Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Indiana

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 3 capitoli

Pubblicato: 04-04-08

Ultimo aggiornamento: 06-06-08

 

Commenti: 38 reviews

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GeneralSongfic

 

Riassunto: Il faut savoir écouter les mots de ceux que l'on aime, Ryô va le comprendre mais peut-être est-ce déjà trop tard ?...

 

Disclaimer: Les personnages de "Comprendras-tu mes mots ?" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rate ...

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   Fanfiction :: Comprendras-tu mes mots ?

 

Capitolo 3 :: En attendant ses pas

Pubblicato: 06-06-08 - Ultimo aggiornamento: 06-06-08

Commenti: Bonjour à tous! Eh bien voilà en réponse au petit sondage que j'avais fait et dont il est ressorti que la majorité voulait un troisième chapitre avec une happy end, je poste cet ultime texte. Je vous préviens tout de suite, il est long, très long (du genre 9 pages sur Word!) mais je tenais à terminer cette fic alors j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur! A chapitre long, com' long car j'ai des petites dédicaces à faire : tout d'abord, et je lui avait promis, ce chap' va à ma partenaire de galère, la miss Grifter, qui a choisi la chanson et qui me fait bien rire avec ces mails desespérés (quoique les miens ne doivent pas être mieux!lol). Un autre coucou à la benjamine du site, la grande Kaori4ever, qui est (et elle me l'a fait remarquer à juste titre) l'une de mes plus ferventes lectices, si ce n'est la plus fervente! Tu me suis depuis le tout début et je t'en remercie car c'est grâce à des soutiens comme le tien qu'on avance! Merci infiniment! Pour finir, une petite pensée à ma Moon47 : je suis méga heureuse pour ta choupinette et prépare l'envoi de la massue!lol Sans déc', félicitations à toi et à ton mari! Ah oui, et Megami m'avait demandé d'où venait la chanson du second chapitre: j'ai trouvé qu'elle datait de 1987 et qu'elle était sur l'album "Entre gris clair et gris foncé" de Goldman. Voilà je pense avoir fait le tour, bien sûr je remercie chaque lecteur qui prend le temps de laisser une review et tout ceux qui me suivent depuis le début! Je vous embrasse et vous souhaite une bonne lecture!

 


Capitolo: 1 2 3


 

- Voilà Mademoiselle Makimura vous êtes prête !  

 

La jeune maquilleuse se décala pour laisser entrevoir à Kaori le résultat : cette dernière ne put que saluer l'ouvrage de son assistante. Elle était tout bonnement sublimée : son fin visage était désormais relevé par un léger maquillage , faisant ressortir ses yeux pétillants et ses pommettes saillantes. Elle fixa son reflet avec attention et renvoya à la glace un sourire épanoui : elle était enfin de retour à Osaka, à la même place qu'il n'y avait pas si longtemps mais en bien meilleure forme. Quel magnifique affront à la vie elle faisait en ces lieux ! Elle était revenue à l'endroit de sa défaillance et comptait bien y inscrire sa nouvelle performance.  

Elle se rappelait avec précision de comment elle en était arrivé à s'évanouir et même de son malaise: de la scène qui se rapprochait de son visage et de cette sensation qui avait parcouru son corps quand elle avait heurté le sol froid. Mais ses souvenirs n'allaient hélas pas plus loin : sa mémoire lui faisait cruellement défaut pour la période entre son malaise et son réveil. Quand elle avait enfin réouvert les yeux, son environnement avait changé : elle ne se trouvait plus sur le sol japonais mais aux States dans un lit d'hôpital avec sa sœur à ses côtés. Quelques brides de sa période comateuse lui revenaient parfois, des images floues et entrecoupées mais en définitive rien de bien concret. Néanmoins elle avait constaté à son réveil qu'elle portait sa bague et que des photos étaient placés sur la table de chevet de la chambre aseptisée. Elle avait évidemment reconnu celle où elle posait avec son frère mais une autre dont la présence l'étonna au plus haut point ... elle et Ryô au début de leur partenariat. Le plus étonnant fut certainement les mots tracés sur le papier glacé : " Ne m'oublies pas, moi, je ne le pourrais jamais...Je t'aime...". Cette écriture elle ne la connaissait que trop bien et elle savait que la présence de la bague ainsi que celle des photos ne pouvaient être dues qu'à une unique personne. Ryô.  

Il devait certainement être venu la voir et il lui avait donné ses affaires mais pourquoi avait-il écrit ces mots sur la photo ? Était-il sincère ou voulait-il simplement se dédouaner de ce qui lui arrivait ? Elle ne le savait pas et dans un sens ne voulait pas le savoir, se contentant de la version que sa sœur lui avait fourni de l'événement.  

 

Droguée, amaigrie et solitaire : voilà en quelque sorte le portrait que Sayuri lui dressa d'elle. Son manager avait abusé de la confiance qu'elle avait placé en lui et sans l'intervention salvatrice de ses amis, elle serait encore entre les griffes de cet escroc. Ramenée à Tokyo, elle avait été transférée aux État-Unis pour que son problème soit traité au mieux. Après plusieurs semaines médicamenteuses , elle fut sortie de son coma artificiel : bien entendu, les premiers jours furent éprouvants pour la jeune femme. Mais elle put compter sur le soutien sans limites de sa sœur et de ses admirateurs, qui au courant de la situation, lui apportèrent la force nécessaire à sa réhabilitation.  

 

Quand elle fut quasiment rétablie, un dilemme s'imposa à elle : reprendre une existence normale ou continuer à vivre sa passion. Après ce qui venait de se passer, le plus naturel aurait été que la jeune chanteuse renonce à ses ambitions artistiques mais Kaori n'était pas une personne aux réactions logiques. Certes, elle était tombé sur un agent véreux mais fort heureusement tous les représentants de la profession n'étaient pas de cette espèce. De plus, devant le soutien inconditionnel de ses fans et des personnes de son équipe, elle ne put se résoudre à faire autrement. Sa grande sœur ayant de nombreux contacts dans le milieu de la chanson, elle lui confia la tâche de défendre au mieux ses intérêts. Kaori n'eut pas grand mal à trouver un staff compétent : son ancienne équipe ayant eu vent de son histoire et connaissant sa gentillesse, acceptèrent sans trop de difficultés de se reconstituer autour de la jeune chanteuse. Pour la composition des chansons, elle fit appel à ses premiers amours, ses premiers collaborateurs, qui lui composèrent des morceaux sur mesure. Elle veilla à ce que chaque chansons lui correspondent, à ce qu'elle puisse imprimer "sa patte" sur chaque note. Le disque qui sortit finalement fit un carton dans le monde du spectacle comme parmi les fans : personne ne s'attendant à ce que la jeune femme recommence à chanter aussi vite. Sa voix enivrante n'avait rien perdu de sa qualité et les mots qui sortaient de sa bouche ne faisaient que magnifier le tout. Sur les conseils de Sayuri, elle se mit à pratiquer du sport pour retrouver son ancienne taille et à ce que son alimentation n'ait plus aucune conséquence sur sa santé.  

 

Comme au début de sa carrière, les concerts s'enchainèrent à une allure effrénée mais cette fois-ci la chanteuse avait les ressources nécessaires pour tenir la cadence. Pourtant malgré, la nouvelle rage de vivre qu'elle possédait, elle ne put trouver la force de prendre contact avec ses amis. Elle ne savait pas très bien comment se comporter tant avec eux qu'avec Ryô : elle ne parvenait pas à oublier ces mots qu'il lui avait laissé : devait-elle prendre cela au sérieux ?  

 

Elle soupira et s'admira une ultime fois : elle s'était enfin décidé à faire passer un message à ses compagnons. Elle avait écrit cette chanson, avec ce qu'elle ressentait pour eux et plus particulièrement pour lui. La jeune femme sourit en déposant un léger baiser sur l'anneau ornant son doigt, une petite habitude qu'elle avait pris depuis un moment déjà, puis en déposa un second sur chacune des photos qu'elle tenait toujours près d'elle.  

Le régisseur entrouvrit la porte de sa loge, et lui indiqua qu'elle entrerait bientôt en scène. Elle le remercia d'un sourire et s'adressant à son miroir, lança un :  

- Ce soir, je serais fixée...  

 

A des kilomètres de la salle de concert, un café était plongé dans une agitation peu commune : l'établissement était exceptionnellement fermé à la clientèle pour la soirée. Les tenanciers avaient installé un écran géant dans la salle commune pour que le spectacle n'en soit que plus grand. Les seuls occupants acceptés était une bande de consommateurs plus que réguliers : il y avait dans un coin un blond surexcité attaché à une des banquette. Sa fiancée, massue en main, s'était installée à ses côtés, le surveillant du coin de l'œil pour que, dans la plus que probable hypothèse, qu'il se jette sur l'écran à l'apparition d'une certaine personne, elle puisse intervenir. De derrière le comptoir, Miki sourit à son amie tandis que son mari taciturne, essuyait machinalement la vaisselle. Le groupe finit de se compléter à l'arrivée tardive d'une jeune inspectrice et d'un célèbre étalon. Ils entrèrent tous deux dans le café, saluèrent leurs amis et prirent place au comptoir devant une collation.  

 

Cela faisait déjà un sacré bout de temps que Ryô attendait ce moment, qu'il attendait d'enfin voir son ange debout sur ses deux jambes. Bien entendu, il avait été constamment informé de l'état de santé de Kaori par le biais de sa sœur, mais des nouvelles téléphoniques n'équivalaient en aucun cas un contact visuel. S'en était devenu maladif chez lui : il fallait qu'il la voit pour se sentir vivant, il fallait qu'il sache comment elle allait pour se permettre de respirer . Il avait bien vu les rares photos passées dans les journaux, achetait son disque, et tentait de voir chacune des apparitions publiques de sa partenaire mais il n'avait eu aucune nouvelles concernant "la chose". Cette chose qu'il lui avait dit, cette chose qu'il lui avait laissé : la bague, les photos, ses mots en somme tout ce qui constituait son amour. Il n'avait obtenu aucune réponse à sa déclaration : il savait que la cassure qu'il y avait eu entre eux deux était profonde mais il pensait qu'en ouvrant enfin son cœur il pourrait espérer un tendre revirement. Mais rien. Silence radio. Il savait Kaori timide mais de là à ne pas appeler, à ne pas reprendre contact avec lui, il ne l'aurait jamais cru. C'est pourquoi il attendait avec impatience ce concert. Les critiques l'annonçait comme révélateur mais le serait-il dans le sens où le nettoyeur l'attendait?  

Il sourit vaguement en repensant au départ de sa princesse, il n'y a pas si longtemps que cela ...  

 

Le départ de Kaori avait été programmé pour le lendemain matin : la jeune femme, toujours plongée dans le coma, devait partir par voie aérienne vers les États-Unis, accompagnée par Kazue. Ryô aurait bien voulu accompagné sa bien-aimée mais le Doc préféra que la personne accompagnatrice possède des compétences médicales et soit en mesure d'expliquer clairement le cas de sa jeune patiente aux médecins qui allaient la recevoir. Se jugeant trop âgé pour un tel voyage, le praticien avait décidé que se serait la jeune infirmière qui ferait la navette.  

 

La veille, chacun avait été convié au chevet de la jeune femme : tous étaient restés avec elle le temps qu'ils jugèrent nécessaire à de convenables adieux. Ryô s'était décidé à passer la nuit aux côtés de sa femme, et cela contre l'avis général qui aurait préféré qu'il eut commencé "son sevrage" rapidement. Mais comme peu de chose en ce monde sont capables de stopper un homme amoureux, il put resté près de Kao.  

Il se rappelait avec exactitude que vers les quatre heures du matin, il l'avait quitté le temps que Kazue lui fasse ses soins et que lui prenne un café pour tenir le coup. Il avait rencontré Mick près de la machine à café, l'américain sentant que son ami comme sa fiancée avaient besoin de soutien. Sauf qu'à peine avait-il eut le temps de porter sa tasse à ses lèvres qu'un cri avait transpercé les murs de la clinique. Les tasses s'étaient fracassées au sol et les deux nettoyeurs avaient déboulé dans une chambre pour voir un espèce de monstre tout en muscles aux côtés d'un petit maigrichon à l'air revêche. La colère des nettoyeurs s'était renforcée quand ils avaient vu que ces pitoyables personnages tentaient de débrancher les appareils qui maintenaient Kaori dans son coma. Sans autre force de cérémonie, deux armes étaient sorties de leur holster et la voix acide de Ryô avait claqué dans la froideur de la chambre:  

- Je peux savoir ce que vous foutez ?  

- Ça ce voit, non ? lui avait répondu avec dédain le plus petit. Je récupère ce qui me revient de droit!  

- Éloignes-toi d'elle, si tu veux pouvoir encore jouir de ce qui te reviens de droit encore longtemps.  

- Si je dois jouir d'une seule chose c'est de cette demoiselle peut m'apporter et de rien d'autre!  

 

Une balle avait alors sifflé en frôlant la tempe du manager, y laissant un sillon ensanglanté. Ryô avait rabaissé le canon encore fumant de son Magnum et d'une voix encore plus tranchante que précédemment avait lâché:  

- Première erreur, n'utilise jamais le terme "jouir" quand tu parles de ma femme!  

Sans répondre, le manager avait fait signe à son molosse de s'occuper de ces gêneurs mais à peine ce dernier avait-il amorcé un pas, que c'était au tour de Mick de répondre avec aigreur :  

- Je serais toi, je ne ferais pas un pas de plus si tu ne veux pas que City Hunter s'occupe de ton cas...  

L'armoire à glace avait alors ouvert grand la bouche : tout ceux qui faisaient partie du Milieu et qui tenaient un tant soit peu à la vie savaient qui était City Hunter. De plus, il avait facilement reconnu ses deux opposés, qui ne connaissait pas Angel et Saeba ? Voulant certainement s'éviter des ennuis plus qu'évident ou voulant tout simplement éviter de voir sa vie se terminer ce soir, il avait filé vers la porte, sans un regard pour son employeur qui était en train de taper du pied avec énervement. Si son garde du corps n'était pas assez courageux pour tenir tête à ces deux hommes, lui se sentait parfaitement apte à repartir avec ce qu'il croyait être sienne. Il avait eut un rire mauvais :  

- De toute façon vous ne pouvez rien contre moi : Kaori m'appartient corps et âme! Son contrat stipule que seule la mort nous sépara et figurez-vous que je compte bien profiter de ce qu'elle peut m'amener jusqu'à cette échéance!  

Le pauvre avait dit la phrase de trop : avec une rapidité défiant toute rationalité, Ryô s'était retrouvé derrière le manager de Kao et l'arme braquée sur la tempe blessé de cette raclure lui avait assené :  

- Et bien nous allons donc rediscuter les termes du contrat, ensemble.  

 

La suite de l'entretien personne ne la connaissait : les deux nettoyeurs ayant emmené l'escroc avec eux loin de la ville. Certaines rumeurs se mirent à courir sur la fin de cette histoire : toutes plus horribles les unes que les autres. Tous savaient comment pouvait se comporter l'ange de la mort quand il était en colère, habituellement ils comptaient sur la présence de son acolyte américain pour espérer une chance de survie mais quand cet acolyte était dans la même fureur que le numéro un, le pire était à craindre. Le lendemain le corps d'un homme de petite taille et plutôt chétif fut retrouvé dans les bas-fond nippons. L'affaire fit grand bruit dans le Milieu car aux vues de l'état dans lequel cet homme fut retrouvé, la majorité comprirent qu'il ne fallait pas essayer de s'en prendre à la partenaire de City Hunter. Ou alors Angel et Saeba s'occuperaient d'eux.  

 

Après cette soirée mouvementée, Kaori avait été tout de même transférée dans l'avion médicalisé avec Kazue et avait pu décoller. Après quelques jours d'un silence insoutenable, Kazue avait pris contact avec le Japon : Kaori était bien arrivée dans la clinique conseillé par le Doc et mise sous traitement. Elle réagissait bien aux médicaments et sa guérison semblait plus que probable. Malheureusement, les médecins ne pouvaient pas se prononcer sur la durée de son coma donc très naturellement Sayuri pris la place de Kazue. La jeune infirmière regagna le pays du soleil levant tandis que la journaliste devenait la gardienne silencieuse de la malade.  

 

Par la suite, les rares informations qu'il réussirent à filtrer jusqu'au Japon provenait de Sayuri ou de quelques journaux. De plus, Kaori avait veillé à ce que son avancée dans le monde musicale reste secret pour s'éviter de nouveaux ennuis. C'était donc avec une joie qu'il eut beaucoup de mal à dissimuler que Ryô vit sa douce apparaître sur l'écran géant ...  

 

Les présentateurs du show avaient quitté la scène et les projecteurs étaient en train de danser sur les musiciens. Soudain un écran de fumée apparu dans le fond de l'estrade, un spot en éclaira le centre et alors comme sortie d'un enchantement, elle apparu. Le nettoyeur se retint alors de se jeter sur l'écran tant sa partenaire était belle : Kaori avait conservé ses cheveux courts mais son visage était orné d'un doux maquillage. Elle portait une robe légère blanche, brodée de motifs exotiques noirs et seulement retenue par deux bretelles en satin. Le corsage, souligné par des minuscule perles opaques, mettaient en valeur la poitrine de la jeune chanteuse tandis que la coupe au-dessus du genou de la robe, dévoilait la perfection de ses jambes. Elle avait visiblement repris du poids et des formes mais avait harmonisé le tout. Ses joues semblait pleines et son regard brillait plus que n'importe qu'elle pierre précieuse : Ryô eut un sourire convaincu devant ce nouvel ange, enfin il retrouvait celle qu'il aimait. Il la vit se diriger vers un tabouret et s'y asseoir, elle se saisit d'un micro et se lança :  

 

- Bonsoir Osaka ! Comment allez vous ? Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureuse de vous retrouver ce soir : comme vous le savez je suis passée par une période assez sombre et je pense que sans votre présence à mes côtés et votre soutien indéfectible, j'aurais pu m'en relever. Je ne sais pas si j'aurais eu la force de tout recommencer si vous ne m'aviez pas soutenue avec autant de ferveur. Je tenais donc à vous en remercier encore et j'en profites pour remercier ma sœur, qui s'est montrée plus que présente pour moi ces derniers mois.  

Mais je tenais à remercier avant tout, et ils le méritent, mes amis sans qui je ne serais certainement pas ici ce soir : s'ils n'avaient pas été là et s'ils ne m'avaient pas sorti du pétrin dans lequel j'étais, je ne sais pas si je serais toujours envie. J'embrasse donc mon amie Miki et son mari silencieux Umi , ma rivale préférée Saeko, mon infirmière de choc, Kazue et son patron pervers, Doc. Mick, mon obsédé de meilleur ami enfin pour finir, et comme on dit le meilleur pour la fin ...  

 

Un concert de sifflement significatifs se mit à parcourir la salle devant la rougeur que prirent les joues de la chanteuse de la jeune chanteuse et son sourire timide, plus qu'évocateur sur ses intentions :  

- Je voulais dire juste merci à un homme ... à cet homme qui m'as toujours soutenu et qui est certainement celui qui compte le plus à mes yeux ... à celui qui m'a remis cette bague ... à celui qui m'a laissé de doux souvenirs ... Ryô... euh, je ne sais pas comment te le dire mais ... euh, eh bien... écoutes cette chanson, elle est pour toi..  

 

Quelques fans hurlèrent le nom de la jeune chanteuse tandis que cette dernière faisait signe à ses musiciens de commencer. Les lumière se tamisèrent en douceur, des spots légèrement rosés s'illuminèrent et firent face à d'autres, plus jaunes, ce qui créa un doux halo autour de Kaori. La jeune femme rapprocha son micro et entama sa douce complainte.  

 

En attendant ses pas, je mets la musique en sourdine, tout bas  

Trop bête, on ne sait pas, s'il sonnait  

Si je n'entendais pas cette fois  

En attendant ses pas ce matin-là  

 

Un soir ? Un matin ? Un hiver, une aube  

Un printemps qu'il choisira  

Rien, je n'en sais rien, je mets des lumières  

Les nuits au bord des chemins  

En attendant ses bras je peins des fleurs aux portes  

Il aimera ça  

En attendant le doux temps de ses bras  

 

Et je prends soin de moi, rouge à mes lèvres, à mes joues  

Pour qu'il ne voit pas  

Quand trop pâle parfois, ne surtout pas  

Qu'il me surprenne comme ça  

Il y a de l'eau fraîche et du vin  

Je ne sais pas ce qu'il choisira  

Je ne sais s'il est blond, s'il est brun  

Je ne sais s'il est grand ou pas  

Mais en entendant sa voix je saurai  

Que tous ses mots, tous seront pour moi  

En attendant le doux temps de ses bras  

 

J'y pense tout le temps à cet instant, oh quand on se reconnaîtra  

Je lui dirai c'était bien long, non, je ne lui dirai sûrement pas  

En attendant ses pas, je vis, je rêve et je respire pour ça  

En attendant juste un sens à tout ça  

Instrumental  

 

Un soir ? Un matin ? Un hiver, une aube  

Un printemps qu'il choisira  

Rien, je n'en sais rien, je mets des lumières  

Les nuits au bord des chemins  

En attendant ses bras je peins des fleurs aux portes  

Il aimera ça  

En attendant juste un sens à tout ça, à tout ça  

 

En attendant ses pas - Céline Dion  

 

Les derniers accords de la chanson s'éteignirent et une rumeur euphorique parcouru le public : des applaudissements fusèrent de toutes parts, des cris accompagnèrent cette vague de joie. On se mit à scander le nom de Kaori de tous les côtés, les images de fans en pleurs passèrent sur les écrans géants pendant que d'autres brandissaient des pancartes clamant des "On t'aime Kaori !" ou encore d'étonnants " Kaori, épouses-moi!". La jeune femme, que la chanson avait transcendé, se rapprocha du devant de la scène, de son public et dans un sourire triomphant, envoya des milliers de baisers à ses fans présents mai aussi à ceux qu'elle espérait derrière leur écran. Il mima un cœur avec ses doigts, geste anodin qui en fit bondir un autre dans une certaine poitrine.  

Au-delà de la vision idyllique que l'apparition de sa belle avait crée en lui, l'entendre chanter des mots si doux, l'entendre lui chanter ces mots si doux, avait finit d'achever le pauvre nettoyeur. Oui, elle lui avait répondu. Oui, elle avait accepté son amour. Enfin, il avait sa réponse.  

 

Le concert de Kaori dura pendant encore deux bonnes heures, durant lesquelles elle chanta des nouveaux titres mais aussi des anciens, car elle ne voulait pas non plus tirer un trait sur son passé. Finalement, c'était en nage et sous un tonnerre d'applaudissements que la jeune chanteuse quitta la scène tandis que la foule en délire réclamait encore sa présence. Un dernier tour de piste, un dernier salut général et les lumières s'éteignirent sur le visage radieux de Kaori. Elle regagna en vitesse les coulisses, où son premier réflexe fut de prendre un verre d'eau : elle avait donné tout ce qu'elle avait sur scène, tant pour son public que pour ses amis. Elle espérait de tout cœur qu'ils avaient vu le concert, et qu'il avaient apprécié le spectacle. Son équipe s'agitait autour d'elle mais elle était encore dans sa bulle, dans cette douce torpeur que lui créer le contact avec le public. Soudain, une assistante lui tendit son portable, en lui faisant signe de le prendre.  

- Allô ? fit la jeune femme, la voix légèrement enrouée  

- Tu as été fantastique.  

Cette voix grave, ces inflections si envoutantes ne pouvait appartenir qu'à une seule et unique personne. Kaori se mit la main sur la bouche, se fraya un chemin parmi sa foule d'assistants, couru parmi les coulisses et finalement déboula sur l'arrière de la salle de concert. Elle trouva refuge sous un cerisier en fleurs : hoquetant et tentant de retrouver son souffle, elle lança un hésitant:  

- Ryô ?  

- Oui, mon ange, c'est moi...  

- Euh.. mais ..qu'est ce que ...  

- Attends ma belle, j'ai à te dire deux ou trois trucs...alors reprends ton souffle et écoutes moi sans m'interrompre... Soyons clairs, en m'attendant tu n'as absolument pas à mettre la musique en sourdine, tu me connais j'ai la grâce d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, alors tu m'entendras quoiqu'il arrive. Et puis c'est quoi cette histoire de sonnette, je te rappelles que j'ai les clefs de l'appart!  

Maintenant quand je viendrais... eh bien... je dirais que de préférence j'arriverais le soir, parce que moi et le matin ça fais deux et puis si possible par un temps clément que je puisse exhiber mon torse d'athlète...  

 

Kaori étouffa un petit rire devant la modestie peu dissimulée de son partenaire puis s'asseyant sur un petit rocher, parsemé de pétales rosés, elle attendit la suite de la déclamation de Ryô. Elle entendit se racler la gorge et lui reprit :  

 

- Bien poursuivons ...saches que je ne trouve pas que tu aies la peau pâle. Au contraire, la pâleur de ta peau, semblable à du satin, ne fait que renforcer cette image de pureté que tu dégages. Quoique j'en ai pu dire, je t'en toujours préféré au naturel mais il est vrai qu'un léger maquillage, comme celui que tu portais ce soir, ne fait que t'embellir. Pour ce qu'il s'agit de la boisson, euh de l'eau fraîche ou du vin ? C'est ça ? Dis-moi tu n'aurais pas un peu de whisky de caché ?  

 

Le visage de la jeune se fendit d'un large de sourire : il n'y en avait pas deux comme Ryô. Il devait être le seul à réclamer du whisky par une pareille occasion. Elle ne put s'appesantir plus sur le caractère particulier de son partenaire, que ce dernier continuait :  

 

- Au cas-où tu l'aurais oublié, je suis brun et plutôt grand pas blond et chétif, ça c'est le portrait de Mick pas le mien! Quand à savoir si ma voix te diras des mots doux, saches qu'elle t'en diras moins que mes bras. En parlant de mes bras, tu te demandes quand tu en connaîtras la douceur...eh bien, j'aimerais te la montrer par une belle nuit étoilée, par une de ces nuits où tes yeux brilleraient avec tant d'éclat qu'ils en feraient pâlir les astres les plus éclatants. Tu seras vêtue avec élégance et tu serais assise sous un cerisier...Il serait en fleur mais les effluves de ces petits bourgeons ne parviendrait pas à dissiper l'odeur enivrante qui se dégage de toi... Tu mettrais ta main devant ta bouche pour retenir un sanglot et finalement... Kaori...retournes-toi...  

 

La jeune femme s'exécuta pour voir une ombre se détacha de la nuit : la silhouette raccrocha son téléphone et adressa un sourire charmeur à la jeune femme. Cette dernière, les larmes aux yeux, se releva du rocher et tenta de contrôler ses sanglots. Ryô se rapprocha de son ange et continua son monologue :  

 

- Alors je m'approcherais de toi, et s'agenouillant à tes pieds, je te dirais enfin ce que mon cœur te cache depuis trop longtemps ...  

Il se mit devant Kaori, posa un genou à terre, prit la main de la jeune femme entre les siennes et releva son visage vers celui de son ange.  

 

- Je te dirais que je veux t'aimais pour toujours... Sous la pluie, sous le soleil ou sous les étoiles, je veux pouvoir serrer ton corps contre le mien... Je être celui qui occupes ton cœur, celui vers qui tes pensées se dirigent irrémédiablement... Je veux pourvoir me réveiller sous ton regard, voir ton sourire dès que j'ouvre les yeux et savoir que tu verras le mien en retour... Je veux que tu m'aimes enfin comme je t'aime... Je veux que tu comprennes que tu étais, que tu es, que tu seras à jamais mon ange de lumière... Je veux qu'enfin tu devienne ma femme tant sur le plan civil que sur un plan plus intime... Je te veux ... Kaori...  

 

La jeune femme fondit en larmes, et tombant à genoux se jeta dans les bras de son partenaire. Il lui avait enfin ouvert son cœur, après toutes ses années, après toutes ses douleurs, il allaient enfin vivre cette amour qui les unissait depuis le début. Avec un naturel déroutant, les lèvres de Kaori trouvèrent celles de Ryô pour y sceller un baiser tendre. L'échange devint rapidement plus enflammé : leurs mains se mettant, elles aussi au travail tandis que leurs langues entamaient un danse divine qui les fit quitter terre. Malgré tout, Kao repoussa les avances plus que pressantes de son amant . Ryô la regarda se relever avec incrédulité et incompréhension puis la voyant s'éloigner, il la suivit :  

- Mais Kaori, je pensais que ...  

- Qu'en m'ouvrant ton cœur, je tomberais dans tes bras ?! Auparavant peut-être mais vois-tu désormais j'ai une autre passion que toi dans ma vie ... la musique ... j'imaginais que si enfin tu me disais m'aimer, j'abandonnerais mais après ce soir, je me rend compte que j'ai besoin de la musique pour vivre! J'ai besoin du contact avec mon public pour me sentir vivante. tu comprends ?  

- Je ne t'en n'ai jamais demandé autant! s'exclama Ryô  

Sa partenaire le regarda hébétée, il continua :  

- J'ai bien compris que quand tu parlais de "mettre la musique en sourdine", tu voulais dire que tu serais prête à renoncer à ta passion pour moi... mais je ne le veux pas. Je refuse que tu abandonnes encore quelque chose pour moi alors ... tu sais quand un homme est réellement amoureux il accepte de prendre la femme qu'il aime avec ses problèmes, ses ennuis ou encore avec ses enfants ... et bien moi, je prendrais la mienne avec sa musique.  

- Tu acceptes ?! Que je sois absente les trois quarts du temps, que je passe énormément de temps en studio, ou en tournée pendant de longs mois et finalement que je ne puisse qu'accorder que peu de temps ?!  

- J'accepte. fit Ryô. A une condition...  

- Laquelle ?  

- Qu'on fasse mokkori autant de fois que je le veux quand tu seras là!  

Kaori sourit devant l'air lubrique et bête de son amant mais ne put s'empêcher de lui sauter au cou. Ryô déposa une nuée de baisers passionnés dans le cou de sa belle et lui murmura à l'oreille:  

- Tu es vraiment un ange.  

- Ah oui ?  

- Et tu sais ce que fais pour les anges, moi ?  

- Non, mais je sens que tu vas me le dire! sourit Kaori  

- Je les envoie au septième ciel...  

Les deux amoureux partirent d'un grand éclat de rire puis Ryô se mit à tourner sur lui-même, faisant tournoyer Kaori autour de lui. Elle riait aux éclat et lui la regardait faire avec un sourire attendri. Elle mit fin à cette douce torpeur en lui demandant de la poser au sol :  

- Mais j'ai tout de même une question.  

- Vas-y  

- Comment as-tu fait pour venir, ce soir ?  

- Eh bien, fit Ryô en se grattant la tête, d'abord j'étais au Cat's avec les autres, on attendait ton concert et finalement il a commencé. Tu as chanté la chanson de la réconciliation et je me suis dit que je ne pouvais pas faire autrement que de te rejoindre sur l'instant. Sauf que de Tokyo à Osaka, il y a une bonne traite et que je n'était pas sûr s'y arriver en moins de deux heures avec la Mini. C'est pourquoi Saeko à réquisitionner deux hélicos du commissariat et on est arrivés peut avant ton rappel! J'te jure, c'était serré...  

- Deux hélicos ? Et "on" est arrivé ? Mais ?  

En réponse à sa question, de nouvelles ombres se détachèrent du bâtiment: tous ses amis étaient là. Mick, toujours tenu en laisse par sa fiancée, Miki accrochée à Umi, le Doc qui avait proposé un bras étrangement galant à Saeko et sa grande soeur. Il la regardait tous en souriant et Kaori sentit les larmes lui montaient aux yeux. Elle se jeta de nouveau au cou de Ryô et l'embrassant une nouvelle fois lui murmura :  

- Merci...  

Elle était enfin fixée : ses amis ne l'avaient pas oublié, son partenaire l'aimait autant qu'elle l'aimait, elle ne renoncerait pas à sa carrière et pourtant aurait un homme chez elle quand elle rentrerait. Sa vie prenait une tournure idyllique qui n'était pas pour lui déplaire et puis elle savait qu'avec ces zigotos là dans les parages, elle aurait toujours des sujets d'inspiration pour ses chansons. 

 


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