Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autori: saoria , tennad , RKever , Indiana , usakisa , bulma , paty , lyly , TOKRA , bindy5 , Kaoridu86 , Catzen20

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 02-02-09

Ultimo aggiornamento: 11-11-09

 

Commenti: 189 reviews

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Humour

 

Riassunto: Dans cette fic, vous trouverez: Des stripteaseurs, un remake de Flashdance, Kaori en infirmière, une chienne bientôt à terme, Ryô impuissant, un perroquet complètement fêlé du ciboulot, des journalistes en attente du scoop du siècle, une revue porno collector à 120480 yens et le tout sur fond de romance! allez voir!

 

Disclaimer: Les personnages de "Une cliente un peu particulière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une cliente un peu particulière

 

Capitolo 10 :: Kaori prend les commandes !

Pubblicato: 16-03-09 - Ultimo aggiornamento: 17-03-09

Commenti: Bonjour à tous ! Et bien voilà ce coup-ci c'est moi qui m'y colle : je dois reconnaître que c'est assez stressant de passer après des auteurs commes les killeuses qui m'ont précédé ! On ne sait pas quelle ligne de conduite donner à l'histoire et c'est assez flippant de se dire qu'on va peut-être écrire un truc qui ne convient pas et qu'on va alors se bouffer une énorme massue sortie d'on ne sait où ! M'enfin je prends le risque ... Je vous embrasse tous bien fort et je vous laisse à la lecture de ma modeste contribution à l'édifice "Esméralda" et je passe le flambeau à grisou ... Bonne chance ma grande ! Allez bisous à tous. Indie

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

- Je ne suis pas une meurtrière ... je ne suis pas une meurtrière ...  

 

Kaori répétait inlassablement ces quelques mots comme pour se convaincre de leur portée : toujours avachie sur le sol, elle se balançait d'avant en arrière, les mains placées sur sa poitrine et les yeux embués par les larmes. Elle riait et pleurait en même temps, tant les émotions qu'elle venait de ressentir, l'avait touché : bien entendu, Esméralda n'était pas une cliente humaine et bien entendu elle était la pire des pestes ailées que le monde ait jamais connu mais malgré tout cela, Kaori n'aurait pas supporté d'avoir causé la perte de cet oiseau. Non pas qu'elle apprécie ce volatile mais Esméralda avait été placée sous sa protection, et se faisant un lien s'était tissé entre elles deux. Un lien qui ne permettait pas que la nettoyeuse puisse représenter un quelconque danger pour sa cliente.  

 

Pour mettre un terme à son calvaire, Kaori expira profondément et relevant la tête vers son partenaire, elle se fendit d'un large sourire : il la regardait avec un regard doux où se mêler tendresse et étonnement. Il la vit se relever subitement juste avant de se précipiter vers lui : Kaori parcouru la distance les séparant en quelques secondes puis prenant son élan, elle se jeta au cou de son partenaire et s'y pendit littéralement.  

 

Kaori vint nouer ses mains autour du cou de Ryô, ses doigts se croisant dans l'épaisse chevelure de son partenaire tandis que ses pieds quittaient le sol pour que leur différence de taille soit comblée. Le nettoyeur, qui ne s'attendait pas à cette réaction, vit des bras féminins s'enroulaient autour de son cou alors que les siens, restaient ballants, le long de son corps : il ne savait comment réagir face à l'attitude de Kaori ...  

 

Devait-il fixait ses mains sur les hanches de la jeune femme ?! Devait-il en placer une dans le creux des ses reins et l'autre à la base de sa nuque ?! Ou devait-il feindre que cette étreinte le laisser de marbre ?!  

 

Sa raison lui hurlait de repousser Kaori avant de n'être plus en état de se contrôler mais son mokkori, encore engoncé dans son pansement décidément trop étroit, lui, avait une toute autre opinion sur la chose ...  

 

Il semblait parfaitement enclin à profiter de ce que Kaori semblait vouloir lui offrir ... de ce que cette serviette cachait avec sensualité ... de ce que l'imagination de son mokkorien de propriétaire était en train d'espérer ... de cette la douce humidité, transpirant de la serviette de la jeune femme, qui venait se frotter contre son torse et qui bien loin de le refroidir, lui donnait encore plus chaud ...  

 

Ryô n'en pouvait plus ! Son mokkori lui faisait un mal de chien tant il était prêt à passer à l'action !  

 

Il fallait qu'il assouvisse enfin son désir ... qu'il laisse sa conscience masculine prendre le relais ... même si cela allait au-delà de toutes les limites qu'il s'était fixé !  

 

Alors qu'il se sentait proche de l'abandon, sa partenaire décida de son propre-chef que leur embrassade avait assez duré puisqu'elle se détacha du cou de Ryô. Elle releva la tête vers lui et les yeux encore embués de larmes, lui dit :  

 

- Oh, merci Ryô ! Vraiment merci ! Si tu n'avais pas été là ... Esméralda serait certainement ... oh, je ne préfère pas y penser ... bien sûr ce piaf est une véritable malédiction mais après tout c'est notre cliente et City Hunter n'a jamais perdu aucune cliente !  

 

Il était vrai que sans l'intervention salvatrice de Ryô, ils auraient certainement perdu leur cliente et de ce fait, auraient aussi perdu leur réputation dans le Milieu ! Bien qu'elle veuille toujours faire ses preuves en tant que nettoyeuse, Kaori reconnaissait que la présence de Ryô lui était indispensable. C'était lui qui prenait les décisions quand la situation leur échapper, lui qui prenait tout les risques durant leurs missions et c'était encore lui qui venait de sauver leur cliente d'une mort certaine. D'accord faire du bouche-à-bouche à un perroquet avec une paille n'était pas ce qu'il y avait de plus glorieux en soi ... néanmoins cela venait de leur éviter bien des désagréments !  

 

- Ryô ?! Tu vas bien ?! s'étonna soudainement Kaori  

 

En effet, la jeune femme venait de remarquer que son partenaire avait conservé les bras ballants, la bouche grand ouverte et que son mokkori pointait fièrement : il semblait la regarder sans la voir comme si son esprit était embué par d'autres pensées. Sauf qu'elle était bien loin de se douter, quelle était la nature des pensées animant son partenaire ... des idées purement perverses qui les concernait tous deux et qui ne semblaient pas vouloir le lâcher. Il avait beau tenter de remettre de l'ordre dans sa tête, il n'y parvenait pas !  

 

Il se rejouait le film de leur étreinte en imaginant à chaque fois une conclusion différente ... sur le lit ... à même la moquette ... contre le mur ... que de sublimes scénarios qui n'arrangeait en rien sa blessure mal placée ! D'ailleurs quand Ryô parvint à se ressaisir, il constata que le regard de Kaori était rivé sur son compagnon d'armes :  

 

- T'es sûr que tout va bien ?! réitéra Kaori en désignant du doigt le membre incriminé. Parce que t'as l'air ...  

- Je n'ai l'air de rien du tout ! la coupa brusquement Ryô, les mains placées en coquille. Et puis arrête de le mater comme ça, tu vas le traumatiser ! Si tu veux savoir à quoi ça ressemble, t'as qu'à te regarder dans une glace ...  

 

Le malheureux n'eut hélas pas l'occasion de conclure sa phrase que déjà il venait de rejoindre le mur derrière lui, entraîné par une massue surpuissante :  

 

- Primo, je ne suis PAS UN HOMME ! hurla Kaori. Secundo, arrêtes de considérer ton appendice comme un copain ! Ton mokkori n'est pas une personne, il ne pense pas et n'est pas doté d'une conscience ! Alors je t'en prie cesses de lui allouer une personnalité ! Et tertio, je ne te "matais" pas, j'étais juste en train de m'inquiéter de te voir essayer de toucher ton ventre avec ton machin ! Mais puisque tu es trop stupide pour voir quand on s'inquiète pour toi, je préfère m'occuper d'Esméralda !  

 

La nettoyeuse conclut sa tirade avec un soupir peu gracieux juste avant de se retourner vers la pauvre bête avachie sur le lit de Ryô : Esméralda était toujours allongée sur le dos, les deux ailes écartées et la tête légèrement renversée sur le côté. Il se dégageait de son plumage une odeur de brûlé qui rappela à Kaori les circonstances de l'accident : réprimant un frisson, le nettoyeuse vint s'agenouiller près du lit à cinq centimètres de la victime. L'oiseau avait les yeux grands ouverts, et leur clignement semblait être la seule marque de vie qui animait son corps. Où était le bruyant volatile qui avait déclaré la guerre aux nettoyeurs ?! Où était passé l'ennemie naturelle de Ryô ?!  

 

Selon toute évidence, quelque part mais certainement pas dans cette chambre ! Kaori se pencha un peu plus sur Esméralda, et tenta de la faire réagir. Elle appuya sur le poitrail de l'oiseau, ce qui eut pour effet de faire tousser bruyamment la bestiole. Une espèce de fumée noirâtre, sortit de son bec entrouvert, de la forme d'un des ces ronds de fumée que les Indiens s'adressaient pour communiquer entre eux. La nettoyeuse regarda la pauvre petite bête s'enrouer dans une quinte de toux, apparemment douloureuse puis se retourner sur elle-même en faisant crisser ses plumes roussies, pour finir par se redresser sur ses pattes.  

 

Esméralda chancela légèrement, faillit retomber vers l'arrière et enfin parvint à se stabiliser dans une position verticale. Son regard un peu fou se posa sur Kaori, qu'elle considéra avec un oeil vitreux : la jeune femme s'étonna du manque de réaction de leur cliente.  

 

- Euh ... Ryô ?! appela t-elle. Tu ne trouves pas qu'Esméralda est ... comment dire ... trop calme ?!  

 

Le nettoyeur qui venait à peine de ses dégager du mur et qui était en train d'épousseter les quelques débris qui restaient sur sa peau, se retourna vers sa partenaire et s'approcha du lit. Il avisa son pire cauchemar, qui se tenait difficilement sur ses deux pattes et qui semblait déconnectée du reste du monde :  

 

- Tu sais, elle est quand même restée longtemps inconsciente ... ça m'étonnerait pas que le cerveau ait été atteint !  

 

Comme pour confirmer ses dires, il vint appuyer sur la tête du perroquet avec son index,doigt qu'Esméralda s'empressa de pincer. Ryô retira vivement sa main, la battant dans l'air pour faire passer le douleur et commençant à invectiver largement sa cliente :  

 

- Alors c'est comme cela que tu remercie celui à qui tu dois la vie ?! Mécréante, tu ne mérites même pas que le Docteur Ross en personne se soit déplacé pour toi ! Ingrate ! La prochaine fois tu pourras crever la bouche ouverte que j'en aurais rien à faire !  

- Ryô, cesses de faire l'enfant ... soupira Kaori. J'ai l'impression qu'elle n'a aucune idée de qui tu es ...  

- Comment ça elle ne sais pas qui je suis ?! Ce monstre sait parfaitement à qui elle a affaire !  

- Je n'en suis pas si sûre ! Regarde !  

 

De mauvaise grâce, Ryô tourna son regard vers Esméralda : le perroquet se tenait toujours sur le lit, les plumes hérissées et les yeux lançant des éclairs mais il y avait dans ses prunelles, un éclat de méfiance qui traduisait bien l'état de leur cliente. Elle semblait perdue, ne sachant pas où elle était, ni avec qui elle était : le manque d'oxygène prolongé avait apparemment causé une perte de mémoire momentanée chez ce volatile.  

 

- D'accord, elle serait donc amnésique ... conclut Ryô. Mais alors comment tu expliques ça ?!  

 

Finissant sa phrase, il vint coller son doigt ensanglanté sous le nez de Kaori :  

 

- C'est peut-être juste un réflexe conditionné ! fit la nettoyeuse en repoussant la main de son partenaire. Un peu, comme moi avec mes massues ... elle ne sait plus qui tu es mais elle ne semble pas avoir oublié que vous étiez des ennemis ! Elle se défend malgré tout !  

- Mouais ... maugréa Ryô en se massant le doigt. P'être bien qu'elle est amnésique mais si tu veux mon avis, elle est bien trop sadique pour avoir perdue la mémoire ! Sa méchanceté est telle qu'elle ne peut qu'être inscrite dans ses gênes ... elle se fout de nous et pis c'est tout !  

 

Comme pour confirmer les dires de Ryô, Esméralda se releva d'un bond et de sa voix de crécelle s'exclama :  

 

- I will surviiiiiiiiiiive ... !  

- Qu'est ce que je disais ?! harangua Ryô. Ce pigeon essaye de nous plumer ! Elle fait semblant d'être amnésique, on s'apitoie sur son sort et elle finit de me bouffer mon mokkori ! J'te le dis cette garce ne veut que ma castration ... elle n'aura de répit que quand je serais devenu eunuque ... mais je ne me laisserais pas faire, espèce de volaille mal lunée ! Tu veux jouer et bien nous serons deux à jouer !  

 

Ryô adressa un regard de tueur à sa cliente, auquel elle répondu par un coup d'œil tout aussi dur : la guerre venait d'être officialisée entre eux deux. Le conflit humano-animal prenait une tournure décisive, la bataille avait déjà été rude mais là elle devenait carrément nucléaire ! Tous les coups étaient permis et les deux joueurs semblaient vouloir en profiter au maximum !  

 

Esméralda, qui n'avait pas quitté Ryô des yeux, décida d'entamer les festivités : elle se mit à battre frénétiquement des ailes telle un rapace en présence de sa proie. Ses plumes noircies s'écartèrent au possible, son bec se mit à luire dangereusement et il sembla à Ryô, que l'espace d'un instant le regard de sa cliente eut une étincelle diabolique que seuls les plus grands tueurs de ce monde avaient. Le perroquet calcula sa trajectoire en un instant et bloquant sa cible dans son viseur, amorça sa funeste expédition :  

 

- Target lock ! énonça platement la voix éraillée de l'oiseau  

 

Dans un grand battement d'aile, la torpille se mit en chasse avec une vitesse défiant tout les records du monde. Elle se précipita sur Ryô qui dans une esquive habile parvint à s'écarter et à rouler sur le lit pour éviter la sentence divine. Esméralda s'arrêta juste avant d'entrer en contact avec le mur et opérant un virage à 90 °, se remit à poursuivre Ryô. Ce dernier, ne put s'empêcher de la narguer :  

 

- Ben alors Spoutnik, on a du mal à piloter ?! Pourquoi t'arrives pas à m'avoir ?! T'as le viseur qui déconne ou c'est ton cerveau qui bug ?! Ah ben non, c'est vrai que t'as pas cervelle, le piaf !  

 

Blessée dans son amour propre, Esméralda se mit à cracher de la fumée par son bec entrouvert : elle allait lui faire regretter à ce grand dadais de l'avoir provoqué ! Il allait s'en mordre les doigts quand elle lui aurait régler son compte ! Leur poursuite s'accéléra sous le regard désabusé d'une Kaori encore en serviette : le nettoyeur courait partout, soulevant poussière et plumes d'oiseau, pour finir par sauter sur le lit défait. D'un coup de pied, il fit remonter un coussin entre ses mains et d'un revers bien placé, il envoya bouler le démon ailé contre la vitre tandis qu'il prenait la fuite vers le salon. Avant de passer le seuil de la porte, il se retourna et dans un éclat de voix, défia sa cliente :  

 

- Déjà fatiguée, ptite poulette ?! J'croyais que t'en avais un peu plus sous le capot ... mais en fait tu n'es qu'une vieille dinde défraîchie ! Même pas bonne pour la casserole !  

 

Prenant appui sur le rebord de la fenêtre, Esméralda gratifia son garde du corps d'un regard meurtrier : cet homme jouait avec ses nerfs et il allait voir ce qu'il en coûtait de provoquer une reine de beauté ! Elle n'était pas une "vieille dinde défraîchie", elle était encore dans la fleur de l'âge, elle était encore cette perruche qui attirait le regard ... Et elle ne permettrait pas qu'un mokkori-man de seconde zone de la critiquer ainsi ! Elle se releva donc et avec une voix venue d'outre-tombe tombe, elle hurla :  

 

- Carambaaaaa ! Extermination !  

 

Elle s'envola rapidement et poursuivit un Ryô, hilare, dans les escaliers menant au salon : le Doc, qui venait d'y terminer l'agencement des sous-vêtements de Kaori en une montagne confortable, était en train de relire pour une énième fois un certain magazine collector. Bien installé, il profitait de la quiétude relative que lui offrait son nid douillet quand soudain, il entendit des bruits de pas rapides dans l'escalier. Jugeant cette cavalcade plus qu'inquiètante, il se tassa un peu plus sur lui-même et tenta de se cacher parmi les dessous affriolants qui composait un bien maigre rempart face à une furie nommée Kaori. Car il s'imaginait déjà qui pouvait être l'auteur de ce raffut : une certaine jeune femme qui aurait découvert son larcin et qui, en étant la victime, voudrait certainement se venger à sa manière. Il attendit donc en silence la réception d'une massue mais cette dernière ne vint jamais et ce fut avec surprise, que relevant la tête, il vit débouler Ryô en caleçon avec une Esméralda, hors d'elle, à ses trousses.  

 

Ils dévalèrent les escaliers avec perte et fracas juste avant d'entamer le tour des pièces du rez-de-chaussée : si Esméralda n'avait pas été un oiseau, on aurait juré, à les voir agir de la sorte, que c'étaient deux enfants en train de se battre pour un jouet ! Mais les attaques que chacun adressait à son adversaire n'avait absolument rien d'enfantines : Esméralda, furieuse, assénait des attaques plus que musclées à Ryô. Lui attrapant les cheveux ou le caleçon, lui mordant le nez ou les doigts et déféquant sur lui, dès qu'elle l'avait dans sa ligne de mir.  

 

- Largage ! éructa le volatile en lâchant une espèce de matière visqueuse de couleur verte  

- Carambaaaa ! Encore raté ! fit Ryô en imitant la voix d'Esméralda. C'est tout ce dont tu es capable ?!  

 

Ryô évita de nouveau les projectiles biologiques que sa cliente se faisait un plaisir de lui adresser : une des masses odorantes vint s'écraser sur le sofa, y laissant une horrible trace qui semblait aussi tenace que dégoûtante ! Le nettoyeur se félicita d'avoir réchapper de peu à cette assaut bactériologique mais prit peur quand il pensa à la réaction de Kaori lorsqu'elle découvrirait la tâche ... malgré cela, il continua à éviter les coups d'Esméralda. Cela ne fut pas sans conséquences pour l'appartement qui se transforma rapidement en véritable champs de bataille : les meubles étaient pour la plupart renversés, des débris diverses jonchaient le sol, des trous s'étaient formés dans les murs ...  

 

Il ne restait finalement que le cocon du Doc qui avait résisté à la bataille : il fallait reconnaître que la lingerie de Kaori avait le mérite d'être d'une résistance à toute épreuve !  

 

Voyant l'état de son appartement, semblable à celui de Mick et Kazue après la première visite de ce maudit volatile, et surtout pensant à la colère qui habiterait sa partenaire quand elle découvrirait l'étendue des dégâts, Ryô se décida à mettre un terme à cette folle course-poursuite. Dans un même mouvement, il sortit son Magnum de son caleçon, se retourna et mis en joue sa maudite cliente. Il arma le chien du pistolet et le pointa directement vers Esméralda : cette dernière, voyant que Ryô sortait la grosse artillerie, freina dans les airs avec ses pattes dans un crissement de pneus aussi anormal que sortit d'un cartoon.  

 

Doucereuse, l'intruse tenta un compromis :  

 

- Carambaaaaa ! Négociations ?!  

- Et discuter de quoi ma vieille ?! ricana le nettoyeur en secouant légèrement son arme. De ta défaite plus qu'évidente ?! De ma suprématie proclamée sur toi ?! De tes dernières volontés ?!  

- De quelle dernière volontés parles-tu Ryô ?! fit Doc en se relevant et en s'invitant dans la conversation. Je t'interdis de toucher à cet oiseau ! Ou tu auras à faire à moi !  

- C'est ça ... tu me fais peur ... l'ancêtre ! T'inquiètes pas : dès que je lui aurais réglé son compte, je me ferais un devoir de m'occuper de toi !  

 

Le Doc déglutit difficilement et cela en même temps qu'Esméralda : ils avaient tous deux compris que Ryô était arrivé au point de non retour et ils allaient faire les frais de la vengeance du nettoyeur. D'ailleurs, le jeune homme se fendit d'un sourire machiavélique juste avant de leur lancer :  

 

- Vous avez une dernière chose à dire avant que je ne vous envoie manger les pissenlits par la racine ?!  

- Oui ... qu'est ce qui s'est passé ici ?!  

 

La voix qui venait de poser cette question n'appartenait pas à Esméralda et encore moi au Doc, non, elle appartenait à une certaine nettoyeuse qui venait d'entre dans le salon. Elle s'était habillée en vitesse peu de temps après le départ de Ryô : Kaori avait d'abord voulu enfiler ses sous-vêtements mais apparemment un voleur, qu'elle n'aurait aucun mal à identifier, avait décidé d'opérer un rapt dans sa lingerie ! Aussi elle avait été obligée d'emprunter un caleçon à Ryô et d'enfiler par dessus une large chemise d'homme : elle se retrouver donc dans une tenue aussi masculine qu'affriolante, les cheveux encore défaits et légèrement dégoulinants sur ses épaules mais avec un visage transfiguré par la colère. Elle cala ses mains sur ses hanches et d'une voix tranchante, réitéra :  

 

- Quelqu'un peut me dire ce qui s'est passé ici ?!  

 

Les trois fautifs, enfin les deux fautifs et le spectateur passif, se regardèrent puis avisèrent Kaori qui se rapprocher d'eux avec une mine des plus menaçantes : elle faisait passer son regard d'Esméralda au Doc, du Doc à Ryô, de Ryô à la pile de lingerie qui trônait au milieu du salon, de cette montagne au reste de l'appartement qui ressemblait plus à Beyrouth qu'à sa maison. La tâche qu'elle décela sur le tissu du canapé ne fit qu'accentuer sa colère et se fit très dangereusement qu'elle dit :  

 

- J'espère que vous vous êtes bien amusés les trois comiques parce que je vous promets que les minutes qui vont suivre ne seront pas de tout repos ... commençons par cette très chère Esméralda ... tu te rends compte, sale volatile, du désordre que tu es en train de semer dans nos vies ?!  

 

Effrayé, l'oiseau baissa la tête et attendit, en tremblant, la suite de son jugement :  

 

- Non, bien sûr que tu ne t'en rends pas compte ! Tu n'es qu'une cervelle de moineau après tout ! Tu ne penses qu'à faire tourner Ryô en bourrique, qu'à rendre ma vie semblable à la pire des existences possibles mais je vais te dire, c'est fini ... oui, ta douce existence est belle et bien terminée ! Et dire que je me suis inquiétée pour toi ... tu t'es pris le jus et ben tant mieux ! Tu voulais la guerre et bien tu viens de te trouver un adversaire de choix !  

- Il faut sauver le soldat Esméralda ... souffla doucement la coupable  

- Et maintenant files à l'étage avant que je ne décide de te servir au dîner, accompagnée d'une sauce au petits oignons ! conclut Kaori d'un ton n'admettant aucune réplique  

 

Esméralda avala de travers sa salive et regardant avec un air perdu la jeune femme lui faisant face, elle comprit qu'elle venait de réveiller le côté sombre de la nettoyeuse. Comme Anakin Skywalker était devenu Dark Vador, Kaori Makimura était devenue la "Dark garde du corps " ... elle n'avait pas d'épée laser, pas de costume opaque, pas de changeur de voix mais une massue, une chemise trop grande et une aversion pour les volailles ! Ce qui était en l'état le pire des scénario pour notre héroïne à plumes !  

 

Elle allait finir en boa et ce boa ornerait le cou de Kaori ... Tel était l'avenir tragique qui se profilait dans sa petite tête maléfique.  

 

Devant le manque de réaction de sa cliente, Kaori s'impatienta :  

 

- T'as pigé, la perruche ?! Tu bouges ou je t'empailles ?!  

 

Il n'en fallut pas plus à Esméralda pour qu'elle déguerpisse en direction des chambres de l'étage : quand Kaori la vit disparaître au coin du mur, elle reporta son attention sur les deux pervers de son appartement qui avaient tenté une sortie discrète en direction de la cuisine.  

 

- On se fixe, vous deux ! J'ai deux ou trois choses à mettre au clair avec vous ... asseyez-vous sur le canapé !  

- Kaori chérie ... tenta le Doc. Nous pouvons peut-être ...  

- Pas de discussion !  

- Il a raison, Kaori ... surenchérit Ryô. Nous devrions certainement ...  

- J'ai dit ASSIS ! hurla Kaori en s'armant d'une massue. Et si vous ne n'obéissez pas, je me ferais un plaisir de vous incruster sur le sofa !  

 

Les deux hommes opinèrent du chef en se dirigeant vers le canapé, il s'y assirent dans un silence total tandis que Kaori relevait la table basse pour y prendre place. Elle se mit à fixer les deux coupables, l'un après l'autre, en se demandant quelle sentence divine elle allait pouvoir leur infliger. Elle allait ouvrir la bouche quand Ryô la devança :  

 

- Je tenais à vous informer, votre honneur, que je suis innocent dans l'affaire qui concerne vos sous-vêtements ! En aucune façon, je n'ai participé à l'élaboration absurde de cette montagne et en aucune façon je n'en n'ai profité ! J'étais bien trop occupé à semer l'autre poulet hystérique ! C'est donc ce fossile, et uniquement lui, qui a touché à vos précieux dessous !  

- Espèce de traître ! s'écria le Doc. Comment oses-tu me balancer de la sorte ?! Toi mon propre élève ... tu me plantes un poignard dans le cœur ...  

- Ouais ben souffre en silence parce que tes gémissement me donnent la migraine !  

- Espèce de sans-cœur ! Tu oses frapper un homme à terre ?! Tu es indigne de mon enseignement ... de toute façon, je n'avais pas grand espoir te concernant ... surtout quand on voit le matériel que tu possèdes ... amateur !  

- De quoi tu parles là ?! fit le nettoyeur en se retournant vers son détracteur  

- De votre mokkori jeune homme ... enfin si on peut appeler ça un mokkori ! Pas étonnant, que t'aies jamais réussir à suivre le rythme ... avec un modèle aussi bas de gamme ...  

- Bas de gamme ?! Mon mokkori est bas de gamme ?! Sache qu'en aucune façon ma fierté n'est un premier prix ! J'ai un mokkori de luxe moi, qui fait jaser dans les chaumières, qui remplit à tout instant ses promesses et qui n'est absolument pas comparable à ton vieux spaghetti !  

- Vieux spaghetti ?! Espèce de petit insolent ! Rien que l'annonce de mon mokkori fait frémir les foules, les femmes se l'arrachent, les femmes en redemandent ... Tu n'as qu'à demander à ta partenaire ce qu'elle en pense puisqu'elle aussi elle a l'honneur de l'admirer ! N'est ce pas Kaori ?!  

 

Les deux pervers se retournèrent alors vers une Kaori, rouge de honte, partagée entre l'envie de dégommer les deux rigolos qui lui faisaient face et entre ce souvenir encore trop frais, d'une certaine partie anatomique du Doc. Non pas qu'elle est été d'une manière ou d'une autre impressionnée par les attributs du papy mais il fallait reconnaître que pour un homme de son âge ... et bien, il était plutôt bien conservé ! Il n'équivalait certainement pas celui de Ryô mais comme elle n'avait jamais encore eu l'occasion de le tester, elle n'aurait su faire la comparaison .  

 

En passant à l'anatomie olympique de Ryô, elle ne put empêcher son esprit de dériver sur le souvenir d'un certain baiser qu'ils avaient échangé récemment ... et cette image encore vive dans son esprit, la rendit encore plus rouge. État que le Doc se dépêcha de diagnostiquer :  

 

- Elle en rougit encore ... et oui, on oublie pas facilement la huitième merveille du Monde !  

- Huitième merveille du Monde ?! ricana Ryô. C'est ça et moi je suis la Reine d'Angleterre ! De toute façon, Kaori n'aurait pas pu être de quelque façon que se soit impressionnée par ton mokkori surtout après avoir vu celui d'un vrai étalon !  

- Frimeur ! Je suis sûr que t'atteint même pas le niveau d'un poney ... quoiqu'en ce moment cela doit plus être de l'ordre de l'hongre que de l'étalon !  

- Attend, vieux débris, tu vas voir ce dont je suis capable ... !  

 

Ryô venait de se relever et était en train de toiser de toute sa hauteur son mentor : oser le comparer à un hongre et cela devant Kaori ?! Autant dire qu'il était impuissant ! Non mais de quel droit cet ancêtre jugeait son appendice ... jamais il ne laisserait un homme tenir un jugement sur son fidèle compagnon ! Il n'y avait que les femmes qui pouvaient avoir une opinion et encore, jusqu'là elles avaient été plutôt unanimes, sur ses compétences ! Le nettoyeur rapprocha dangereusement ses mains du cou du Doc tandis que ce dernier s'apprêtait à le mordre en dernier recours. Mais ils ne purent rien faire car la voix trop calme de Kaori s'éleva de nouveau :  

 

- Vous ai-je donné l'autorisation de vous lever ?!  

- Euh non mais ... commença Ryô en se reculant d'un pas  

- Pas de mais ! tonna la jeune femme. Asseyez vous, je n'en n'ai pas fini avec vous !  

 

Les deux hommes se jaugèrent un instant puis dans un soupir partagé, se réinstallèrent sur le sofa en rentrant leur tête dans leurs épaules, prêts à essuyer la colère de Kaori. Cette dernière, attendit qu'ils soient correctement remis pour reprendre :  

 

- Non mais vous avez quel âge ?! Vous en êtes encore au stade du "je compare ma bistouquette avec celles des autres dans les vestiaires " ?! Faudrait voir à évoluer, les gars ! Ça devient urgent ! En tout cas, ne comptez pas sur moi pour départager vos deux appendices et cela dans la perspective qu'il y ait de quoi comparer ...  

 

Les deux condamnés ouvrirent un four par possible mais Kaori continua :  

 

- Et ne m'interrompais pas ou je me sers de vos faces pour faire un nouveau revêtement de canapé ! Je disais donc qu'il est grand temps que votre guéguerre inter-gérationnelle cesse car je commence à en avoir assez ! Entre l'autre volatile et vous, je n'ai pas une seconde de répit ! Et cette situation me fout en boule ! Maintenant, j'aimerais savoir pourquoi mes sous-vêtements se retrouvent dans le salon ?!  

- J'ai rien à dire sur ce sujet, déclara Ryô, demandez à côté !  

 

La juge se retourna vers leur invité qui se tortiller sur le canapé.  

 

- Eh bien ... fit le Doc en suant. C'est assez compliqué ... un concours de circonstances malheureuses je dirais ... un erreur de jeunesse ...  

- Faudrait que tu sois encore jeune pour qu'erreur il y a pu avoir ! railla le nettoyeur  

- Toi on t'as rien demandé ! Écoutez, ma douce Kaori, je sais que cette tendance peut vous paraître déplacée mais comprenez là comme une marque de grande admiration de ma part. Ne m'en veuillez pas d'avoir succomber à votre charmes ...  

- Arrêtez vos bobards ! le coupa la jeune femme. Je n'ai aucune envie d'entendre les sornettes que vous êtes capable de débiter !  

- Mais ma douce promise ...  

- Je ne suis pas votre promise ! cria Kaori. Arrêtez de me poursuivre comme un animal en rut sinon je m'occuperais de votre cas définitivement ...  

- Définitivement ?! répéta le praticien, mal à l'aise. Qu'entendez vous par "définitivement" ?!  

- C'est très simple, mon cher ami, si Ryô aime jouer le rôle du Docteur Ross, moi j'adore celui de Meredith Grey ...  

- Et vous voulez que je sois votre Docteur Mamour ... minauda le vieillard. Il fallait le dire ma petite ...  

- Arrêtez votre délire ! Je disais donc qu'étant Meredith j'aimerais tenter une certaine opération ...  

- Qui serait ?!  

- La vasectomie !  

 

A l'annonce de ce désir, les deux hommes mirent instinctivement leurs mains en coquille : Kaori était déjà flippante avec une massue mais armé d'un scalpel et avec de telles intentions, elle en devenait traumatisante ... Deux pommes d'Adam bougèrent difficilement tandis que Kaori se fendait d'un large sourire :  

 

- Vous voyez ce qui vous attend si vous continuez vos enfantillages ... maintenant, Doc, allez prendre votre douche, vous sentez le bouc et cela m'insupporte !  

 

Le praticien ouvrit la bouche pour rétorquer mais le regard que la nettoyeuse lui adressa, le refroidit instantanément et ce fut dans un soupir résigné, qu'il se dirigea vers les escaliers. Mais alors qu'il allait monter les marches, la voix de Kaori reprit :  

 

- Au fait, tant qu'on y est, ça serait sympa de me rendre le magazine que vous avez planqué dans votre caleçon ...  

- Ah ça non ! s'exclama l'homme. Je veux bien me plier à vos règles mais un marché est un marché ! Je suis là pour calmer Esméralda et je ne resterais ici que si ce livre reste en ma possession !  

- Mais je ne vous laisse pas le choix ... à moins que vous veuillez le conserver et demain vous retrouvez alléger de certains de vos membres ... je suis sûre qu'avec une bonne paire de ciseau je parviendrais à me débrouiller ...  

 

Le médecin comprit parfaitement la teneur de la menace de sa tendre compagne : il pouvait soit faire un scandale en exigeant qu'on respecte les termes de leur accord et espérer que Kaori abdiquerait, soit il devait accepter cette condition cruelle, qu'était celle de rendre son précieux magazine. Il y a quelques heures à peine, il aurait bien essayer de tenter la première option : avec un peu de verve et des arguments placés, il aurait certainement eu sa chance. Mais maintenant : il avait fait de la nuit des nettoyeur une vraie calamité, il avait volé les dessous de Kaori et n'avait rien fait pour empêcher la destruction de leur appartement ... oui, il n'était pas en position de force !  

 

Il aurait bien tenté une opération désespérée mais son instinct de survie lui fit renoncer : après tout, il pouvait bien satisfaire Kaori pour l'instante. Elle en serait ravie sur l'instant, cela lui offrirait alors un moment de calme et dès qu'elle aurait le dos tourné ou qu'elle baisserait sa garde, il lui reprendrait son précieux magazine. Oui, c'était le bon plan à appliquer ... ne disais t-on point que la patience était mère de toutes les vertus ou que tout arrivait à qui savait attendre ... Il attendrait et il triompherait !  

 

D'une mauvaise grâce feinte, le Doc tira sur l'élastique de son caleçon et commença à en sortir une revue convoitée : les bimbos glacées apparurent aux yeux de tous ainsi que leurs décolletés affriolantes et ce fut à cet instant que Kaori comprit qu'elle avait gagné. Elle vit leur invité avançait vers elle, lui tendre doucement le magazine et se retirer tout penaud vers l'étage, certainement dans la crainte de se recevoir une massue. Elle l'entendit courir dans les escaliers puis prendre le chemin de la salle de bain mais ce fut quand il eut réellement disparu de son champ de vision qu'elle souffla un grand coup :  

 

- J'ai réussi ... j'ai réussi à contrer les attaques de ce pervers ! J'ai vaincu ... veni, vindi, vici ... I'm the best of the world !  

 

Toute heureuse, elle sautilla sur place avant de lancer le magazine en direction de Ryô qui le reçut sur les genoux. Surpris, il releva la tête vers sa partenaire : il ne l'avait pas vu aussi heureuse depuis un moment. Dès qu'elle avait commencé à s'occuper du Doc, il s'était tu pour profiter du spectacle : pour la voir se débrouiller, la voir remettre en place ce fossile lubrique ! Il avait peur qu'elle échoue mais elle avait triomphé avec les honneurs et avait même réussi à récupérer le magazine qu'ils s'escrimaient à avoir depuis un moment. Et tout cela, avec une mine défaite et une menace bien sentie : il n'y avait pas à dire Kaori assurait comme une malade ! Et la façon dont elle avait voler dans les plumes d'Esméralda ... un pur bonheur ! Cette femme était d'une malice, d'une intelligence et d'une présence à toute épreuve. Il le savait mais la voir vaincre en deux coups de cuillère à pot, deux parasites, la rendait encore plus magnifique !  

 

Il regarda bien le magazine qui avait atterri sur ses genoux et demanda à Kaori :  

 

- Qu'est ce que ça veut dire ?!  

- Tu voulais bien récupérer ce bouquin ?! Non ?!  

- Bien sûr mais je m'attendais à ce que tu le brûles sous mes yeux ou un truc dans le genre ...  

- J'aurais pu agir de la sorte mais je n'ai pas oublié le prix exorbitant que tu as placé dans ce magazine ! Quitte à m'en débarrasser, je préfère le revendre ! Pour l'instant, fais toi plaisir ! Je verrais plus tard, ce que j'en ferais ! Mais aie pitié de moi, savoures le en silence et évites de baver sur les coussins !  

 

Kaori conclut sa phrase avec un grand sourire puis vint s'asseoir sur le canapé en étendant ses jambes sur la table basse. Elle poussa un soupir de satisfaction :  

 

- Ça fait du bien un peu de calme ... je ne sais pas comment je vais pouvoir tenir une semaine avec deux énergumène, comme le Doc et Esméralda ! Mais n'y pensons pas ... j'ai du sommeil à rattraper ...  

 

La jeune femme ferma les yeux et laissa son corps allait complètement contre le dossier : Ryô avait récupérer son livre ... il aurait pu le lire à outrance puisque Kaori venait de lui permettre, il aurait pu profiter des bimbos en trois dimensions dont les pages devaient regorgé ... et pourtant, il n'avait pas les yeux rivés dessus, il était concentré sur sa partenaire. Elle était tout simplement divine : alanguie sur leur canapé en ruine, sa poitrine soulevant gracieusement la chemise qu'elle lui avait emprunté et ses jambes fines étendue dans toute leur splendeur sur un reste de table basse. Savait-elle qu'elle était désirable en cet instant ?! Savait-elle qu'il n'avait qu'une envie, celle de lui sauter dessus et de lui faire l'amour sur ce divan ?!  

 

Non elle ne le savait pas et c'était ce désir incompris qui ravagé le cœur ainsi que le corps de ce pauvre nettoyeur. Mais lui le savait, le vivait et en souffrait ! Il voulait plus que ce que leur vie quotidienne lui offrait : il voulait de nouveau l'embrasser comme ce matin fatidique, de nouveau dormir à ses côtés comme la nuit dernière, de nouveau la protéger contre les attaques de Doc mais dans la perspectives qu'elle le remercie à sa manière ... Il voulait tant de choses sans avoir le courage de les réaliser : il devrait naturellement se reconcentrer sur ses chéries en 3D mais comment faire avec une déesse à ses côtés ?!  

 

Kaori qui était bien loin des interrogations internes de son partenaire sentit soudainement une lourde masse sur ses genoux : elle ouvrit le yeux brusquement, s'attendant à trouver le Doc, en train de la peloter mais au contraire elle ne vit que la tête de Ryô. Elle ne vit que le visage de son partenaire, les yeux fermés, reposant avec douceur sur ses cuisses dénudées : il s'était allongé de tout son long et avait décidé qu'elle ferait office d'oreiller. Mais que faisait-il là ?! Pourquoi ne lisait-il pas son précieux bouquin ?! En temps normal, elle ne lui permettait pas de lire ces inepties en sa présence, elle lui hurler dessus et l'aplatissait finalement sous une massue. Mais là, elle lui avait donné l'autorisation de s'adonner à cette occupation perverses ... il avait sa bénédiction ... alors pourquoi n'en profitait-il pas ?! Elle aurait pu lui demander tout simplement mais une voix au fond elle lui interdit de dire un mot ... car en parlant elle aurait gâcher cet instant, elle aurait altérer ce sentiment délicieux qui venait de s'éveiller en elle. Contrer se rapprochement aurait été comme reconnaître que cette sensation de bonheur ne représentait rien pour elle, comme se mentir à elle-même ...  

 

Et puis, il fallait dire que la nuit n'avait pas été de tout repos pour lui non plus ... il l'avait protégé du médecin pervers qu'était le Doc ... alors pourquoi ne pas faire comme si de rien n'était pour une fois ...  

 

Se résignant à suivre son cœur, elle abaissa lentement sa main sur la tête de son partenaire et dans un mouvement diablement sensuel, commença à lui caresser le crâne. Ryô réouvrit un oeil en sentant la douce caresse de son ange dans ses cheveux : elle passait sa main dans son épaisse chevelure noire, comme une plume qui aurait effleuré sa peau. Elle avait refermé ses yeux et semblait savourer l'instant à sa manière. Même s'il ne le reconnaîtrait jamais, lui-aussi appréciait ce moment rien qu'à eux deux mais malgré tout, il voulut essayer de temporiser :  

 

- Kaori ... je voulais te dire ...  

- Chutt ! fit la jeune femme en lui posant un doigt sur les lèvres. Ne dis rien ... c'est inutile ... profites juste de cet instant ...  

 

Elle adressa un sourire à son compagnon et referma les yeux une nouvelle fois : Ryô comprit que cette étreinte serait sans conséquences et il décida de la vivre pleinement lui-aussi. Il se réinstalla confortablement, en ayant même l'audace de placer l'une de ses mains contre le ventre de Kaori puis il murmura :  

 

- Merci ...  

 

Les deux partenaires s'assoupirent un instant, en ignorant qu'à l'étage deux spectateurs avaient assistés à leur moment de tendresse. Un vieux médecin et un volatile qui avaient vu deux cœurs battrent sur le même rythme et qui venaient de décider, d'un commun accord, qu'il était grand temps que ces deux-là se lient pour de bon :  

 

- Tu as bien compris, Esméralda ... on va faire en sorte que ces deux abrutis acceptent leur amour réciproque ! Allez ma grande, on met en place le plan "Together" !  

- Carambaaaa ! A l'action ! 

 


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