Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Indiana

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 18 capitoli

Pubblicato: 04-02-08

Ultimo aggiornamento: 28-03-12

 

Commenti: 283 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Après une affaire douloureuse, Ryô à préféré partir en laissant Kaori dans le coma... Trois ans plus tard, ils se retrouvent l'un face à l'autre sauf que bien des choses ont changé. Entre les mariages, les nouvelles associations, les menaces de mort, le tandem City Hunter n'a plus aucune raison d'exister...et pourtant...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que les temps changent " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. The ...

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   Fanfiction :: Que les temps changent

 

Capitolo 10 :: Retour des automatismes

Pubblicato: 20-10-08 - Ultimo aggiornamento: 20-10-08

Commenti: Bonjour à tous ! Voilà j'ai décidé de commencer cette semaine sous les meilleurs présages et c'est pourquoi je vous poste un nouveau chapitre! Bon je m'excuse que se soit encore cette fic que je maje mais j'ai eu plus d'inspiration pour cette histoire que pour les autres ... Désolée... En tout cas, je tenais à vous remercier de votre soutien inconditionnel : vous me laissez de très gentilles reviews et je peux vous assurer que cela fait chaud au coeur de voir que mes idées vous plaisent autant ! Moi, qui suis toujours un peu intimidée avant de poster de nouveaux chapitres, cela me rassure ! Je dis donc un immense merci à Rototo03 , Grifter, Saoria (tu vois que j'ai quand même exécuté ma peine!lol A ton tour maintenant !), Tennad , Paty , RKever, Milkaly, Kaori- maki , Tokra , Noiny , Lyly , Zoe , Kaori4ever , Nanou , Kaori 62 , Marie , Kelele , Stella et Saintoise. Petit clin d'oeil à la miss Yuna, qui a fêté son annif' hier! Joyeux anniversaire ma grande ! Et bien sur, je salue tous les lecteurs anonymes qui suivent cette fic! Je vous embrasse tous, vous souhaite une bonne lecture et vous dis à très vite !

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

Tandis que l'heure du déjeuner se rapprochait rapidement, les voitures commençaient à s'agglutiner dans les rues japonaises. Comme chaque jour à la même heure, il régnait sur l'asphalte nippon une agitation violente et bruyante qui semblait en incommoder plus d'un. Mais comme dans toute règle, il fallait qu'il y est une exception, qui ici se symbolisait sous la forme d'une petite cylindrée rouge. La Mini ne semblait que bien peu consciente de son environnement : elle roulait à vive allure, mordait parfois sur le trottoir, prenait des sens interdits, grillait des feux rouges ou des priorités. Bien entendu, elle se faisait copieusement klaxonner mais elle n'en avait que faire car elle devait arriver au plus vite à son objectif. Le commissariat. Sa conductrice semblait bien plus préoccupée par ses pensées que par son originale conduite. En effet, la fine équipe de nettoyeurs avait décidé de se séparer de manière organisée : Kaori se rendrait au commissariat pour obtenir les informations qui lui permettrait de conclure au plus vite cette affaire tandis que ses deux partenaires escorteraient Serena à sa séance photo.  

 

La nettoyeuse devait bien le reconnaître : elle remerciait le ciel de lui avoir accorder des atouts que les garçons n'avaient pas. Non pas, qu'elle aimait réellement les utiliser pour parvenir à ses fins mais pour le coup, ils lui rendaient un fier service. Car il était certain qu'elle préférait se rendre au commissariat que d'accompagner l'autre pimbêche : la supporter à son domicile était déjà assez éprouvant sans qu'elle ne dut en plus la regarder se faire photographier sous toutes les coutures.  

 

Rien que de penser aux multiples poses détestables que pourraient prendre Serena, fit parcourir un frisson généralisé sur la peau de Kaori. La jeune nettoyeuse se retint de rire devant la réaction épidermique de son corps tandis qu'elle opérait un virage à quatre-vingt dix degrés, et entrait dans le parking du commissariat. Un dernier crissement de pneus, une dernière manœuvre et elle était garée. Avant de sortir de l'habitacle, la jeune femme vérifia sa tenue : elle brossa son jean délavé, s'assura que ses bottes tenaient sur ses mollets et que son débardeur blanc n'était pas trop plongeant. Dans le rétroviseur, elle avisa son maquillage : elle ne se maquillait que très légèrement avec un peu de mascara noir qui mettait en valeur le noisette de ses yeux et avec un léger gloss qui rendait ses lèvres cruellement attirantes. Elle retira finalement l'élastique qui lui retenait les cheveux et les laissa retomber soyeusement sur ses épaules. Satisfaite du résultat final, Kaori put enfiler son blouson de cuir et tout en sortant, se saisir de son sac. Elle ferma sa voiture, puis prit le chemin du poste de police sous le regard appréciateurs des hommes en faction : elle sentit les yeux masculins s'attarder sur elle et la déshabiller littéralement. En d'autres temps, elle aurait certainement rougit jusqu'à la racine de ses cheveux mais aujourd'hui elle ne réagissait plus de la sorte. La Kaori timide avait laissé la place à une Kaori sûre de son charme et de son effet sur les hommes. C'était donc sans grand étonnement que Saeko, qui attendait son amie sur le perron, la vit adresser un regard mutin à ses subordonnées tandis que les hanches de la nettoyeuse se balançaient avec plus de sensualité. La commissaire réprima un sourire : il n'y avait pas à dire, Kaori avait toujours le don de s'attirer tous les regards masculins des parages. Cette capacité était en elle depuis très longtemps mais elle ne s'en était jamais rendu compte auparavant : elle était alors bien trop réservée pour croire qu'elle pouvait plaire, qu'elle pouvait être attirante aux yeux des hommes. C'était sûr, la petite Kaori qui était jusque là couvée par toutes les femmes de la bande, était devenue une redoutable séductrice qui commençait à leur faire de l'ombre à toutes . Kaori parvint enfin à rejoindre son amie et elle fut surprise de trouver Saeko avec un sourire goguenard collé aux lèvres. La commissaire dissipa rapidement ses interrogations :  

 

- Quand tu viens me voir, essayes de ne pas faire tomber mes hommes comme des mouches ! J'ai besoin qu'ils aient leur pleine conscience quand ils sont au travail et toi tu leur en aliènes une partie rien qu'en passant devant eux... T'es vraiment hallucinante comme fille!  

- Je te rappelle que c'est toi qui m'as forcé à venir! lui rétorqua Kaori. J'y peux rien si tes gars ne sont pas fichus de regarder une femme sans se déconcentrer!  

- Tu veux dire que tes regards langoureux et tes balancements de hanches étudiés n'y étaient pas pour quelque chose ?!  

- Peut-être que j'y ai contribué d'une façon ou d'une autre... mais reconnais quand même que se sont tes propres conseils que je viens de mettre en application! Tu veux que je fasses du gringue à un légiste pour avoir des informations mais tu refuses que je m'entraîne sur les autres policiers, c'est pas très cohérent tout ça! ne put s'empêcher d'ironiser Kaori  

- Mon Dieu, j'ai crée un monstre... souffla comiquement Saeko. Mais trêves de bavardages, nous avons des indices à recueillir.  

 

La commissaire indiqua à son amie la porte et toutes deux s'y engouffrèrent, non sans avoir lancé à l'unisson une œillade incendiaire aux fonctionnaires en service. Ce fut donc en riant que les deux jeunes femmes pénétrèrent dans le bureau de Saeko : elle y trouvèrent Hitachi Soko, assis dans un coin et bien qu'elle ne furent pas surprise de le trouver ici, elle feignirent à la perfection le sentiment d'étonnement.  

 

- Hitachi! Quelle bonne surprise! Mais qu'est ce que vous faîtes ici ?! fit la commissaire avec un ton qui sonnait faux  

- Eh bien, Mademoiselle Nogami, votre secrétaire m'a fait avoir que vous désiriez me voir dans votre bureau au plus vite. répondit platement l'homme  

- Ah oui, oui c'est vrai... je vous ai demandé pour vous parler d'un dossier mais avant permettez-moi de vous présentez une de mes amies, Kaori Makimura.  

 

Les présentations semblèrent soudainement parfaitement désuètes, tant Hitachi avait les yeux rivés sur Kaori. Cette dernière, qui s'était avancée pour le saluer, pris le temps de l'analyser : l'inspecteur n'était pas ce que l'on pouvait appeler un beau gosse. De taille moyenne, il avait les cheveux bruns aux multiples épis, des yeux apparemment foncés mais c'était dur à définir car le verre de ses lunettes les voilait en grande partie. Une barbe naissante avait fait son apparition sur le fin menton d'Hitachi, encerclant les maigres lèvres de l'homme et lui donnant un côté négligé qui n'était pas très attirant. Non pas que Kaori n'aime pas les hommes avec une légère barbe : elle adorait par exemple quand Jake omettait de se raser parfois, cela lui conférait alors un côté baroudeur particulièrement électrisant. Mais dans ce cas-là, ça ne rendait absolument pas le même effet : de plus, Hitachi portait un large imperméable qui semblait trop grand pour lui, et qui , dans le cas où carrure il y aurait eu, la cacher en partie. Pourtant, Kaori ne pouvait pas se permettre de laisser ces petits détails la détourner de sa mission. Elle reprit donc avec un sourire charmeur :  

 

- Bonjour, je suis Kaori Makimura. Enchantée de vous rencontrer Monsieur...  

- Soko. complèta l'inspecteur. Hitachi Soko mais vous pouvez m'appeler Hitachi si vous le désirez, Mademoiselle Makimura.  

- Dans ce cas, appelez moi Kaori! Oh, j'y pense vous deviez certainement parler de choses qui ne me concerne en rien, je ferais mieux de t'attendre dehors, Saeko ?!  

- Non! hurla quasiment Hitachi. Non... restez avec nous. Je suis sûr que ce que Mademoiselle Nogami a à me dire n'a rien de très confidentiel.  

 

Saeko sourit devant la tentative désespérée de l'inspecteur pour que Kaori reste avec eux : il n'y avait pas à dire ce type était vraiment mordu. Le pauvre, il semblait prêt à tout pour que la jeune femme reste avec lui, il s'était carrément relevé pour donner plus d'impulsion à sa requête. Kaori, de son côté, pouvait voir qu'Hitachi la suppliait littéralement de rester : c'était assez flatteur de voir un homme s'exprimer avec tant d'espoir dans la voix, il était certain qu'en d'autres lieux avec une autre personne, Kaori aurait consenti à lui accorder plus que sa présence. Mais pour l'instant, elle était avec un inspecteur qui ne l'attirait en rien et à qui elle devait soutirer des informations. Elle lança un regard complice à Saeko qui reprit :  

 

- En fait, Hitachi, je désirais m'entretenir du dossier concernant les attaques contre l'ambassadrice. Je sais que vous supervisez l'affaire et j'aurais aimé que vous m'en faisiez un résumé...  

- Commissaire Nogami, je ne peux hélas pas m'entretenir de cette affaire avec vous. Étant donné que la principale victime est protégée par l'immunité diplomatique...  

- Je le sais pertinemment, tenta Saeko. Mais je pensais que vous auriez pu me glisser quelques brides de l'histoire. Sans que cela ne sorte de ce bureau, bien entendu!  

- C'est que ...  

- Vous parlez de l'affaire qui concerne Serena Andrews ?! le coupa Kaori en se rapprochant encore plus d'Hitachi. Vous voulez dire que vous supervisez une affaire pareille ?!  

- Euh..oui, oui pourquoi ?  

- Oh, j'adore les affaires dans ce genre! Je suis une fan des séries policières, de ses inspecteurs qui restent impartials, ne vivant que pour leur travail...  

- Je ne vis pas que pour mon travail. murmura l'inspecteur  

- Ah... dommage... parce que je sais pas pourquoi, mais je trouve à ces hommes complètement dévoués à leur travail, un côté... excitant...  

- Ah bon ? déglutit difficilement Hitachi, en desserrant sa cravate  

- Parfaitement, l'assura Kaori avec la bouche en coeur  

 

Si Saeko ne s'était pas retenue, elle aurait carrément applaudit sa protégée : Kaori venait de leur offrir un véritable numéro d'artiste. En moins de temps qu'il n'avait fallu pour le dire, elle avait convaincu Hitachi de lui parler d'une affaire secrète, alors que la propre supérieure de l'inspecteur n'aurait pas pu en l'état obtenir quoique se soit. Elle vit l'inspecteur changeait radicalement d'attitude, et sentit qu'il était grand temps pour elle de s'éclipser. Elle prétexta un rendez-vous qu'elle avait oublié pour sortir de son bureau, non sans avoir au préalable adressé un regard entendu à Kaori, qui lui répondit d'un sourire . La commissaire referma la porte sur la voix d'Hitachi qui s'élevait de nouveau.  

 

Une demi-heure plus tard, Kaori sorti enfin du bureau de Saeko en riant de manière exagérée et en poussant Hitachi du coude comme deux vieux amis. La commissaire se rapprocha d'eux et leur dit :  

 

- Veuillez m'excuser mais mon rendez vous a été plus long que prévu! J'espère que vous ne vous êtes pas ennuyés ?!  

- Ennuyés? s'exclama Kaori. Absolument pas! Je ne me suis jamais autant amusée qu'aujourd'hui, Hitachi est vraiment un homme passionnant!  

- Arrêtez Kaori, vous me gênez... bredouilla l'inspecteur en rougissant  

- Allons ne soyez pas modeste... écoutes Saeko, Hitachi est un homme délicieux et vraiment je ne regrette pas que tu nous aies présenter! Il fait un travail formidable et j'avouerais, non sans rougir, que je remercie le ciel de m'avoir fait venir aujourd'hui! ajouta Kaori en baissant la tête, à la fois penaude et séductrice  

- Et bien, je suis ravie que vous vous soyez trouvé tant de points communs! poursuivit Saeko en entrant dans le jeu de la nettoyeuse. Mais je suis désolée Kaori, nous allons devoir y aller maintenant...  

- Déjà ?! Oh, dommage...  

- Mais rappelez-vous Kaori que nous dînons ensemble ce soir! lui remémora Hitachi avec un sourire épanoui  

- Ah oui... c'est vrai...euh... alors à ce soir Hitachi.  

- Je passe vous prendre à huit heures! fit l'homme en se dirigeant vers la sortie  

 

Les deux jeunes femmes regardèrent l'inspecteur sortir par la porte principale , lui répondirent quand ce dernier se retourna pour adresser un signe de la main à son aimée et finalement se mirent à prier qu'il passe cette maudite porte. Kaori se mit même a espérer qu'il se torde la cheville dans les escaliers ou qu'il lui arrive quelque chose... tout pour qu'elle n'est pas à dîner ce soir avec lui. Malheureusement, il descendit les escaliers parfaitement bien, ne se fit pas renverser par une voiture de fonction et quitta le commissariat sans la moindre anicroche . La jeune nettoyeuse ne put s'empêcher de soupirer douloureusement tandis que son amie policière était secouée par un fou rire incontrôlable. Kaori pinça les lèvres :  

 

- Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.  

- Ce qui il y a de drôle ?! hoqueta Sako entre deux gloussements. Rien que ta tête quand Hitachi t'a dit qu'il passerait te prendre! Pourquoi avoir accepté un dîner avec lui ?  

- Parce qu'il n'a eut de cesse de me le proposer et qu' à un moment j'ai été à court de bonnes excuses. Et comme mon amie ne semblait pas vouloir revenir, j'ai du me résoudre à lui répondre par l'affirmative, pour avoir une chance de m'en sortir!  

- Oh, je suis désolée ma chérie, mais je pensais qu'il t'en dirais plus tant que vous étiez seuls.  

- Ouais, tu parles! ricana Kaori en prenant la direction de la sortie. Tout ce qu'il a était en mesure de me dire est que l'explosion de la voiture était due à un système de mise à feu relié au réservoir, que le tout était dirigé par un système de commande à distance et que selon lui, ce ne serait pas une voiture kamikaze mais plutôt un règlement de compte.  

- Cela ne nous avance pas tellement... conclut la commissaire.  

- Je ne te le fais pas dire ! soupira Kaori . Bon, puisque ma mission s'est terminée ici , je vais rejoindre les garçons et voir si de leur côté, ils auraient appris quelque chose qui nous serait utile.  

- Très bien, je vous retrouve en fin d'après-midi au Cat's.  

 

La nettoyeuse acquiesça tranquillement puis quitta le poste de police : elle se dirigea vers sa voiture mais alors qu'elle venait d'insérer les clefs dans la serrure, elle sentit une décharge lui parcourir l'épine dorsale. Instinctivement, elle se baissa et évita de justesse une rafale de balles, qui vinrent se nicher dans le haut du fourgon garé à côté d'elle. Kaori releva l'un de ses bras au-dessus de sa tête pour se protéger des éclats qui retombaient tandis qu'avec le second elle cherchait son arme. Dès qu'elle la trouva, elle se releva d'un bond et se mit en position de riposte mais elle ne put répliquer car elle ne parvint pas à situer son agresseur . Elle était là : les bras tendus sur le toit de la Mini, un doigt sur la gachette, prête à tirer, à attendre un mouvement adverse. D'habitude elle n'avait aucun mal à voir ou tout du monde à ressentir ses opposants mais là elle ne voyait et ne sentait rien. Elle savait qu'il était là, caché quelque part, et pourtant elle ne parvenait pas à le repérer.  

 

Kaori tournait la tête dans tous les sens, balayant chaque recoins de son champ de vision et soudain elle le vit. Une ombre se détacha d'un renforcement sombre d'une ruelle et elle sentit l'aura de cet inconnu se diffuser en elle : il voulait qu'elle sache qu'il était là, il voulait qu'elle ressente au plus profond d'elle même la violence de son aura, la complexité de sa personne. Un frisson généralisé parcouru le corps de Kaori : cette silhouette lui rappelait avec une similitude troublante celle qu'elle avait aperçu la veille au soir. Cet homme qu'aucun de ses partenaire n'avait été en mesure de détecter, celui qu'elle pensait derrière leur affaire. Quel incroyable revers de fortune : cet adversaire que tout le monde semblait craindre se tenait devant elle, à portée de son arme. La jeune femme n'avait qu'à presser la détente de son arme et cette affaire serait réglée : sans hésitation, elle appuya sur la gachette et la balle quitta le canon, dans un sifflement aigu, en direction de l'ombre. Mais alors que Kaori pensait toucher l'homme, ce dernier esquiva et se mit à courir en direction de la ruelle.  

 

La nettoyeuse qui n'avait pas vu le coup venir, rengaina son arme et délaissant son véhicule, s'élança à la poursuite de son mystérieux inconnu. Elle se retrouva rapidement en train de s'enfoncer dans l'ombre opaque de l'impasse : Kaori avançait d'un pas assuré mais ne put s'empêcher de garder ses mains proches de sa ceinture. Soudain alors qu'elle dépassait un ultime amas de vieux cartons, un canon surgit de nulle part et vint se presser contre sa tempe. La nettoyeuse releva prestement le bas de son débardeur et voulut se saisir de son arme mais elle fut stoppée net par le déclic caractéristique du chien que l'on arme. Résolue, elle laissa ses bras retomber le long de son corps tandis qu'elle esquissait une grimace de dégout. Son adversaire eut un rire mauvais :  

 

- Ce n'est pas prudent pour une jeune femme comme vous de se promener seule dans un endroit pareil ...  

- Ce n'est pas prudent pour un abruti comme vous de s'en prendre à moi, lui rétorqua la nettoyeuse durement. Laissez moi passer.  

- Je ne vois pas pourquoi ?! N'était-ce dont pas après moi que vous couriez avec tant d'empressement ?  

- Non s'aurait été vous accorder trop de crédit! Je ne me déplace pas pour rien quand même!  

 

L'homme resserra sa main sur la crosse de son pistolet : cette nettoyeuse était en train de se moquer effrontément de lui. Il retira vivement son arme de la tempe de Kaori pour venir la placer entre les deux yeux de la jeune femme. Se faisant, il permit à sa victime de voir ses traits : plus déguindé qu'élancé, il n'était pas vraiment musclé, néanmoins il avait une lueur colérique au fond des yeux. Il était le portrait type de la petite frappe qui pollue les bas-quartiers nippons. Sa bouche afficha un rictus diabolique tandis qu'il reprenait :  

 

- Qu'est ce qui te fait dire que ce n'était pas après moi que tu courais, ma jolie ?  

- Tiens donc, on n'oublie les formules de politesse ? Je vous préférez avec plus de verve je dois dire...  

- Tu vas la fermer! hurla l'homme en appuyant encore plus fort sur le front de Kaori. Je t'ai posé une question, je crois!  

- Et je vais y répondre, crétin! Je sais que ce n'est pas après toi que je viens de courir pour la simple et bonne raison que ton aura n'est pas assez complexe!  

- Mon aura ?! répéta son adversaire, hébété.  

- Ce que tu dégages... l'homme après qui j'ai couru avait un aura si complexe que je n'étais même pas aperçue de sa présence au début alors que toi...mon pauvre, je savais depuis le début où tu étais. Caché derrière des cartons ?! Quelle banalité!  

- Si tu savais où j'étais pourquoi t'es tu laissée prendre ?  

- Pour laisser le temps à ma couverture de s'installer ... répliqua simplement Kaori  

- Ta couverture ?! Mais quelle couverture ?!!  

 

Kaori leva un doigt triomphant et fit signe à son agresseur de regarder par dessus son épaule. Ce dernier n'eut pas à s'exécuter qu'il sentait déjà un canon se placer sur la base de sa nuque : il dissimula un frisson en se retournant doucement. Il ne vit d'abord pas qui le tenait en joug mais seulement le canon d'un Magnum 357... La maigre clarté du soleil qui parvenait à filtrer en ces lieux, se reflétait sur l'arme, faisant luire le dangereux objet et le rendant plus encore plus impressionnant. De même, le faible halo éclairant l'endroit se répercutait sur la carrure du propriétaire, en dessinant les larges contours avec une précision inquiétante. Les deux prunelles de "la couverture" se mirent à luire intensément alors que d'une voix grave il lançait :  

 

- Ce n'est pas prudent pour un type dans ton genre de s'en prendre à une femme...  

- Mais je te reconnais.... tu es... tu es .... non c'est pas possible... tu ne peux pas être ...  

- Je le suis pourtant.  

- Saeba ?! souffla la petite frappe avec un trémolo craintif dans la voix  

- Bingo! Nous avons un gagnant! Mais euh... eh... je rêve où il vient de tomber dans les pommes ?!  

 

En effet, l'agresseur de Kaori venait de s'écrouler au pied du nettoyeur : ce dernier, plus que décontenancé par la réaction de son adversaire, esquissa un sourire désabusé tout en rangeant son arme dans son holster. Sa partenaire se rapprocha de lui et se baissant à hauteur de la loque gisant au sol, en commença une fouille minutieuse. Ryô la regardait faire avec étonnement : elle savait parfaitement où chercher, ce qu'elle devait chercher et elle le faisait avec un sérieux impressionnant. Il sourit doucement, sa douce Kaori, était devenue ce qu'il était il n'y pas si longtemps. Il se baissa à son tour et remarqua un détail qui lui avait échappé :  

 

- En plus il s'est fait dessus! Alors c'est ça le Milieu actuel ?! Des petites frappes même pas capables de soutenir le regard d'un nettoyeur... c'est foncièrement... euh...  

- Navrant ?! compléta Kaori  

- Navrant ?! C'est ça! Je peux savoir ce que tu cherches ?!  

- Cet homme n'est pas celui après lequel je courais mais pourtant je suis à peu près sûre qu'il y a un lien entre les deux... Et toi pourquoi es-tu là ?!  

- Disons que je ne fais que mettre en application, certains conseils qu'une bonne amie m'a donné, tout récemment...  

- Ah bon ?! fit Kaori, visiblement ravie. Donc tu t'es décidé à dire à ta femme que tu étais nettoyeur ?!  

- Oh doucement, ma grande! Il faut apprendre à marcher avant de vouloir courir! Laisses-moi d'abord reprendre mes automatismes et on verra après!  

 

La nettoyeuse ne répondit pas mais lui adressa un regard complice : oui, elle avait réussi sa mission. Elle avait redonné à la loque qu'était devenue son partenaire, un nouvel souffle, une nouvelle envie de départ. Elle l'avait réussi à lui faire comprendre que renier son passé, n'arrangerais en rien le futur : Kaori laissa dévier son regard sur la large carrure de Ryô se découpant dans la faible luminosité de la ruelle. Elle apprécia qu'il est troqué ses habits d'homme soumis contre ceux qu'il portait autrefois : son sempiternel pantalon noir, sur lequel il avait passé un tee-shirt blanc et un blouson de cuir noir. La jeune femme vit Ryô rengainer son arme et c'est avec un doux sourire qu'elle poursuivit la fouille de l'homme à terre.  

 

- Au fait, reprit Ryô, tu avais remarqué ma présence depuis longtemps ?  

- Depuis que je suis sortie du commissariat en fait.  

- Ah ouais, quand même ... dis-donc je suis vraiment devenu un minable!  

- Ben je pense que tandis que toi tu perdais tes capacités, moi j'en gagné des nouvelles grâce à Jake et Fabian ... ah voilà ce que je cherchais...  

 

La jeune femme sortit d'une des poches de l'homme, une petite boule de papier chiffonné. Elle la déplia et l'analysa le regard sombre : la feuille , toute simple, ne contenait pas de signe significatif, tout comme la dernière fois. Seuls quelques mots se trouvait en bas de page : "Est-ce que JFK possède le don d'ubiquité". Kaori fronça les sourcils, l'ubiquité était la capacité de se trouver à deux endroits en même temps. En quoi cette capacité impossible pouvait leur être d'un quelconque recours ? Ryô qui ne comprenait rien, prit le papier des mains de Kaori et le lut à son tour.  

 

- " Serenity", fit Ryô en se retournant vers sa partenaire. C'est quoi cette signature ?  

- Je n'en sais absolument rien mais j'imagine qu'elle doit avoir un rapport avec l'autre lettre. Car il est certain que ces deux lettres ont été rédigées par la même main. Mais ce n'est pas la signature qui me gêne mais plutôt cette histoire d'ubiquité.  

- A quoi tu penses ?  

- A quelque chose qui n'est pas bon du tout... l'ubiquité voudrait dire deux endroits en même temps, qui dans le Milieu se traduirait par deux attaques simultanées ... oh mon Dieu, il faut prévenir Jake et Fabian... sinon ils seront tués...  

 

A quelques enclavelures de là, un homme tout de noir vêtu s'arrêta contre un mur pour reprendre son souffle. Sur ce coup, il avait eu chaud...un peu plus et il était démasqué. Il avait prévu que Kaori s'élancerait à sa suite mais il ne pensait pas que Saeba se pointerait. Dès qu'il avait senti son aura, il savait son plan foutu : pourquoi avait-il fallu qu'il suive la jeune femme ? S'il n'avait pas été là, l'affaire se serait rapidement réglée... L'homme tapa violemment dans le mur de pierre derrière lui : il avait échoué et il en avait assez des échecs, de tous ces coups qui tombaient à l'eau, cela lui mettait les nerfs à fleur de peau. Décidément, personne ne voulait le laisser s'approcher de son objectif... mais il y parviendrait... oui, il l'aurait cette femme qu'il désirait tant. Se redressant, il sortit son portable de sa poche et composa un numéro :  

 

- Oui... c'est moi. On applique le plan B... vous me dégommez ces nettoyeurs de pacotille ...  

 

 

 

 


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