Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Indiana

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 18 capitoli

Pubblicato: 04-02-08

Ultimo aggiornamento: 28-03-12

 

Commenti: 283 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Après une affaire douloureuse, Ryô à préféré partir en laissant Kaori dans le coma... Trois ans plus tard, ils se retrouvent l'un face à l'autre sauf que bien des choses ont changé. Entre les mariages, les nouvelles associations, les menaces de mort, le tandem City Hunter n'a plus aucune raison d'exister...et pourtant...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que les temps changent " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Que les temps changent

 

Capitolo 5 :: Confrontation

Pubblicato: 28-05-08 - Ultimo aggiornamento: 28-05-08

Commenti: Bonjour à tous! Et oui me voilà de retour, je sais que cette maje s'est fait un peu désirée mais je vous avoue que je n'ai pas eu une seconde à moi depuis un bon bout de temps et puis je sors à peine de ce que baucoup d'auteurs redoutent plus que tout , d'une période "page blanche". Je ne parvenais plus à aligner trois mots et surtout j'en avais perdu l'envie. Mais bon, je ne pouvais pas me laisser aller de la sorte et je me suis accrochée pour réussir à pondre ce chap'. Il est plus long qu'à l'accoutumée mais il n'y a pas beaucoup d'action, j'en suis désolée. Et puis il fallait bien une chapitre entier sur la confrontation Mick/Ryô. J'espère que cela vous plaira tout de même. J'en profites aussi pour remercier tous mes lecteurs, je prends le soin de lire chacune de vos reviews pour voir vos attentes, vos interrogations ou vos déductions. Je peux vous assurer que si vous prenez du plaisir à me lire, j'en prends encore plus à voir vos com's. Alors merci à tous et bonne lecture. ( PS : Soyez tout de même indulgents car ce chap est un chapitre de remise en route, la machine Indiana s'étant quelque peu enrayée...)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

Une petite cylindrée s'éloignait avec rapidité d'un lieu d'agitation bien curieux : on pouvait y voir courir dans tous les sens les pompiers, les policiers ou alors des personnalités du monde diplomatique qui, effrayées, s'empressaient de rejoindre leur cocon de sureté. L'explosion de la voiture avait crée une vague de panique tant parmi les invités que parmi les unités d'intervention : personne ne s'attendant à ce qu'une voiture garée loin de l'ambassade s'enflamme de la sorte.  

Mais les occupants du petit habitacle n'avait que faire de toute cette stupide animation : après l'incident, il fut décidé que Kaori se rendrait à la clinique en compagnie de Ryô, puisque ce dernier désirait tant y aller, tandis que les partenaires de la jeune femme mèneraient leur enquête sur la carcasse de la voiture. C'est ainsi que les deux ex-partenaires se retrouvaient dans cette Mini, ancien emblème de leur collaboration, à rouler en direction de la clinique dans un silence digne d'une cathédrale. La jeune nettoyeuse avait volontairement détourné la tête vers la fenêtre, évitant de par ce fait à avoir à tenir une conversation qu'elle n'avait aucune envie de tenir. Ryô sentait , bien évidemment , le malaise qui s'installait sournoisement entre eux : il aurait voulu engager la conversation mais que lui dire ? Qu'il était désolé ? Il lui avait déjà tenu ce discours et elle l'avait royalement envoyé dans les cordes. Qu'il regrettait ? Elle ne voulait pas entendre parler de quelconques remords. Mais alors que lui restait-il comme sujet de conversation ?  

Lui parler de ses partenaires ? Non, il refusait catégoriquement de s'abaisser à cela!  

Il ne lui resta donc qu'à se concentrer à outrance sur la route comme si sa vie en dépendait. Kaori ne fit rien pour débloquer la situation, bien trop occupée à tenter d'anticiper la réaction de Mick, qu'elle imaginait explosive.  

 

La voiture rouge arriva enfin devant le bâtiment médical, Ryô se dépêcha d'en descendre pour pouvoir aider Kaori mais quand il voulut lui prendre le bras, elle l'esquiva . Sans violence, sans dureté mais avec lassitude : elle ne voulait plus qu'il la touche comme si ce contact allait la brûler. Elle le regarda tristement et il comprit l'ampleur de la douleur de la jeune femme. Il préféra la laisser faire à sa guise mais lui tint quand même la porte d'entrée, attention qu'elle remercia d'un de ses nouveaux sourire polis. Rictus qui aurait certainement rendu fou le nettoyeur, s'il l'avait vu sauf qu'il était alors bien trop occupé à s'imprégner de nouveau de l'atmosphère des lieux. De cette légère tension qui planait continuellement dans l'air : curieux mélange d'adrénaline et de peur. De ce que représentait chaque endroits du bâtiment pour lui : souvenirs gais et souvenirs douloureux lui revinrent subitement en mémoire. Il retint une sueur froide et tenta d'avancer avec assurance vers la salle d'auscultation mais fut contraint de s'arrêter devant le sas. Il ne savait comment faire pour se faire de nouveau accepter derrière cette porte. Kaori remarqua l'arrêt significatif du nettoyeur : elle avait bien vu que l'assurance dont il avait voulu faire preuve n'était qu'une façade et qu'il devait se sentir quelque peu étranger à ces lieux. Autrefois, elle se serait sûrement arrêtée, elle aussi, l'aurait pris par le bras et l'aurait assuré de son soutien. Mais aujourd'hui, elle n'était plus celle qui devait le soutenir et l'empêcher de sombrer, elle avait changé et c'est pourquoi elle passa devant Ryô et se retournant légèrement, lui dit :  

- Attends-moi là.  

 

Sur ce elle franchit la porte de tous les dangers puis se dirigea avec lenteur vers le cabinet du Doc. Alors que sa main se posait sur la poignée de la porte, cette dernière s'ouvrit sur une tête blonde surexcitée et inquiète.  

- Kaori ma chérie!  

Mick voulut, très naturellement, sauter sur sa cible préférée mais à peine avait-il amorcé le décollage qu'une immense massue s'abattit sur lui et l'écrasa au le sol. Kazue qui ne savait que trop bien, comment son fiancé se comportait avec Kaori, avait déjà anticipé la réaction de son tendre amoureux. Kaori sourit doucement et salua Kazue ainsi que le vieux praticien qui arrivait sur ces entrefaites. Le fossile tenta lui aussi d'ausculter avec une minutie perverse sa patiente mais son assistante fut ,là-encore, la plus rapide. Quand tous furent relevés et remis en état de marche, Kaori demanda à Mick de lui accorder un tête à tête. Bien entendu, Mick sauta au plafond à l'annonce de ce pseudo rencard mais Kaori le calma avec rapidité d'un coup de pied bien placé. Après quoi, Mick se montra soudainement plus coopératif et suivit son amie vers une salle à l'écart, non sans avoir une légère larme à l'œil.  

 

Ils s'installèrent l'un face à l'autre : Mick fixant Kaori pour savoir ce dont elle désirait s'entretenir avec lui et la jeune femme essayant de trouver des mots appropriés à la situation. Il était évident que lui dire de but en blanc que Ryô se tenait à quelques mètres de lui n'allait pas apporter les effets escomptés, à moins que l'on désire un meurtre par balle. Il fallait donc qu'elle fasse preuve de tact, aptitude qui semblait lui faire cruellement défaut ce soir. Elle triturait nerveusement le jupon de sa robe et ne parvenait pas à arrêter son regard sur un point fixe. Mick remarqua le trouble, plus que visible, de son amie et décida d'abréger ses souffrances :  

- Je présume que tu ne m'as pas demandé cette entrevue pour regarder les mouches voler! Alors dis-moi ce qui te tracasse tant ?  

- Eh bien...euh....disons que je suis venue avec mon partenaire...  

- Et alors ? sourit le blondinet . Je sais que j'ai dit que j'allais m'occuper du cas de Jake et Fabian mais tu me connais, je rigolais! Et c'est ça qui t'ennuie autant ?!  

- Je n'ai jamais parlé de Jake ou de Fabian...  

- Ah non ? Et qui serait ton partenaire alors...oh non... me dit pas que c'est ...  

La mine joyeuse de Mick se désintégra immédiatement dès qu'il eut comprit quel partenaire de Kaori était venu avec elle. Il se releva d'un bond voulant voir par lui même si cet immonde traître avait osé revenir ici mais son amie le ceintura à la taille avec toute la force qu'il lui restait.  

- Kaori, lâches-moi immédiatement! dit l'américain d'une voix dangereusement calme  

- Non, Mick, tu vas resté ici et ont va en parler calmement.  

- En parler calmement ?! Il n'y a rien à dire! Ce mec t'a abandonné, et sous prétexte qu'aujourd'hui il se repointe la bouche en cœur, je devrais lui faire la révérence ?!  

- Je ne t'ai jamais demandé ça! cria Kaori au bord des larmes. Je veux juste que tu arrêtes de ressasser le passé et que tu ailles de l'avant.  

- Parce que toi t'arrives à aller de l'avant, peut-être ? fit Mick sarcastique  

Fier de sa répartie, il avisa son amie mais quand il vu les yeux embués de la jeune femme, il comprit qu'il avait été trop loin. Il tenta de la prendre dans ses bras en s'excusant mais elle se retira rapidement et se détourna vers la fenêtre. Elle inspira avec profondeur et lâcha:  

 

- Dans un sens, tu as raison ... j'imagine que jamais je ne parviendrais à réellement vivre sans lui mais j'essaie quand même. Le manque que provoque son absence , me fait du mal au quotidien mais je fais comme si cela ne me faisait plus rien. J'ai essayé de reconstruire avec Jake et Fabian ce que j'avais perdu d'avec Ryô, certainement sans jamais parvenir à tout retrouver mais aujourd'hui je m'estime heureuse. Je vis une existence géniale avec les garçons : je n'ai pas à me cacher derrière eux, je suis un membre à part entière de l'équipe, j'assume désormais ma féminité et le fait de plaire aux hommes, je fais enfin ce qu'il me plaît quand il me plaît . Et tu sais quoi, cette vie me convient parfaitement!  

Oui, Ryô est revenu, oui cela me cause de la peine mais ai-je le droit de renier tout ce que j'ai eu tant de mal à construire pour lui ?  

J'aurais éternellement des sentiments envers lui mais je crois qu'il ne seront plus de la même nature qu'auparavant. J'ai tourné la page, Mick, et il est temps que toi aussi tu la tournes : tu as une femme qui t'aime plus que tout au monde et une petite-fille qui t'adore. Vous vivez une vie idyllique alors ne laisse pas le retour tout gâcher. Tu veux lui coller ton poing dans la figure ? Fais-le si ça peux te soulager mais tu ne dois pas laisser cette histoire te miner à nouveau. Tu comprends ce que je veux dire ?  

 

Mick regarda avec tendresse son amie : c'est vrai qu'il avait assisté à la transformation de Kaori, tout du moins sur le plan physique. Mais jamais au grand jamais, il n'aurait pensé que la mutation se soit opérée aussi profondément chez la jeune femme. Elle avait entièrement raison : ils avaient tous deux souffert de l'absence d'un amour pour l'un et d'un frère pour l'autre mais ils s'étaient reconstruits. Chacun avait désormais une vie qu'il jugeait en adéquation avec ses idéaux pourtant il ne pouvait pas faire comme si la peine que lui avait causé ce départ n'existait pas, ni comme si la colère qu'il sentait en lui n'était pas. Il se passa une main fébrile dans les cheveux et finalement soupira :  

 

- Tu sais que je ferais tout ce dont je serais capable pour que plus jamais tu ne verses de larmes mais là tu m'en demande trop... Je lui en veux trop, et je ne peux passer outre cette haine qui gronde en moi, je suis désolé. J'aurais certainement put faire semblant pour que tu sois heureuse mais je ne me sens absolument pas capable de jouer cette mascarade! Je n'ai aucune envie de le voir ni ce soir ni jamais.  

- Je ne te demande pas de bloquer ta colère mais j'aimerais que tu fasse un effort...  

- Un effort ?! Un effort ?! s'emporta Mick en la coupant . Cela va faire trois ans que je n'arrêtes pas d'en faire! Lui qu'a t'il fait pour toi durant ces trois années ?! Rien!! Absolument rien!  

- Je suis consciente de tout ce que tu as accomplis pour moi : tu as été certainement mon plus fidèle et mon plus solide soutien et je ne te serais jamais assez reconnaissante mais aujourd'hui, j'aimerais que tu fasses cette ultime concession.  

- Et quelle concession ?  

- Que tu acceptes la présence de Ryô comme je le fais. En aucun cas, tu ne seras dans l'obligation de lui tenir de grands discours, tu n'auras qu'à te poser dans un coin et à l'ignorer. Je me comportes avec lui de cette manière : je limite le contact et ne m'en porte que mieux. Je sais pertinemment que la douleur que t'a causé ce départ était aussi intense que la mienne mais je souhaite désormais que tu ne vives plus avec ce poids sur le cœur. Je refuse que nous ayons pour le restant de nos jours, ce goût d'amertume au fond de l'âme. Il est temps que nous vivions pleinement nos vies et il est évident que nous devons pour cela, avoir une confrontation avec la source du problème.  

- Kaori ... soupira le jeune homme  

- Écoutes , Ryô est le mari de ma cliente et je le traite comme tel, sans aucune autre considération. Ne crois pas que je te demandes cela pour pouvoir recréer un semblant de mon ancienne vie, je fais juste mon travail, du mieux que je peux mais j'estime qu'il est temps de mettre les choses au clair entre vous deux.  

 

Un silence cruellement lourd s'installa entre les deux protagonistes : Kaori gardait les yeux rivés sur le visage de son ami, dans le vain espoir d'y voir transparaître une émotion. Mais ce dernier, les mains dans les poches, ne semblait pas être enclin à lui fournir un quelconque indice. Il émit finalement un petit rire :  

- Alors cet idiot s'est fait passé la corde au cou ? Tu connais sa femme ?  

- Oui, c'est ma cliente et accessoirement c'est aussi une des pires pimbêches de cette planète ... ne me regarde pas comme cela, s'il te plaît! Je ne dis pas cela dans le sens que tu semble l'entendre, je t'assure que cette femme est une peste en puissance mais ce n'est pas elle notre sujet de la conversation. Quand tu verras Ryô ne lui fait aucun commentaire, s'il veut t'en parler il le fera mais je ne veux pas que tu abordes le sujet.  

 

Mick n'eut pas l'occasion de répondre car des coups légers furent alors portés à la porte de leur salle. La porte s'entrouvrit sur une Kazue, relativement pâle et ayant un regard un tantinet flou. Elle entra dans la pièce, veillant à refermer la porte à sa suite puis sans que rien ne l'est laisser présager elle se jeta sur Kaori et l'enserra de ses bras. La jeune infirmière sanglot sur l'épaule de son amie, sous le regard inquisiteur de cette dernière et de son fiancé. Elle se releva enfin et lâcha :  

 

- Je viens de le voir dans la salle d'attente ... oh, ma pauvre ... je te plains ...  

Enfin informés de la cause de ces pleurs, Kaori regarda Mick et repoussant avec douceur l'étreinte de son amie, lui expliqua avec le sourire :  

- Il ne faut pas se mettre dans des états pareils pour si peu.  

- Mais...mais... Kaori ?  

- Ben quoi, Kaori ? Tu veux que je fondes en larmes parce qu'il est de retour ? Tu veux que je souffres de nouveau de par son indécision et sa froideur à mon égard ?  

- Bien sûr que non. balbutia la jeune infirmière  

- Alors, arrête de t'inquiéter pour moi! J'ai passé ce cap, il y a bien longtemps et aujourd'hui, je n'acceptes sa présence à mes côtés que parce qu'il est le mari de ma cliente. Mais le plus important pour l'instant c'est que ton cher et tendre revoit son ami pour qu'ils aient enfin une confrontation.  

 

En disant cela, Kaori montra du doigt Mick, qui le regard perdu sur le plancher, semblait déjà visualiser mentalement le déroulement de cette rencontre. Kazue acquiesça silencieusement tandis que Kaori poussait doucement le blondinet vers la sortie.  

Ils traversèrent les quelques salles les séparant de Ryô, bien trop vite au goût de son acolyte américain : Mick tentait tant bien que mal de conserver un peu de self-control même si tout son être bouillait . Kaori lui avait demandé de faire ce sacrifice, et il savait pertinemment que son amie ne lui aurait jamais demandé ça si cela n'avait pas était justifié pour elle. Après tout, elle ne désirait qu'accomplir son travail de la meilleure façon qu'il soit. Il ne put s'empêcher de sourire, oui, il devait le reconnaître il ne fallait à cette femme que peu de choses pour qu'elle obtienne ce qu'elle voulait d'un homme. Lui, Jake ou Fabian, tous acceptaient chacune de ses requêtes même les plus farfelues, sans rien dire, juste dans le tendre optique de voir un sourire se peindre sur ce visage d'ange. Le comble dans cette histoire, c'est que Kaori ne se rendait absolument pas compte de son ascendant sur son entourage : bien sûr, elle voyait l'effet qu'elle pouvait faire à d'autres hommes mais pour s'apercevoir de ce dont elle était capable sur les nettoyeurs, elle aurait d'abord du estimer être en mesure de leur plaire.  

 

Perdu dans ses pensées, Mick ne remarqua même pas que Kao venait de le pousser dans une nouvelle salle, ce ne fut que quand il croisa un certain regard noir de geai qu'il déglutit difficilement. Doc se tenait aux côtés de Ryô, étant certainement le seul à n'avoir eut aucun ressentiment après le départ du jeune homme. Une porte se referma derrière les jeunes femmes tandis qu'une aura colérique commençait à remplir la pièce. Le regard de Mick se fit plus dur, sa mâchoire se durcit considérablement et ses mains se crispèrent . Ryô vit les effets de la colère de son ami transparaître sur ce dernier : il comprenait parfaitement l'état dans lequel devait se trouver Mick. Lui aussi se détestait en quelque sorte, se trouvant lâche et parfaitement horrible pourtant il devait regagner l'estime de son ami, pour pouvoir avancer dans la vie. Il savait qu'ils n'entretiendraient plus jamais les mêmes sentiments l'un vis à vis de l'autre mais il s'autorisait à encore espèrer, espérer qu'un jour il pourrait de nouveau s'asseoir sur un des hauts tabourets du Cat's, qu'il pourrait de nouveau recevoir des massues gigantesques, qu'il pourrait de nouveau faire la tournée des bars avec son homologue, qu'il pourrait de nouveau vivre...  

Sans grande confiance, il tendit une main maladroite vers Mick et attendit. Voyant le geste de Ryô, l'américain serra les poings avec force et ne pouvant se contrôler plus longtemps, décocha une droite magistrale dans la petite gueule d'ange du nettoyeur. Sous le choc, Ryô vacilla et finalement tomba à terre la lèvre saignante.  

Tous furent plus ou moins surpris par la réaction de Mick : ils s'attendaient tous à un truc dans le genre mais personne ne peut vraiment prévoir quand un homme s'apprête a en frapper un autre. Mais le plus étonnant, fut certainement ce que Mick fit ensuite: il se baissa quelque peu et tendit sa main en direction de Ryô. Il lui proposer son aide pour se relever, tant physiquement que psychiquement. Kaori remercia silencieusement son meilleur ami de réagir de la sorte et posa sur lui, un regard bienveillant. Regard que capta Ryô et qui le rassura sur les intentions que Mick entretenait envers lui. Il se permit de sourire ouvertement en saisissant la main de son ex-partenaire. Ils restèrent ainsi un instant, à se serrer la main, Kaori ne sut alors si elle devait comprendre que les deux hommes venaient d'enterrer la hache de guerre ou s'ils ne signaient qu'une trêve mais toujours était-il qu'ils acceptaient de rester dans la même pièce sans s'entretuer, ce qui représentait une énorme avancée dans leur relation. Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres de la jeune femme et attira l'attention du vieux médecin qui se tenait en retrait:  

- Mais à la base je pensais que Kaori était venue me voir pour que je la soigne ?!  

- Je suis venue pour cela, sourit l'intéressée, j'ai eu une légère altercation avec un homme à l'ambassade et mon dos n'a pas vraiment apprécié la rencontre.  

- De toute façon, quand tu viens ici ce n'est pas pour nous faire la causette! intervint Kazue  

- Tu viens souvent ?  

La demande presque honteuse de Ryô fit sourire chaque occupant de la pièce : où était donc passé le vigoureux Ryô Saeba ? Il ne semblait plus être que l'ombre de ce qu'il était. Kazue qui sentait que la situation rendait le nettoyeur nerveux, lui répondit :  

- Disons que depuis que Kaori exerce le métier de nettoyeuse à plein temps, l'industrie des pansements est en plein essor !  

 

Ryô voulu leur demander de plus amples explications sur cette allusion mais il se fit interrompre par des éclats de voix en provenance du couloir : Jake et Fabian ne tardèrent pas à entrer dans la pièce. Instinctivement, Jake vint se placer aux côtés de Kaori, ce qui fit tilter Ryô. Il lui semblait revoir en Jake ce qu'il avait été il y a quelques années : toujours près de Kaori pour pouvoir parer n'importe quelle attaque, pour pouvoir empêcher quiconque d'approcher cet ange. Ce sentiment égoïste de sur protection envers la jeune femme, il ne le connaissait que trop bien. Mais voir un autre avoir les même attentions pour sa douce, le rendait légèrement jaloux. Il fronça les sourcils et lança un regard noir en direction de celui qui avait pris sa place, de cet homme qui osait pousser sa princesse vers le cabinet du docteur.  

Quand Kaori eut disparu avec le praticien et son assistante, les quatre hommes s'installèrent sur les sièges. Un silence bizarre s'installa entre eux mais il fut de courte durée car Kaori réapparaissait déjà. Apparemment, ses blessures ne requerraient que peu de soins. Elle avait troqué sa robe de gala pour un ample sweat et un jean. Ses cheveux étaient désormais rattachés en queue de cheval et elle portait les restant de son habit de fête dans une poche plastique. Cette tenue n'avait rien de glamour et pourtant certains ne purent s'empêcher d'admirer les courbes de la jeune femme. Fabian fut le seul à tenter une note d'humour pour détendre l'atmosphère :  

- Alors Cendrillon, ça y est tu t'es changée en Lara Croft ?  

Kaori réprima une grimace comique face à la moue goguenarde de Fabian. Elle releva le nez et se décida à l'ignorer ouvertement. Mais l'humoriste en herbe ne sembler pas vouloir lâcher l'affaire aussi facilement:  

- Tu sais quoi ma douce Kao, je te prefère en Lara Croft !  

- Et je peux savoir pourquoi ?  

- C'est très simple, ma tout belle, Cendrillon est évidemment l'accomplissement de tous les rêves de petites-filles mais Lara Croft est l'accomplissement de tous les fantasmes masculins. Et crois moi, tu ressemble plus à une aventurière sexy qu'à un princesse de conte de fées.  

- Ce que tu essaies de me dire, fit Kaori en se rapprochant dangereusement, c'est que je suis la parfaite images des envies perverses de certains hommes, dont toi, mais que je n'ai rien d'une beauté princière ?  

- Disons que ton physique est plus celui d'une bombe que d'une lady : on a rarement vu des princesses tatouées!  

- Okay....Fab' tu veux bien me suivre cette salle une seconde, s'il te plaît!  

- T'aurais pas une idée derrière la tête toi ? demanda son partenaire taquin  

 

Kaori lui renvoya un petit sourire mutin qui fit marcher l'imagination de Fabian à plus de mille à l'heure et quand elle lui saisit la main pour l'emmener vers cette petite salle sombre, il ne se sentait plus. Ils refermèrent la porte à leur suite tandis que  

Kazue accompagnée du Doc regagnaient la salle d'attente tandis que Jake et Mick étaient tordus en deux :  

- Je peux savoir pourquoi vous vous marrez ? s'enquit le médecin  

- Parce que je sens que Fabian va passer un sale quart d'heure! parvint à articuler l'américain entre deux gloussements  

Les dires du jeune homme furent confirmés par un cri de douleur en provenance de la petite salle : la porte se réouvrit sur une Kaori au regard victorieux et sur un homme marchant avec difficulté, les mains placées en coquille.  

- Je peux savoir ce qui c'est passé ? fit pour la seconde fois, Kazue.  

- Disons que Fabian viens de découvrir l'expression "prendre son pied" ou plutôt dans le cas présent "prendre mon pied"!  

- Elle m'a castré! s'exclama le jeune Rodriguez  

- Dire que je viens de rendre le plus grand service possible à la gente féminine et que personne n'en saura jamais rien! Triste sort qu'est le mien! Et puis arrêtes de faire cette tête t'avais qu'à pas dire que j'étais l'image des fantasmes masculins et plus particulièrement des tiens!  

- Mais c'est vrai! N'est ce pas Jake ?!!  

- Mon pauvre, Fab', t'as jamais su parler aux femmes...  

- Vendu!! Tu marches avec l'ennemie!  

Les deux hommes se jetèrent l'un sur l'autre et entamèrent un simulacre de bagarre qui fit rire l'assemblée. Kaori les regardait s'activaient l'un après l'autre avec un sourire tendre : il n'y avait pas à dire ces deux-là avait le don de la rendre heureuse en toute occasion. Elle certainement du se sentir opprimée par le retour de Ryô mais la présence de ses deux compagnons atténuer quelque peu cette sensation. Depuis qu'ils faisaient partie intégrante de sa vie, elle ne sentait plus aussi durement l'absence de Ryô. D'ailleurs ses amis lui avaient dit à plusieurs reprises qu'elle avait trouvé en Jake, la protection et la complicité qu'elle avait avec Ryô et en Fabian, le sens de l'humour et peut-être de la perversité du même étalon. Elle esquissa un sourire tendre et franc, qui n'échappa pas à Ryô qui se demandait bien comment ses deux hommes parvenaient à imprimer ce sourire sur le visage de la belle. Puis soudain, il vit le regard de Kao changeait et devenir subitement plus sombre. Jake remarqua aussi le changement d'attitude de sa partenaire, il allait lui en demander la cause quand la jeune femme laissa tomber la poche qu'elle tenait.  

- Kaori ? appela doucement Ryô  

La jeune femme fit passer son regard de son ex-partenaire à ses nouveaux partenaires, se détourna vers la fenêtre donnant sur la rue arrière. Elle plissa les yeux avec force, se mit sur ses gardes en douceur, se baissant pour obtenir un meilleur angle de vision.  

- Kao ? réitéra Fabian. T'es sûre que tu vas bien ?  

La nettoyeuse sursauta brusquement, et avant que les autres puissent dire quoique se soit, elle se mit à courir vers la sortie...  

 


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