Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Indiana

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 18 capitoli

Pubblicato: 04-02-08

Ultimo aggiornamento: 28-03-12

 

Commenti: 283 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Après une affaire douloureuse, Ryô à préféré partir en laissant Kaori dans le coma... Trois ans plus tard, ils se retrouvent l'un face à l'autre sauf que bien des choses ont changé. Entre les mariages, les nouvelles associations, les menaces de mort, le tandem City Hunter n'a plus aucune raison d'exister...et pourtant...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que les temps changent " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Que les temps changent

 

Capitolo 7 :: Une nuit tourmentée

Pubblicato: 10-09-08 - Ultimo aggiornamento: 10-09-08

Commenti: Bonjour à tous. Tout d'abord vous vous apercevrez certainement que le rating de cette fic vient de changer, elle passe de G à R. La raison en est très simple: c'est juste une mesure de précaution que je prends. Donc aucune inquiétude à avoir, vous pouvez continuer à lire tranquillement! lol Je voulais aussi remercier toutes les lecteurs qui m'ont laissé des com's (j'ai quand même frôlé les 20 reviews pour le chapitre précédent!), cest grâce à vous si j'avance autant ! Merci! Donc la suite des aventures de nos amis qui je l'espère vous plaira autant que les précédentes! Je vous souhaite une bonne lecture et vous fais de gros bisous.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

Le matin arriva bien trop vite au goût d'un certain nettoyeur : Ryô n'ayant pas vraiment eut l'occasion de fermer l'œil de la nuit...  

 

Tout d'abord, sa femme n'avait eut de cesse de pester en faisant son ménage nocturne : elle avait démarré son aspirateur sur les cinq heures du matin et au final elle devait avoir cassé plus de choses qu'au début de son nettoyage. Mais son épouse ne fut pas sa seule distraction, en effet se retrouver dans son ancienne chambre qui était devenue celle de sa partenaire, mit ses nerfs à rude épreuve et cela durant toute la nuit. Il avait d'abord trouvé qu'une petite inspection de la chambre de Kaori s'imposait, après tout ils avaient été séparés depuis si longtemps qu'il lui fallait reprendre conscience avec ce qu'était devenu sa partenaire. Premier lieu de fouilles : l'armoire de la jeune femme. Il était plus qu'évident que Kaori avait radicalement changé de garde de robe : exit les pantalons trop larges ainsi que les amples sweats et bonjour les jupes légères et autres chemisiers transparents. La penderie, dans laquelle il avait fouiné, ressemblait plus à celle qu'aurait eu Saeko ou Kazue mais certainement pas à son ancienne partenaire. Il avait dut se faire une raison, et mettant de côté les quelques préjugés qu'ils lui restaient de sa vie d'avant, Ryô avait poursuivit ses découvertes. Il avait plongé le nez dans des robes longues, des t-shirts moulants, des pantalons décontractés ou cintrés, quelques vestes de type blazer très élégantes, des jupes serrées et d'autres plus festives et tant de friperie purement féminine. Quand il eut été rassasié des tenues de Kaori, il s'était reconcentré sur la nouvelle commode de la chambre : il l'avait ouvert avec fébrilité et à la vue du contenu des tiroirs, avait esquissé un sourire purement lubrique. Il avait découvert le Saint Graal de tout pervers qui se respecte : la lingerie fine d'une femme.  

 

Le nettoyeur avait eut un mouvement de recul chaste: se sentant brusquement étranger à ce qu'il voyait et ne pouvant tout simplement se résoudre à croire que tout ces fins bouts de tissu appartenaient à son ange. Il avait finalement risqué un œil averti sur cette fine dentelle... Mais où diantre se cachaient les culottes gainantes et couvrantes ou les shorty sportifs que Kaori portait avant ? Ils avaient été remplacés par un assortiment de strings en tout genre, de boxers en résille et dentelle, de culottes diaboliquement charmantes. Pour son buste, Kaori avait apparemment opté pour des balconnets pigeonnants et cruellement affriolants. Toute la délicatesse de ces sous-vêtements avait fait monter en Ryô une vague de chaleur qu'il n'avait plus éprouvé depuis longtemps. Il s'était dépêché de refermer les tiroirs avant que cette subite chaleur ne se manifeste de manière plus physique.  

 

Il avait laissé glisser un regard léger sur la coiffeuse de la jeune femme : hormis des nouveaux nécessaires de maquillage, ce meuble n'avait pas vraiment retenu l'attention du nettoyeur. Il avait préféré se concentrer avec plus d'application sur son dernier lieu de fouilles nocturnes : le bureau de la jeune femme. Divers papiers trônaient sur la table de bois : des informations sur les membres du Milieu que l'équipe de nettoyeurs avait du récupéré au cours de missions. Quelques photos de filatures accompagnaient le tout mais au final tout ceci n'avait que très peu intéressé Ryô. A l'inverse, l'agenda de Kaori semblait bien plus attrayant du point de vue de l'homme : il avait avisé les pages du livre; les rendez-vous que la nettoyeuse avait noté, les numéros qu'elle avait inscrit dans les coins de page, les prénoms des hommes qu'elle devait fréquenter. A la vue de tous ces prénoms masculins, le regard du nettoyeur s'était fait noir et dur : il prenait pleinement conscience de leur situation. Il était désormais un homme marié et n'avait depuis bien longtemps plus son mot à dire sur la façon dont Kaori menait sa vie mais il ne pouvait cependant pas faire taire cette jalousie destructrice qui montait en lui . Ses doigts s'étaient resserrés d'eux même autour du carnet de cuir et il en avait continué une lecture éprouvante. La suite ne s'était avérée que peu révélatrice, si ce n'était quelques noms que Ryô n'avait pas manqué de relever, et alors qu'il allait refermer l'agenda, la dernière page avait retenu son attention. Une photo était collée sur cette page : la photo d'une jeune femme brune au regard angélique. Elle était dans les bras d'un homme blond cendré de grande carrure. Bien évidemment, le nettoyeur avait immédiatement reconnu sur la photo, sa partenaire et Jake. Mais ce fut la façon dont l'homme tenait sa Kaori, la façon dont Kaori regardait Jake, avec un regard si tendre, si doux ... et ce sourire, si craquant... pourquoi il y avait-il tant d'amour dans cet esquisse de sourire ?  

 

Ryô en était venu à se demander ce qu'était l'histoire de ces deux-là ? Comment s'étaient-ils rencontrés ? Comment le groupe JFK s'était-il formé ? Tant de questions qui semblaient ne vouloir pas trouver de réponses. Énervé, le jeune homme avait voulu refermer vivement ce traître d'informateur mais alors qu'il avait commencé à retourner les pages en sens inverse, il les avait remarqué... ses quelques mots que Kaori avait tracé sur l'envers d'une page cartonné... "Kaori et Jake... Partenaires à la vie, à la mort...".  

Cette phrase avait serré le cœur de Ryô si fort qu'il en avait détourné le regard et avait jeté le carnet sur le bureau de Kaori. Il s'était alors laissé tomber sur le lit de son ex-partenaire, la tête entre les mains, il lui avait fallu faire le point : cela devenait de plus en plus clair que Kaori l'avait finalement remplacé et même si durant la soirée il avait cru sentir un semblant de rapprochement entre eux, il ne parviendrait certainement pas à effacer ce qui semblait subsister entre ces deux-là. En plus, il y avait ce Fabian Rodriguez... quoique pour ce qu'il en avait vu ce soir, Kaori semblait considéré son second partenaire comme elle considérait Mick. Comme un pervers charmant... mais pour ce qui était de Jake ? Ryô avait saisit le regard protecteur que le nettoyeur posait sans cesse sur Kao, les attitudes galantes qu'il avait pour elle...  

 

C'était clair qu'ils ne jouaient pas sur le même tableau. Ryô avait conclut tristement que de plus amples fouilles ne serviraient à rien ... si ce n'était peut-être à le rendre encore plus triste qu'il ne l'était. Il avait décidé qu'il était grand temps pour lui de sombrer dans l'un de ses sommeils dont il avait tant l'habitude. Ceux qu'il appréciait d'avoir quand sa vie prenait un tournant qu'il ne gérait plus...  

Il avait retiré d'un geste ample ses vêtements de fête qui avaient fini par s'échouer sur le sol tandis qu'il était entré dans les draps de son ange. A peine, avait-il mis les pieds dans la literie de Kaori, qu'il s'était senti enivré par la douceur du parfum de leur propriétaire. Il se sentait transcendé de toutes parts par ce qui se dégageait des coussins. Sachant que de toute façon, il ne trouverait pas le sommeil facilement, il avait décidé d'enfouir son visage dans les édredons pour attendre que Morphée se décide à venir le chercher...  

 

Du côté de Kaori, la nuit avait été moins tourmentée : elle avait l'habitude de dormir en compagnie de Jake et cela ne la dérangeait pas le moins du monde d'opter pour cette solution de couchage. Malheureusement, elle n'avait pas pensé à son pyjama et comme elle ne s'était pas vue retourner dans sa chambre alors que Ryô y était, elle avait demandé à son partenaire de lui fournir un nécessaire pour la nuit. Un caleçon deux fois trop grand et une chemise qui n'avait de cesse de tomber furent ses compagnons de nuitée. Elle avait regagné le lit immense du jeune homme et s'était endormie comme une masse. Elle aurait certainement eut du mal à trouver le sommeil si elle était restée dans sa chambre mais dans celle de Jake qui plus est avec les bras dudit Jake autour de la taille, elle avait trouvé le repos avec une facilité déconcertante.  

 

Quand elle ouvrit les yeux, ce matin même, sa position n'avait pas le moins du monde changé : elle était allongée sur le côté, contre le torse de Jake tandis que le bras du jeune homme reposait avec conviction sur sa hanche. Il était tôt et elle savait que son partenaire avait besoin de sommeil, c'était pourquoi elle se dégagea tranquillement de sa douce prison puis sortit sans un bruit de la chambre. Alors qu'elle allait opérer un demi-tour sur elle-même pour rejoindre la salle de bain, elle buta sur un mur humain et se retrouva prisonnière de deux bras puissants. Relevant la tête vers le propriétaire de ces deux entraves, elle lâcha d'un ton qu'elle voulu décontracté :  

 

- Bonjour Ryô...  

 

Ce dernier ne lui répondit pas immédiatement, trop absorbé par la vue qu'il avait sur le décolleté de Kaori. Il pouvait apercevoir la naissance des seins de sa partenaire, devinait facilement les courbes avantageuses et le fin galbe de sa poitrine. Elle portait une ample chemise d'homme qui la rendait tout bonnement irrésistible. Qui plus est, il pouvait sentir l'anatomie de la jeune femme contre son corps d'homme : il lui vint alors à l'esprit que finalement leur deux corps avaient plus d'un atome crochu. Qu'ils s'emboîtaient à la perfection et que leur symbiose pourrait être d'une volupté inégalée... Mais il redescendit rapidement sur terre quand Kaori lui demanda :  

 

- Ryô ? Tu es sûr que tout va bien ?  

 

Il prit soudain conscience qu'il tenait toujours Kaori dans ses bras et qu'il devait certainement passer pour le dernier des abrutis. Il la relâcha si brutalement qu'elle manqua d'en tomber mais elle n'en laissa rien transparaître. Remettant en place sa chemise trop grande, elle demanda avec un sourire de convenance :  

 

- Tu as passé une bonne nuit ?  

- Euh ... oui, merci. Et toi ? lui répondit Ryô dont le regard inspectait la tenue de Kaori  

- Disons qu'aux vues de la super soirée qu'on a passé, j'estime avoir plutôt bien dormi!  

 

Ryô regarda la jeune femme resserrer les pans de sa trop grande chemise autour d'elle : cet habit d'homme était certes bien trop large mais il soulignait avec douceur les courbes de Kaori tandis que son bas, un caleçon trop long, découvrait ses jambes et en révélait la perfection. De plus, le nettoyeur remarqua que sa partenaire portait un tatouage sur chaque cheville et un à l'intérieur de la cuisse droite. Il se demanda subitement combien de ces petits graphitis ornaient le corps de cette déesse et pourquoi en portait-elle autant ? Il la connaissait, elle ne se serait certainement pas fait ses marques sur sa peau sans raison particulière. Il s'apprêter à lui demander quand la porte par laquelle Kaori venait de sortir, se réouvrit sur Jake qui lui ne portait qu'un boxer noir. Il ne semblait pas foncièrement réveillé, se grattant la tête avec vigueur d'une main et de l'autre tentant de faire sortir ses yeux du brouillard dans lequel ils semblaient plongés. Quand il y vit enfin clair, il posa son regard gris sur sa partenaire et sur son client :  

 

- Bonjour à vous deux. Bien dormi ?  

- Oui, répondit sobrement Ryô  

- Oui on va dire que j'ai bien dormi... le taquina Kaori. Si j'omets le fait que tu m'aies prise pour ton doudou toute la nuit...  

- Ça n'avait pas l'air de vraiment te déranger... Mais je ne reviendrais par sur les détails gênants de notre nuit... Bon je sais qu'il est encore tôt mais c'est que je commence à avoir une petite faim moi !  

- Ah oui ?! fit Kaori faussement étonnée. Sauf que si je m'en tiens à notre planning, c'est à ton tour de préparer le petit déjeuner!  

- Ah bon ? On ne pourrait pas faire une petite exception et intervertir nos tour ? Genre tu t'occupes du repas ce matin et je prendrais ton tour de vaisselle, enfin je ne sais pas moi...  

- Pas de négociations! le coupa Kaori en le poussant vers l'escalier avec le sourire. Files préparer notre pitance!  

- Bien maîtresse adorée, vous ordonnez et j'exécute. chuchota Jake en mimant une courbette maladroite  

 

Le jeune homme s'éclipsa par l'escalier sous le regard doux de sa partenaire et sous celui inquisiteur de son client. En effet, dès que Jake s'était retourné, il avait remarqué que les même tatouages que ceux de Kaori ornaient le dos de son garde du corps, des ailes d'ange et un idéogramme sur l'épaule. Comment se faisait-il que cet homme ait les même inscriptions que Kaori ? Serait-ce d'une manière ou d'une autre lié à leur rencontre ? A l'histoire qu'ils avaient commencé ensemble ?  

Mais Ryô se demandait surtout quels pouvaient être les détails gênants de leur nuit qu'avaient mentionner Jake. Et d'ailleurs comment avaient-ils passé cette nuit : le jeune homme avait bien remarqué que le nouvel agencement de l'appartement avait fait gicler les canapés autrefois présents dans les chambres, donc si Kaori et Jake avaient dormi dans la même chambre, il ne pouvaient l'avoir fait que dans le même lit... Un sentiment douloureux monta au creux de l'estomac du nettoyeur et il lâcha d'une voix qu'il voulait neutre mais qui en fait s'avéra aigre :  

 

- Vous avez dormi dans la même chambre ?  

- Oui, je ne vois pas comment nous aurions pu nous agencer différemment! Vu que ta femme avait mis en pièce, ce qui devait vous servir de couchage! Bien maintenant si tu veux bien m'excuser je dois aller réveiller Fabian. Tu n'as qu'à rejoindre Jake en cuisine.  

 

Kaori conclut sa phrase avec un sourire formel et contournant Ryô, elle s'élança vers un second escalier qui devait mener directement au salon. Son ex-partenaire suivit son déplacement des yeux, laissant glisser son regard sur les nouvelles courbes de Kaori pour finalement en détourner la tête de colère. Il ne pouvait plus supporter de voir ce que Kaori avait réussi à devenir depuis son départ. Il s'appuya un instant contre la rambarde pour souffler profondément et laisser se calmer la rage qui hurlait en lui : à cet instant, il aurait vraiment aimé avoir son arme avec lui et pouvoir s'en servir autant qu'il l'aurait voulu. Mais voilà son Magnum et l'utilisation de ce dernier faisaient partie d'une des concessions qu'il avait accepté de faire en se mariant avec Serena... Il avait bien vu la veille que sa femme avait avisé d'une œil mauvais l'arme qu'il tenait et il était certain que si Kaori n'était pas intervenue, il se serait pris un savon de première.  

Ryô relâcha le maigre bout de bois, autour duquel ses phalanges s'étaient brusquement resserrées, et prenant une dernière bouffée d'air pour s'apaiser, il emprunta le chemin que Kaori venait de lui indiquer.  

 

Les marches grincèrent légèrement sous son poids mais il parvint rapidement dans la nouvelle cuisine. Les placards de bois encombrants avaient été remplacés par d'autres plus fonctionnels et plus colorés. Le lourd appareillage ménager était tout en inox brossé tandis que le plan de travail, central à la pièce, était d'une blancheur éclatante. Le nettoyeur inspecta chaque recoin de cette nouvelle cuisine : il ne restait plus rien des anciens meubles de sa cuisine. Où étaient les traces de massues qu'ils n'avaient à l'époque pas réussi à enlever ? On ne voyait plus rien des réparations "maison" qu'il avait fait après que sa partenaire ait explosé la plupart des objets de la pièce. Ryô ne sentait pas de vie dans cet espace, il n'y avait plus la douce ambiance qu'il régnait durant leur collaboration. Cette douce euphorie qui transpirait des murs, tout comme la douce odeur de cuisine de sa partenaire embaumait tout l'appart. Il retint un soupir de regrets et s'approcha de l'homme qui s'activait avec énergie dernière les fourneaux.  

 

Le nettoyeur ne savait pas où et comment se placer, ce que Jake remarqua très vite :  

 

- Monsieur Saeba, prenez donc un tabouret! Vous prendrez bien des œufs ?  

- Oui, merci.  

 

Mais alors que Jake se retournait une nouvelle fois vers son client, poêle d'oeufs brouillés en main, un cri déchira les murs de l'appartement. Peter et Ava qui entraient alors dans la petite cuisine, se fixèrent dans l'encadrement de la porte, un peu inquiets de la fureur contenu dans ce cri.  

 

- Mais qu'est ce que c'était ? risqua Ava d'une voix fluette  

- Oh ne vous inquiétez pas, ce doit certainement être Kaori qui vient de surprendre Fabian nu dans le dressing ... lâcha Jake avec un sourire charmeur à l'adresse de la jeune assistante  

 

La jeune femme rougit instantanément quand elle vit l'éclat du sourire de son garde du corps mais surtout quand elle vit qu'il n'avait enfilé qu'un pantalon de flanelle blanc cassé. Elle laissa son regard glisser sur les abdos dessinés de Jake, ses pectoraux saillants et ses biceps parsemés de fines cicatrices. Elle voulut ouvrir la bouche pour rétorquer quelque chose d'intelligent mais elle se fit griller par l'arrivée remarquée d'une Kaori en pétard :  

 

- Mais t'es pas possible comme gars! C'est pas faute de te l'avoir dit ?!  

- Allez arrêtes Kao chérie, sussura Fabian en entrant à son tour dans la pièce, je ne pouvais pas savoir que tu allais entrer alors que j'étais dévêtu.  

- Ouais c'est ça! Cela va faire trois ans que je me tue à te dire qu'avoir un dressing commun sous-entend d'y accéder un minimum vêtu!  

- Peut-être mais si j'y aller comme cela tu ne pourrais plus admirer mon corps d'athlète! Je sais que tu adores laisser glisser ton regard ardent sur ma musculature...  

- Tu vas voir la prochaine fois c'est autre chose que je vais "laisser glisser sur ta musculature" ! railla Kaori machiavélique  

- J'vais te donner un indice, vieux frère, fit Jake en s'immisçant dans la conversation, ça commence par MA et ça finit par SSUE...  

- La massue ? rétorqua Fabian joueur. Ça fait longtemps que tu ne nous l'as pas sortie celle-là! Et puis arrêtes de faire semblant, tu es une femme et comme toute les femmes, je sais que tu adorerais admirer longuement mon torse viril mais...  

 

Le délire de Fabian fut interrompu par un vrombissement de moteur en provenance de la cour : une voiture crissa devant la porte puis une portière claqua. Des pas légers se firent entendre dans la cage d'escalier peu avant que ne soient frappés trois coups discrets à la porte. Saeko risqua une tête par l'embrasure de la porte et croisant le regard de Kaori entra pour rejoindre les nettoyeurs en cuisine.  

 

- Bonjour à tous! lança t-elle à la cantonade. Comment s'est passée votre première nuit ?  

- Tu veux dire "comment s'est passé le restant de notre première nuit" ?! la corrigea Ryô, un brin amer.  

- Ouh j'en connais un qui s'est levé du pied gauche! Mais attendez, il ne manquerait pas quelqu'un ?  

- Attention Saeko met en marche son célèbre flair de commissaire! Vas-y, ma grande, dis-nous qui n'est pas là! Tu peux le faire! ironisa Fabian  

- Ah, ah, très drôle! Qu'est ce que je me marre! Non sans rire: qu'est ce que vous avez fait de Serena ? Kaori ?!  

- Pourquoi moi ? fit la jeune nettoyeuse, étonnée. C'est pas possible qu'à chaque fois ce soit moi que l'on accuse!  

- Ben, je ne sais pas moi mais hier soir tu semblais...  

- Je ne semblais rien du tout! la coupa Kaori en élevant le ton. Ce n'est pas parce que je lui ai passé un savon hier soir et qu'elle n'est pas là ce matin, que c'est forcément de ma faute!  

- On ne sait jamais... intervint Fab' en s'installant à table. Ce ne serait pas la première fois que l'on verrait une maîtresse éconduite se débarrasser de la femme de l'homme qu'elle affectionnait!  

- Ça veut dire quoi ça ?! gronda Kaori  

- Je veux juste dire que...  

 

Le jeune Rodriguez ne put hélas pas finir sa phrase car il venait de se manger une poêle en pleine figure et en était tombé de son tabouret. Kaori qui s'était levée pour donner plus d'élan au projectile, se rassit tranquillement et , tout en replaçant l'une de ses mèches de cheveux, soupira avec satisfaction :  

 

- Ça fait un bien fou!  

 

 

Jake éclata de rire devant la sublime prestation que ses deux acolytes venaient d'offrir à leurs clients : il ne leur avait pas fallu longtemps pour qu'ils comprennent , tout trois, que quelque chose clochait ce matin. Ils avaient senti cette curieuse ambiance qui planait dans l'air : c'était oppressant, suffocant, terrible pour des nettoyeurs. Il fallait qu'ils agissent mais ils se devaient de d'abord rassurer en quelque sorte leurs clients ou tout du moins de détourner leur attention sur autre chose pour ne pas les affoler. Quoi de mieux, dans ces cas-là, qu'une dispute comique...  

 

D'ailleurs les professionnels purent voir que leur diversion avait marché puisque Ava en pleurait de rire tandis que Peter se contrôlait difficilement, seul Ryô ne semblait pas trouver cela drôle. Même si son instinct avait perdu de sa précision, lui aussi avait senti ce qui les entourait et il savait que cela devait concerner sa femme. L'absence de cette dernière ne faisait que renforçait son intuition mais Kaori et ses partenaires n'intervenaient toujours pas. Bien qu'il comprenne la manœuvre qu'ils étaient en train de tenter, il ne comprenait pas pourquoi l'un d'entre eux n'allait pas voir ce qu'il se passer un étage plus bas. L'attente s'étirait rapidement et alors que le nettoyeur voulu aller voir comment aller sa femme : une explosion fit trembler les murs de l'appartement. Le grondement sourd partit du premier étage et sembla parcourir chaque parcelle des fondations de la bâtisse. La secousse passée : Ava tomba en larmes à même le sol tandis que Peter essayait de la calmer et que les nettoyeurs s'exclamaient en cœur :  

 

- Serena!  

 

 


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