Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autori: saoria , tennad , RKever , Indiana , usakisa , bulma , paty , lyly , TOKRA , bindy5 , Kaoridu86 , Catzen20

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 02-02-09

Ultimo aggiornamento: 11-11-09

 

Commenti: 189 reviews

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Humour

 

Riassunto: Dans cette fic, vous trouverez: Des stripteaseurs, un remake de Flashdance, Kaori en infirmière, une chienne bientôt à terme, Ryô impuissant, un perroquet complètement fêlé du ciboulot, des journalistes en attente du scoop du siècle, une revue porno collector à 120480 yens et le tout sur fond de romance! allez voir!

 

Disclaimer: Les personnages de "Une cliente un peu particulière" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une cliente un peu particulière

 

Capitolo 20 :: Parce que toute histoire a une fin

Pubblicato: 11-11-09 - Ultimo aggiornamento: 11-11-09

Commenti: Coucou !! Merci à Tennad, 1grisou, Saoria, Rkever, Indiana, Usakisa, Bulma, Paty, Lyly, Bindy5, Kaoridu86 et Catzen20 d'avoir participer à cette merveilleuse histoire qu'a été cette cliente un peu particulière. Merci également à toutes celles qui ont laissé une ou plusieurs reviews, ainsi à tous ceux qui ont pris le temps de lire cette RRS. Bonne lecture à tous. Tokra

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Le matin se levait sur Shinjuku. Alors que la population commençait une nouvelle journée de travail, les propriétaires d’un café du nom de Cat’s Eye venaient juste de s’endormir pour savourer enfin un repos bien mérité.  

 

Un peu plus loin, le quartier s’éveillait alors qu’un couple d’amoureux était occupé à se rendre heureux dans une activité des plus ludiques.  

 

Au pied de cet immeuble, dans la voiture de ce couple, un duo d'un tout autre genre sommeillait encore. L'un des deux membres avait le sourire aux lèvres et murmurait sans arrêt :  

 

- Admirez mesdemoiselles… Que du muscle…  

 

Et l'autre partie du binôme répétait sans cesse :  

 

- Carambaaaaa !! Miam miam !  

 

Et dans l’immeuble de briques rouges, un dernier couple enlacé dormait paisiblement.  

 

La sonnerie du téléphone raisonna dans l’appartement, réveillant l’un de ses occupants. L'homme décrocha péniblement le combiné. Il identifia tout de suite la voix chaude et suave de son interlocutrice à l’autre bout du fil et n’écouta que d'une oreille distraite la raison de son appel sans pour autant se défaire des bras celle qui était toujours blottie contre lui.  

 

- Mon cher Ryô, j'espère que tu t'es bien occupé de la cliente dont je t'avais confié la garde ?!  

 

- Elle va très bien ! Enfin, elle allait très bien hier soir en tout cas. Si tu veux prendre des nouvelles du cabot, demande à Mick ou à Falcon car je ne sais pas avec qui elle est !  

 

Saeko, car c'était elle en ligne, poussa un cri horrifié et perdit son calme légendaire en se mettant à hurler :  

 

- Ryô ! Comment as tu pu me faire une chose pareille ?! Comment as-tu pu le laisser comme cela sans surveillance ?!  

 

- Le ? Pourtant Douchka est bien une femelle ! Ça j'en ai aucun doute ! Vu que tu m'as dit qu'elle était pleine !  

 

- Là n'est pas la question !, se reprit l'inspectrice qui sentait que sur ce coup elle en avait trop dit. Je t'en avais confié la garde et toi tu la files au premier venu ! Ryô tu...  

 

La jeune femme stoppa net sa phrase quand elle entendit comme un soupir. Elle n'avait aucun doute concernant sa provenance : c'était d'une femme qu'il s'agissait. La colère de l'inspectrice grimpa d'un cran, elle se mit à hurler :  

 

- Ryô ! Comment as-tu pu me faire ça ! Rompre une mission de la plus haute importance pour une femme ! Tu es pitoyable ! Et qui est-ce ? Une de ces bunnies dont tu raffoles ? Je t'avais pourtant promis 10 coups en échange de ce service !...  

 

- J'ai trouvé mille fois mieux que tes hypothétiques coups !, la coupa Ryô. Au revoir Saeko !  

 

- Mieux que...  

 

Mais la jeune femme ne poursuivit pas sa phrase constatant qu'elle parlait dans le vide et que raisonnait dans son oreille le bip caractéristique d'une ligne occupée. D'un ton rageur, elle recomposa le numéro de City Hunter mais la tonalité sonnait toujours comme occupée. Elle comprit très vite qu'il avait décroché le combiné.  

 

Elle pensa un instant se rendre chez lui pour lui dire ses quatre vérités : on ne raccrochait pas comme cela au nez d'une Nogami ! Mais très vite, elle eut le pressentiment que déranger Ryô à cet instant n'était pas une très bonne idée. Elle se rendit donc chez Falcon, espérant que Douchka s'y trouverait.  

 

 

 

Ryô, après avoir raccroché, jeta un œil en direction de celle qui dormait à ses côtés.  

 

Elle était si belle dans son sommeil. Si paisible. Il tendit sa main afin de remettre une de ses mèches en place mais il retint son geste par peur de la réveiller. Heureusement, le coup de fil de Saeko ne l'avait pas fait sortir des bras de Morphée, le dieu du sommeil, le seul autre être masculin qu'il autoriserait à la tenir dans ses bras.  

 

Le nettoyeur savait également que maintenant elle n'aurait plus besoin de se rendre dans les clubs de striptease : elle l'avait lui et aucun de ses bellâtres ne lui arrivait à la cheville ! Si elle voulait un striptease, il se ferait une joie de lui en faire un et de lui montrer ses talents en la matière.  

 

Un autre soupir de sa belle et il sentait que Kaori n'allait pas tarder à s’éveiller. Elle ne devait pas avoir conscience de où et avec qui elle se trouvait vu la façon presque indécente qu'elle avait de se coller à lui. Amusé de connaître sa réaction, il attendit patiemment qu'elle ouvre les yeux.  

 

Quand Kaori se réveilla, elle ressentit un immense bien être. Elle ne se rappelait pas avoir passé une aussi bonne nuit depuis longtemps. Auprès d’elle une agréable chaleur se diffusait. Kaori se blottit un peu plus contre cette dernière, quand soudain elle réalisa qu'il s'agissait d'un corps et plus particulièrement d'un corps d'homme. Elle sursauta avant de se rappeler qu'il s'agissait de Ryô.  

 

Remarquant le trouble de sa partenaire, il lui demanda d'une voix chaude :  

 

- Un soucis Sugar ?  

 

- Euh...non...je... ne... crois... pas...., bégaya Kaori toute rougissante.  

 

- Moi j'en ai un par contre !, affirma le nettoyeur.  

 

- Lequel ?, demanda la jeune femme un peu anxieuse de connaître la réponse.  

 

Ryô s'était déclaré, mais elle avait peur qu'une fois de plus, il ne se rétracte ou pire encore qu'il fasse comme si de rien était. Les battements de son cœur s'accélérèrent, son souffle se fit plus court : elle paniquait à l’idée qu'il la rejette !  

 

Mais à ce moment le problème était tout autre pour Ryô qui devinait l’inquiétude de la jeune femme. Il s'empressa de le dévoiler à Kaori d'un ton boudeur :  

 

- Tu ne m'as pas encore dis bonjour…  

 

- Bonjour Ryô, répondit avec soulagement la jeune femme amusé par son ton enfantin.  

 

- Hum.... ce n'est pas suffisant…  

 

Il se pencha sur elle et s'empara de ses lèvres pour un long et doux baiser auquel Kaori répondit très rapidement. Les mains du nettoyeur se mirent à glisser le long du corps de sa belle, passant sous le tissu et caressant allègrement son corps. La jeune femme ne le repoussa pas, bien au contraire, elle passa ses mains dans la chevelure noire et drue de son partenaire.  

 

Le réveil prenait une agréable tournure quand soudain, Ryô poussa un hurlement et s'éloigna brusquement de Kaori. Au début surprise, cette dernière comprit rapidement les raisons du cri de son compagnon. Ryô était recroquevillé sur lui même, les mains posées sur son entrejambe. Son Mokkori venait de se réveiller lui causant d’atroces douleurs.  

 

Kaori se rapprocha de lui et sans s'en rendre contre se mit à lui caresser le bras. Inquiète, elle lui demanda :  

 

- Ryô… Qu'est-ce que je peux faire ?  

 

Le nettoyeur ne savait pas comment lui dire, les tendres attentions de la jeune femme le faisaient encore plus souffrir le martyr. A contrecœur, il fallait à tout prix qu'il trouve un moyen de l'éloigner de lui. Il la regarda sérieusement et lui dit :  

 

- Si tu pouvais me le masser, je crois que la douleur partirait.  

 

Kaori passa par toutes les couleurs de l'arc en ciel avant d'exploser et de hurler :  

 

- Mais ça ne va pas de dire des choses pareilles ?!!  

 

Puis, elle l'assomma de sa plus grande massue avant de quitter la pièce en claquant violemment la porte derrière elle.  

 

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Pendant ce temps, Saeko était arrivée au Cat's Eye. Surprise de trouver l'établissement fermé, elle frappa à la porte et dut attendre de longues minutes avant que quelqu'un daigne venir lui ouvrir.  

 

D'un air négligeant, elle entra dans le café et s'approcha du comptoir où elle s'installa sur un tabouret et commanda un café. Elle regarda la barmaid qui lui servit et lui dit :  

 

- Tu as une de ces têtes Miki. Tu n'as pas beaucoup dormi cette nuit ?  

 

Avant que Miki n'ait eu le temps de répondre, Falcon fit à son tour son entrée dans le café, les traits également tirés et se mit à bailler. Saeko les regarda d'un air amusé :  

 

- Hum... J'en connais deux qui ont eu une autre activité que le sommeil cette nuit ! Je comprends que vous ayez eu du mal à vous lever ce matin !  

 

- Pourquoi tu es là Saeko ? Si c'est Ryô que tu cherches, tu as bien vu qu'il n'était pas là !, bougonna l'ex-mercenaire dans sa moustache.  

 

- Je sais que je ne le trouverai pas ici et je sais également qu'il ne sera pas disponible durant un long moment ! Je lui ai téléphoné tout à l'heure et disons qu'il était un peu occupé.  

 

- Tu pourrais être un peu plus claire ?, demanda Miki toujours aussi curieuse.  

 

- Il y avait une femme avec lui et je n'ai aucun doute sur ce qu'ils étaient en train de faire.  

 

Miki la regarda perplexe :  

 

- Ryô avec une femme ? Dans l'appartement ? Jamais Kaori....  

 

Brusquement elle se tut avant d'hurler dans le café :  

 

- Ils sont ensemble !!! Kaori et Ryô sont ensemble !!! C'est pour cela qu'ils nous ont faussé compagnie hier soir au club de striptease !  

 

Kaori avec Ryô ? Club de striptease ? Saeko n'y comprenait plus grand chose, il s'était donc passé quelques événements entre le moment où elle avait confié Douchka à Ryô et ce matin. Puis soudain, une image lui revint en tête : Ryô allongé sur Kaori dans le canapé, l'embrassant et la caressant. C'était donc elle la raison qui avait poussé Ryô à confier Douchka à ses amis. A cet instant, la colère qu'elle avait contre le nettoyeur retomba. Il s'était enfin décidé. Saeko était heureuse pour ses amis, et pas uniquement parce que cela signifiait qu'elle n'aurait jamais à honorer l'énorme dette qu'elle avait auprès de Ryô. Non, la jeune femme était sincèrement ravie de leur bonheur.  

 

Bien vite, Saeko ne pensa plus au beau brun et retourna à l'objet de sa visite au Cat's. Faisant reprendre ses esprits à la barmaid, elle lui dit :  

 

- Miki loin de moi l'idée de te déranger mais si je suis ici c'est parce que je dois récupérer quelque chose de la plus haute importance, quelque chose que j'avais confié à Ryô et qui je crois est en votre possession.  

 

- Douchka n'ira nul part avec toi Saeko !, s'exclama Falcon.  

 

- Et pourquoi donc ?, demanda l'inspectrice peu habituée à ce qu'on la contredise ainsi.  

 

- Viens avec moi !  

 

Comprenant qu'elle n'avait pas le choix, Saeko suivit Falcon à l'arrière de la salle principale du café.  

 

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Pendant ce temps, Kaori marmonnait dans sa cuisine. Décidément son partenaire ne changerait jamais ! Il fallait toujours qu'il fasse l’imbécile ! Pourtant la journée avait si bien commencée. Kaori s’était réveillée dans ses bras ! Et le baiser qu'ils venaient d'échanger ! Magique ! Elle aurait voulu qu'il ne cesse jamais. Elle aurait tant voulu rester encore un peu dans son lit avec lui.  

 

Soudain, Kaori passa en mode cocotte minute, rouge écarlate en réalisant à quoi elle venait de penser : elle, la timide Kaori aurait préféré rester dans le lit d'un homme ! Et pas n'importe lequel ! Celui de son partenaire !  

 

Elle secoua la tête, essayant de penser à autre chose et rapidement se concentra sur le petit déjeuner. Alors qu'elle finissait de préparer le repas, elle sentit une main audacieuse lui caresser les fesses. Les joues rouges, même si elle était encore un peu en colère contre Ryô, elle se laissa faire un instant puis jugeant que c'était suffisant, elle se retourna avec un large sourire aux lèvres en disant :  

 

- Installe-toi, c'est prêt.  

 

A cet instant, elle poussa un hurlement d'horreur quand elle se rendit compte que la main n'appartenait pas à Ryô mais à un vieil obsédé qui rapidement finit contre un mur de la pièce, encastré sous une massue.  

 

Quand Doc c'était réveillé dans la voiture, il râla un instant d'avoir été abandonné de la sorte. Il constata rapidement qu'il n'était pas seul, Esméralda était là elle aussi ! En sortant du véhicule, Doc se trouva face à un dilemme, il savait qu'il était non loin de deux miss mokkori chères à son cœur. Son regard allant d'un immeuble à l'autre, il se demandait laquelle il allait bien pouvoir réveiller. Il pesa le pour et le contre, et soudain réalisa que Ryô ne pourrait pas offrir à Kaori un réveil digne d'une déesse comme elle, vu qu'il était temporairement handicapé. Il se précipita alors vers l'appartement de City Hunter, sûr de faire une heureuse.  

 

Et il ne fut pas déçu ! Voir Kaori se trémousser dans la cuisine, lui donna un regain d'énergie. Il en oublia même la nuit inconfortable qu'il venait de passer, se concentrant sur ce petit postérieur qui se dandinait et l’appelait, ce qui n’était pas pour lui déplaire.  

 

Constatant que la jeune femme n'avait pas détecté sa présence, il fit signe à Esméralda de ne pas bouger, et soudain, enfin le Saint Graal ! Sa main posée sur cette rondeur magnifiquement sublimée par un jean moulant.  

 

Il fut heureux comme un pape, en constatant que la jeune femme ne manifestait aucune animosité. Elle semblait apprécier ce qu'il lui faisait, vu qu'elle ne disait rien et surtout qu’elle ne le frappait pas. Elle se tourna même doucement dans sa direction quelques instants plus tard, un magnifique sourire dessiné sur ses lèvres. Sourire qui se transforma rapidement en grimace, et sans comprendre, Doc se retrouva propulsé au loin. Il n'eut pas le temps de reprendre ses esprits que la porte de la cuisine s'ouvrit avec fracas et l'écrasa encore un peu plus contre le mur.  

 

En entendant le cri de Kaori, Ryô s'était précipité dans la cuisine, son magnum à la main. Ne sentant pas de danger, rapidement, il posa son arme sur la table de la cuisine et attrapa sa partenaire par les épaules.  

 

- Kaori qu'est-ce qui se passe ?  

 

Mais Kaori ne lui répondit pas, subjuguée par ce qu'elle avait devant les yeux. Son partenaire, visiblement dérangé en pleine toilette ne portait sur lui qu'une petite serviette lui cerclant les reins, et qui ne cachait pas grand chose de son corps divinement musclé.  

 

Ryô ne résista pas à l'adorable minois teinté de rose et se pencha sur elle pour capturer ses lèvres en un doux baiser auquel Kaori répondit rapidement en glissant ses doigts dans la chevelure brune encore humide de la douche. Soudain un cri raisonna dans la pièce faisant se séparer le couple.  

 

- Nooooooooonnnnnnnn !!!!, s'écria Doc. Pourquoi Kaori ?! Pourquoi tu as choisi un gamin ?! Alors que tu avais à disposition un homme dans la force de l'âge ? Je sais que je t'ai surprise en caressant tes ravissantes fesses, mais...  

 

- Tu as fais quoi ?!, hurla le nettoyeur se jetant sur le vieil homme.  

 

Le nettoyeur posa ses mains sur le cou de son mentor et l'étrangla. Le vieil homme voyait déjà sa dernière heure arriver. Non ! C'était trop tôt ! Il avait encore tant de miss Mokkori à rencontrer ! Il entendit la voix de Kaori ordonner à Ryô de le lâcher mais le son de sa voix se fit de plus en plus lointaine, il pensait déjà qu'il allait rejoindre le paradis, qu'il espérait être peuplé de jolies filles.  

 

Soudain, la pression autour de son cou diminua jusqu'à disparaître. Le vieillard tenta de reprendre son souffle avec difficulté. Tandis qu'Esméralda qui s'était faite discrète jusqu'à présent se manifesta et se mit à voler en répétant sans cesse :  

 

- Opération Together réussie !  

 

Ryô s'approcha une nouvelle fois du Doc et le regarda dans le blanc des yeux pour vociférer :  

 

- C'est quoi cette opération Together ?!! Tu m'expliques ou tu veux passer à trépas ?!!  

 

Espérant une nouvelle fois une aide venant de la part de la jeune femme, le vieil homme se tourna vers elle mais à la lueur glaciale de son regard, il comprit qu'elle aussi attendait une réponse de sa part.  

 

Alors tenant quand même un peu à sa vie, il se lança dans les explications.  

 

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Saeko, regardait allongée sur une couverture Douchka. Elle comprit tout de suite pourquoi Falcon ne voulait pas qu'elle bouge, lorsqu'elle vit plusieurs petites boules de poils, tétant goulûment en poussant de petits cris.  

 

Mais l'inspectrice ne s'attarda pas sur ce spectacle pourtant attendrissant et sans prendre aucune précaution se pencha sur la femelle qui aussitôt se mit à grogner et montra ses dents.  

 

Falcon, vif comme l'éclair, la tira en arrière et se mit en colère après elle :  

 

- Mais qu'est-ce qui te prend ?! Tu es inconsciente ?!  

 

- Je voulais juste récupérer son collier !, répondit Saeko réalisant qu'elle avait faillit se faire mordre.  

 

Le barmaid, s'approcha à son tour de la chienne et doucement, tendit sa main vers la petite bête qui le laissa approcher sans rien dire. Délicatement, il lui ôta son collier et le tendit à Saeko :  

 

- Voilà ce que tu voulais ! Pour récupérer Douchka il faudra que tu attendes un peu.  

 

Saeko qui avait récupéré de sa superbe, ouvrit le pendentif du collier et constata que le microfilm était bien en place. Elle glissa alors le collier dans son sac et se dirigea vers le café.  

 

- Merci d'avoir bien pris soin de ce microfilm ! Grâce à lui, un trafic de drogue va pouvoir être démantelé. Pour Douchka et bien tu as le temps, son propriétaire est mort. C'est lui qui avait caché le microfilm dans le collier, espérant faire chanter le parrain de la drogue. Mais il a été trop gourmand et il a finit une balle entre les deux yeux.  

 

- Et que va devenir la chienne ?, demanda Falcon.  

 

- Dans un refuge ou une autre institution.  

 

- Non ! Nous ne laisserons pas aller là bas !, répondit Miki, qui elle aussi s'était prise d'affection pour la petite bête.  

 

- Nous la garderons !, affirma Falcon.  

 

- Merci nounours !, s'exclama la barmaid avant de se jeter au cou de son mari qui devint écarlate.  

 

Voyant que sa présence était de trop dans le café et surtout parce qu'elle avait encore beaucoup de travail, discrètement, Saeko partit et retourna au commissariat.  

 

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Doc finissait ses explications, espérant vivre encore quelques années de plus. Ryô le regarda l'œil rond, visiblement peu convaincu des arguments de son ami. Tremblant devant le regard glacial du nettoyeur, Doc conclut :  

 

- Vous êtes ensemble ! Ça veut dire que ça a marché !  

 

Mais la fureur de Ryô ne semblait pas calmée, regardant d'un air mauvais le vieil homme :  

 

- Tu crois que c'est grâce à toi que je suis avec Kaori ? C'est plutôt à cause de toi.....  

 

Mais Ryô n'eut pas le loisir de finir sa phrase qu'il se retrouva sous une massue, dont il se défit rapidement, étonné de la sentence qu'il venait de recevoir. Et il vit Kaori, les yeux larmoyants le regarder :  

 

- Tu regrettes ! J'en étais sûre ! A quoi pouvais-je m'attendre d'autre de ta part !  

 

Sentant que les larmes n'allaient pas tarder à ruisseler sur ses joues, la jeune femme quitta précipitamment la pièce afin de n'être pas une nouvelle fois ridiculisée par son partenaire.  

 

Ryô savait qu'il ne pouvait pas la laisser comme cela. Se tournant vers son ami, il vociféra :  

 

- Toi tu ne bouges pas de là ! J'ai à te parler !  

 

Le doc acquiesça sachant que pour l'instant il avait plutôt intérêt à se la jouer profil bas et regarda le nettoyeur quitter rapidement la pièce à la poursuite de Kaori.  

 

Il la retrouva dans sa chambre où elle s'était réfugiée. Recroquevillée sur son lit en position fœtale, son corps était secoué de soubresauts, et Ryô l'entendit clairement sangloter. Il s'allongea à ses côtés, collant son corps au sien.  

 

- Laisse-moi !, murmura la jeune femme, sachant très bien qui était avec elle.  

 

- Kaori, qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi crois-tu que je regrette ce qui s'est passé alors que c'est tout le contraire.  

 

La jeune femme n'en put plus et se retourna brusquement. Le nettoyeur vit tout de suite le visage ravagé par les larmes, et se retint avec difficultés de ne pas les essuyer, sentant que ce n'était pas le moment de le faire, il en eut la confirmation quelques instants plus tard quand elle s'écria :  

 

- Menteur ! Tu l'as dit à Doc : C'est « à cause » de lui que nous sommes ensemble !  

 

Ryô la regarda, comprenant que c'était une méprise que Kaori s'était mise dans cet état, quiproquo qu'il allait tout de suite mettre au clair, en lui répondant :  

 

- Je n'ai jamais dis ça ! Si tu avais attendu un peu avant de lancer ta massue, tu m'aurais entendu dire à Doc que par sa faute j'ai faillit te perdre ! Si tu n'avais pas cette force de caractère qui fait ton charme, je sais qu'il y a bien longtemps que tu serais partie ! Pardonne-moi pour tout ce que je t'ai fait subir ces derniers jours Kaori. Pardonne-moi mon ange pour tout le mal que je t'ai fait.  

 

Kaori n'en revenait pas. Ryô était là dans son lit et lui demandait pardon. Ses larmes, au lieu de se tarirent, se mirent à couler encore plus en abondance. Brusquement elle se jeta dans ses bras et se colla à lui, pleurant longuement contre son torse. Sans dire un seul mot, Ryô l'enlaça et ils restèrent ainsi de longues minutes, silencieux et enlacés.  

 

Puis, doucement et à regret, Ryô défit son étreinte pour caresser délicatement la joue humide de sa partenaire. Il déposa un léger baiser sur son front, avant de murmurer :  

 

- Ce n'est pas tout cela mais il va falloir dire à Doc pour Esméralda. J'espère juste que ce vieux fou ne va pas nous faire une crise cardiaque car je ne me vois pas lui faire du bouche à bouche.  

 

Kaori, amusée par la réaction du nettoyeur et sa mine horrifiée, se mit à rire. Puis d'un ton complice elle lui répondit :  

 

- Ne t'en fais pas, j'ai la solution pour que tu n'ais pas à lui faire du bouche à bouche !  

 

- Je refuse que tu lui en fasses ! Le pervers pourrait en profiter !, grimaça Ryô à l'idée que sa belle profane ses lèvres en les posant sur celle du vieil homme.  

 

- On est jaloux Monsieur Saeba ?, demanda Kaori d'un ton mutin qu'il ne lui connaissait pas.  

 

- Moi ? Jaloux ! Il faudrait que j’aie une bonne raison pour le faire ! Comment un vieux décrépit pourrait faire le poids face à moi ?  

 

- Un jour aussi tu seras un vieux décrépit Ryô tu sais !, répondit la jeune femme.  

 

- Moi ? Jamais !, s'exclama le nettoyeur outré par les propos de sa partenaire.  

 

Kaori eut un petit rire et lui dit d'un ton amusé :  

 

- C'est vrai tu seras toujours un éternel jeune homme de 20 ans !  

 

- Exact mademoiselle !  

 

- Pourtant je suis sûre que tu seras un magnifique vieillard avec des rides et des cheveux blancs, affirma Kaori d'une voix suave en lui caressant la joue et les cheveux.  

 

Ryô la regarda avec attendrissement, il savait qu'il avait peu de chance de finir avec des cheveux blancs, vu que dans le milieu c'était rarement le cas. Mais voir la jeune femme y croire, lui fit comprendre que c'était ce qu'il voulait : vieillir avec Kaori à ses côtés.  

 

Il se pencha sur elle et l'embrassa tendrement. Rapidement l'étreinte se fit moins innocente. Ses mains se faufilèrent sous le haut de la jeune femme, glissant sur la peau soyeuse et délicate de ce corps de rêve. Kaori répondit à ces attentions en caressant elle aussi le corps de son partenaire.  

 

Ils seraient certainement allés beaucoup plus loin si une partie du corps de Ryô ne s'était pas rappelé à son bon souvenir. Pour une fois ce ne fut pas son estomac qui réclamait sa pitance, mais une partie de son anatomie que les rapprochements de Ryô envers Kaori ne laissaient pas insensible. Au grand désespoir du nettoyeur qui une fois encore s'éloigna brusquement de la jeune femme.  

 

Les mains en coquilles sur son entrejambe, Ryô souffrait le martyr. Son calvaire ne semblait pas vouloir prendre fin. Maintenant que son cœur et son esprit avaient décidé de faire avancer sa relation avec Kaori, son corps le trahissait : il était vraiment maudit !  

Il savait qu'il fallait attendre que ses fractures guérissent avant de pouvoir aller plus loin dans sa relation avec Kaori et il pressentait que les prochaines semaines allaient être très dures pour lui.  

 

En plein dans ses pensées, il ne vit pas Kaori s'approcher de lui, ce ne fut que lorsqu'il entendit quelques mots à son oreille qu'il réalisa qu'elle était proche de lui. Mais l'espace d'un instant il se demanda s'il n'avait pas rêvé les paroles qu'elle venait de prononcer. Pas elle, pas sa douce Kaori ! Elle ne pouvait pas dire des choses pareilles ! Et loin de le calmer physiquement, elles eurent l'effet contraire !  

 

La jeune femme se leva et se dirigea vers la porte, le rose aux joues elle s'exclama :  

 

- Tu devrais finir de prendre ta douche, je vais aller réchauffer le petit déjeuner !  

 

Kaori avait à peine quitté la chambre, qu'il se précipita vers la salle de bain afin de prendre une douche glaciale. A la suite de cette dernière, il refit un bandage autour de son pauvre Mokkori, et se dirigea vers la cuisine où il découvrit avec amusement le doc en rouleau de printemps. Une fois de plus le vieil homme avait du faire des siennes et sa partenaire s'était occupée de lui régler son compte.  

 

Ne prêtant plus attention à l'énergumène, il s'installa à table et se mit à dévorer tout ce qui s'y trouvait, se régalant de ce festin de roi auquel il avait le droit une nouvelle fois. Mais aujourd'hui, il ne se cacha pas et montra à Kaori à quel point il se régalait de sa cuisine.  

 

Son repas achevé, repus, le nettoyeur se dirigea vers son ami et le défit de son emballage. Ne voulant pas provoquer une crise cardiaque à son vieil ami, Ryô se mit à bafouiller en cherchant ses mots :  

 

- Tu sais… les meilleures choses ont une fin et aujourd'hui… c'est la fin de quelque chose...  

 

Le Doc pensant que c'était un grand jour pour lui, ne laissa pas Ryô terminer sa phrase et se précipita sur Kaori en criant :  

 

- Kaori ! Enfin tu laisses tomber ce gamin pour moi ! Viens m'embrasser ma chérie !  

 

Mais ce que Doc embrassa se fut une massue et il retomba comme une crêpe au sol. La jeune femme qui en avait plus que marre du comportement du vieil homme se mit à hurler :  

 

- Esméralda nous quitte ! Elle retourne chez son propriétaire !  

 

Le cœur du vieillard se figea. Il avait du mal entendre ! Esméralda ne pouvait pas le quitter comme cela ! Il n'était pas prêt à la laisser partir ! Une longue plainte sortit de sa bouche :  

 

- Esméralda ! Ma petite Esméralda !  

 

L'oiseau entendant son nom avec tant de tristesse vola jusqu'à l'homme qui s'empressa de la serrer contre lui. Il se releva et sans un regard en direction du couple de nettoyeur se dirigea vers les escaliers et murmura :  

 

- J'ai besoin d'être seul avec elle…  

 

 

Les heures passèrent et Doc était toujours enfermé dans la chambre avec le volatile, tandis que Kaori et Ryô après avoir mangé s'installèrent tranquillement dans le canapé enlacés.  

 

C'était maintenant la fin de l'après-midi, moment où City Hunter allait rendre Esméralda à son propriétaire et Ryô décida d'aller chercher l'animal dans la chambre. Il se saisit de la cage afin de pouvoir transporter le perroquet. Après avoir fait un détour dans la cuisine, Kaori le rejoignit.  

 

Le vieil homme était allongé dans son lit caressant doucement les plumes de l'oiseau qui se laissait faire. Jamais Ryô n'avait vu une telle expression sur le visage de son ami. D'un raclement de gorge, il signala sa présence mais l'homme ne bougea pas pour autant.  

 

- Doc c'est l'heure. Déclara Ryô d'une voix étonnement douce. Doc il faut la laisser partir…  

 

Le cœur lourd, comprenant que ça ne servait à rien de retarder l'échéance, Doc tendit la main et laissa Esméralda rentrer dans sa cage posée sur le lit puis s'installa près de la fenêtre tournant le dos au nettoyeur.  

 

Le vieil homme soupira tristement. Ryô regarda sa partenaire qui venait d'entrer à son tour dans la pièce et à sa grande surprise, elle avait dans la main la revue collector du magazine « Lapines en chaleurs ». Rapidement, il comprit ce qu'elle voulait en faire et pour ne pas attirer l'attention du Doc, il chuchota :  

 

- Tu ne comptes tout de même pas la donner à ce vieux croulant ?  

 

- Et pourquoi pas ? Il nous a bien aidés, il a le droit à sa récompense ! Et puis tu en as des centaines de revues alors une de plus ou une de moins !  

 

- Mais je ne veux pas moi !, bougonna Ryô comme un enfant à qui on prend un de ses jouets.  

 

- Bien garde la ta revue !, affirma la jeune femme en lui tendant le magazine. Je vais me sacrifier pour que Doc ait une récompense digne de son aide.  

 

Le nettoyeur s'empressa de l'attraper et de la glisser sous ses vêtements. Et soudain, réalisant ce que Kaori allait faire, il se précipita sur elle, mais trop tard, elle était déjà face au vieil homme. Et d'une voix suave s'adressa à lui :  

 

- Je voulais vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour nous. Je...  

 

Ryô s'interposa entre Doc et sa partenaire et lui tendit la revue :  

 

- Tiens ! Voilà ! Maintenant tu peux retourner chez toi !  

 

L'homme prit la revue dans un état second mais Ryô ne lui laissa pas le temps de réaliser ce qu'il avait dans la main et le poussa doucement mais fermement vers la sortie. Puis se tournant vers Kaori, il lui dit :  

 

- Tu n'allais quand même faire ça pour que je garde ma revue ? Jamais je n'aurais laissé ce pervers te toucher pour un bout de papier !  

 

- Pourtant ce n'est pas ce que tu disais il y a trois jours !, affirma Kaori en pensant à ce qui s'était passé au Cat's Eye.  

 

- Il y a trois jours, c'était tout à fait différent ! Nous n'étions pas un couple !  

 

- Un couple ?, demanda Kaori surprise d'entendre de tels mots dans la bouche de son partenaire.  

 

- Oui un couple ! C'est ce que nous sommes ! Tu n'es plus uniquement ma partenaire, maintenant tu es ma femme ! Et personne n'a le droit de toucher à ma femme !  

 

La jeune femme sentit une nouvelle fois les larmes couler sur ses joues. Elle n'avait jamais autant pleuré que ces derniers jours mais ces larmes là étaient particulières : c'était des larmes de joie.  

 

Ryô s'approcha de la jeune femme et la prit dans ses bras, la serrant tout contre lui. Bien qu'il entendit clairement Kaori lui dire qu'elle l'aimait, il fit comme si de rien était. Il ne se sentait pas encore prêt à lui dire ces trois mots que jamais il n'avait dits à une femme.  

 

Doucement, il l'éloigna de lui et après avoir déposé un léger baiser sur son front, lui dit :  

 

- Allons reconduire Esméralda chez elle.  

 

Lorsqu'ils sortirent de la chambre, ils constatèrent rapidement que le doc n'était plus dans l'appartement. Kaori était un peu triste pour le vieil homme qui s'était vraiment pris d'amitié pour le volatile et elle ne regrettait pas un seul instant de lui avoir donné une revue qui valait pourtant une véritable petite fortune.  

 

Ils chargèrent la cage dans la voiture et constatèrent avec surprise qu'Esméralda était bien calme. Ils ne l'entendaient même pas, elle était à cent lieux de la furie qui avait passé trois jours avec eux.  

 

Le court trajet s'effectua en silence et ils arrivèrent à la maison de M. Takao. L'homme leur ouvrit, un large sourire illumina son visage quand il vit son Esméralda.  

 

- Je vous attendais avec impatience ! Entrez vite !  

 

Ils se retrouvèrent dans le salon du propriétaire d'Esméralda, Ryô et Kaori s'installèrent dans le canapé, tandis que M. Takao fit sortir Esméralda de sa cage. L'oiseau vola jusqu'à son perchoir où elle se posa. Les deux nettoyeurs, surpris la regardèrent. L'homme surprenant leurs regards, tenta de les rassurer :  

 

- Ne vous en faites pas ! A chaque fois que je la laisse comme cela, elle me fait la tête pendant plusieurs jours.  

 

M. Takao, ouvrit un attaché-case posé sur une table basse et en sortit un magazine qu'il posa sur le meuble la tête toujours dans la valisette de cuir, et quelques instants plus tard en sortit une enveloppe. Il referma l'attaché-case et tendit l'enveloppe à Kaori, en lui disant :  

 

- Voilà pour vos honoraires, je vous ai payé votre semaine entière, même si j'ai récupéré Esméralda avant.  

 

Kaori accepta l'enveloppe et se tourna en direction de son partenaire et soudain se rendit compte qu'il était obnubilé par quelque chose. Elle tourna son regard et elle vit ce qui retenait toute l'attention de Ryô.  

 

Sur la table basse se trouvait un magazine comme ceux que le nettoyeur avait l'habitude de dévorer. D'un mouvement rapide, et avant que Kaori ou M. Takao n'aient pu faire un geste, il s'en empara, et quand il vit de plus prêt la couverture, il se mit à crier :  

 

- J'y crois pas ! Le numéro spécial bikini de « Lapines en chaleur » ! Il n'est même pas encore sorti !  

 

- Je vois que vous êtes un fin connaisseur M. Saeba ! D'ailleurs avec une aussi belle partenaire, j'aurai du me douter que vous étiez un homme de goût. Ça vous dirait de poser pour moi Mademoiselle Makimura ? Je suis sûre qu'un numéro avec quelques photos de vous ferait un véritable carton. Je n'ai pas osé vous le demander quand je vous ai confié Esméralda car j'ignorai que votre partenaire appréciait mes magazines et j'avais peur que vous n'acceptiez pas de garder Esméralda.  

 

- « Vos magazines » ?, demanda Ryô qui n'avait retenu que cela dans la phrase.  

 

- Oui, je suis le propriétaire de plusieurs magazines de charme, mais celui qui est comme mon bébé c'est « Lapines en chaleur ». C'est pour préparer ce numéro spécial que j'ai du m'absenter ces trois jours. Comme les photos se faisaient à l'étranger et qu'il y avait une trop grande quarantaine, je n'ai pas pu prendre Esméralda avec moi.  

 

Le nettoyeur, sans lâcher le magazine des mains, se mit à genoux devant l'homme et le supplia :  

 

- Dites, dites, vous me le donnez ce magnifique magazine ?  

 

- Si vous voulez M. Saeba, vous avez si bien pris soin de ma chère Esméralda que je ne peux pas faire autrement.  

 

Soudain une lueur traversa l'esprit de Ryô qui lui demanda :  

 

- Vous avez un exemplaire du numéro collector qui vient de sortir ?  

 

- Oui, je dois même en avoir plusieurs !  

 

- Je vous en prie donnez le moi aussi, je ferais tout ce que vous voudrez en échange.  

 

L'homme vit là une occasion en or d'obtenir ce qu'il voulait et répondit :  

 

- Dans un mois je vais sortir un numéro spécial nu intégral. Je voudrais que votre partenaire pose dans ce numéro.  

 

- « Un numéro nu intégral », répéta un Ryô songeur des étoiles plein les yeux.  

 

Reprenant un instant son sérieux, il frotta son menton et demanda à l'homme.  

 

- Si j'accepte, j'aurai le droit d'assister aux séances photos ?  

 

- Oui ! Je pourrai même vous présenter personnellement mes mannequins vedettes.  

 

Kaori en retrait voyait rouge. Il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre. Il était bien loin le vieil homme discret qui les avait reçus trois jours auparavant. « Les hommes ! Tous des pervers ! », pensa-t-elle.  

 

Elle, poser pour un magazine de ce genre ! Et toute nue ?! Et puis quoi encore ! Elle se retenait pour ne pas les écraser tous les deux d'une gigantesque massue. Ryô avait l'air d'avoir totalement oublié ce qu'il avait dit plus tôt dans la chambre. Elle était sûre qu'il n'allait pas tarder de la supplier de poser pour ce torchon ! Elle commençait à le connaître et bien il n'allait pas être déçu ! Elle avait trouvé là une bonne solution pour tester la jalousie de Ryô, voir si les paroles et les gestes qu'il avait eu envers elle étaient sincères. Elle n'eut pas à attendre longtemps.  

 

Ryô se précipita sur elle et lui dit :  

 

- Accepte Kaori ! Je t'en supplie ! Jamais une occasion pareille ne se reproduira !  

 

Bien que Kaori sache que l'occasion pareille était pour Ryô le fait de côtoyer des mannequins qu'il avait l'habitude de reluquer sur papier glacé, elle mit sa timidité de côté, fit l'ignorante et d'une voix mielleuse déclara :  

 

- Hum je ne sais pas.... J'hésite.... Mais à vrai dire c'est assez tentant. Des centaines, des milliers, que dis-je des millions d'hommes pouvant m'admirer sous toutes les coutures. Des millions d'hommes qui me verront toute nue.... J'en connais deux qui vont particulièrement apprécier ! Mick et Doc seront....  

 

Les paroles de Kaori semblèrent enfin arriver au cerveau du nettoyeur : Kaori toute nue dans un magazine ? Des milliers d'hommes la reluquant ? Non ! C'était tout à fait inimaginable ! Le seul qui aurait le droit de la voir toute nue c'était lui et personne d'autre.  

 

- Non ! Tu ne poseras pas pour ce magazine !, s'écria Ryô.  

 

- Monsieur Saeba, c'est à Mademoiselle Makimura de décider !, intervint M. Takao, voyant une future poule aux œufs d'or lui filer entre les mains.  

 

L'homme regarda avec insistance la nettoyeuse espérant qu'elle lui dise qu'elle acceptait sa proposition. Avec une telle beauté sauvage dans son magazine, il était sûr de pouvoir le vendre à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde entier. Alors il insista lourdement :  

 

- Mademoiselle Makimura, je vous en prie faites de moi un homme heureux en acceptant de poser pour « Lapines en chaleur » et vous Monsieur Saeba, regardez, si votre partenaire accepte de poser pour moi, tout ceci sera à vous.  

 

En parlant, l'homme s'était dirigé vers une armoire à double-battants qu'il ouvrit, laissant voir des étagères remplies de magazines coquins.  

 

Ryô se mit à baver devant toute cette lecture potentielle. Il devint tout à coup hésitant, pesant le pour et le contre de cette transaction.  

 

Kaori, elle, voyant son partenaire hésiter, mit fin à sa petite plaisanterie et une aura de colère l'entoura. Brandissant la plus grande de ses armes, elle se mit à hurler :  

 

- Jamais !! Jamais je ne poserai pour ce genre de torchon !! Vous n'êtes que des pervers !! Des détraqués du ciboulot !! Tiens, ça c'est pour avoir osé penser que je puisse me retrouver dans ton magazine adoré !!  

 

Ryô se retrouva écrasé sous une massue mais Kaori n'en avait pas fini. Saisissant un autre engin aussi imposant que le premier, elle se tourna vers M. Takao et les yeux emplis d'éclairs, elle s'approcha de l’homme qui tremblait de tous ses membres.  

 

- Et ça c'est pour avoir voulu corrompre mon partenaire !  

 

M. Takao se retrouva à son tour enseveli et sans un regard pour les deux hommes, la jeune femme quitta la maison. Elle ne prit pas la voiture, trop en colère pour conduire et d'un pas rapide prit la direction de son appartement.  

 

Les deux hommes s'extirpèrent des massues. Le propriétaire d'Esméralda avait des étoiles pleins les yeux et dit :  

 

- Il me la faut ! C'est décidé, ça sera elle mon mannequin vedette pour mon numéro spécial nu intégral ! Une telle fougue ! Je suis sûre qu'elle sera parfaite !  

 

Il entendit brusquement le bruit de l'armement d'un chien et se retrouva nez à nez avec un magnum. Il déglutit lorsqu'il vit le regard noir qu'il avait devant les yeux. Ryô d'une voix froide déclara :  

 

- Si jamais je vois Kaori dans un de vos magazines je vous mets une balle entre les deux yeux ! C'est compris ?  

 

L'homme déglutit et acquiesça. Ryô rangea alors son python dans le holster, puis d'un pas lourd quitta la maison.  

 

M. Takao s'approcha du perchoir d'Esméralda et murmura à son oiseau :  

 

- Je n'ai pas encore dit mon dernier mot ! Cette beauté finira un jour dans les pages de mon magazine !  

 

Une fois sortit de la maison, un rictus se dessina sur les lèvres de Ryô. Il sortit de dessous sa veste, le numéro inédit qu'il avait réussi à garder et ce sans aucune contrepartie ! Mick et Doc allaient être verts quand ils allaient le savoir.  

 

Soudain Ryô se rappela que Kaori était en colère contre lui. Il avait déjà une idée sur la manière de se faire pardonner mais il fallait pour cela, rattraper la jeune femme. Alors, rangeant précieusement sa revue pour ne pas la perdre, il se mit à courir à la poursuite de sa partenaire en hurlant :  

 

- Kaoriiiiii !!! Attends moi !!!!!  

 

 

 

 

 

Quatre semaines plus tard  

 

 

C'était le grand jour, celui qu'il attendait depuis des semaines ! Il s'était mis sur son 31, pour ce qui allait être pour lui le plus beau jour de sa vie. Pour la première fois de son existence, il trépignait d'impatience comme jamais.  

 

- Ryô, arrête de bouger ! Tu vois bien que je ne pourrai pas y arriver comme ça, s'exclama Doc d'une voix bougonne.  

 

Le nettoyeur prit son mal en patience, espérant que Doc n'allait plus tarder à lui annoncer la bonne nouvelle. Au bout de quelques minutes qui parurent interminables aux yeux de Ryô, Doc déclara :  

 

- C'est bon ! Tu es de nouveau opérationnel ! Mais vas-y doucement quand même !  

 

Ryô remis en place son pantalon et tout heureux déclara à son ami :  

 

- Ne t'en fait pas ! Je vais faire plein de rééducation !  

 

- Mooookkkkkkkoooooooooorrrrrrrrriiiiiiiiiiii !!!!!, s'exclama une voix nasillarde que Ryô ne connaissait que trop bien.  

 

- Non ! Pas elle !, hurla Ryô en mettant ses mains en coquille devant son entrejambe.  

 

L'oiseau se posa sur l'épaule du Doc où il se mit presque à ronronner.  

 

- Mais qu'est-ce qu'elle fait là ?  

 

- Monsieur Takao a contacté Kaori car Esméralda s'ennuyait, et elle l'a mis en relation avec moi. On a finit par conclure un accord tous les deux, à chaque fois qu'il doit s'absenter, il me confie Esméralda et en échange j'ai gratuitement tous ses magazines, conclut Doc des étoiles plein les yeux.  

 

Ryô eut un petit sourire, il connaissait toutes les cachettes de son ami et il savait que dans quelques jours, il viendrait lui faire une petite visite afin d'enrichir sa collection personnelle. Mais pour l'instant il avait plus urgent que mater des filles en papier glacé. Une femme, une splendide créature l'attendait et il ne voulait pas la faire patienter plus longtemps.  

 

Prenant rapidement congé de son ami, Ryô prit la direction du Cat's où Kaori devait se trouver.  

 

Ces dernières semaines avaient été un véritable calvaire pour lui. Tout d'abord, il eut beaucoup de mal à se faire pardonner auprès de Kaori pour son comportement chez Monsieur Takao. Quand sa belle avait enfin accepté d’être plus conciliante, les baisers passionnés qu'ils avaient alors échangés, finissaient à chaque fois par une douche glaciale pour le nettoyeur. C'est pourquoi alors qu'il mourrait d'envie de la prendre dans ses bras, il passait le plus clair de son temps au sous-sol dans la salle de tir.  

 

Mais maintenant Ryô avait le feu vert de Doc et il n'allait pas se priver ! Son visage prit un petit air pervers en pensant à tout ce qu'il allait pouvoir faire. Ce soir c'était nuit blanche assurée !  

 

Tout à ses pensées libidineuses, il arriva au café mais il n'y avait aucune trace de sa partenaire. Se trouvaient dans la salle uniquement Mick et Falcon. Un aboiement, suivit de plusieurs jappements et Douchka et ses petits firent leur apparition. Falcon avait trouvé un futur propriétaire pour chacun des chiots. Il n'avait pas eu à chercher bien loin, chaque membre de la bande ayant décidé d'en adopté un. Pour Ryô et Mick c'était plutôt leur compagne qui leur avait imposé un chiot mais vu qu'ils ne pouvaient rien leur refuser, ils ne furent pas très difficiles à convaincre. En tout cas Ryô avait bien fait comprendre à Kaori que c'était elle qui se chargerait du chien car il avait assez donné de sa personne avec les animaux ces derniers temps.  

 

Falcon apprit à Ryô que les filles étaient parties faire une course et qu'elles n'allaient pas tarder à revenir.  

 

Ryô décida de patienter en s'installant devant une tasse de café. Il manqua plus d'une fois de broyer la tasse quand soudain la cloche de la porte d'entrée tinta.  

 

D'un coup, Ryô se retourna et vit Kaori accompagnée de Miki. Personne n'eut le temps de faire un geste que Ryô se précipita sur Kaori et attrapa sa main.  

 

- Désolé ! Une urgence ! s'écria Ryô avant de partir en courant du café, tirant Kaori qui essayait tant bien que mal de suivre son rythme.  

 

Ils arrivèrent finalement au pied de leur immeuble où Ryô stoppa sa course folle.  

 

- Ryô c'est quoi cette urgence ? Demanda la jeune femme essoufflée.  

 

Le nettoyeur jeta sur elle un regard brûlant et murmura à son oreille qu'elle était cette urgence.  

 

Au fur et à mesure qu'il parlait, les joues de Kaori rougissaient, puis d'une petite voix elle lui dit :  

 

- Ryô, je ne peux pas. Pas aujourd'hui. Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, mais tu comprends... je... enfin tu sais... problème de femme... je suis désolée Ryô…  

 

Ryô comprit que ce n’était pas la bonne période du mois. De toute façon il aurait attendu si Kaori ne s’était pas sentie prête encore mais malgré lui, il ne put refreiner ces cris de désespoirs face à ce mauvais œil qui s’abattait sur lui :  

 

- Nooooooooonnnnnnnnn !!!!!!!!! Pourquoi ?????????????? Pourquoi ?????????? Je suis maudit !!!!!!!!!!!!!!!  

 

Son cri de désespoir fut si fort qu'on l'entendit à des kilomètres à la ronde. Et dans une maison une voix déclara :  

 

- Carambaaaaaaaaaaa, encore raté !  

 

 

 

 

 

 

 


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