Capitolo 19 :: La lettre et le médaillon

Pubblicato: 09-08-09 - Ultimo aggiornamento: 09-08-09

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Zhao avait réussi à s’adosser contre l’une des caisses énormes proches de l’endroit où il gémissait. Une fois un nouveau souffle retrouvé, il regarde autours de lui ces hommes et femmes qui lui avaient ruinés tous ses projets. Il était là dans son observation quand il entend Saeba reprendre la parole :  

« A nous deux, Stanton ! C’est entre Toi et Moi seulement, déclare Ryo en faisant quelques pas pour s’éloigner du groupe que Kaori venait de rejoindre en titubant. »  

Pensant bien opportun d’ajouter son grain dans ce duel, Zhao ricane en disant :  

- Alors Ervins, seriez-vous à la hauteur cette fois-ci ? Ou vous avez présumé de vos forces et de votre réputation en vous vantant devant moi. Je suis heureux d’être encore en vie pour voir de quoi vous êtes réellement capable face à un tel adversaire, sourit-il avant d’être pris d’une quinte de toux.  

- Vous pensez survivre à tout cela, Zhao, mais sachez que Stanton applique des méthodes tellement… comment dire… cherche mentalement Ryo un doigt posé sur son menton, faisant mine de réfléchir.  

- Aussi grand que sa tête ! Intervient une voix qu’il reconnait entre mille.  

- C’est ça, oui, … Merci mon ange, c’est ce que je cherchais… Vous avez en ce moment dans vos veines un venin qui vous mènera gentiment et douloureusement vers le repos éternel.  

- Désolé partenaire, Saeba a raison, vous connaissez mon identité alors je ne peux pas vous laisser en vie, confirme Adam, un franc sourire pendu aux lèvres.  

- Partenaire de mon cœur, maintenant que tu as trouvé ce que tu voulais dire, dépêches-toi d’en finir avec ces idiots, j’ai envie de beignets, ordonne Kaori sans le regarder, toujours dans les bras de Miki, la tête basse et les traits tirés.  

- Tout de suite mon ange. Mais tout d’abord, j’ai une petite histoire à raconter à Adam alors j’espère mon amour que ton ventre peut attendre quelques instants encore ? Plaisante Ryo en lui faisant face cette fois-ci.  

- Tu la fais courte et je lui dirais de patienter, le rassure Kaori en lui offrant un des ses sourires qui avait fait toujours fondre Ryo.  

« Tu es la femme la plus forte que je n’ai jamais rencontré. Tu es à tout jamais la seule capable de remplacer ton défunt frère à mes côtés, et tu ne t’imagines pas à quel point je suis fier de toi. Après toutes les épreuves que nous avons vécu, chacun de son côté en premier lieu et par la suite ensemble, rien ni personne ne pourra nous séparer pas même la faucheuse. J’en suis certain mais en attendant je vais tâcher de répondre à ton souhait : rentrer à la maison retrouver notre fils et faire des folies de nos corps. Stanton à nous deux ! Je suis plus motivé que jamais, mais en attendant les choses sérieuses, voyons à quel point tu es fatiguée, ma douce, se dit Ryo souriant en coin ? »  

- Dans ce cas, je te promets de te préparer ton dessert préféré… c’est-à dire moi, le corps entier enduit de chocolat, lui réplique étrangement Ryo, le torse bombé, le cœur regonflé à bloc et l’esprit apaisé au sujet de sa femme.  

De cette réplique quelque peut inapproprié au vue de la situation, tous les autres en tombent à la renverse, les quatre fers à l’air. Sauf Kaori qui rit ouvertement à gorge déployée, prise d’un fou rire. Ils se relèvent tous sans pouvoir s’empêcher de sourire tendrement en entendant la jeune femme rire quand soudain, une voix sourde les rappellent tous à l’ordre :  

- Il suffit de ces chinoiseries. Je te rappelle Saeba que nous n’avons pas commencé…  

- Ne sois pas si presser de mourir car tu vas payer pour ce crétin d’Hernandez qui a fait souffrir ma femme, alors profite plus tôt de la courte récréation que je t’offre, car je t’assure que c’est la dernière que tu riras avant de rejoindre les enfers, promet Ryo en le transperçant de ses prunelles aussi sombres que tous les abysses, les plus sombres réunies.  

- Tu crois m’impressionner aussi facilement ? Je ne suis…  

- En effet tu n’es rien comparé à d’autres professionnels que j’ai eus en face de moi, encore plus redoutables que toi. De plus, ils avaient presque tous gagné mon respect quand nous nous sommes affrontés et cela jusqu'à leur dernier souffle, le coupe Ryo d’un ton acerbe. Par exemple ton père, Nelson Stanton pour ne pas citer les autres qui ne te parleront surement pas.  

- Je t’interdis de prononcer son nom, toi la pourriture qui me l’a enlevé. Tu l’as eu par un de tes subterfuges les plus minables, j’en suis sûr. Il était mon père, un très bon père même, et je vais te supprimer pour ce que tu lui as fait subir…, s’emporte Adam pris par ses émotions avant de se reprendre. – Je ne suis pas aussi stupide qu’Hernandez, j’ai longtemps vécu avec ma haine contre toi. Par conséquent, jamais elle ne prendra le dessus sur moi, ni sur mon duel.  

- C’est qui que tu essayes de convaincre ? Toi-même ou moi ? Le trouble un peu plus Ryo.  

- Ryo ! Hurle Kaori au bord de la crise de nerfs.  

- Oui, chérie ?!  

- Tu vas te dépêcher ou je m’en charge, moi-même, le menace-t-elle ?  

- Non ça ira, je ne veux pas que tu te fatigues plus que tu dois l’être en ce moment, répond son époux en agitant défensivement ses deux mains devant lui, un corbeau traversant la salle, alors que les autres avaient une épaule qui s’était dénudée et une goutte à l’arrière de la tête.  

- Alors arrêtes de faire la papote pour que l’on rentre chez nous.  

- Oui, tout de suite. Stanton, tu as entendu ma femme, elle veut qu’on en finisse et au plus vite.  

- Ce n’est pas mon problème, alors en garde Saeba, se prépare-t-il.  

- Attends une seconde, j’ai quelque chose pour toi. J’ai fait, il y a longtemps, la promesse de te remettre deux présents mais voilà tu as disparu de la circulation sans m’en laisse le temps. Tu as entendu, comme toute la ville d’ailleurs, ma moitié ...  

- T’ordonner, oui, sourit Adam moqueur, essayant de garder bonne figure.  

Cependant, le regard glacial que lui renvoie Ryo ç cet instant, lui fait courir des frissons jamais ressentis le long de sa colonne vertébrale. Adam se rend compte que Ryo le dominait largement et qu’il dégageait un tel charisme que lui-même commençait à se demander, s’il n’avait pas en face de lui, un poisson beaucoup trop gros pour lui. Mais son honneur empêcher toute reddition.  

- Mouais… Grommèle Ryo dans sa barbe en lançant un rapide regard noir à sa femme qui le lui rend bien. Bref… pour faire court, je t’explique comment nous allons procéder. Tu vas avoir environ deux minutes trente pour lire la lettre de ton père, ensuite une de plus pour que je réponde à d’éventuelle question s’il y en a et si je peux. Une minute encore pour te reprendre et moi aussi. Ensuite, on se remet en position et pour finir… enfin tu connais la suite, soupire Ryo en se faisant craquer les vertèbres du cou.  

- Pourquoi fais-tu cela ? … Qu’espères-tu que je baisse ma garde c’est ça ? Je n’ai pas besoin …  

- Pas un mot de plus, commande sévèrement Ryo. Adam, je ne te laisse pas d’autre choix que de faire comme je viens d’expliquer. J’ai horreur de me répéter. Je vais m’avancer vers toi, te donner le courrier et le médaillon. Je m’éloignerai pour te donner un peu d’intimité, ensuite on en finira, redit Ryo en s’exécutant.  

- Je ne veux rien qui vienne de toi, alors laisse tomber. Je vais te faire payer…  

- Mais ça ne vient pas de moi, mais de la personne qui t’a conduite devant moi justement. Eh oui, je parle de ton père Nelson Stanton. Avant le début de notre duel, Il m’a fait une demande assez spéciale. Si c’est lui qui y restait je devais récupérer dans la poche intérieure de veste, une lettre et un objet pour toi et ta maman. Il me l’a fait promettre, mais la mort prématuré de ta maman et ta disparition entre deux familles d’accueil, je n’ai pas pu tenir cette promesse. A cette époque, ma confrontation avec Nelson m’a permis de confirmer mon statue de numéro un aux States, mais elle m’a surtout coûtée physiquement. Ton père était un fin tireur, contrairement à ce que je pensais il m’avait touché à trois reprises : dans le ventre, à l’épaule gauche et au torse mais la balle était ressortie sans gravité. Je ne m’en suis rendu compte que lorsque j’ai voulu me baisser sur lui pour accomplir ma promesse. Il m’a sourit en me demandant si je survivais à mes blessures de veiller sur toi pour lui ensuite il est parti sans que j’ai pu lui répondre, raconte gravement Ryo.  

- Je ne te crois pas, réfute sèchement Adam, les points serrés. Tu mens, … mon père n’aurais pas pu te faire une telle demande, va en enfer Saeba, expose Adam, les larmes aux yeux et son colt pointé sur Ryo.  

- Et pourtant, dans le milieu j’ai la réputation d’avoir beaucoup de vis, mais celui du mensonge n’en fait pas parti malheureusement, quand j’ai donné ma parole rien ne peux la changer, et plus particulièrement quand je l’ai donné à un mourant. Lui aussi était un homme de parole, dans d’autres circonstance, on aurait pu être ami, si le destin ne s’était pas joué de nous deux. J’ai affronté ton père qu’une ordure de politicien avait mis sur mon chemin, afin de m’empêcher de ruiner ses affaires en cours. J’avoue que j’avais moins d’expériences que lui à l’époque, mais les réflexes de ma jeunesse ont primé sur son long parcours dans le milieu. Mais mon médecin à l’époque m’a demandé si celui qui m’avait mis dans cet état était un des nôtres. Les tirs que j’avais reçu étés inhabituels, après une confrontation entre pros.  

- Pourquoi cela, s’étonne Adam incrédule.  

- Comme je viens de te le dire. Alors réfléchis ! En plein duel, que chercherais-tu à faire en premier lieu ? Hein ? Ton père n’a touché aucun point vital, mais des endroits qui m’ont causé beaucoup de souffrances pendant la guérison, histoire que je ne l’oublie pas très vite !  

- Et tu penses que je vais gober ça, pour avoir la vie sauve ?  

- Pas le moins du monde, non. De toute façon, mon ami Sully m’a fait accepter ce duel alors j’irais jusqu’au bout, mais tout d’abord je veux te donner cette lettre et ceci de la part de ton père. Ensuite quand tu l’auras lu, on s’affrontera à la régulière.  

Ryo lui donne le tout, et s’éloigne vers le groupe signe qu’il tenait parole. Adam le regarde faire dubitatif avant de porter son attention sur la lettre jaunie, encore cachetée, avec des tâches de sang asséché dessus et le médaillon en or. Il les fixe longuement dans sa main qui les renferme :  

« Alors ce type ne me ment pas… Mais pourquoi agit-il comme ça… Il est étrange. Sa réputation est tellement noire comparé à l’homme que j’ai devant moi. Comment un homme aussi implacable peu… Idiot ! Se rabroue mentalement Adam. Il a dit que pour son ami comment déjà, … ? Ah oui, Sully, il irait jusqu’au bout de notre duel, mais voilà est-ce que je dois … Se demande-t-il quand la voix de Ryo lui parvient au loin… »  

- Je n’ai pas que ça à faire, alors tu la lis ou on commence de suite ? Beugle Ryo en serrant Kaori dans ses bras.  

- Quoique mon père ait écrit là dedans, et si je devais mourir aujourd’hui, il me le répètera quand je l’aurais rejoint dans l’autre monde. Mais soit averti Saeba, je ne dis pas que je vais y passer en te laissant gagner, encore moins facilement.  

- Je n’en attendais pas moins de toi, Adam Stanton. Alors c’est parti !  

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