Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: grifter

Beta-reader(s): MY

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 27-04-09

Ultimo aggiornamento: 27-04-09

 

Commenti: 22 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Tout est dans le titre. Bonne lecture et un grand merci à My qui a bien voulu être ma béta sur ce coup-ci en attendant que l'inspiration me revienne sur Escapade dans le Kiso ;) Biz

 

Disclaimer: Les personnages de "Racket" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Racket

 

Capitolo 1 :: Racket

Pubblicato: 27-04-09 - Ultimo aggiornamento: 27-04-09

 


Capitolo: 1


 

-Miam, miam un vrai régal ! Déclara Kaori tout en finissant ses calamars à la plancha, se régalant visiblement.  

 

Ryo sirotait sa sangria en ne quittant pas des yeux les lèvres de sa partenaire.  

Celle-ci porta ses doigts à sa bouche pour essayer de ne pas perdre une seule goutte du succulent jus citronné qui avait merveilleusement accompagné ses fruits de mer mais Ryo l’arrêta d’une main sur le poignet et lui dit d’une voix légèrement rauque :  

 

-Arrête…La supplia-t-il.  

 

Surprise, Kaori leva les yeux de son assiette et croisa son regard troublé et passablement fuyant. Amusée, elle lui sourit et rétorqua:  

 

-Voyons Ryo, personne ne fait attention à moi. Regarde autour de nous, ce restaurant est quasiment désert ce que je trouve vraiment dommage en soi car je n’ai jamais dégusté d’aussi bons fruits de mer.  

 

Le nettoyeur balaya la salle du regard et reconnut qu’ils avaient le restaurant pour eux seuls. La grande tablée qui devait arriver une heure plus tôt s’était finalement décommandée, leur laissant l’endroit pour un tête à tête improvisé.  

 

-C’est vrai mais…ce n’est pas une raison, souffla-t-il le regard de braise en relâchant le poignet de sa belle à contrecœur.  

 

En effet, voilà plus d’une heure et demie qu’ils étaient attablés dans ce petit restaurant espagnol situé au fin fond d’une ruelle de Shinjuku et qu'elle l'aguichait de plus belle.  

 

Venir manger ici, c’était son idée à elle. Lui aurait préféré un truc plus intime à l’appartement mais impossible de lui refuser quoi que ce soit.  

Aujourd’hui, cela faisait un an jour pour jour qu’ils s’étaient déclarés leurs sentiments mutuels et le restaurant semblait après tout un excellent début de festivité.  

Kaori avait emprunté à Eriko une robe bleu nuit sans manche, assez courte, dos nu et ouverte jus qu’à mi-cuisse, ce qui mettait en valeur sa fine taille et ses longues jambes. Elle avait également choisi des chaussures à talon aiguille, assorties certes à sa tenue mais s’était mordu les doigts à peine avait-elle fait quelques pas.  

 

« Décidément, être féminine et attirante n’est pas toujours facile » Avait-elle songé en son fort intérieur tout en s’admirant dans le miroir, tachant d'occulter le tiraillement lancinant qui lui mordait la cheville. "Espérons au moins que Ryo apprécie les efforts que je déploie pour lui."  

 

Pour apprécier, le nettoyeur avait apprécié c’est le moins qu’on puisse dire.  

A la minute où elle était apparue devant lui dans la salle de tir, il avait retenu son souffle et s’était avancé aussitôt à sa rencontre en la dévorant littéralement du regard.  

 

-Alors qu’en dis-tu ? Ce n’est pas trop habillé pour l’endroit où tu m’emmènes ?  

 

-Ca ne va pas du tout ! Avait-il répondu du tac au tac en rangeant aussitôt son arme dans son holster.  

 

Mortifiée de sa réponse, Kaori s’était immobilisée, interprétant mal ce que son partenaire cherchait à lui dire.  

 

-Je pensais que tu aimerais, dit-elle triste. Bon, tant pis…Lâcha-t-elle tout en faisant volte face et en s'apprêtant à remonter se changer.  

 

-Non ! Non ! Ce n’est pas ce que je voulais dire. En fait…  

 

Décontenancée, la jeune femme le regarda s’arrêter à deux centimètres d’elle et planter son regard sombre dans le sien. De la paume de la main, il effleura son épaule dénudée puis laissa ses doigts descendre jusqu’à sa taille avant d’enlacer cette dernière et d’attirer la jeune femme à lui.  

 

-En fait, tu es beaucoup trop sexy pour que je te laisse sortir ainsi, c’est ce que je voulais dire, corrigea-t-il.  

 

-Ah bon ! Tu me rassures, lâcha-t-elle en lui offrant un splendide sourire. Mais c’est le but justement que je sois sexy en diable.  

 

-Vilaine coquine…Fit-il en ne quittant pas du regard les lèvres gourmandes de sa belle.  

 

-J’ai voulu te faire honneur ce soir et puis, confidence pour confidence, tu es très sexy aussi, avoua-t-elle en lui faisant un clin d’œil langoureux.  

 

-Vraiment ? Répondit-il en charmeur en fondant sur ses lèvres et l’embrassant langoureusement. Je suis à ton goût ?  

 

-Tu n’as pas idée, ce costume dessiné par Eriko te rend particulièrement séduisant, reconnut Kaori en nouant ses bras autour de la nuque de son homme et reprenant ses lèvres.  

 

Ryo sourit en retour du compliment et la plaqua contre son torse chaud.  

 

-Mh, fit Ryo entre deux baisers, avoue que tu meures d’envie de me l’enlever…  

 

-C’est vrai que c’est tentant, très tentant même mais…  

 

-Mais ?  

 

-Eh bien la table est réservée pour 20 heures tapantes et là, on est parti pour être en retard.  

 

-Tu es vraiment certaine de vouloir aller dîner dehors ? Que dirais-tu de sauter le repas et de passer directement au dessert ?  

 

Il ponctua son interrogation d’un baiser dans le creux de son cou, s'enivrant du parfum de vanille qui flottait autour d'elle.  

 

-Tu pourrais même te resservir plusieurs fois…  

 

-Oh que oui, je vois très bien même et si tu es sage au restaurant, tu auras ton dessert quand nous serons rentrés, promit-elle en faisant appel à tout son self-control en sentant les mains de son homme se faufiler sous sa robe et remonter dangereusement le long de ses cuisses.  

 

-Promis ? Tu sais comme je suis gourmand, susurra-t-il au creux de son oreille en mordillant le lobe avec un souffle chaud.  

 

Kaori ferma les yeux et un frisson la parcourut à l’idée de ce qu’il avait en tête en se détachant de lui à regret pour réajuster sa tenue.  

 

-Promis, reste sage et je te jure que tu auras ta récompense au retour.  

 

-Difficile de regarder les autres femmes si tu restes accrochée à mon bras, je n’aurai d’yeux que pour toi.  

 

-Je ne demande pas mieux moi, dit-elle en entrelaçant ses doigts aux siens.  

 

-Alors allons-y très chère, rétorqua Ryo en lui emboitant le pas, la laissant ouvrir la marche dans l’escalier histoire de ne perdre aucune miette de son déhanchement félin et de voir le tissu épouser ses courbes à chacun de ses pas.  

 

« Tenir mon vieux Ryo ! Il faut tenir jusqu’au retour ! Pas toucher ! Argh, elle veut ma mort oui ! » Gémit-il intérieurement en se mordant la lèvre inférieure de dépit.  

 

Ryo pensait qu’elle resterait sage durant le dîner, il se trompait car elle était d’humeur joueuse et entendait bien le titiller. A peine avaient-ils passé commande qu’elle avait ôtée une de ses chaussures et avait entrepris de faire du pied à Ryo. Celui-ci, surpris, avait levé les yeux de son steak et l’avait interrogé du regard. Les prunelles brillantes de Kaori lui indiquèrent qu’elle était sur la même longueur d’onde que lui.  

Il fit mine de se concentrer sur le contenu de son assiette, comme si de rien n’était mais n’y parvint pas. Kaori s’enhardit alors et entreprit de remonter le long de la jambe de Ryo et s’arrêta plus haut où elle commença une série de petits cercles bien précis testant le self-control de son homme.  

N’y tenant plus, Ryo laissa tomber sa fourchette et lâcha à voix basse :  

 

-Kaori, arrête dit-il les yeux voilés et la voix rauque en serrant les dents.  

 

-Vraiment ? Répondit-elle d’un air innocent.  

 

-Si tu continues comme ça je te jure que je ne vais pas me maîtriser très longtemps et que le reste du repas va être vite expédié.  

 

Kaori fit la sourde oreille et poursuivit de plus belle son diabolique manége.  

 

-Crois-moi je suis à deux doigts de t’entrainer jusqu’aux toilettes et de te faire l'amour là bas, c’est ce que tu veux ?  

 

-Promesse, promesse…  

 

-L’addition s'il vous plait ! Demanda le nettoyeur un peu brusquement aussitôt à l’encontre de leur serveuse.  

 

-Mais je voudrais du dessert moi, protesta à voix basse la jeune femme.  

 

-Tu vas en avoir, fais-moi confiance pour ca, répondit-il comme la serveuse s’approchait avec leur note.  

 

-C’était délicieux ! La félicita Kaori en reposant sa serviette sur la table pendant que Ryo réglait.  

 

-Merci beaucoup, nous sommes ravies que vous ayez apprécié. Pouvons-nous vous offrir un café ?  

 

Sur le seuil de la cuisine, une vieille dame affable en tablier s’inclina et adressa un sourire chaleureux au couple.  

 

-C’est très gentil à vous mais nous allons décliner, trancha le nettoyeur sans consulter sa moitié, désireux de quitter les lieux au plus vite.  

 

-C’est dommage que vous n’ayez pas davantage de clientèle mais comptez sur moi pour vous faire de la publicité, poursuivit Kaori tandis que Ryo l’aidait en parfait gentleman à enfiler son manteau.  

 

A l’évocation de la salle déserte, le visage de la serveuse devint indéchiffrable et son regard s’éteignit.  

 

-Vous savez, nous venons juste de reprendre cette affaire et cela prend du temps de se constituer une clientèle.  

 

-Nous reviendrons, l’assura Ryo et puis…  

 

Il s’interrompit tout à coup, son sixième sens soudain en alerte. Kaori remarqua le changement qui venait de s’opérer chez son partenaire et reconnut ce regard froid et noir qu’il réservait d’ordinaire à leurs ennemis ou pour impressionner les petites frappes du quartier.  

La seconde suivante, la porte du restaurant tintait et des rires gras accompagnés de voix éméchés masculines retentirent.  

Kaori comprit que des yakusas venaient de faire leur entrée à en juger par la réaction de panique de la serveuse qui se mit à trembler comme une feuille et observa, apeurée, ces nouveaux clients prendre place d’autorité à l’autre bout de la salle dans un recoin plus sombre du restaurant.  

Le chef à la mine patibulaire et affublé d’un vieux chapeau mou qui lui retombait en partie sur l’œil gauche, arborait une barbe hirsute aux tempes poivre et sel. Il s’assit le premier, imité par ses deux lieutenants en costume jaune et rose fluo, crane rasé. Le plus jeune tirait des bouffées d’un gros havane qu’il passa ensuite à son comparse puis jeta un regard dédaigneux au couple.  

 

-Finalement, je crois qu’on va accepter votre proposition d’un café, qu’en dis-tu Kaori ?  

 

-Ma foi, je ne dis pas non, dit-elle en se rasseyant et ôtant son manteau, comprenant son plan.  

 

-Tout de suite ! Répondit la serveuse trop heureuse de pouvoir voir là une excuse pour ne pas s’occuper des maffieux.  

 

La jeune femme reparut trois minutes plus tard et servit ses clients sans un regard pour le trio. Ses gestes trahissaient toutefois son extrême nervosité car elle renversa le sucrier malencontreusement en remplissant la tasse de Kaori.  

 

-Hé ! On a faim ! Siffla le chef des maffieux à l’attention de la serveuse.  

 

Confuse, cette dernière la serveuse s’excusa vivement mais de sa maladresse mais Kaori posa sa main sur la sienne et la rassura d’un franc sourire :  

 

-Ce n’est rien voyons. Merci beaucoup.  

 

-Alors poulette, tu viens nous servir ou quoi ? Beugla le plus éméché des yakuza à l’encontre de l’interlocutrice de Kaori, goutant peu d’être autant ignoré.  

 

Kaori fulminait sur place mais Ryo la calma d’un regard complice et d’un discret signe de tête lui fit comprendre de ne pas intervenir. La nettoyeuse serra les dents mais obéit.  

 

-Un…Un instant, je finis de servir ces personnes et j’arrive Monsieur Yoshino, s’exclama mal à l’aise la serveuse en se dépêchant de servir Ryo.  

 

-M’en fous de tes clients ! Ramène-toi ici avant que je m’énerve ! Rugit de plus belle l’homme.  

 

Jetant un regard à sa mère, la serveuse finit par rassembler son courage et obéit, avançant d’un pas hésitant vers le trio attablé à l’autre bout de la salle.  

 

-Allez quoi, fais pas ta timide ! La railla aussitôt Yoshino en lui ceinturant la taille aussitôt qu’elle atteignit leur tablée. On veut du saké et pas du dernier choix ! Ton meilleur !  

 

-Je ne…  

 

-Regardez comme elle tremble la mignonne, fit remarquer son bourreau amusé alors que ses mains baladeuses caressaient avidement la poitrine et les fesses de sa victime sous le regard envieux de ses lieutenants.  

 

-Laissez-moi s’il vous plait…  

 

-Tu es plutôt bien roulée mais tu ne sais pas obéir à ton bienfaiteur, il va donc falloir que je t’éduque en conséquence, souffla-t-il à son oreille l’une haleine chargée, glaçant d’effroi la pauvre serveuse livrée en pâture à son appétit libidineux.  

 

-Arrêtez, lâchez-moi ! Lâchez-moi ! Supplia la pauvrette en tentant vainement de se dégager.  

 

-Snif snif, se mit à renifler bruyamment en l’air Ryo en s’adressant à Kaori. Tu ne trouves pas que ca pue tout à coup ?  

 

-Si, maintenant que tu me le dis, qu’est-ce que ca peut bien être ?  

 

-Un trio de gros porcs et ca vient de là-bas, enchaina-t-il en désignant du pouce la tablée du trio.  

 

-Ah oui, tu as raison et très mal fagotés en plus ! Sourit sa partenaire. Ce n’est pas carnaval pourtant ! Les railla-t-elle hilare.  

 

-Qu’est-ce que vous venez de dire les deux comiques ? Tonna Yoshino furibond.  

 

Le couple de nettoyeurs choisit de l’ignorer superbement.  

 

-Eh ! Mr Yoshino vous parle ! Aboya son premier lieutenant répondant au nom de Muriya assis à droite de Yoshino en désignant City Hunter du doigt.  

 

-Tu vois ? Ils sont moins cons qu’ils n’en ont l’ai finalement, plaisanta Ryo en portant à ses lèvres sa tasse de café fumant. Mais tu as raison, ils ont un goût de chiotte question vestimentaire, acquiesça le nettoyeur en rajoutant un morceau de sucre dans son café.  

 

-Enfoiré ! Tu sais qui on est ? Gronda hors de lui Muriya en envoyant valser violemment sa chaise au loin, se redressant d’un bond.  

 

-Des idiots pour oser croire que vous ferez le poids contre moi, lâcha Ryo sans lever le nez de sa tasse. Cassez-vous avant que je ne termine mon café et je serai peut-être magnanime si d’aventure je vous recroise dans le quartier.  

 

-Tu cranes devant ta copine mais attends un peu qu’on s’occupe de toi !  

 

-Ouais, tu feras moins le malin quand on t’aura buté ! Rugit le troisième homme en se précipitant sur le couple, une arme à la main sous le regard affolé de la serveuse.  

 

Esquivant aisément la main armée, Ryo se releva, immobilisa son assaillant et retourna le poignet de ce dernier qui poussa un hurlement de douleur. L’arme tomba sur la moquette dans un bruit mat.  

L’instant suivant, ses deux congénères avaient dégainé à leur tour et toisaient Ryo du regard. Mais les prunelles d’acier du nettoyeur qui les transperçaient tout en continuant à tordre le poignet de leur collègue les fit s’immobiliser, partagés entre leur envie d’en découdre avec cet inconnu qui venait ouvertement bafouer leur autorité dans ce restaurant placé sous leur « protection » et le fait qu’ils avaient visiblement affaire à plus fort qu’eux à en juger par la carrure imposante et l’aura sombre que dégageait le nettoyeur.  

 

-Messieurs, s’il vous plait, intervint la vieille dame en essayant de calmer le jeu.  

 

-Reste en dehors de ca la vieille ! Ordonna Yoshino en pointant son arme vers elle.  

 

La seconde suivante, deux déclics retentirent et deux balles allèrent se ficher à quelques millimètres dans le mur derrière le duo qui ouvrit de grands yeux écarquillés. Yoshino porta la main à sa joue zébrée d’un sillon sanglant tandis que Muriya, livide, constata qu’il avait bien failli être castré.  

 

-Patron…Il…Il est armé ! Bredouilla-t-il, ayant vu sa vie défiler devant ses yeux en un éclair.  

 

-Il faut vraiment que vous appreniez les bonnes manières Messieurs. Commencez donc par présenter vos excuses à nos charmantes hôtesses !  

 

-Et si on refuse ? S’aventura le chef bravache.  

 

-Ma balle t’a seulement effleuré la joue en guise d’avertissement. La prochaine sera fatale, répliqua Ryo en lâchant sa victime, maintenant toujours en joue le duo et comblant la distance qui le séparait d’eux. Tu es si pressé que ca de mourir ?  

 

-Qui es-tu bon sang ?  

 

-City Hunter, dit simplement Ryo en affichant un visage grave de circonstance mais au fond de lui, franchement amusé de voir ses adversaires se décomposer sur place en encaissant la nouvelle.  

 

-Quoi ? Ci…City Hunter ? Bégayèrent en chœur les trois malfrats, ravalant difficilement leur salive.  

 

-« Le » City Hunter ? Reprit le troisième larron estomaqué.  

 

-Exact !  

 

-On ne savait pas, excusez-nous Monsieur Saeba ! Cela ne se reproduira plus ! Gémit l’homme mutilé en serrant contre lui son membre meurtri, se jetant soudain devant Ryo pour implorer sa clémence, le visage blême.  

 

-Pitié ! J’ai un hamster et deux lapins nains ! Ne me tuez pas ! Supplia Muriya en l’imitant, de grosses gouttes de sueurs dévalant sur ses joues.  

 

-Et moi, une maman qui est en fauteuil roulant et a besoin de moi pour ses vieux jours !  

 

-Ben tiens, des âmes charitables…Railla Ryo pas dupe.  

 

-Relevez-vous immédiatement ! Il bleuffle et vous faites son jeu, triples crétins ! Il n’osera jamais nous abattre devant témoins !  

 

-Je ne parierais pas là-dessus, intervint Kaori en esquissant un sourire de victoire. Il est plutôt d’humeur impatiente ce soir…  

 

-Pitié ! Pitié ! Gémirent à tour de rôle les deux malfrats en courbant l’échine. On ne le refera plus ! On vous le jure !  

 

-Que décides-tu ? Interrogea Ryo en se tournant vers Kaori. Je me montre magnanime et ne répand pas leur cervelles sur les murs ?  

 

A ces mots, les trois hommes déglutirent avec difficulté, comprenant que leur sort se trouvait entre les mains de la compagne du nettoyeur.  

 

-Ma foi…Fit mine de réfléchir Kaori, si tu les épargnais exceptionnellement ?  

 

-Oui, oui s’il vous plait ! Epargnez-nous !  

 

-Ils méritent tout de même une bonne leçon aussi, voici ce que je te propose, dit la jeune femme, se penchant à l’oreille de Ryo et lui murmurant quelque chose qui le fit sourire.  

 

-Tu as raison. Allez mes mignons, présentez vos plus humbles excuses à ces dames et que je ne vous reprenne plus à fouiner dans Shinjuku, est-ce clair ?  

 

-Limpide ! Nos routes ne se croiseront plus jamais, on vous le promet !  

 

-Mieux que ca !  

 

-Excusez-nous Mesdames, on s’est…On s’est mal conduits.  

 

-C’est mieux mais pas suffisant. A cause de votre présence, les clients ont fui ce sympathique restaurant, aussi je veux que vous les dédommagiez comme il se doit et fissa, donnez-moi vos portefeuilles !  

 

-Nos portefeuilles ? Tenta de s’interposer Yoshino. Mais…  

 

Un cliquetis métallique acheva de les convaincre et ils s’empressèrent d’obéir, remettant au nettoyeur leurs portefeuilles dodus.  

 

-Tenez, dit Ryo en tendant le contenu à la serveuse qui le prit et contemplant la coquette somme les yeux ronds.  

 

-Merci !  

 

-Bien…Maintenant, je veux connaître le nom de touts les troquets que vous rackettez et par écrit, ordonna-t-il comme Kaori brandissait un stylo et une feuille de papier de son sac à mains.  

 

En silence, Yoshino s’exécuta de mauvaise grâce et coucha sur la feuille de bloc que Kaori lui tendait ce que Ryo exigeait.  

 

-Voilà.  

 

-On peut y aller maintenant ? Tenta Muriya.  

 

-Pas encore. Enlevez vos fringues. Un peu d’humilité vous fera le plus grand bien.  

 

-Qu’on retire nos habits ? Reprit incrédule Muriya. Pourquoi faire ? Vous n’allez tout de même pas…  

 

-A poil, j’ai dit !  

 

-Bien bien, ne vous énervez pas, tout de suite !  

 

-Les chaussettes aussi ? Interrogea le mutilé.  

 

-Tout sauf vos caleçons, sourit Ryo pendant que Kaori réprimait à grand peine un fou rire nerveux devant la leçon cuisante qu’infligeait le nettoyeur à ses adversaires.  

 

-Qu’est-ce que vous allez nous faire ? Demanda suspicieux Yoshino en serrant les fesses.  

 

-Vous n’allez tout de même pas abuser de nous ? Gémit horrifié Muriya en arborant un slip avec un énorme panda tirant la langue qui fit s’esclaffer Kaori.  

 

-Beurk ! Fit Ryo franchement écœuré. Je n’aime pas que les femmes ravissantes telles que ma splendide compagne ici présente.  

 

-« Les » Reprit Kaori en levant un sourcil.  

 

-Euh…Je voulais dire, « seulement ma ravissante femme voyons », plaisanta Ryo en se rattrapant de justesse.  

 

-Je préfère ca, riposta sa partenaire en se radoucissant sur le champ.  

 

-Mais alors, qu’allez-vous nous faire faire ?  

 

-A votre avis ? Allez hop ! Direction la sortie ! Intima le nettoyeur en leur indiquant le chemin à suivre de son arme.  

 

-Vous voulez qu’on se balade comme ca dans la rue ? Vous êtes fou ! On va se moquer de nous !  

 

-Ca vous fera les pieds ! Insista Ryo en les poussant sans ménagement vers la sortie sous le regard médusé de la serveuse et de sa mère.  

 

-Pitié ! Notre réputation sera irrémédiablement grillée !  

 

Seul le silence leur répondit et c’est le cœur battant qu’ils entendirent un coup de feu partir dans leur dos. Ni une ni deux, le trio de malfrats prit ses jambes à son cou et disparut dans la nuit, sous le regard railleur des passants peu habitués à assister à un tel spectacle.  

 

-Ha ha ha, franchement Ryo, tu as fais fort sur ce coup-là mais ca m’étonnerait qu’ils remettent ca de sitôt ! Déclara Kaori hilare au nettoyeur en posant sa main sur son épaule.  

 

-Merci beaucoup Monsieur ! Dit la vieille dame en s’inclinant très respectueusement pour montrer sa gratitude au nettoyeur. Comment pouvons-nous nous acquitter de ce que vous avez fait pour nous ?  

 

-S’il vous plait, laissez-nous au moins vous offrir le repas de ce soir ! Insista sa fille en s’inclinant à son tour.  

 

-Ce n’était rien, je vous assure, tenta vainement Ryo mais mère et fille ne l’entendirent pas de cette oreille, aussi finit-il par céder sous le regard amusé et attendri de sa partenaire.  

Lui qui il n’y avait pas si longtemps encore aurait sauté sur la jeune serveuse pour tenter de se faire dédommager en nature était maintenant à mille lieux de cette pensée et n’avait qu’une hâte : Se retrouver seul avec elle en terrain familier pour pouvoir enfin savourer à sa guise « son dessert ».  

 

Quelques minutes plus tard, après un ultime remerciement, le couple quitta finalement le restaurant et se saisissant la main de Kaori, Ryo l'entraîna jusqu’au parking. Là, il s’empressa de se glisser derrière le volant et une fois Kaori installée, démarra sur les chapeaux de roue direction leur appartement.  

 

-C’était gentil de ta part de jouer au justicier avec ces trois crétins, dit-elle au creux de son oreille dans un souffle chaud, envoyant une décharge électrique qui balaya le corps tendu du pauvre nettoyeur puis se rassit et regarda le paysage défiler sous ses yeux.  

 

Tournant fugacement le regard vers sa belle, ses prunelles sombres accrochèrent le galbe d’une cuisse fine dévoilée par un pan de la robe sans que Kaori ne s’en soit aperçue.  

 

Ryo esquissa un sourire vainqueur et posa sa main libre sur la cuisse, remontant doucement ses doigts vers le haut et entraînant le tissu à sa suite.  

 

-Ces idiots nous ont fait perdre un temps précieux ma belle ! Encore un peu de patience et je pourrai enfin tenir ma promesse…, fit-il la voix rauque en plongeant son regard de braise dans le sien alors que la Mini venait de s’immobiliser à un feu rouge.  

 

-Je sens que je vais me resservir plusieurs fois, dit-elle mutine en recouvrant sa main de la sienne avant de se pencher vers lui pour mordiller le lobe de son oreille tandis qu’il accélérait, soudainement stimulé.  

 

Un sourire carnassier ourla les lèvres du nettoyeur qui lui susurra, séducteur :  

 

-Et moi donc…  

 

 

FIN  

 

 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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