Capitolo 9 :: Pourquoi as-tu abandonné ?

Pubblicato: 27-09-08 - Ultimo aggiornamento: 27-09-08

Commenti: Bonjour à tous! Je sais que je vais me faire houspiller mais c'est encore cette fic que je maje! Mes autres fics ne devraient plus tarder à être mises à jour mais comme je suis une perfectionniste (voire une maniaque) dans l'âme, je ne n'arrive pas à poster un nouveau chapitre avant que je l'estime potable! En ce moment, je retravaille pas mal de chapitres , ce qui forcèment retarde les mises à jour ... Désolée. J'espère néanmoins que vous apprécierez ce nouveau chapitre qui marque la grande prise de conscience de notre cher étalon, okay c'est pas encore la forme des grands jours mais Kaori lui fait comprendre qu'il faut qu'il change... enfin, je vous laisse lire! Je vous souhaite une bonne lecture et vous fais de gros bisous!

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- C'est quoi cette histoire de séance photo ?  

La question de Fabian se perdit dans le silence qu'avait crée la déclaration de Serena : les professionnels se regardèrent un instant avec interrogation. Personne ne savait vraiment comment réagir à cette nouvelle mais ce fut finalement Fabian qui sentit qu'il avait le devoir de clarifier la situation :  

- Je vais certainement me répéter mais qu'est ce que c'est que cette séance photo ? Et surtout depuis quand des ambassadrices font-elles des photos ?  

- Cette séance photo est plus que nécessaire pour l'image de Madame Saeba, l'informa doucement Ava. Cela est devenu une pratique courante dans le monde diplomatique.  

- Une pratique courante ?! s'exclama Saeko. De par ma profession comme de par celle de mon père, je suis en contact avec beaucoup de diplomates et je peux vous assurez que c'est la première fois que je vois ...  

- On ne vous a rien demandé à vous! persifla Serena, mauvaise. Il faut que je me rende à cette séance, c'est vital pour moi!  

- Je vous concède que se puisse être vital pour vous, fit Kaori, mais certainement pas vital dans le sens que vous l'entendez. Vous rendez vous compte du danger que vous aller courir ? Vous sortez tout juste d'une attaque et vous en redemandez ?!  

- Rien ne nous prouve que se soit une personne extérieure qui ait voulu me tuer...  

En lançant sa pique, Serena laissa son regard s'attarder sur Kaori. La jeune femme ne démordait pas de l'idée que se soit Kaori qui ait manigancé l'explosion de ce matin dans le seul but de mettre hors course sa rivale. Elle avait bien vu les regards chargés de sous-entendus qu'il y avait entre son mari et cette nettoyeuse : elle se savait en position de faiblesse face à Kaori, bien que ne comprenant pas totalement pourquoi. Sauf qu'il était hors de question qu'elle se laisse faire aussi facilement : si Ryô refusait de la croire et bien tant pis, elle lui mettrait la vérité sous le nez.  

- Et ça veut dire quoi ça ? cracha Kaori à Serena  

- Rien, rien... juste que je commence à me poser certaines questions ... au sujet de certaines personnes...  

- Dois-je me sentir concernée ?!  

Voyant que son épouse s'apprêtait à répondre méchamment à Kaori, Ryô préféra la devancer et il dit à son ex-partenaire :  

- Kaori, je sais que tout cela va bouleverser l'organisation que tes partenaires et toi avaient du préparer mais Serena a prévu cette séance depuis longtemps. Il me semble d'ailleurs difficile de l'annuler maintenant...  

- Mais si elle se fait attaquer, il faudra bien que vous annuliez cette foutue séance. constata Jake  

- C'est certain mais je compte sur votre professionnalisme pour que cette malheureuse éventualité ne se produise pas...  

Jake ne sut que dire à son client : il était évident qu'une menace planait au-dessus de la tête de Serena mais ils ne savaient pas laquelle. Ils devaient donc se tenir sur leurs gardes mais ils ne pouvaient tout de même pas cloîtrer leur clientèle dans l'appartement. Surtout qu'aux vues des évènement du matin, cet enfermement ne semblait pas empêcher leurs adversaires de les atteindre. Ils ne pouvait cependant pas non plus sortir tranquillement dans la rue sans un minimum de préparation...  

- Vous avez raison, Monsieur Saeba, nous sommes des professionnels. C'est pourquoi nous allons vous escorter à cette séance...néanmoins il serait préférable que nous prenions un moment pour préparer au mieux votre sortie...  

- Jake! s'exclama Kaori. Tu n'y penses pas...  

- Tout ira bien, Kao, on va gérer. la rassura son partenaire dans un sourire charmeur  

La nettoyeuse acquiesça en silence tandis que Jake remontait à l'étage, suivi par Fabian et leurs clients. Elle entendit ses partenaires regagnait chacun leurs chambres, certainement dans le but de se vêtir tandis que Peter et Ryô se dirigeaient, eux, vers la salle de bain. Elle se retrouva donc seule en compagnie de Saeko face à Serena et Ava. Mais rapidement la jeune assistante pria ses hôtes de l'excuser et elle monta à son tour, se préparer. Ne voulant en aucune façon tenir une conversation avec Serena, Kaori se détourna vers Saeko et l'entraînant vers le living, lui demanda :  

- Au fait, je présume que tu n'étais pas venue simplement pour t'enquérir de notre état de santé ?!  

- Tu as raison, sourit la commissaire. J'étais venue pour te dire que l'analyse graphologique de ta photo n'a rien donné de concret. Si ce n'est que son auteur doit être gaucher et doué, puisqu'il a parfaitement su banaliser son écriture. Mes experts ont bossé dessus une bonne partie de la nuit mais il semblerait que cette lettre soit un modèle de perfection, d'une perfection parfaite, ce qui la rend tout bonnement inutilisable. Quant au nom du type, "Angel", la recherche a été encore plus vaine : aucune des personnes présentes sur nos fichiers ne correspond à cet Angel. Ce nom est comme sorti de nulle part...  

- En gros, t'es venue pour rien!  

- Pas vraiment ... tu sais qu'une voiture a explosé le soir de la réception, proche de l'ambassade ?! La carcasse a été transportée dans les locaux de la police pour son expertise et ça serait là que seraient nos indices.  

- Et ces indices sont ?!  

- J'en sais rien.  

- Quoi ?! s'exclama Kaori. Comment se fait-il que tu ne puisses pas avoir ces indices ?!  

- Tout simplement car ta cliente bénéfice de l'immunité diplomatique! De plus, l'explosion a eut lieu dans le périmètre de l'ambassade ; ce qui réduit encore plus mes chances d'accès aux informations! A moins que tu ne m'aides...  

- Quelle genre d'aide veux-tu ?  

- Le genre d'aide que seule une femme de ton acabit peut m'apporter! Figures-toi que le celui qui est en charge de l'affaire et donc de toutes les précieuses informations est l'inspecteur Hitachi Soko...  

- Je vois parfaitement où tu veux en venir et c'est non! fit fermement la nettoyeuse en s'éloignant  

- Mais tu sais qu'Hitachi est fou de toi! Tout le monde sait qu'il bave sur toi dès que tu viens au commissariat ! Tu n'auras qu'à battre légèrement des cils, mettre tes atouts en valeur et le tour sera joué...  

- Peut-être mais tu sais que je n'aimes pas agir de la sorte ?! soupira Kao  

- Je sais mais c'est , en l'état , le seul moyen à notre disposition pour obtenir les infos que nous voulons. Et puis faire du charme à un homme n'est pas illégal, à ce que je sache...  

- Ouais mais bon c'est pas très reluisant non plus ... mais si c'est vraiment le seul moyen, je le ferais.... tu n'as qu'à partir au poste, je t'y rejoindrais.  

- Parfait, merci ma grande! s'écria Saeko en venant claquer une bise sur la joue de son amie  

Kaori la regarda partir avec un sourire amical puis s'élança vers l'étage pour elle-aussi passer quelque chose de plus décent. Elle croisa dans l'escalier Ava et Peter qui, téléphones vissés sur l'oreille, étaient en train d'organiser la séance de leur patronne. La nettoyeuse poussa un soupir navré devant la dévotion que ces deux-là pour leur tyrannique directrice. Comment deux personnes saines de corps et d'esprit pouvaient se démener à ce point pour une femme qui n'éprouvait pour eux que du dédain et du mépris. Si encore Serena les considérait de meilleure façon, elle aurait pu comprendre mais là... Non vraiment, Kaori ne parvenait pas à saisir pourquoi tout le monde agissait si gentillement avec cette garce. Et Ryô était certainement le pire de tous avec sa fausse douceur, sa fausse soumission. C'était simple Serena claquait des doigts et son mari exécutait. Mais où était passé le nettoyeur, le grand Ryô Saeba : cet homme un tantinet macho mais avant tout fort et protecteur. Il n'en restait absolument plus rien...  

La jeune femme eut un second soupir devant ce triste constat, juste avant de poser sa main sur la poignée de sa chambre et d'en pousser la porte. Quoique dès qu'elle eut ouvert le panneau de bois, elle se demanda si elle n'aurait pas mieux fait de s'abstenir...  

Devant elle, se jouait le plus envoutant des spectacles : Ryô, apparemment tout juste sorti de sa douche, était en train d'enfiler son boxer. La peau hâlée du nettoyeur encore ruisselante d'eau, captiva au plus haut point la jeune femme, tout comme les boucles rebelles de l'homme qui goutaient copieusement sur ses larges épaules. Spectatrice malgré elle, Kaori ne put s'empêcher de laisser son regard courir sur la peau tentante de Ryô : elle admira les larges omoplates de son client qui remuaient au rythme de torsions de leur propriétaire, les cicatrices qui s'étendaient et disparaissaient dans la multitude de muscles dorsaux de l'homme mais aussi plus bas... ce que Ryô venait à peine de cacher avec son diablement trop petit boxer... des fesses si fermes... Instinctivement, elle s'humidifia les lèvres avec sa langue quand son regard s'attarda sur ce postérieur musclé. Elle vit Ryô se saisir d'une serviette et commençait à essuyait ses mèches noires avec vigueur puis elle remarqua qu'il effectuait un demi tour et là, elle comprit. Elle comprit qu'elle était perdue : son regard ne tarda pas à croiser celui plus sombre de Ryô, son regard ne tarda pas à tomber en admiration devant le torse du même homme.  

Le nettoyeur eut un léger sursaut quand il vit qui se tenait dans l'encadrement de la chambre mais quand il sentit les prunelles de son ange, le déshabiller avec tant d'avidité, il masqua un sourire satisfait. Elle avait beau prétendre qu'entre eux deux plus rien ne subsistait, elle ne pouvait empêcher son corps de réagir plus vite que sa raison. Il ne savait pas ce qu'elle faisait là mais il allait profiter de la présence de la jeune femme :  

- Kaori ?! l'interpella t-il. Tu désirais quelque chose ?  

- Euh...euh...non rien en particulier...euh...je désirais juste récupérer quelques-unes de mes affaires! Histoire que je puisse m'habiller! rit bêtement Kao  

- Mais je t'en prie, fait.  

Kaori acquiesça en silence avant de frôler Ryô et de venir ouvrir son armoire : elle ne savait pas pour combien de temps elle serait expatriée de sa chambre alors elle préféra prendre assez d'affaires. Elle piocha gaiment parmi ses tenues et chaussures : elle se tourna ensuite vers sa commode de lingerie sous le regard attendri de Ryô, qui s'était appuyé contre l'un des murs. Mais alors que la jeune femme passa à côté de son bureau, elle remarqua que ses papiers avaient bougés et que son carnet jonchait le sol, entrouvert. Elle se baissa légèrement pour le ramasser et le poser brusquement sur la pile d'affaire qu'elle tenait : elle capta le regard de son partenaire et lâcha aigre :  

- C'est toi qui as fouillé dans mes affaires ?!  

- Euh...eh bien... fit Ryô en se remettant sur ses deux pieds  

- Je prend ça pour un oui ... j'en reviens pas que t'aies fait ça!  

- Oui je sais mais...  

- Mais quoi ? le coupa Kaori. T'allais me dire un truc du genre " Oui, j'ai fouillé dans tes affaires personnelles mais j'ai pas pensé à tout remettre en ordre pour que tu ne t'aperçoives de rien." ?! J'me trompe, peut-être ?!  

- Non, c'est pas ça mais...  

- Mais quoi encore ? Arrêtes de tenter de justifier quelque chose qui n'est pas justifiable! C'est ta femme qui t'as demandé de jouer à l'espion ?  

- Quoi ?! s'exclama le nettoyeur. Pourquoi dis-tu cela ?  

- Je sais pas moi... peut-être parce que depuis que cette mission a débuté Serena m'a prise en grippe, pour une raison qui m'est inconnue ... et peut-être parce que dès qu'elle te donne un ordre, tu te sens dans l'obligation de l'effectuer...  

- Ça veut dire quoi ça ? fit Ryô en élevant la voix  

- Ça veut juste dire que tu n'as absolument aucune volonté face à elle! Il suffit qu'elle t'ordonne de faire quelque chose et tu le fais dans la seconde qui suit! Je ne sais pas ce qui s'est passé pour que tu deviennes comme cela....  

- Pour que je devienne comme quoi ?!  

- Pour que tu deviennes cette ombre qui me fait face... faut que tu arrêtes de te voiler la face Ryô, tu n'as absolument plus rien de l'homme que j'ai connu. Tu m'as trouvé changée mais toi aussi tu as changé... le nettoyeur que tu étais n'a plus l'air d'exister. Tu sembles si faible, si résigné, si lamentable que s'en est gênant de te voir ainsi...  

- Faible ? Résigné ? Lamentable ? répéta l'homme avec dureté.  

- Oui tout ceci! surenchérit sa partenaire en se dirigeant vers la sortie. Regardes un instant comment tu as réagi durant les derniers jours... crois-tu vraiment que c'est là la réaction d'un nettoyeur ?! La réaction de City Hunter ?!  

Kaori conclut sa phrase en lançant un regard entendu à Ryô : ce dernier reçut la violence de cet échange en plein cœur. Alors c'était cette image de faiblesse que sa partenaire avait de lui ? Il était vrai qu'il se savait différent de ce qu'il avait était mais de là à paraître aussi pathétique, il ne l'aurait jamais cru. Mais elle ne savait pas, elle ne savait pas par quoi il était passé durant ses trois années, les raisons qui l'avaient poussé à épouser Serena, celles qui l'avaient contraint à déposer les armes...  

Non, elle n'en savait rien! Elle ne pouvait donc le juger...lui ne l'avait pas fait à son égard...et il ne supporterait pas qu'elle le fasse pour lui. Dans un regain d'orgueil, il doubla la jeune femme et s'interposa entre elle et la porte, tout en fermant cette issue à clé. Il se laissa tomber contre le panneau de bois, les bras croisés sur la poitrine et le regard devenu opaque par la colère. Devant cette attitude, Kaori marqua un arrêt significatif : cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas retrouvée confrontée à son partenaire, surtout quand il était dans un colère noire.  

Avant, elle aurait certainement détourné son regard des pupilles assombries de Ryô mais elle devait lui montrer qu'elle avait changé. Elle se décida à soutenir son regard et à continuer son chemin. Elle parvint à hauteur de son partenaire, s'arrêta à deux centimètres de son torse olympique et l'invectiva :  

- Laisse-moi passer.  

- Non.  

- Comment ça non ?! fit Kaori en haussant le ton  

- Je ne te laisserais pas passer tant que tu auras une image aussi négative de moi...  

- Tu es conscient que ce n'est pas en me retenant ici que mon impression sur toi va changer de quelque manière que se soit! J'ai ma propre opinion te concernant et tu as la tienne me concernant...restons en là et passons à autre chose!  

- Je ne pourrais pas passer à autre chose avant que tout ceci ne soit mis au clair!  

- Que veux-tu mettre au clair ?!  

Ça y était il l'avait amené là où il le voulait et ça Kaori le comprit instantanément quand elle vit le regard de son partenaire changeait et qu'il redressait son corps. Instinctivement, elle recula pour se protéger mais elle se savait perdue. Ryô ne tarda pas à combler la distance les séparant : Kaori reculait, lui avançait, si bien qu' ils se retrouvèrent rapidement coincés. La nettoyeuse, collée au mur, sentit son pouls s'accélérait quand les bras de l'homme se rapprochèrent d'elle : d'un geste de main ferme, il fit basculer la pile d'affaires qu'elle tenait dans les bras. Sous le coup de la surprise, Kaori poussa un petit cri aigu mais cet étonnement fut de courte durée car Ryô venait de se saisir de ses poignets et les lui maintenait désormais au-dessus de la tête. Il vint appuyer son corps sur celui de la jeune femme et collant sa bouche à son oreille, lui demanda d'une voix suave :  

- Alors qu'en penses-tu ?  

- Que je pense quoi de quoi ?! fit Kaori en serrant les dents  

- De ce que je suis ...  

- Non mais à quoi tu joues là ?! Tu crois que c'est en me collant au mur que je vais changer d'opinion à ton sujet ?! Et puis t'essaies de me montrer quoi en faisant ça ?!  

- Que je n'ai rien perdu de ma fougue... sourit le nettoyeur en se pressant un peu plus sur sa partenaire  

La situation dans laquelle se trouvait alors les deux ex-partenaires aurait pu porter à confusion : il était évident que si un étranger entrait à ce moment précis dans la pièce et surprenait Ryô collé à Kaori contre le mur, il aurait pu se faire des idées sur ce qui se déroulait en ces lieux. Mais cette éventualité de surprise n'était pas la priorité dans l'esprit du nettoyeur. En effet, dès que Kaori avait commencé à lui dresser son portrait, il avait senti poindre en lui des sentiments qu'ils croyaient oubliés. Quant elle l'avait décrit aussi médiocrement, il avait voulu la détromper. Lui montrait qu'il n'avait pas changé, qu'il ne s'était pas trahi, qu'il ne l'avait pas trahi...  

Ce fut comme si les paroles de sa partenaire réveillait en lui des instincts basiques : il n'avait rien à cacher devant elle, elle savait qui il était réellement, elle connaissait ses secrets les plus sombres et les avait accepté. Il pouvait être enfin lui-même...  

Alors que le nettoyeur sentait renaître son attirance exacerbée pour la jeune femme, cette dernière se mit à rire. Son rire était léger mais il fut assez lourd de significations pour que Ryô relâche son étreinte immédiatement. Il se recula de quelques pas tandis que Kaori se fendait d'un large sourire :  

- Qui t'as parlé de perte de ta supposée "fougue" ?  

- Toi! Il y a pas cinq minutes, j'te rappelle!  

- Je ne t'ai jamais dit que tu avais perdu de ta splendeur! fit doucement Kaori. Je t'ai juste parler de ta résignation... de ton abandon...  

- Je n'ai rien abandonné...  

- Ah oui ?! Mais alors où est-passé le grand Ryô Saeba ?! Le numéro un du Milieu ?! Le redouté City Hunter ?! Qu'est devenu l'amant de toutes les femmes ?! L'Etalon de Shinjuku ?!  

- Il s'est marié... souffla piteusement le nettoyeur  

- Ce n'est pas une raison, Ryô. Être marié ne signifie pas être prisonnier! De plus, je suis certaine que Serena as du t'épouser pour ce que tu étais et non pas pour ce que tu semblait être.  

- Tu ne peux pas imaginer combien les apparences ont fait la différence ...  

- Qu'est ce que tu veux dire ?!  

- Je veux juste te dire que Serena ignore que j'ai été nettoyeur...  

- Nous y voilà... constata Kaori en ramassant ses affaires à terre  

La jeune femme prit le temps d'empiler soigneusement ses vêtements puis elle se dirigea vers la porte et la déverrouillant, l'ouvrit. Avant de quitter complètement la pièce, Kaori s'arrêta, une main sur la poignée, et lança à Ryô :  

- Je vais être franche avec toi : les raisons qui t'ont poussé à épouser Serena ne me regardent en rien. Que tu l'ai fait par désir ou par obligation, peu m'importe mais je pense qu'il faut que tu cesses immédiatement de jouer ton numéro de l'homme soumis. Tu n'es pas comme ça , je le sais bien, et te voir te comporter comme l'opposé de ce que tu es, m'horripiles à un niveau que tu ne soupçonnes pas ! Alors si tu veux que cette mission se continue dans les meilleures conditions, tu sais ce que tu dois faire.... Ah oui, et un dernier conseil pour finir, tu devrais dire à ta femme qui tu étais avant...  

- Pour qu'elle me considère comme un monstre, comme un tueur ?! la coupa Ryô, furieusement. Il en est hors de question!  

- Si cette femme t'aime du plus profond de son être, je peux t'assurer qu'elle ne te considéras jamais comme un tueur. Je ne l'ai pas fait alors pourquoi le ferait-elle ?!  

- Malheureusement, elle n'est pas comme toi...  

Ne sachant plus quoi répondre à son ex-partenaire, Kaori lui adressa un sourire navré mais elle savait qu'elle venait de remuer quelque chose en lui. De son côté, Ryô la regarda tendrement fermer la porte de cette chambre où venait de se réveiller ce qu'il était. Sa partenaire avait entièrement raison, il était grand temps qu'il montre à sa femme sa véritable facette...  

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