Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Indiana

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 18 capitoli

Pubblicato: 04-02-08

Ultimo aggiornamento: 28-03-12

 

Commenti: 283 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Après une affaire douloureuse, Ryô à préféré partir en laissant Kaori dans le coma... Trois ans plus tard, ils se retrouvent l'un face à l'autre sauf que bien des choses ont changé. Entre les mariages, les nouvelles associations, les menaces de mort, le tandem City Hunter n'a plus aucune raison d'exister...et pourtant...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que les temps changent " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Que les temps changent

 

Capitolo 18 :: Chocolate Fever

Pubblicato: 28-03-12 - Ultimo aggiornamento: 28-03-12

Commenti: Amis du jour, bonjour ! Alors voici le chapitre de la fic que je qualifierais de WARNING ... car comme le nom l'indique bien c'est la Chocolate Fever, autrement dit pour ceux qui n'aurait pas suivi mes tribulations une scène "charnelle" entre Jake et Kaori. Je comprends parfaitement que les puristes puissent en être tout retournés mais c'est vrai que l'idée a été lancée il y a longtemps et que bien malgré moi je l'avais déjà intégré à mon axe narratif. Je tiens cependant à vous préciser que je ne suis vraiment pas une adepte de ce type de scène, aussi en écrire une a été une véritable épreuve et j'espère sincérement que cela sera à votre convenance. Par un soucis de clarté et de facilité, j'ai délimité typologiquement la scène incriminée comme cela, si vous voulez suivre la fic mais ne pas lire la Chocolate Fever, c'est possible. Avant de vous quitter, je voudrais remercier ma bêta Cris qui s'implique tout autant que moi sur la continuité de l'histoire ainsi que Saoria sans qui, je pense, la Chocolate Fever n'aurait jamais existé ! C'est ton carré de chocolat ... lol Un grand merci pour vos très très gentilles reviews sur le chapitre précédent, ça me booste et me donne l'envie de poursuivre ! Je vous embrasse et vous souhaite une bonne lecture !

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

Le départ de Jake et Ryô se fit relativement vite : l'américain informa rapidement Saeko de la situation, et lui demanda de rester à l'appartement quelques heures encore. La commissaire craignait que leur agresseur ne revienne mais elle fut rassurée en apprenant que Falcon était en route et qu'il la rejoindrait sous peu.  

 

Ava et Peter furent un peu abasourdis de la tournure que prit la situation mais ne firent aucun commentaire, ni sur le départ de Ryô, ni sur Serena qui était toujours dans la cuisine. Tout semblait sous contrôle, les deux nettoyeurs s'armèrent pour parer toute éventualité et sans attendre plus longtemps, se mirent en route.  

 

A la Clinique, l'ambiance était moins sereine : Kaori avait disparu avec le Doc et Kazue depuis de longues minutes derrière cette funeste porte. Mick n'en pouvait plus de rester à attendre, il faisait les cent pas, tournait comme un lion en cage, commençant même à détester cette salle d'attente qui le retenait prisonnier. A ses yeux, tout devenait littéralement insupportable ... ces fauteuils inconfortables, ces fenêtres trop grandes qui lui faisait voir que la nuit était encore et toujours présente, cette porte coupe-feu qui restait obstinément close.  

 

Il mit les mains dans ses poches et recommença une nouvelle fois le tour de la pièce. Fabian, qui était sorti un moment, revint avec des cafés chauds.  

 

- Tiens ... fit-il en direction de Mick. Ca t'aidera à tenir ...  

- J'espère que tu as versé une bonne rasade de whisky dans ce café sinon il ne m'aidera en rien !  

- Bois et tais-toi.  

 

L'américain s'exécuta de mauvaise grâce : il ne voulait ni boire, ni manger, ni dormir, ni même respirer !  

 

Il désirait juste que le Doc sorte de ce foutu bloc et lui dise que Kaori était sauvée !  

 

- J'ai prévenu Jake ... avoua Fabian entre deux gorgées. Il va nous rejoindre avec Ryô.  

- Tu ne pouvais pas attendre ? Au moins qu'on se remette un peu de ce qui vient de nous tomber sur le coin de la figure ! Non pas que je ne veuille pas les voir mais enfin Fab' ! On s'est plantés, royalement plantés ! Tu crois qu'ils vont nous applaudir ?  

- Je ne suis pas idiot ! grogna l'espagnol. Jake n'a pas sauté de joie en prenant mon appel mais je pense qu'ils ont assez de jugeote pour ne pas nous blâmer ! On a fait de notre mieux Mick ! Ni toi, ni moi ne pensions que ce type viendrait ici ! Aucun de nous deux n'avaient vraiment pris conscience de l'ampleur des talents de ce gars ! Alors oui on s'est fait avoir ... oui il a réussi à atteindre Kaori mais nous ne sommes pas de mauvais nettoyeurs !  

- Ce soir pourtant on a démontré toute l'étendue de notre incapabilité ...  

- Stop ! C'est bon Mick ! Ce qui est fait est fait ! Alors à moins que tu ne connaisses le moyen de remonter le temps, je te conseille de poser tes fesses sur ce fauteuil et de la boucler ! Je n'ai aucune envie de palabrer inutilement avec toi ! Désormais, nous ne pouvons qu'attendre ...  

 

Fabian était en colère, ce qui était assez rare pour être souligné : à vrai dire, Mick ne l'avait jamais vu réellement en colère. L'espagnol n'était pas le genre à se laisser dominer par des sentiments aussi trompeurs que la colère et la rancœur. Il préférait toujours voir le côté positif des choses, croire en l'avenir plutôt que ressasser le passé mais là ... comment pouvait-il penser que Jake et Ryô ne leur tiendrait pas rigueur de ce qui venait de se passer ?  

 

Mick n'était pas stupide, il connaissait les deux hommes et il savait ce dont ils étaient capables dès que le nom de Kaori apparaissait dans l'affaire.  

 

Pourtant, Fabian était loin d'être insensible ... il savait pertinemment que celui qui avait totalement raté son coup, c'était lui ! Il devait veiller sur Kaori, il devait la protéger, il en avait fait la promesse tacite à Jake et résultat des courses ... elle était dans un plus mauvais état qu'au départ !  

 

Et heureusement que Mick était présent car sans lui la jeune femme aurait pu être plus salement amochée sans qu'il n'en sache rien ... trop occupé qu'il était à boire un café !  

 

Il s'en voulait tellement que s'en était profondément douloureux mais que faire ?  

 

Se laisser envahir par les regrets ou attendre que Jake reprenne la situation en main ?  

 

Aucune de ces deux solutions ne lui convenait vraiment alors de dépit il se mura dans un silence significateur et laissa les choses progresser à leur gré.  

 

Une dizaine de minutes plus tard, Jake et Ryô déboulaient dans la salle d'attente. En trois mots, la situation leur fut résumée : Fabian ne manqua pas de reconnaître sa défaillance mais Mick plaida en sa faveur, l'espagnol se sentait responsable mais Jake ne fit aucune remarque aux deux hommes. Ryô, resté en retrait, ne leur en voulait guère plus ... qui pouvait assurer qu'à la place de Mick et Fabian, ils auraient fait mieux ?  

 

Les juger serait déplacé et les condamné serait clairement une erreur !  

 

Alors sans en demander plus, les deux nouveaux arrivants s'installèrent eux aussi dans la prison aseptisée, attendant fébrilement que des nouvelles leur parviennent enfin. Un silence de plomb s'établit sur le groupe : le temps continuait à s'écouler inexorablement, les minutes devinrent rapidement des heures et sans que personne ne s'en aperçoive les premières lueurs de l'aube commencèrent à repousser l'opacité nocturne.  

 

Le matin arrivait déjà et pourtant le Doc n'était toujours pas revenu les voir. Aucun d'entre eux ne savait comment Kaori se portait : ils étaient restés éveillés toute la nuit, s'entretenant mutuellement avec des litres de café et des paquets de cigarettes mais leurs visages portaient clairement les stigmates de la fatigue et de l'inquiétude.  

 

Finalement, la délivrance fut collective quand dans un glissement discret la porte se réouvrit sur un Doc aux yeux bleuis.  

 

Les quatre nettoyeurs se levèrent d’un même mouvement et sans que la question fatidique ne soit posée, le praticien dit :  

 

- Elle va bien. Alors laissez-moi m'asseoir ...  

 

Le vieil homme tomba lourdement sur un des fauteuils -relâchant ainsi la pression que cette nuit de veille lui avait apporté- tandis que Jake, Ryô, Mick et Fabian se positionnaient à son opposé.  

 

- Bien ... reprit le Doc. Kaori n'est pas encore en état de courir un marathon mais elle va mieux ! Ses fonctions vitales marchent à peu près normalement mais son rythme cardiaque reste cependant aléatoire et sa température corporelle un peu élevée.  

- Des conséquences de l'injection ? questionna Jake  

- Oui et non ... vous savez après l'opération le corps de Kaori s'était placé de lui-même dans un sommeil profond, je n'irais pas jusqu'à parler de coma on en est loin mais c'était comme si son inconscient l'avait mise dans une phase de récupération intensive. De fait, Kaori était à même de se réveiller seule et à n'importe quel moment. Bien entendu, je n'attendais pas son réveil dans les heures qui viennent de s'écouler mais disons que j'étais assez confiant pour la suite.  

- Et ? enchaîna Ryô  

- C'est là qu'intervient la fameuse fiole ... Kazue a fait quelques analyses rapides, histoire de situer ce à quoi on avait à faire et les résultats sont édifiants ! Kaori a reçu une injection d'un savant mélange de stimulants : éphédrine, amphétamines et autres ... on ne sait pas encore exactement ce qu'il en est mais les tests à ces substances se sont révélés positifs. De là, déterminer quel composant est présent et en quelle quantité c'est un autre chapitre.  

- Tu veux dire que ce malade voulait la droguer ?  

- Pas là droguer mais plutôt la doper ! corrigea le Doc. Même si je ne sais pas encore de quoi était fait cet élixir, il est évident que les doses contenues n'étaient pas destinées à faire le mal ... tout semble avoir été paramétré aux milligrammes près dans un seul but ... stimuler le corps de Kaori et ainsi la sortir de son mini-coma.  

- Il l'a aidé alors ?  

- Pas vraiment aidé mais il a accéléré le processus de réveil ... je ne sais pas à qui vous avez à faire mais à l'évidence cet homme ne voulait pas que Kaori reste en dehors de la partie trop longtemps !  

 

Un souvenir traversa alors l'esprit de Mick et il s'écria :  

 

- Mais bien sûr ! Avant que je n'arrive dans la pièce il parlait seul ... je n'ai pas tout entendu mais je me rappelle clairement avoir saisi les mots " le jeu s'accélère", "le maître triomphe et les joueurs s'affolent" !  

- En gros, il veut terminer la partie plus vite ! conclut Fabian en se relevant. Mais pourquoi alors n'a t-il pas simplement fait disparaître Kaori ? Un joueur en moins ça ne rend pas le jeu plus facile ?  

- A moins que justement un joueur en moins ne le rende trop aisé ... dit Jake. En l'état, ce type se confronte à des nettoyeurs de haut niveau et il les mène au score ! Il doit donc en ressentir une certaine satisfaction ... si l'un de ses adversaires ne joue plus, la partie perd de sa saveur !  

- Oui mais c'est lui qui a tiré sur Kaori ! fit remarquer Ryô. S'il voulait conserver la totalité de ses pions, il n'aurait pas agit ainsi ...  

- Kaori protégeait Serena je vous rappelle, on se sait pas qui était réellement visée ... elle ou sa cliente ?  

 

Cette conclusion eut pour réponse directe un silence lourd et gêné mais il ne dura pas très longtemps car le Doc le brisa sans ménagement :  

 

- Bon les garçons, il se fait vraiment tard ou vraiment tôt au choix ... j'imagine que vous n'allez pas rentrer chez vous, je vais donc demander à Kazue de vous apporter des couvertures et des oreillers. Pour le moment, je ne veux aucune personne près de Kaori mais j'imagine que vous pourrez la voir dès que son état sera stable. En attendant, reposez vous ... vous avez des têtes à faire peur !  

 

Le praticien leur adressa un petit sourire encourageant et sans un mot de plus, disparut derrière la lourde porte battante. Les quatre nettoyeurs se retrouvèrent de nouveaux seuls : Fabian se laissa retomber sur un fauteuil aux côtés de Mick tandis que Jake et Ryô se calaient respectivement l'un contre un mur et l'autre sur le rebord de la fenêtre.  

 

Et le temps recommença tranquillement à s'écouler ... atrocement lentement ... le silence se réinstalla et aucun des nettoyeurs ne voulut le briser.  

 

Un intermède se fit néanmoins quand Kazue vint les voir pour leur donner un peu à manger et le matériel promis par le Doc. Une fois l'infirmière repartie, les hommes s'enfoncèrent lourdement dans le mutisme et le seul bruit audible fut celui des couvertures qui bougeaient. Ils essayèrent tous de s'étendre tant bien que mal sur les fauteuils mais les positions se révélèrent rapidement inconfortables. Aussi d'un commun accord, ils poussèrent les meubles et s'installèrent à même le sol.  

 

Les coussins tombèrent au sol suivis de près par les couvertures ... Jake qui s'installait lui aussi fut soudainement frappé par la ressemblance de ce qu'il voyait avec un de ses souvenirs les plus chers ...  

 

*** Un an auparavant, désert du Nevada, Etats-Unis***  

 

- Je crois que nous venons de trouver l'endroit le plus désert du Nevada ? Y a même pas un poteau électrique à l'horizon !  

 

La main au-dessus des yeux pour se protéger du soleil, Kaori scrutait les alentours mais elle ne parvenait pas à trouver âme qui vive. Dépitée, elle fit le tour de la vieille Buick et s'approchant du capot, donna un léger coup de pied dans les jambes qui dépassaient :  

 

- Hey Jake ! Je ne voudrais pas dire mais je crois que nous sommes définitivement paumés !  

- Nous ne sommes pas perdus Kaori ... répondit son partenaire. Je connais ce désert comme ma poche ...  

- Poche que tu ne dois pas souvent retourner si tu veux mon avis. Ton raccourci nous a pas beaucoup aidé ... et ta voiture ...  

- C'est un modèle de collection ! Un peu capricieux parfois mais toujours fidèle !  

- Ouais si tu veux ... souffla la nettoyeuse en se laissant tomber sur le sol poussiéreux. Mais au final, nous sommes en panne dans un coin abandonné par tout être vivant !  

 

Jake soupira et dans un mouvement ample glissa de dessous la voiture pour se redresser sur les genoux : il s'essuya les mains sur son jean, sans grande considération pour celle qui allait le laver et essaya tant bien que mal d'enlever les traces de terre ainsi que celles de cambouis présentes sur son visage.  

 

- Alors docteur Davis qu'en pensez-vous ? questionna Kaori  

- C'est le carburateur ! Autant dire que ce n'est pas quelque chose qu'on va trouver à la supérette du coin ...  

- Et tu peux réparer ?  

- J'ai des outils dans le coffre mais je ne peux jurer de rien ! Quoiqu'en l'état soit j'essaie soit on attend que les vautours nous dévorent ...  

- Ils n'auraient pas à nous dévorer si une certaine personne avait pensé à emmener nos portables ! accusa la jeune femme  

 

Jake lui tira la langue et se releva pour aller chercher des outils à l'arrière : Kaori ne voulant pas dépenser une énergie inutile surtout par la chaleur ambiante, retira son large jupon et avec un parapluie essaya de construire un parasol. Le soleil tapait encore fort en cette fin d'après-midi mais la soirée commençait déjà à arriver et la fatalité devint de plus en plus claire pour les deux partenaires. Jake avait beau faire de son mieux, il n'était pas mécanicien et la panne était si importante qu'à la nuit tombée, il n'avait pas fini.  

 

Fatigué et plein de courbatures, il abandonna sa tâche et rejoignit Kaori qui avait réussi à dégoter un peu de bois pour faire un feu de camp. Des crackers et des bonbons feraient office de dîner. Quand l'américain se laissa tomber aux côté de sa compagne, cette dernière lui tendit une bouteille de whisky qu'elle avait trouvé sous un des sièges :  

 

- A défaut d'eau filtrée, je te propose ça ! fit Kaori. Poursuivons le road-movie jusqu'au bout et enivrons-nous !  

- Je sais qu'on doit fêter l'évènement mais j'aurais préférer le faire à la maison ...  

 

Jake avala une longue gorgée du précieux breuvage et rendit la bouteille à Kaori qui en but à son tour : la soirée avait amené avec elle la fraîcheur et rapidement les corps se couvrirent d'une légère chair de poule. Heureusement que la vieille Buick cachait un plaid dans son coffre, les deux partenaires s'y enroulèrent et s'allongeant sur le dos admirèrent le ciel constellé d'étoiles.  

 

- Tu vas rire ... commença Jake. Mais si nous n'étions pas coincés ici, cette soirée aurait pu être romantique ... un feu de bois sous les étoiles ... une bouteille de whisky ...  

- Très classe en effet ! Mais une bouteille de vin rouge aurait été plus appropriée ...  

- Oui, du vin rouge ... et un délicieux pique-nique ... je t'aurais appris le nom des constellations ... on aurait vu une étoile filante et je t'aurais demandé de faire un vœu ... tu m'aurais avoué ton vœu, rougissante et je t'aurais embrassé jusqu'à l'étouffement ...  

- T'es bête ... murmura Kaori gênée. Et qui te dis que j'aurais fait un vœu en rapport avec toi ?  

- Tes yeux me le disent ...  

 

Troublée, la jeune femme se refusa à regarder Jake. Si elle le faisait, elle était perdue.  

 

- Kaori, je ne voulais pas te gêner ... continua le nettoyeur en se redressant sur un coude. Il ne faut pas que tu prennes peur ... je ne veux pas t'effrayer tu sais ...  

- Mais ... mais ... je n'ai pas peur de toi voyons !  

- Je ne parle pas de cette peur là, Kao ... tu sais très bien ce que je veux dire ...  

 

Obstinée, la nettoyeuse gardait la tête tournée à l'opposé de Jake mais ce dernier n'était pas homme à abandonner aussi facilement. Doucement, il posa les doigts sur le menton de Kaori et la força à se retourner vers lui. Son regard accrocha les douces pupilles de sa partenaire :  

 

- Tu es incroyablement belle mais le plus merveilleux c'est que tu ne le sais pas ! Honey, si tu savais combien ma vie est plus douce depuis que tu es là ... combien je remercie le ciel de m'avoir envoyé un ange comme toi ... combien j'aimerais te rendre heureuse ...  

- Mais tu me rends heureuse ! sourit Kaori. Tu es un partenaire hors pair, tu es en tout point parfait ... je pense que tu peux faire difficilement mieux !  

- Sauf que je ne suis pas Ryô ...  

 

La flèche atteignit Kaori en plein cœur : elle déglutit avec peine et bien malgré elle, une larme apparut au coin de son œil. Comprenant le malaise, Jake l'essuya tendrement du pouce et déposant un chaste baiser sur le front de la jeune femme, s'excusa :  

 

- Désolé je n'aurais pas dû ...  

 

Il allait s'éloigner du visage de Kaori quand cette dernière le retint avec les deux mains, en soufflant :  

 

- Et moi je ne serais jamais Julia ...  

 

Et là, oubliant toute autre notion, elle scella ses lèvres à celles de Jake. Le nettoyeur surpris, ne réagit pas immédiatement mais mû par un instinct inconnu, il renversa soudainement Kaori sur le dos et approfondit le baiser. La jeune femme ne savait pas bien ce qui l'avait poussé à agir de la sorte, elle en avait eu simplement envie ... une envie irrépressible de se lover contre ce torse si rassurant, de sentir ces bras musclés se serrer autour de son corps, de sentir ces larges mains parcourir sa peau sans interruption ...  

 

La promesse de fidélité qu'elle avait envers Ryô venait de voler en éclat ... elle le savait et pourtant quand elle sentit la langue de Jake s'enroulait autour de la sienne, elle eut l'impression que sa décision était plus qu'évidente.  

 

Rapidement, l'étreinte se fit plus fougueuse, plus avide comme s'ils avaient un besoin vital de sentir l'autre. Comme si cette sensation les faisait revivre ... les mots n'avaient pas leur place en ces lieux ... s'ils avaient parlé, ils auraient tout gâché ...  

 

Les gestes de Jake étaient enfiévrés mais tendres vis-à-vis de Kaori : il lui tenait toujours fermement le visage tandis que sa bouche s'activait à dévorer chaque parcelle de celle de la jeune femme. Ses doigts glissaient dans les cheveux féminins tandis qu'il suivait de ses lèvres les lignes de son visage et de son cou. Il dégustait la peau satinée comme on déguste un mets rare ... délicatement ... en prenant son temps ... en étant conscient du côté éphémère de ce qu'ils vivaient ...  

 

Il ne voulait pas brusquer cet instant de volupté. Il désirait profiter de chaque instant, il voulait graver chaque souvenir ...  

 

Kaori poussait de légers gémissements de contentement quand il atteignait des zones sensibles mais quand il parvint à la naissance de sa poitrine, il la sentit clairement retenir sa respiration. Inquiet, il releva la tête mais à peine eut-il le temps de croiser le regard de Kaori que cette dernière lui attrapa le cou pour la ramener sur elle.  

 

Elle ne voulait pas qu'il doute ... car si lui doutait, elle douterait et alors la magie s'évanouirait ...  

 

Il avait raison, elle n'avait pas peur de lui ... il était bien trop gentil pour qu'elle puisse le craindre mais elle avait peur de ce qu'il pouvait déclencher en elle ... le désir ... la passion ... l'amour ...  

 

Tout ça lui avait déjà tant fait de mal qu'elle ne voulait pas revivre cette situation à nouveau ... et pourtant, elle se retrouvait abandonnée entre ses bras ... au beau milieu d'un désert ... complètement soumise à ses caresses ... elle qui s'était promis de fuir toute situation similaire, se trouvait bien embêtée ... et c'était même elle qui avait tout déclenché !  

 

Sa réflexion fut interrompue brusquement quand les lèvres de Jake parvinrent au seuil de son soutien-gorge ... il se redressa lentement et ayant lu confirmation dans les yeux de Kaori, repoussa doucement l'étole de dentelle pour venir se saisir d'un des sommets cachés.  

 

Ce contact la fit frémir et elle cambra son corps à l'extrême pour venir se coller à celui de Jake. Bien avant que l’esprit de ce dernier ne percute la chose sa propre enveloppe charnelle répondit à celle de Kaori et tout en continuant à la couvrir de baisers, il entreprit de déboutonner sa chemise. Il voulait sentir sa peau veloutée contre la sienne ... pour être sûr que tout ceci n'était pas un beau rêve ...  

 

Mais le vêtement lui résista et il fallut l'aide de sa partenaire pour que la pièce de coton cède enfin ... comme pour mettre au supplice les nerfs de Jake, Kaori entreprit de défaire minutieusement chaque bouton tout en ponctuant la progression de baisers sur le torse du nettoyeur ... à genoux face à elle, il avait déjà rendu les armes et quand la chemise fut entièrement défaite, il laissa les mains de Kaori courir sur sa poitrine sans bouger.  

 

Elle tortura doucement la peau parsemée de cicatrices, rugueuse et odorante : elle suivit chacune des lignes du torse masculin, s'attardant de-ci de-là quand elle sentait que son amant frémissait. Son frêle buste glissait totalement sur celui plus large de son partenaire, leurs chaleurs corporelles ne faisant plus qu'une. L'atmosphère se satura curieusement. Jake, resté inerte sous les baisers de Kaori, reprit les commandes en la plaquant contre lui et en rebasculant vers l'arrière ... elle était éperdue, pendue à son cou ... grisée par les sensations nouvelles que la proximité de son partenaire faisaient naître au creux de son estomac.  

 

D'une main agile et en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, Kaori se retrouva débarrassée de son haut et de sa lingerie. Un peu gênée par le regard que Jake posa alors sur elle, elle essaya de cacher sa poitrine de ses mains mais sans un mot il retint ses poignets. La lueur du feu magnifiait le corps de Kaori, exacerbant son désir ...  

 

Il ne voulait pas qu'elle prenne peur ... pas maintenant ... pas au moment où il sentait leurs cœurs battre à l'unisson ...  

 

Alors délicatement il abaissa ses bras et déposa de légers baisers sur ses poignets. Puis il plaça une des mains de Kaori sur son torse ... au niveau de son coeur ...  

 

La nettoyeuse sentit les pulsations discontinues sur la peau de son partenaire ... et là, elle comprit. Oui, ce qui était en train de se passer allait interférer d'une manière ou d'une autre dans leurs relations. Oui, ils ne pourraient plus réellement se comporter comme avant et oui, Jake était aussi effrayé qu'elle à l'idée que tout ne change.  

 

Mais non ... elle ne le regretterait pas ...  

 

Comme soulagée d'un poids énorme, Kaori se recolla plus contre Jake et d'un habile mouvement de hanche lui indiqua qu'elle attendait plus. Les baisers se firent plus insistants et les mains s'activèrent à libérer leurs intimités de leur carapace vestimentaire. Les deux corps s'entremêlèrent, avides d'atteindre le paroxysme de cette danse : les peaux suantes se frottaient l'une à l'autre, les bouches toujours plus demandeuses exploraient chaque parcelle du partenaire et fatalement vint le moment du pas final.  

 

Cet instant quasi magique où les deux ombres ne formèrent plus qu'une sur le sol poussiéreux ...  

 

Un cri étrange transperça la nuit, prouvant que les déserts étaient bien vivants ... et de quelle vie qui plus est !  

 

Les flammes vacillèrent sous la brise nocturne comme en réponse au désir de Jake et Kaori ... la chaleur diminua dans les entrailles des amants, laissant une fine pellicule de sueur sur leurs corps encore enlacés, puis disparut dans un unanime souffle rauque ...  

 

La délivrance n'avait duré qu'un instant mais l'intensité qui les avait tous deux embarqués, les rendit pantelants et essoufflés. Jake se sentit un peu de trop ... embarrassé même de la situation mais Kaori, sentant son trouble, déposa un chaste baiser sur les lèvres endolories de son partenaire.  

 

Il lui sourit et dans un lourd mouvement, roula à ses côtés. D'une main, il attrapa la couverture pour la ramener sur leurs corps frémissants et de l'autre, il rapprocha Kaori de lui. Il voulait encore sentir la peau de cette déesse contre la sienne, pour fixer à jamais le souvenir de cette nuit dans le désert du Nevada ...  

 

La nettoyeuse ne réalisait pas bien ce qui venait de se produire mais elle se sentait sereine et comblée ... simplement femme ...  

 

Elle aurait tout le temps de penser à ce qui pourrait se passer après ... pour l'instant elle n'aspirait qu'à profiter de cet instant ... des mains de Jake qui caressait délicatement son dos ... et sa tête collée au torse de son amant ... le rythme lent de son coeur ...  

 

- Je sais pas toi mais moi j'ai envie de chocolat ... murmura le nettoyeur avant de sombrer dans un sommeil mérité  

 

Kaori sourit en se blottissant plus étroitement contre Jake ...  

 

Après tout qui savait ce dont demain serait fait ?  

 

***  

 

- Jake ? Oh Jake ! Tu rêves ou quoi ? C'est quoi ce petit sourire ?  

 

L'américain reprit conscience dans l'instant présent : le sourire goguenard de son partenaire le gêna un bref instant et il se demanda où il se trouvait. Ses souvenirs l'avaient emportés jusqu'au Nevada mais la réalité le ramena brutalement au Japon. Il avisa d'un regard mal assuré Fabian qui se tenait à ses côtés et qui l'observait avec des yeux ronds. Le nettoyeur se saisit de son oreiller puis frappa amicalement sur la tête de l'espagnol.  

 

- T'es lourd quand tu t'y mets ...  

 

Jake étira ses muscles endoloris tout en installant sa propre couverture, surpris de constater que sa peau avait revêtue une légère chair de poule. Il ne faisait pourtant pas froid ...  

 

- Allez vas te coucher ! Il faut dormir.  

- Jake a raison ... soupira Mick en calant ses mains sous sa tête. Dormir fera peut-être passer le temps plus vite ...  

- Je ne suis pas certain d'arriver à fermer l'oeil, murmura Fabian. Avec tout ce qui s'est passé ...  

- T'inquiètes ... reprit son partenaire. Avec la dose de somnifères que le Doc a mis dans notre nourriture, tu devrais dormir comme un bébé d'ici pas longtemps.  

 

L'espagnol savait que le praticien avait glissé quelque chose dans leur repas, il le faisait à chaque fois mais pourtant il n'en sentait pas encore les effets.  

 

Et Dieu seul savait qu'il les désirait ces effets !  

 

Ryô qui, bien qu'allongé, conservait les yeux ouverts, ajouta :  

 

- De toute manière, même si son état se stabilise dans la nuit et même si le Doc décide de la remettre dans sa chambre, il ne voudra certainement pas que nous allions la voir.  

 

Le japonais était quasi certain de cette interdiction, le médecin savait pertinemment que si lui ou quiconque entrait et voyait Kaori au plus bas, les conséquences sur leurs nerfs déjà fatigués seraient désastreuses.  

 

Il leur fallait se faire une raison.  

 

Tous finirent par être à peu près correctement allongés et le silence prit ses pleins droits assez rapidement.  

 

Fabian ne désirait pas vraiment dormir mais il sentait qu'il le fallait ... il lui fallait prendre des distances ne serait-ce qu'une heure pour ne plus se sentir coupable ... une petite heure ... et il reviendrait plus fort.  

 

L'espagnol allait fermer les yeux quand la voix de Jake le retint :  

 

- Fab' ? Cette nuit ... t'as bien bossé .... t'as rien à te reprocher compris ? Alors je te laisse tranquille mais je veux qu'à ton réveil tu aies retrouvé ton fuckin' enthousiasme ? Pigé l'hidalgo ?  

- Compris, boss ... sourit le jeune homme en s'endormant  

 

 


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