Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Rosy

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 26-11-08

Ultimo aggiornamento: 08-09-09

 

Commenti: 45 reviews

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General

 

Disclaimer: Les personnages de "Le lien perdu" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le lien perdu

 

Capitolo 4 :: Et pourtant...

Pubblicato: 16-01-09 - Ultimo aggiornamento: 05-02-09

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Deux années plus tôt dans le quartier de Shinjuku….  

 

 

Un homme dormant paisiblement, se réveille en sursaut quand une tornade rousse déboule dans sa chambre. Elle avait un sourire merveilleux aux lèvres. La robe à fleurs qu’elle porte réveille son désir, car elle moulait à merveille son corps svelte ainsi que sa poitrine opulente dont ses mains gardes encore leurs empruntes. Quand la jeune femme se trouve assez près du lit, il l’agrippe par la taille pour l’étendre au dessus de son propre corps :  

 

- Oh ! s’écrit-elle en basculant sur lui. Mick ! Tu n’es pas sérieux. On a beaucoup de chose à faire aujourd’hui, et toi avec Ryo alors pas le temps de trainer au lit.  

 

- Je sais mais je voulais un bisou, dit-il tandis que ses mains parcouraient un chemin tout autre quant à ses véritables motivations.  

 

- Ah, non ! Dit Kazue en se dégageant rapidement connaissant sa force de persuasion.  

 

- Mais… grogne Mick pas du tout content qu’elle s’éloignait vers la porte.  

 

- Prépares-toi, Kaori m’attend au Cat’s, termine cette dernière avant de disparaitre de sa vue.  

 

Mick se rallonge sur le dos les bras croisés au dessous de sa tête. « Qu’elle est merveilleuse ! Bientôt, on sera marie et femme » Mais très vite ses pensées prennent vite une autre tournure. Son regard s’assombrit, voilé par une tristesse cachant un regret. « Je n’arriverais jamais à passer à autre chose décidément, comment j’ai pu faire ça, s’écœure-t-il lui même. » Mais il se ressaisit vite pour sortir du lit afin de prendre une douche réparatrice. Rien n’y fait, toutes ses pensées se tournent vers la même personne qui l’obsédait depuis près de longs mois maintenant. C’est avec les épaules basses et le pas lourd qu’il s’habille avant de rejoindre la cuisine où son petit déjeuner l’y attendait ainsi qu’un mot de la part de sa fiancée. Mais le cœur n’y était plus, c’est pourquoi il range le tout dans le frigo avant de quitter l’appartement. Il ne fallait pas qu’il les croise aujourd’hui. Tant pis pour les tâches qui leur avaient été attribuées avec son pote de beuverie, mais c’est au dessus de ses forces.  

Au pied de son immeuble, il aperçoit les deux femmes de sa vie, sortir de celui d’en face. Il les observe le sourire aux lèvres. Les paroles de la moitié de City Hunter reviennent alors en tête : « Mick, si tu l’aimes ne lui dit rien ou alors prépares-toi à la perdre définitivement. » Il soupire de lassitude avant de s’en aller dans la direction opposée à celle qu’elles avaient prises. Ses pas le conduisent au parc non loin, où il s’affale sur un des nombreux bancs libres, les yeux dans le vague. Durant le trajet, il n’a, à aucun moment, tenté une de ses tactiques vaseuses de drague sur une passante miss mokkori.  

 

Quand à Ryo Saeba, le plus grand nettoyeur de Japon, il venait tout juste de sortir de sa chambre vêtu de son pantalon blanc et un tee-shirt bleu nuit, moulant sa musculature herculéenne et sa veste négligemment jetée sur une épaule large et solide. Il pestait contre sa partenaire qui l’avait encore un fois réveillée avec la plus grande distance, voir de l’indifférence comme elle aurait fait avec un inconnu. Il se rend à la cuisine où il engloutit en deux minutes les petits plats que Kaori lui avait préparés. Ensuite, après un rangement rapide, il espère la rejoindre au Cat’s Eye, comme elle lui avait écrit sur le petit mot déposé près de sa tasse : « Je ne pense pas déjeuner ici, mais au Cat’s avec les filles. J’ai laissé dans le frigo de quoi te restaurer. Bonne journée. PS. Si on a un client je t’appellerai. Kaori. »  

Ayant du temps devant lui, Ryo décide de se promener quelques heures, à la recherche d’une belle miss qu’il pourrait inviter à partager un doux moment de pur plaisir avec l’étalon qu’il était. Mais, même une de ces miss n’arriveraient pas à lui faire oublier la douleur et le vide qu’il ressentait de voir son amour s’éloigner de lui, jour après jour. Toutefois quand l’une d’elle, une belle blonde à la beauté fatale, passe devant lui, son côté pervers reprend vite le dessus. Il commence à baver à l’idée de faire des folies de son corps au Love Hôtel, en affichant un facies d’obsédé, en lui emboîtant le pas tout en effrayant les personnes qui le croise à l’entrée du parc. Mais, il reprend vite son sérieux quand il aperçoit son jumeau américain, totalement absorbé par ses pensées qui de loin ne semblent pas très gaie. Il bondit sur son ami tel un félin, cependant celui-ci complètement ailleurs, ne l’avait pas senti approcher, ce qui l’alarme et décide de l’interroger aussitôt :  

 

- Bin, dis-moi vieux ! tu ne sembles pas très en forme ! Pour un pro qui se prétend être le numéro un, tu n’es pas assez prudent, insiste-t-il pour le faire réagir.  

 

- Laisse-moi ce n’est pas le moment. Vas plus tôt t’occuper de ta partenaire avant qu’elle ne s’en aille pour de bon cette fois-ci, lance-t-il sèchement avant de s’éloigner les mains dans les poches sans un regard pour son ami.  

 

- Non mais, tu te prends pour qui toi ? S’écrit Ryo en le retenant par le bras, pas ravi de se faire envoyer sur les roses sans en connaître les raisons. Maintenant, tu vas m’expliquer ce qui t’arrive à la fin, tonne sa voix dur en le regardant droit dans les yeux. Et que viens faire Kaori là dedans d’abord ?  

 

- Elle a tout à avoir entre nous. Mais au lieu d’agir comme il se doit, tu préfères la faire souffrir ou la regarder souffrir en silence. Maintenant lâches-moi, ordonne-t-il en se dégageant brusquement.  

 

Ryo, droit comme un pic, le regarde partir sans réaction. Il se décide alors de parler à Kaori avant qu’il ne soit trop tard. Son instinct le mettait en garde sans savoir contre quoi exactement, depuis sa dernière affaire qui l’avait éloignée de sa partenaire plusieurs semaines. Il se doutait qu’elle ait eu du mal à accepter au départ le fait qu’il soit parti sans elle. Mais depuis son retour, Kaori semblait ne plus lui en vouloir pour ça, du moins c’est ce qu’il pense. Pourtant, depuis qu’il est rentré elle l’évite sans cesse. Une sourde peur emplie tout son être, la peur que cela fut la goutte de trop dans le cœur de son ange. Il ne la voyait pas beaucoup depuis que Kaori avait accepté de défiler pour son amie styliste, Eriko Kitara. Pendant les mois qu’ont duré son absence, Miki lui avait dit qu’il avait manqué un très beau défilé, surtout celui où Eriko présentait sa nouvelle collection de sous-vêtements, pour l’automne. D’après ses dires, son ange avait reçu une vive ovation de la part de la gente masculine très bien représentée ce soir là. Elle continue de travailler pour la styliste, en plus d’aider Kazue dans les préparatifs de son mariage. Depuis, ils ne font que se croiser à l’appartement. Elle lui manque énormément, mais les paroles de Mick lui revinrent les frapper de plein fouées. En aurait-elle marre de sa vie avec lui, et peut-être que sa Kaori tente de l’habituer à ne plus être aussi présente pour lui afin que leur séparation soit moins douloureuse quand elle se sentira prête à le lui annoncer. C’est la tête pleine de questions et remplie de doutes, qu’il retourne chez lui pour être tranquille et réfléchir à ce qu’il voulait réellement. Sur le chemin du retour, plusieurs possibilités s’offrent à lui :  

De une, ne rien faire, laisser les choses en l’état et c’est elle qui tranche lasser par la situation. De deux, être le plus exécrable possible et sa seule famille le quittera définitivement quand elle aura craqué. Ou encore lui avouer une bonne fois pour tous les sentiments qu’il lui porte avec les risques qui pèseront sur City Hunter. Dans ce cas précis c’est elle qui choisirai ce que le destin décidera pour elle, lui et leur couple. C’est cette dernière qui le soulagerai le plus, à croire le sourire qu’il arbore depuis peu. L’idée, d’évoquer « un eux deux » lui procure un bien être étrange tellement apaisant qu’un verre serrait le bien venu, afin de calmer les palpitations de cœur. Il accélère le pas et arrive chez lui très vite. Il était à peine 12h30.  

 

 

De leur côté, Kazue, Miki, Kasumi, Eriko et Kaori qui éternue en se disant « on doit surement parler de moi » sortaient à peine de la énième pâtisserie. C’est Kaori qui arrête cette tournée en se plaignant de ses pieds :  

 

- Écoutez les filles, j’en peux plus là mes pieds me font horriblement souffrir et mon estomac sur pâte doit s’impatienter en ce moment vu qu’il est 14h30, dit Kaori en s’étirant les mains jointes loin au dessus de sa tête. Je vais rentrer en passant par la gare voir si nous avons un client. S’lut ! « Je n’en peux plus, je sens que je vais craquer se dit-elle en s’efforçant de ne pas se retourner vers les filles. J’ai menti à Ryo en lui disant qu’elle serait au Cat’s pour le déjeuner, donc elle pourrait être seule ». Elle avait simulé la bonne humeur, toute la journée, maintenant elle est épuisée.  

 

- A demain ! Disent les autres en cœur en la regardant traverser, avant de poursuivre leur shopping sans elle.  

 

- Elle est fatiguée, les traits tirés mais elle se refuse de prendre du repos chez elle, s’inquiète Eriko. Vous savez quelque chose, les filles ?  

 

- Il n’y en a plus pour longtemps entre cette planche à pain et l’homme de ma vie. Un gouffre énorme s’est installé entre eux, fait irruption Reika en ricanant.  

 

 

- Oh, toi va en enfer, s’énerve Miki en s’avançant vers elle les mains sur les hanches. Et puis d’abord pourquoi en es-tu si sûre ?  

 

- Tout simplement Ryo et Kaori n’apparaissent plus ensembles comme avant, et que Ryo semble sur le point de lui demander de la quitter si ce n’est pas déjà fait, annonce-t-elle fièrement. Sur ce, j’ai de la lingerie à acheter pour fêter comme il se doit mon nouveau partenariat avec mon futur mari.  

 

- Quelle peste celle-là, je ne sais pas pourquoi je me retiens de lui en coller une, se demande Miki en se tenant le ventre.  

 

- Sans doute celui qui vient encore de te donner un coup de pied, se moque Kazue en lui bisant la joue.  

 

- Laisse tomber, elle prend encore ses délires pour des réalités. Ryo et Kaori sont inséparables. La preuve Kaori vient de rentrer pour lui, c’est que tout va bien entre eux, tente de la rassurer Kasumi, en la poussant vers le banc afin que Miki se calme un peu.  

 

- Oui, tu as raison, mais tout de même vous avez pu le voir vous aussi, Kaori semble distante avec Ryo, mais elle ne veut pas m’en parler, ajoute Miki qui reprenait son souffle.  

 

- Oui, mais ça ne veut pas dire qu’elle va le quitter. Et puis d’abord pourquoi ce crétin ne fait rien pour que leur relation évolue ! Rouspète Eriko en sautillant sur place.  

 

- C’est Ryo. L’homme le plus borné de cette planète. Bon si on parlait d’autre chose. Je meure de faim, sourit Miki en se relevant. Si je vous invitais au Cat’s ? Propose-t-elle toute guillerette.  

 

Les filles la suivent en souriant avec admiration et envie, puisque la jeune femme est enceinte de 7 mois d’un petit garçon.  

 

Mick de son côté, erre dans la ville après sa rencontre avec Ryo qui l’avait plus qu’énervée. Toutes ses pensées étaient tournées vers la partenaire de celui-ci qu’il n’arrivait plus à se la sortir de la caboche. Il entre dans un bar très mal fréquenté du centre ville pour un remontant. De un, il finit par boire toute une bouteille de whisky seul et en recommande une autre :  

 

- Une autre, et plus vite que ça, beugle-t-il en claquant le verre sur la table.  

 

L’alcool ayant pris toute maîtrise de son âme, sa tête vacillait, ses pupilles étaient dilatés et sa voix hésitante et à peine compréhensible. Le patron a pitié de lui et somme son serveur d’appeler un taxi, il a passé l’après-midi à boire. Il voulait essayer de le convaincre en s’avançant vers la table du fond, à l’abri des regards, où Mick noyait ses problèmes :  

 

- Monsieur Angel ? L’appelle-t-il respectueusement cependant il reste sur ses gardes.  

 

- Z’ai dit que … ze ne voulais pas être déranché, et apporte-moi … une autre bouteille, prononce-t-il difficilement.  

 

 

- Je suis désolé, mais je pense que vous avez assez bu pour aujourd’hui, je vous ai fait appeler un taxi, et…  

 

- Pas questions, je veux une autre bouteille, crit-il plus clairement cette fois ci, la colère l’y aidant.  

 

- Je ne peux pas, laissez-moi vous aider, tente le patron gentiment. On ne vous resservira pas. Il est à peine 19 H et vous ne tenez plus. Je vous en conseille de rentrer chez vous. Et quelque soit votre problème, l’alcool ne vous sauvera pas. Croyais-moi, je suis déjà passé par là et le meilleur moyen de s’en sortir c’est d’aller au cœur du problème pour en crever l’abcès…  

 

- Vous avez raison, je dois lui en parler devant lui, comme ça elle choisira une dernière fois qui … dit-il en se levant avant d’être pris par un vertige.  

 

- Tout d’abord entrez chez vous pour dessouler ensuite vous y verrez plus clair, lui recommande le patron.  

 

- Non, j’y vais de suite le coupe-t-il en le bousculant. Tenez c’est pour tout, au revoir. Mick lui glisse des billets dans le creux de la main avant de sortir en se tenant à tout ce qu’il pouvait pour ne pas tomber.  

 

L’homme le regarde s’éloigner en titubant, en lui souhaitant bonne chance. Mick, complètement ivre croise en parvenant difficilement près de chez lui, dans la rue qui mène à son immeuble, sa fiancée et future épouse, qu’il agrippe par le poigné et la tire vers l’immeuble aux briques rouges en face. Celle-ci trop surprise et sentant l’odeur de l’alcool sur lui, ne dit et le suit en silence.  

 

 

 

Du côté de City Hunter, quelques heures plus tôt.  

Une jeune femme venait de quitter ses amies après une longue matinée de shopping, morte de fatigue. Son corps demandait du repos, mais le seul endroit où elle pouvait se reposer est hélas le dernier endroit où elle voulait être en ce moment. A peine le dos tourné à ses amies, Kaori retrouve sa mine sombre et toute la tristesse qui l’habitait depuis quelques temps ; ses jambes la conduisent automatiquement chez elle alors que son esprit était à mille lieux. C’est quand elle atteint la porte de leur appartement, qu’elle revient à la réalité. Au fond d’elle, elle espérait que son partenaire serait absent ; ces derniers temps, elle avait réussi à l’éviter, et lui de son côté ne semblait pas chercher sa compagnie. Mais malheureusement en franchissant, l’entrée elle constate qu’il était présent.  

Ryo, un verre à la main était accoudé au rebord de la fenêtre qui donné sur la cour de l’immeuble. Quand il la voit enfin s’avancer le dos courbé et d’un pas lourd vers l’entrée, son rythme cardiaque s’accélère tout à coup. « Que m’arrive-t-il ? Pourtant je n’ai rien à me reprocher, mis à part… non c’est mon instinct qui me prévient que la discussion ne sera pas… » Pense-t-il, alors que le porte s’ouvre sur sa partenaire qu’il observe enlever sa veste ainsi que ses chaussures, et se précipiter dans l’escalier se réfugier dans sa chambre. Mais il l’arrête dans sa progression :  

- Kaori, il faut qu’on parle c’est urgent, dit-il fermement en la faisant sursauter.  

 

- Je suis crevée, je vais prendre une douche et faire une petite sieste avant, déclare Kaori froidement en reprenant son ascension.  

 

 

- Désolé, mais ça ne peut plus attendre. Il faut que l’on mette les choses à plat avant qu’un travail nous tombe dessus, maintient Ryo en s’approchant d’elle, ce qui l’effraye.  

 

- Laisse-moi prendre un bain pour me détendre un peu ensuite je redescendrai t’écouter, dit-elle en grimpant rapidement les marches avant qu’il n’ajoute quoique ce soit.  

 

Ryo soupire de lassitude en s’affaissant lourdement tomber sue le canapé, en se disant qu’au moins il avait un peu de temps devant lui pour préparer ce qu’il allait lui dire même si pour l’instant il n’avait rien décidé. Kaori à l’étage s’était enfermée dans la salle de bain où elle fait couler l’eau dans la baignoire avant de fondre en larmes ; toutes sortent de pensées se bousculaient dans sa tête :  

« Ca y est, il va falloir que je l’affronte. Que vais-je faire maintenant ? Dois-je tout lui dire et supporter les conséquences, ou me taire et vivre tout les jours avec les remords comme je l’ai conseillé à Mick, se demande-t-elle en essuyant ses larmes alors que la baignoire était pleine. »  

Elle se déshabille en jetant rageusement ses habits dans le panier à linge sale avant de se plonger dans le bain, après avoir versé son gèle moussant pour le bain à la vanille. Elle y reste longuement à tel point qu’elle avait fini par s’endormi.  

C’est l’eau refroidie qui la réveille « Mince, je me suis endormie, il doit m’attendre ou pas tarder à monter voir… » Se dit-elle quand elle entend des pas venant de l’escalier. Elle se relève vite, se rince dans la cabine de douche et débouche la baignoire qui se vide derrière elle sans qu’elle y fasse plus attention. Ensuite, elle se noue une serviette autour du corps et une autre sur sa chevelure trempée. Elle s’étonne de ne pas avoir été déranger car les pas qu’elle avait entendu, s’éloignaient vers l’étage au dessus, en direction du toit surement. Ce qui lui est confirmé, car elle entend la porte du toit claquer. « Il est monté fumer encore une fois, ce n’est pas bon pour moi. Je suis sûr qu’il se doute de quelque chose. De toutes les façons, je n’aurais jamais pu garder tout ça en moi plus longtemps. C’est un accident qui ne se reproduira plus jamais, et s’il me le pardonne un jour, j’espère qu’il en fera de même avec son ami et frère d’arme, espère-t-elle en s’habillant. Le moment de vérité est arrivé, ça passe ou ça casse, pense-t-elle en brossant les cheveux lui arrivant au milieu du dos maintenant. Elle profite de l’absence de Ryo, pour se rendre à la cuisine faire du café car elle en avait grand besoin pour se donner un peu de courage. Une demi-heure plus tard, Ryo la rejoint et s’assoit face à elle dans le silence. Chacun se demandait comment engager la discussion. Kaori lui sert une tasse et se rassoit sans un mot de plus :  

 

- Pardon.  

 

- Pourquoi me dis-tu cela ? S’étonne-t-elle en avalant avec difficulté la gorgée qu’elle avait dans la bouche.  

 

- Pardon pour tout, ajoute Ryo sans la regarder ce qui inquiète Kaori qui la fixait avec incompréhension.  

 

- Mais…  

 

- Je sais que ces derniers mois, j’ai pas mal déconné. Entre cette affaire où je t’ai volontairement écartée alors que je t’avais déjà promis de ne plus recommencer, à mon comportement en général avec toi depuis le début de notre collaboration. Je déteste ce qui se passe entre nous deux en ce moment, en plus d’être dangereux pour toi comme pour moi. Je ne sais plus ce que tu fais, si tu vas bien où le contraire. On ne se voit plus du tout. Quand je rentre et me couche, tu dors déjà dans ta chambre et quand je me lève tu es déjà partie en me laissant des mots sur un endroit où tu vas te rendre. Et quand, je m’y rends pour te voir, tu n’y es jamais. Il faut que je passe par Miki ou Falcon pour savoir ce que tu fais exactement et si tu vas bien. Je… Je sais que j’ai manqué pas mal de moments importants pour toi comme le défilé, et même quand je suis revenu j’en ai manqué d’autres, mais …, hésite-t-il avant de se reprendre. Enfin bref, pardonnes-moi, je t’en prie. Je te sens loin de moi et ça m’effraye je l’avoue et… se déclare-t-il la voix étranglée le cœur à l’agonie… peut-être qu’il est trop tard, Mick m’a dit que tu … tu envisageais de partir et il m’en veut pour ça et je le comprends, mais….  

 

Ryo est interrompu par des cris venants de l’entrée. En effet, Mick tenait toujours sa promise fermement par le poigné jusque dans le salon de City Hunter. Celle-ci n’en peut plus d’ailleurs :  

 

- Mick, tu me fais mal, se plaint-elle. Lâches-moi tout de suite crit-elle à bout en se dégageant brutalement. Mais tu vas me dire à la fin ce que nous faisons ici et surtout pourquoi tu es ivre à sept heures du soir, s’emporte-t-elle rouge de colère en se frottant son poigné endolori.  

 

- Tu vas vite le savoir,… Kaori, Kaori, hurle-t-il en se tenant au mur tellement sa tête tournée.  

 

- Mais tu as fini de gueuler comme ça chez moi ?, s’énerve Ryo après tout le courage qui lui avait fallu pour ouvrir son cœur à celle qu’il aimait. Et qu’est-ce que tu veux à ma partenaire, d’abord ?  

 

- Non, je n’ai pas fini, je ne fais que commencer et tu vas savoir pourquoi, dit-il en s’écroulant sur ses fesses. Kazue tente de l’aider à se relever mais il la repousse tellement fort que c’est elle qui fini sur les fesses à deux pas de lui totalement surpris par la violence soudaine de son fiancé. Car même sous l’influence de l’alcool, jamais il ne s’était comporté ainsi avec elle. Elle le regarde se relever avec difficulté alors Kaori l’aidait elle.  

 

- Mais t’as perdu la tête ma parole, regarde ce que tu lui as fais, dit Kaori en allant aider l’infirmière à se relever.  

 

- Oui, je sais ce que je lui ai fait, ce que nous lui avons fait, affirme Mick en la fixant.  

 

- Mick, non ? La supplie Kaori au bord des larmes.  

 

- Quoi, qu’est-ce que vous avez fait tous les deux, demande Kazue en s’éloignant de Kaori pour les avoir tous les deux face à elle.  

 

- Je vais vous dire pour ne pas faire durer plus longtemps le suspense commence Mick en prenant place sur le canapé.  

 

- Mick, ne fait pas ça, pas comme ça, l’implore Kaori dont les larmes coulaient sur ses joues. Elle n’osait pas se retourner car elle sentait le poids du regard de Ryo posé sur elle dans son dos.  

 

- C’est une belle histoire. Il était une fois un Ryo qui avait encore une fois abandonnée Kaori avec bien également les excuses habituelles. Celle-ci ne l’ayant pas supporté à décider de noyer sa peine dans l’alcool, chose qui est loin de lui ressembler. Bref, elle l’a fait loin des yeux de tous biensûr car cela faisait quelques jours déjà qu’elle se terrait ici dans votre appartement. Un soir, j’avais fait une sacrée partie de poker avec la pègre pour glaner des infos et j’ai biensûr bu sans modération. Alors que je rentrais à l’aube complètement ivre, j’ai eu l’agréable surpris de sentir coller à mon dos un p’tit bout de femme sur qui j’ai toujours fantasmé en silence et qui me suppliait de ne pas la rejeter comme l’avait fait mon chère frère d’arme, ici présent, Ryo Saeba, quelques mois auparavant, explique Mick en le pointant d’un doigt accusateur.  

 

- Oh mon dieu, non, s’écrit horrifier Kazue la main devant la bouche. Kaori, tu n’as pas fait ça ? Et toi Mick, comment as-tu pu, on va se marier dans quelques jours maintenant, et tu…  

 

- Je sais, je suis un vrai salaud. Je viens en quelques minutes de te perdre et bien plus encore. Mais, j’en avais marre de faire semblant, je ne peux plus supporter de te voir t’enthousiasmer pour notre union, alors que mon cœur est ailleurs, oh Kaori ! Murmure-t-il en la dévorant du regard. Et…  

 

Paf, paf, paf. Trois claques distribuées par l’infirmière le font taire. Son cœur lui faisait tellement mal, qu’elle en évacue une partie dans les gifles distribuées.  

 

- Tu es un monstre, Angel. Je te déteste et toi aussi, sainte Kaori ! Tu es aussi responsable que lui. Tu as toujours su qu’entre toi et moi, il ne réfléchirait pas une seconde. Qu’est-ce qu’on devient Ryo et moi, hein ? Mick dis-moi ce que tu attends de Ryo et de moi maintenant que vous vous êtes donnés du plaisir et que tu as assouvi ton fantasme ? Ah, Kaori, tu as bien dû rire dans ta tête en me voyant faire mes essaies et les retouches pour ma robe, hier après-midi, pauvre Kazue, elle ne sait pas que son fiancé ne l’épousera plus. Et toute la bonne volonté que tu mettais en m’aidant pour les préparatifs, c’était du vent. Tu n’as fait que mentir et jouer la comédie. Reika a raison finalement, tu es une vrai garce. Tu ne sais pas ce que tu veux, mais tu aimes garder l’attention…  

 

- Ca suffit, Kazue, intervient Ryo, tout en gardant toujours le silence, qui fait barrage de son corps en s’interposant entre Kaori et elle.  

 

- Oh, toi ! Crit-elle en lui martelant le torse de coups de rage, les larmes s’écoulant sur ses joues tout comme pour Kaori mais pas pour les mêmes raisons. Tout ça c’est de ta faute, comment peut-on agir comme tu le fais avec Kaori, alors que tu l’aimes comme jamais plus tu aimeras de toute ton existence. Je n’ai pas cette chance moi, je suis arrivée dans la vie de Mick, juste au moment où il a compris que Kaori lui resterait inaccessible. Mais toi, tu as la femme de ta vie à tes côtés, mais non. Monsieur, ne peut pas s’engager avec elle, parce qu’il ne faut pas qu’elle entre dans ton monde, à cause de mes ennemis, blabla blabla ! Hey, pour un nettoyeur, tu n’es pas très futé, car ça fait un bail qu’elle y ait puisque son vrai père était un mafieux. Depuis sa naissance à aujourd’hui, elle y a grandi, elle y est resté encore avec son frère et le restera encore longtemps avec toi. Mais, la vérité, Saeba, est que tu as la trouille de connaître le bonheur avec elle, alors tu préfères faire son malheur dans l’espoir qu’elle te quitte pour ne rien avoir sur la conscience. Crois-tu qu’avec l’amour inconditionnel qu’elle te porte, tu crois vraiment qu’elle pourrait être heureuse loin de toi. Et je te parle là du grand bonheur. Sauf peut-être si tu ne lui pardonnes pas cette trahison, tu en connaîtras la réponse. Et regarde celui là, ton meilleur ami qui depuis toujours ne rêve que de ta partenaire. Et bien Angel, c’est quoi la suite ? Tu vas demander Kaori de vous laisser une chance, qu’avec le temps tu réussiras à effacer les sentiments qu’elle a depuis longtemps pour Ryo, c’est ça, hein ? Mais réponds, lui hurle-t-elle dessus en le secouant par le col vigoureusement.  

- Oui, et je sais qu’elle m’aime, avoue-t-il ne réalisant pas ce qu’il venait de dire, il finit par s’endormir.  

Kazue écœurée, le pousse sur le côté, se relève et sans un mot de plus elle s’avance vers la porte restée ouverte. Avant de la franchir, elle se tourne vers Ryo et Kaori encore debout dans le salon :  

 

- Je vous souhaite à tous les trois de connaître un jour le bonheur et je suis sincère. Pour ma part, je sors maintenant et définitivement de votre triangle amoureux. Vous lui direz quand il se réveillera que s’il lui reste un peu d’estime pour moi. Et bien qu’il me laisse tranquille. Qu’il ne cherche jamais à me recontacter, ni même à me présenter un jour ses excuses. Je rentre à l’appartement, je prends mes affaires et je disparais. Ryo ?  

 

- Oui.  

 

- Penses à ceci. Si elle n’avait pas bu, est-ce qu’elle aurait été capable de franchir le pas avec Mick ou un autre pendant ton absence. Et toi, Kaori, sache que je ne t’en veux même pas. En fait tu m’as aidé juste à temps à résoudre le problème que j’avais. A savoir, laquelle de nous deux aimerait-il réellement épouser. Mais la réponse était évidente depuis toujours, c’est juste que je ne voulais pas me l’avouer. Tu es hors catégorie, aucune femme ne peut t’arriver à la cheville avec ou sans artifice. Avec cette simplicité qui te caractérise, ton grand cœur et ta bonté d’âme, ta fidélité en amitié comme en amour, ta dévotion envers les autres, cette beauté que tu es la seule à ignorer et bien d’autres choses encore, aucun homme normalement constitué ne peut te résister mais le seul homme que tu désires, se révèle être le plus indécis et le plus fragile, sentimentalement parlant, des hommes que cette planète n’a jamais porté. Soyez heureux, tous les deux, car si vous survivez à cette histoire, en je n’en doute pas, rien ni personne ne pourra vous séparer, même dans la mort. Adieux.  

 

C’est sur ces dernières paroles, que Kazue clos la dernière page de son histoire avec Mick Angel. C’est aussi le début d’une longue lutte pour elle.  

Ryo, qui n’avait prononcé qu’un mot durant cette confrontation, s’approche de Mick et le soulève sur son épaule et le monte dans sa propre chambre pour le coucher dans son lit.  

Kaori, effondrée, monte elle aussi dans sa chambre et pleure toutes les larmes de son cœur quelques longues minutes. Une fois calmée, elle attrape une valise y jette rapidement quelques vêtements à la va vite, avant de s’enfuir chez son ami Eriko. Elle ne voulait pas voir sur le visage de Ryo sa propre faute, ni la peine qu’elle à causer chez lui. Et elle ne voulait surtout pas entendre ce qu’il aurait à dire sur ce qui c’est passé entre son meilleur ami et elle. Alors elle préfère fuir pour l’instant. Ryo qui était sur le toit, la regarde et la laisse faire comme elle l’entendait.  

 

 


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