Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Indiana

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 8 capitoli

Pubblicato: 27-12-07

Ultimo aggiornamento: 15-11-09

 

Commenti: 65 reviews

» Scrivere una review

 

RomanceHumour

 

Riassunto: Bénévole pour une association,Kaori se retrouve accompagnatrice d'un jeune homme sourd. Mais voilà son ami a un caractère bien trempé qui fait rapidement des étincelle avec celui de la jeune femme. Que va t-il se passer entre ces deux-là? Comment Ryô va t'il prendre ce nouveau partenariat ? Et si le nouvel ami de Kao avait plus de problèmes qu'il ne veut bien le dire ?!

 

Disclaimer: Les personnages de "Ecouter son bonheur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I change the colour/format of my fanfiction?

 

Usually, all fanfictions are automatically formatted to a standard format, but if you need ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Ecouter son bonheur

 

Capitolo 8 :: Disparition

Pubblicato: 15-11-09 - Ultimo aggiornamento: 15-11-09

Commenti: Bonjour à tous ! Non vous ne rêvez pas et non votre ordi ne vous joue pas des tours, c'est bien une de mes majes que vous avez sous les yeux ! Je sais qu'elle s'est fait désirer et qu'en plus ce n'est peut - être pas la fic que vous désiriez mais bon vaut mieux une maje que rien du tout ! lol Sur ce coup, je tiens à dire un énorme merci à ma bêta d'enfer, la seule, l'unique Toto ! Ce chapitre elle a quasiment été le chercher avec les dents et elle a bien bossé dessus ! Vous remarquerez peut - être les passages où elle a aposé sa patte ... en tout cas, je lui dit un grand grand merci ! Je vous remercie aussi car vous continuez à me suivre (enfin je l'espère ! lol) malgré mon insconstance chronique et mon diléttantisme exacerbé ... alors un immense merci à tous les lecteurs ! Je vais essayer de majer un peu plus vite, je ne vous promets rien (et oui être étudiante ça laisse peu de temps pour tapoter !) mais je vais essayer ! En attendant, je vous embrasse ! Bonne lecture à tous !

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

Dans la salle de bain d'un palace parisien, un jet d'eau se coupa brusquement tandis que l'occupant du réduit cherchait d'une main la serviette qu'il avait balancé juste avant d'entrer dans la douche. Il ceignit sa taille avec et se dirigea vers le lavabo : la glace juste au-dessus était complètement embuée et il entreprit de la clarifier avec le revers de sa main. Son visage aux traits durs apparu dans la trace, ses boucles noires dégoulinaient copieusement sur ses épaules, faisant ruisseler des dizaines de gouttes sur son torse d'athlète. Le jeune homme mit un peu d'ordre dans son épaisse chevelure, il se dégagea les yeux, lui permettant, de voir, de par ce fait, pleinement le superbe suçon qu'il avait à la base du cou.  

 

Il étouffa un rire franc en passant ses doigts sur la zone bleuie : il se rappelait avec exactitude la férocité avec laquelle Kaori avait titillé son nerf, la nuit dernière. Il s'était auto proclamé " Etalon de Shinjuku" mais il reconnaissait que sa partenaire était elle aussi pas mal dans son genre : elle s'était révélée être une vraie tigresse, insatiable et qui lui avait fait atteindre le nirvana plus d'une fois ...  

 

Il s'apprêtait à s'essuyer le corps quand il entendit clairement la porte de sa chambre s'entrouvrir doucement : il masqua un sourire de vainqueur et au lieu de resserrer sa serviette, en retira le nœud puis pendant que cette dernière glissait le long de ses jambes, partit à la rencontre de celle qui devait être entrée dans la chambre. Ryô éteignit la lumière de la salle d'eau avant d'ouvrir très lentement la porte et de s'appuyer contre l'encadrement de la porte de communication. Il ne pouvait pas voir Kaori mais il sentait une présence se diriger vers les rideaux : elle devait certainement vouloir les ouvrir pour venir le réveiller tendrement mais elle allait se faire piéger...  

 

Un sourire carnassier étira les lèvres du nettoyeur tandis que les rideaux de la chambre s'ouvraient. Fier de sa brillante idée, Ryô ne put s'empêcher de susurrer d'une voix rauque :  

 

- Alors beauté, ton étalon te manquait ?  

- C'était donc en cela que résidait ta réputation... tu jouais sur les deux tableaux ! s'exclama la beauté en question avec une voix anormalement grave  

 

Ce fut là que Ryô comprit que son visiteur n'avait rien de Kaori et qu'il vit sous ses yeux, se concrétiser son pire cauchemar : en plein milieu de sa chambre, se tenait un Mick au sourire goguenard en train de jauger un certain "membre" que le nettoyeur avait découvert dans son intégralité...  

 

- Quoiqu'aux vues que tu m'offres en ce moment, je ne vois pas ce que les femmes comme les hommes peuvent te trouver... ajouta l'américain.  

- Non mais oh ! Je ne te permets pas ! s'indigna Ryô en plaçant ses mains en coquille afin de se cacher au regard de son ami.  

- Moi, je me permets ! Non mais ! Tu ne pourrais pas éviter de te balader "pistolet" à l'air ? Imagine si cela avait été Kaori qui était rentrée à ma place...  

- Ben justement, j'aurais bien aimé ... ! soupira le nettoyeur qui ne cacha pas sa déception en enfilant un boxer.  

- Ouais, c'est ça, je vais te croire....! Je ne vois pas pourquoi tu aurais accueilli Kaori tout nu... A moins que...  

 

Ryô qui venait d'enfiler son pantalon fut surpris du silence qui régna soudainement dans la chambre : il releva alors la tête vers Mick qui avait la bouche grande ouverte et le regard fixé sur lui. Le nettoyeur se rapprocha de son ami et passa sa main rapidement devant les yeux absents de son compère :  

 

- Eh, Mick ? T'es sûr que tout va bien ?  

- Tu... tu... bégaya Mick. Tu attendais Kaori dans le plus simple appareil ?  

- Euh ... oui ...  

- Pourquoi ? demanda l'américain hargneusement. Pourquoi attendais-tu ma douce Kaori dans cette tenue ? Quelles étaient tes intentions ? Elle devaient être mauvaises, espèce de sale pervers !  

- Alors ça... ça me fait du mal venant de toi ! Je te ferais remarquer que tu es aussi dépravé que moi !  

- N'éludes pas ma question, mécréant ! Quelles étaient tes intentions ?  

- Et bien...., c'est assez compliqué à expliquer... bredouilla Ryô, mal à l'aise.  

- Et là, c'est plus simple ? s'emporta Mick en pointant son arme en direction du nettoyeur.  

- Tout devient limpide...! Et je vais te répondre : J'attendais Kaori pour un réveil mokkori ... C'est clair pour toi maintenant ?  

 

L'association "Kaori" et "réveil mokkori" firent blêmir rapidement Mick : alors Ryô s'était enfin décidé à avouer à Kaori ses sentiments ! Et ils avaient sauté le pas ?! Il avait eu le droit à une nuit mokkori avec Kaori alors que lui n'avait eu que la solitude de son lit...  

 

Bien entendu, il était ravi que ces deux-là se soient enfin trouvés mais il lui fallait honorer son premier amour... faire comprendre à Ryô qu'au moindre faux pas, à la moindre larme de Kaori, il interviendrait... Mick aurait pu certainement lui faire comprendre par quelques mots bien trouvés mais sa réaction fut toute autre puisque sans prévenir il jeta son arme et vint attraper son ami par le cou. Il secoua ce pauvre Ryô comme un prunier juste avant de le balancer sur le lit en hurlant :  

 

- Saeba, je vais te tuer ! Tu vas regretter d'avoir poser tes sales pattes sur ma magnifique Kaori !  

- Il va falloir me le faire regretter plus d'une fois alors ! s'exclama Ryô en se prenant au jeu. Parce que ta "magnifique Kaori" a été mienne de nombreuses reprises cette nuit...  

 

Pour confirmer ses dires, le nettoyeur releva la tête pour tendre la peau de son cou tandis que de son index il indiqua fièrement à Mick, le suçon qu'il avait découvert durant sa toilette.  

 

- Tu la vois cette marque ? Tu sais ce que c'est non ? C'est un suçon Mick ! Un suçon ! Et comme tu dois t'en douter, je ne me le suis pas fait tout seul... non... c'est Kaori... c'est cette déesse qui me l'a fait... en posant ses sublimes lèvres sur ma peau...  

 

En terminant sa phrase, le visage de Ryô se fendit d'un immense sourire épanoui alors que son homologue bouillait de rage... un suçon... sa douce Kaori avait embrassé la peau de ce pervers de bas étage... et pas la sienne ... Quel monde cruel ! Son environnement n'était qu'injustice et douleur... il ne méritait pas d'endurer ça...! Il devait soulager sa colère grandissante. Aussi il sentit ses mains se crisper d'elles-mêmes, son sang affluer avec violence dans ses veines ...  

 

Doucement, très doucement il releva la tête en direction de Ryô. Ce dernier croisant le regard acier de son ex-partenaire, se risqua à un faible :  

 

- Mick ? Oh, mon pote... ça va ?  

 

Mais pour seul réponse, il vit la mâchoire de l'américain se serrer et ses lèvres articuler, dans un cri de rage :  

 

- T'es un homme mort !  

 

Se saisissant d'un coussin qui traînait, Mick entreprit d'étouffer radicalement Ryô : le nettoyeur japonais se débattait mais l'américain tenait bon. Leur petite lutte dura quelques minutes avant que la porte de la chambre de Ryô ne se réouvre à la volée sur une Eriko plus que furieuse. La jeune styliste, premièrement navrée par le spectacle que ces amis lui offrait, prit rapidement les choses en mains en se joignant à son tour au conflit.  

 

Elle décida de recourir à l'utilisation d'une massue que Kaori lui avait prêté et d'un revers bien calculé, éjecta Mick de sur Ryô, permettant alors au japonais de reprendre son souffle. L'américain regagna le mur opposé pendant que la styliste faisait "glisser" sa massue sur Ryô : oui, elle admettait qu'elle agissait de manière contestable mais elle ne pouvait décemment pas encastrer Mick et laisser Ryô impuni.  

 

- Non mais vous êtes pas bien ? s'écria Eriko en se redonnant une contenance. On vous entend beugler dans tout l'étage ! Qu'est ce qui se passe ?  

- C'est de sa faute ! pleurnicha Mick en pointant Ryô du doigt. Il a osé, je dis bien "osé", coucher avec Kaori !  

- D'abord je n'ai pas "couché" avec Kaori ! lui rétorqua Ryô, acide. Mais je lui ai fait l'amour... c'est totalement différent et bien plus intense ! Je te conseille d'essayer !  

 

Le nettoyeur japonais eut envie de narguer son acolyte avec un geste enfantin mais il n'eut pas le loisir de le faire car Eriko venait de lui saisir les deux mains et était en train de les secouer avec énergie :  

 

- Oh, Ryô ... si tu savais combien je suis heureuse pour vous deux ! Depuis le temps que j'attendais ce moment... j'en aurais presque les larmes aux yeux !  

 

Relâchant les mains du nettoyeur, elle se jeta à son cou et lui colla une énorme bise sur la joue. Mick qui assistait à la scène ne put s'empêcher d'ironiser :  

 

- Je me demande ce que dirais Kaori si elle savait que tu lui aies infidèle dès le lendemain de votre première nuit de passion ?  

- Oh toi, l'amerloque, on t'a rien demandé ! gronda durement Ryô en repoussant doucement la styliste. La jalousie te rend stupide et puérile, mon pauvre Mick ! Tu me ferais presque pitié !  

- Je vais te tuer ... persifla Mick. Tu vas regretter le jour où tu es né ...  

 

L'américain se rapprocha dangereusement de Ryô quand Eriko se décida à intervenir, d'une mouvement rapide, elle s'interposa entre les deux hommes, une main plaquée sur leurs torses pour les séparer :  

 

- Les garçons... les garçons... calmez-vous !  

 

La styliste réalisa soudain quelle était sa position ; à savoir sa main gauche plaquée contre le torse de Mick et sa main droite contre celui de Ryô. Sous ses deux paumes, elle pouvait sentir leurs pectoraux si bien dessinés et ne put qu'apprécier ce contact.  

 

Baissant les yeux, elle marmonna :  

 

- Ce n'est pas que la situation me dérange mais vous donnez une bien piètre image de vous au reste de l'hôtel ! Ça m'embêterait de devoir trouver une justification, peu avantageuse pour vous, à vos cris intempestifs !  

 

Les deux hommes prirent soudainement conscience de leurs actes, ils se jaugèrent un instant et s'éloignèrent gentiment l'un de l'autre : Mick regagna tranquillement un fauteuil dans le coin de la chambre tandis que Ryô se laissait tomber sur le lit encore défait. D'un revers de main, il effleura la place qu'avait occupé Kaori : il avait l'impression que le simple fait de toucher le drap que Kaori avait enroulé autour d'elle, suffisait à lui fait sentir la présence de la jeune femme. Il eut un sourire attendri qui n'échappa à Eriko :  

 

- Dis-moi Ryô, ce sourire là, il ne serait pas dû à une nuit particulièrement réussie ?  

- Tu sais quoi, soupira le nettoyeur. J'ai l'habitude de raconter en détail mes nuits débridées mais celle-là, j'aimerais juste la garder pour moi ...  

- Tu ne diras rien ? s'enquit Mick. Même pas une micro, mini, riquiqui information ? Allez juste un tout petit bout ... rien que pour moi !  

 

Ryô, qui ne voulait absolument pas lui décrire sa nuit avec Kaori, sentit poindre une envie de vengeance à l'encontre de son acolyte. Il se devait de marquer le fait que l'amerloque avait failli l'étouffer mais comme il ne pouvait décemment pas dégainer son arme en ces lieux, il se retourna vers Eriko :  

 

- Eriko, ma belle, tu pourrais me préter la massue dont tu t'es servie tout à l'heure ?  

- Pourquoi tu la veux ? répondit la styliste en sortant magiquement la méga-massue.  

- Tu vas vite le savoir quand tu me l'auras passée !  

 

La jeune femme passa le maillet à Ryô qui s'en saisissant, l'envoya pile dans la direction de Mick : ce dernier qui ne s'y attendait vraiment pas, la reçu en pleine face et partit goûter le mur juste derrière lui. Le nettoyeur japonais regarda son ami, encastré dans le plâtre puis regarda ses mains et finalement se fendit d'un large sourire :  

 

- Ça me fait bizarre de me retrouver de "l'autre côté de la massue" mais je reconnais que le plaisir d'aplatir un pervers est sans bornes ! Finalement, je comprends pourquoi vous tenez tant à ces massues !  

- Ouais, ouais ... fit Eriko, quelque peu étonnée par la tournure de cette conversation. Mais au fait, tu ne saurais pas où est Kaori ?  

- Non, je la pensais avec toi ! répondit Ryô, surpris  

- Elle l'était mais elle est partie depuis un moment maintenant ! Et comme je ne l'ai pas trouvé dans sa chambre, je croyais qu'elle serais ici !  

 

Les deux amis se dévisagèrent avec une lueur inquiète dans le regard : cet hôtel n'était pas un labyrinthe tout de même ! Et Kaori n'était pas le genre de femme à se perdre ou à aller prendre son petit-déjeuner seule ! De plus, après la nuit qu'ils avaient passé, Ryô était à peu près certain qu'elle voudrait une explication, une mise au point. Sauf qu'il ne l'avait pas vu depuis le matin et qu'Eriko ne savait pas non plus où elle était. D'une voix posée, il interrogea Mick :  

 

- Eh, Mick ! T'aurais pas aperçu Kaori en venant me voir ? - Sois logique ! Si j'avais vu Kaori, je ne serais certainement pas venu te voir ! Tout ce que j'ai vu, c'est des armoires à glace qui couraient dans tous les sens et un domestique qui hurlait "Il faut les retrouver" !  

- Et tu comptais m'en parler quand ?  

- Ben, je voulais te le dire dès le début mais j'ai été légèrement décontenancé par la vue que tu m'as offert....  

- Il faut aller chercher Jay ! affirma Eriko. Si quelqu'un sait ce qu'il se passe dans cet hôtel, c'est certainement lui !  

 

De mauvaise grâce, Ryô opina du chef et emboîta le pas de la styliste avec Mick sur les talons. Les trois protagonistes gravirent l'escalier sophistiqué les menant à l'étage supérieur où ils furent accueillis par des cris, des bruits de cavalcades et une porte d'entrée à demi-ouverte. Ryô y frappa trois coups brefs et n'attendant pas de réponse, se permit d'entrer dans le luxueux appartement. Il passa le perron sans s'arrêter sur le seuil et sans se soucier du majordome essoufflé qui venait en leur direction :  

 

- Vous n'avez pas le droit de rentrer ! Vous êtes dans une partie privée de l'hôtel, je vous demanderais donc de bien vouloir redescendre !  

- Où est ma partenaire ? demanda le nettoyeur durement  

- Votre partenaire ? s'étonna le vieil homme. J'ignore qui est votre partenaire, monsieur, et cela m'étonnerait qu'elle soit en ces lieux !  

- Ce que mon ami voulait dire, reprit Eriko en fusillant Ryô du regard. C'est ... serait-il possible de nous entretenir avec Monsieur Carlson ?!  

- Je ne crois pas que cela va être possible, Mademoiselle ! Monsieur Carlson est sorti et nous ne savons pas quand il reviendra ! Je vous conseille de revenir plus tard...  

- Nous ne reviendrons pas ! s'exclama Ryô. Je veux savoir où est Kaori ! Carlson est le seul à pouvoir me le dire !  

- Kaori ? répéta le domestique. Vous voulez dire Kaori Makimura ?  

- C'est cela ! confirma la jeune styliste. Kaori est notre amie ainsi que celle de Jay, comme nous ignorons où elle se trouve, nous avons pensé que Jay le saurait !  

- Je comprends ... Veuillez m'excuser un instant, je reviens.  

 

Exécutant une révérence appliquée, le majordome s'éclipsa par une grande porte à deux battants, laissant Ryô, Mick et Eriko, seuls dans le corridor. Les nettoyeurs échangèrent un regard contrit, énervés de se faire ignorer de la sorte tandis qu'Eriko laissait errer son regard sur la beauté de la pièce dans laquelle ils avaient été arrêtés. La jeune styliste avait l'habitude de côtoyer le raffinement des plus belles villes du Monde mais elle devait bien reconnaître que la famille de Jay avait un goût très sûr en ce qui concernait l'art. Elle put admirer de nombreux objets de grande valeur, présents aux quatre coins de la pièce : certes l'endroit était luxueux mais la froideur qui ressortait de l'ensemble, ne donnait pas une impression chaleureuse à ceux qui venaient en ces lieux.  

 

Bien malgré elle, Eriko réprima un frisson et se retourna vers les deux nettoyeurs, qui avaient décidés de s'avachir sur un sofa placé contre l'un des murs :  

 

- Je n'en reviens pas que la famille Carlson possède autant d'objets d'art ! Leur maison est un vrai musée ! Je comprends qu'un tel raffinement attire avec facilité quelques jeunes femmes éclairées...  

- Je me fous de qui est attiré ici ! grogna Ryô en coupant la styliste. Je n'ai que faire des "jeunes femmes éclairées" qu'il parvient à faire venir en ces lieux ! Tant qu'il ne pose pas ses mains sur ma partenaire, je me contrefiche de sa vie !  

- Ryô, tu es d'une jalousie maladive ! rit doucement Eriko. Ça m'étonnerait que Kaori fasse partie de ce genre de femmes ! Tu sais très bien qu'elle préfère la simplicité à toute chose et puis elle a passé la nuit avec toi...  

- Pour ce que ça semble représenter pour elle ! Et dire qu'elle m'a fait un speech sur la fidélité de l'amant ...  

- Quoi ? s'étonna Mick en se tournant vers son homologue  

- Je disais que ... reprit Ryô  

 

Mais le nettoyeur ne put conclure sa phrase car déjà la porte de la pièce se rouvrait sur leurs hôtes : une femme d'âge mûr portant une élégante robe gris perle, fit son entrée. Elle portait ses cheveux grisonnants relevés en un impeccable chignon qui lui donnait un air assez strict alors que son visage était, lui, agrémenté d'un maquillage assez prononcé qui détonait avec l'ambiance générale de l'appartement. Par politesse, Ryô et Mick se relevèrent mais la femme les fit rasseoir d'un signe de la main :  

 

- Je vous en prie, Messieurs, ne vous levez pas ! Je me présente, Edna Carlson, directrice de la société Carlson International et accessoirement la tante de Jay ! Andrews vient de m'informer que vous voulez voir mon neveu... hélas, j'ai bien peur qu'il ne soit pas disponible ! Pour la simple et bonne raison, que je ne sais absolument pas où il peut bien se trouver !  

 

La vieille dame étouffa un haut le cœur et prenant appui sur son majordome qui s'était précipité à ses côtés, elle s'installa sur l'un des sofas. Son visage semblait affligé par l'inquiétude et ce fut d'une voix essoufflée qu'elle reprit :  

 

- Nous avons eu une violente dispute ce matin-même, au sujet de ses défunts parents ... Jay a encore du mal a accepter leurs morts aussi il lui arrive souvent de se braquer contre moi... je n'y accorde que peu d'importance car je sais bien que ces mots sont dictés par la douleur mais... aujourd'hui c'était bien plus violent que d'ordinaire... il était hors de lui... et finalement, il a dit qu'il préférait s'enfuir avec cette femme... cette Laori ... euh... Naomi ...  

- Kaori...! rectifia Ryô. Vous nous dites donc que Jay s'est enfui avec Kaori ? Mais pour aller où ?  

- Si seulement je le savais ! se plaignit Edna. Mon neveu a toujours eu un tempérament impulsif, et encore plus depuis qu'il a perdu l'ouïe, mais jamais il ne m'avait paru aussi furieux... je ne sais pas ce que cette petite intrigante lui a dit mais il semble que cela l'ait convaincu de partir avec elle ...  

- Je vous arrête tout de suite ! la coupa durement le nettoyeur. D'abord, Kaori est tout sauf une "petite intrigante" ensuite elle est ma partenaire et je la connais assez pour pouvoir affirmer que si l'un à entraîné l'autre, ça serait plutôt Jay qui a entraîné Kaori pas le contraire !  

- Jay a bien des défauts mais de là à enlever une jeune femme... soupira sa tante. Mais attendez... à moins que... vous venez bien du Japon ?  

- Oui, c'est cela. confirma Eriko  

- Oh mon Dieu ! Mais tout s'explique ! Nous ne devons plus nous inquiéter car cette Kaori est la jeune femme qu'il comptait présenter comme étant sa fiancée à notre soirée !  

- Quoi ? s'écrièrent en même temps les trois amis de la jeune femme.  

 

Pendant ce temps, un duo d'invisibles avaient décidé d'aller hanter les rues parisiennes : Kaori était plus épanouie que jamais, elle flânait dans les faubourgs français avec un sourire ravi collé aux lèvres. Jay qui marchait légèrement en retrait, la regardait évoluer avec cette grâce qui faisait son charme entre la foule compacte. Il la suivait du regard, souriait quand elle se retournait vers lui avec un air épanoui, riait franchement quand elle revenait vers lui en courant comme une enfant. Cette femme avait tout pour elle, et le plus merveilleux c'est qu'elle ne s'en rendait même pas compte ! Ça la rendait délicieuse et tout bonnement désirable...  

 

Jay étouffa un soupir et se rapprochant de Kaori, lui prit la main :  

 

- Viens, je t'ai dit que j'avais un endroit à te montrer...  

 

La jeune femme acquiesça et resserrant sa prise sur la main de son ami, se décida à commencer en douceur son interrogatoire :  

 

- Dis-moi Jay quand je suis arrivée à ton appartement, j'ai pu voir et entendre, que tu te disputais avec quelqu'un...  

- Cela ne te regarde pas ! répondit sèchement Jay. Nous sommes comme toutes les familles, nous avons nos problèmes et parfois il nous arrive de hausser la voix... sauf que ça n'arrivait jamais avec mes parents...  

- Ce n'était pas avec tes parents que tu te disputais ?  

- Non, c'était avec ma tante... murmura Jay. Mes parents... sont... morts...  

 

Kaori marqua un arrêt : les parents de Jay étaient décédés ? Il ne lui en avait rien dit... Bien entendu, ce n'était pas la première chose qu'on dit à une personne quand on la rencontre mais ce qui étonnait la jeune femme était plus le fait qu'elle n'ait pas senti que Jay avait été marqué par une disparition...  

 

Depuis qu'elle avait perdu Hide, elle ressentait plus facilement la douleur des gens qui avaient connu un deuil mais avec Jay elle n'avait absolument rien ressenti... Elle avait bel et bien vu que son regard était terne mais elle n'aurait jamais cru que l'amertume du jeune homme pouvait s'expliquer par cette raison...  

 

La nettoyeuse retint un soupir mélancolique puis en se replaçant de façon à ce que Jay la voit, elle lui demanda :  

 

- Cela fait longtemps qu'ils sont décédés ?  

 

- Je n'aime pas vraiment parler de cette période de ma vie... bredouilla le jeune homme en relâchant la main de sa compagne.  

 

Jay commença à prendre de l'avance sur Kaori, comme pour mettre le plus de distance possible entre sa réponse et la question. Il détestait avoir à expliquer les conséquences de la disparition de ses parents, il ne voulait pas inspirer la pitié ni se sentir à nouveau confronté à ce sentiment d'impuissance qui l'avait habité depuis ce fameux jour... Or Kaori n'était pas de celles qui abandonnaient aussi facilement ! Prenant son courage à deux mains, elle combla la distance la séparant de Jay, lui attrapa le bras et le retournant vers elle lui dit :  

 

- J'ai perdu mon frère, il y a plusieurs années... quand il est mort... j'ai cru que mon monde disparaissait avec lui... que je perdais la lumière qui me faisait vivre alors je peux très bien comprendre que tu ne veuilles pas parler de la mort de tes parents... mais si je peux te donner un conseil, je crois que pour extérioriser ta peine, il faudrait que tu en parles à quelqu'un... que se soit moi ou une autre personne ! Je sais que c'est justement le fait d'avoir pu partager ma douleur avec Ryô, qui m'a permis de continuer à vivre...  

 

La jeune femme conclut sa tirade d'un sourire qu'elle voulu avenant puis sans crier gare elle prit Jay dans se bras et tenta de le mettre assez en confiance pour qu'il ait envie de se confier à elle. Elle sentit son ami réprimer un sanglot puis deux mains se posèrent sur ces épaules et elle se fit reculer en arrière : l'une des mains de Jay glissa sous son menton, lui relevant la tête tandis que la bouche du jeune homme venait se poser sur son front.  

 

- Merci...  

 

Kaori, prise au dépourvu, rosit de confusion mais elle n'eut pas le temps de s'appesantir sur ce remerciement car Jay lui reprenait la main et l'entraînait en riant :  

 

- Allez maintenant viens, je voudrais te montrer quelque chose de superbe !  

- Et ... est-ce qu'ensuite tu me parleras de tes parents ? bredouilla la nettoyeuse, les larmes aux yeux  

 

L'homme s'arrêta un instant dos à Kaori, juste avant de se retourner vers elle, un sourire tendre peint sur les lèvres :  

 

- Là-bas... je pourrais te parler...  

 

Kaori hésita un instant à suivre Jay : bien entendu, c'était elle qui lui avait proposé mais elle ne pensait pas que leur escapade prendrait un tour aussi intime. Elle ne pensait pas que Jay baisserait autant sa garde et puis, ils s'éloignaient de plus en plus de l'hôtel... elle s'éloignait de plus en plus de Ryô. Oh quelle idiote elle faisait : hier soir, elle avait servi à Ryô une leçon de morale sur la fidélité et ce matin même, c'était elle qui avait fuit... c'était un comble ! Pourtant cette nuit avait été la plus belle de sa vie, cela avait été leur nuit... un instant magique où elle avait connu la douce sensation qu'était celle de se donner par amour... c'était inoubliable... Ryô... avait été le plus doux des amants... l'homme parfait... l'incarnation de son désir le plus secret et qu'elle que faisait-elle ?  

 

Elle disparaissait sans prévenir personne au bras d'un autre homme... elle était horrible, d'une inconstance sans nom mais elle voulait tant savoir ce qui se cachait derrière l'arrogance de Jay, derrière ce masque de dureté qu'il revêtait... sa curiosité prenait le pas sur son devoir de compagne... il lui fallait savoir... le moment était propice... elle devait faire un choix...  

 

La jeune femme inspira profondément et s'élançant vers Jay, elle chuchota :  

 

- Je suis désolée Ryô... mais je dois savoir...  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de