avoir laisser son ange à l'appart de ce bellâtre pour qu'elle lui remette les idées en place, Ryô avait flâné en ville avant de rendre visite à ses amis tenanciers du Cat's. Il y avait bu nombre de cafés qui resteraient impayés et était rentré chez lui attendre sa moitié. A peine avait-il mis le pieds dans l'immeuble, qu'il avait senti sa présence au travers des murs.  

Tout en gardant un certain flegme, il monta rapidement les marches qui le menaient à leur appartement mais quand il ouvrit la porte, il ne vit pas sa partenaire. Vu l'heure, il pensait la trouver en train de cuisiner leur dîner mais non, la cuisine était désespérément vide. Il réprima un soupir las quand des rires lui parvinrent de l'étage, il y monta et toquant doucement contre la porte de sa bien aimée, s'invita dans la pièce.  

Les vêtements de Kaori avaient été balancés au quatre coins de la chambre, certains traînaient en boule sur le sol tandis que d'autre pendaient miraculeusement encore dans l'armoire. Deux grands sacs de voyage se trouvaient près du lit, ouverts et débordant de tous types de fringues. Ryô eut un sursaut de panique : si sa partenaire était en train de faire ses bagages, c'était qu'elle allait le quitter pour toujours ! Même s'il l'avait toujours poussé vers la sortie, il n'aurait jamais cru qu'elle lui claquerait un jour la porte au nez. Justement, Kaori et Eriko rentrèrent dans la salle pour trouver un Ryô blanc comme un linge et aussi loquace qu'une carpe.  

 

- Ryô ?! Ca va ?! s'inquiéta Kaori en le forçant à s'asseoir sur le lit  

- Euh ... oui ... euh ... non ... euh ... tu t'en vas ?  

- Comme tu le vois.  

 

C'était donc vrai ! Qu'avait-il fait pour qu'elle le quittes ainsi ?! Était-ce à cause de ce freluquet de Jay qu'elle s'en allait ?! Ryô était certain qu'il avait du lui promettre monts et merveilles pour l'attirer dans ses filets ! Non, Kaori ne pouvait pas le laisser ... qu'allait-il devenir sans elle ?!  

 

- Mais pourquoi ?! demanda faiblement le nettoyeur  

- Eh bien, parce que je me suis dit qu'une occasion comme celle là ça n'allait m'arriver qu'une fois dans ma vie et que si je ne la saisissait pas maintenant, je le regretterait toujours ! Et puis Jay a su me convaincre.  

 

Ryô étouffa un grondement sourd : c'était sûr avant demain matin, ce type allait mourir !  

 

- Tu emmènes ça ? demanda Eriko en montrant à son amie un grand pyjama difforme  

- Non, je ne crois pas en avoir besoin ...  

- Bien entendu pourquoi s'encombrer des préliminaires alors qu'on peut entrer directement dans le vif du sujet ! s'emporta le nettoyeur.  

- Mais de quoi tu parles ?! s'étonna sa partenaire. Je pense juste que les nuits seront assez douces à Paris pour éviter de me charger en pyjamas chauds !  

- Paris ?!  

- Ben oui, Paris ... je pars avec Jay à l'inauguration du nouveau secteur de son entreprise.  

 

Ryô retint un grand soupir de soulagement car même si son ange avait accepté la proposition de l'autre imbécile de patron, elle n'allait pas le quitter définitivement. Bien sûr, l'idée de laisser sa femme partir seule à Paris avec un autre le faisait enrager mais elle apportait en même temps un peu d'apaisement à son pauvre esprit qui venait de se mettre dans tous ses états. Une fois que Ryô eut retrouvé son calme, il réfléchit un instant et arriva à la conclusion qu'il ne pouvait pas permettre que Kaori parte seule avec Jay. S'il s'était écouté s'aurait été avec la manière forte que tout ceci se serait régler mais pour une fois il devrait la jouer plus subtilement pour d'imposer. Se tapant les mains sur les genoux, il se releva et avec un sourire charmeur lança aux jeunes femmes :  

 

- Je sors faire une course ! Kaori ne m'attends pas pour dîner, je vais rentrer tard ! Passez une bonne soirée mesdemoiselles !  

 

Kaori regarda interloquée son partenaire filer vers la sortie. Elle s'était attendu à une autre réaction de sa part, disons plus explosive.  

 

- Ben tu vois il l'a bien pris ! l'interrompit Eriko. Toi qui pensais déjà au pire !  

- Je t'assure que cet aprem', il était carrément opposé à cette idée de voyage ! Je ne comprends pas pourquoi il agit de la sorte ?! Mais bon, c'est Ryô et Ryô n'a pas de réactions prévisibles !  

 

La nettoyeuse préféra chasser de son esprit les interrogations suscitées par son partenaire et se concentra pleinement sur le remplissage intelligent de ses sacs.  

 

Vers minuit moins le quart, Eriko prit congé de son amie en ne manquant pas de lui souhaiter bonne chance pour son voyage et en exigeant un rapport détaillé quotidien de son épopée. Kaori lui promit de la tenir au courant et l'embrassa amicalement. Une fois la styliste partie, Kaori récapitula ce qu'il lui restait à préparer et après décida d'aller se coucher. Le jet de Jay décollait tôt demain matin, elle avait donc besoin de sommeil pour pouvoir recharger ses batteries. Elle se mit au lit et sombra rapidement dans un sommeil lourd.  

 

Le lendemain matin, vers six heures, le réveil de Kaori sonna avec pertes et fracas, réveillant la jeune femme dans un doux rêve. Elle se leva rapidement et fila sous la douche, puis elle revint dans sa chambre enfila la tenue qu'Eriko lui avait préparé spécialement pour les voyages en avion : un pantacourt safari beige, un débardeur blanc échancré et un blouson noir.  

 

Pour rendre l'allure de Kaori plus décontractée, les jeunes femmes avaient décidé qu'elle porterait des tennis montantes et une ribambelle de bracelets multicolores. Habillé, Kaori rajouta quelques babioles dans ses valises et descendit avaler un déjeuner rapide.  

 

En sortant de sa chambre, elle entendit l'eau couler, signe que son partenaire venait de se lever. Elle arqua un sourcil, étonnée et se dit finalement qu'il avait peut-être décidé de l'accompagner à l'aéroport. Contente de cette déduction, elle prit un café noir et en servit un à son partenaire puis elle refit un dernier tour de toutes ses affaires pour être sûre de ne rien oublier. Mais alors qu'elle était penchée au dessus de l'une de ses valises, un très gros sac vint s'écraser juste à ses côtés. Kaori réprima un petit cri de surprise et avisa le lanceur du projectile : son partenaire qui descendait en quatrième vitesse les escaliers tout en enfilant sa veste. Sans un regard pour la jeune femme, il regagna la cuisine, but son café, rinça la tasse et enfin revint dans l'entrée.  

 

- Bon, faut qu'on y aille sinon on va être en retard ! pressa Ryô en se saisissant des bagages  

- Oui, oui, d'accord ... mais Ryô pourquoi emmènes-tu un sac ?  

- Ben si on pars un petit moment, va bien falloir que je me change !  

- Si on quoi ?! s'écria Kaori  

- Je ne te l'ai pas dit ? J'ai été voir Eliot hier soir, et je lui ai expliqué qu'il était préférable que je vienne avec vous, au cas ou quelqu'un voudrait s'en prendre à Jay.  

- Hein ?!  

- Et Mick vient aussi car si tu es occupée, je vais avoir besoin d'un partenaire.  

- Mick ?! Quoi ?! fit Kaori de plus en plus étonnée  

- Ah oui, j'ai pris la liberté de demander à Eriko de nous accompagner aussi pour que tu ne te sente pas trop seule !  

- Que je me sente pas quoi ??  

 

Ryô regarda sa partenaire qui avait les yeux exorbités et la bouche grande ouverte, c'est vrai que sur ce coup-là il avait fait très fort et il en était pas peu fier. Il adressa un dernier sourire de victoire à sa douce et partit vers leur voiture. Kaori resta sur le palier encore abasourdie puis se frappant violemment le front, elle emboîta le pas à Ryô.  

 

Ce dernier la vit fermer la porte en bougonnant et ne put s'empêcher de bomber le torse triomphant : elle avait cru qu'il allait la laisser partir seule avec l'autre blanc-bec ?! Mais il était plus rusé que cela : il était certain qu'avec Mick, Eriko et lui dans les pattes, son prince allait avoir du mal à lui tourner autour !  

 


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