Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Tenshi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 23-08-09

Ultimo aggiornamento: 19-10-11

 

Commenti: 244 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Une nouvelle aventure pour un couple mythique !

 

Disclaimer: Les personnages de "Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rated, please contact me.

 

 

   Fanfiction :: Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!

 

Capitolo 7 :: Première soirée

Pubblicato: 22-10-09 - Ultimo aggiornamento: 22-10-09

Commenti: Coucou les lecteurs ! Avant toute chose, je vous remercie vraiment beaucoup, beaucoup pour vos commentaires que j'aime bien lire et relire^^ Je poste la suite de l'histoire en espérant qu'elle vous plaira :) Gros gros bisous, passez une bonne fin de semaine +++

 


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- C’est vraiment excellent, Kaori !

 

L’accent sincère de Shinichi rassura la partenaire de City Hunter qui rosit sous le compliment.

 

- Merci, vous êtes gentil…

 

- Mais non, je le pense ! insista-t-il poliment. Je sais reconnaître une cuisine d’exception, voyez-vous : ma famille a toujours pris soin de n’engager que des chefs étoilés afin d’éduquer mon goût, et ce depuis mon plus jeune âge…

 

- Ah… Vraiment…

 

« On n’est visiblement pas du même monde… » se dit-elle tandis qu’une petite libellule lui atterrissait sur le front.

 

- Vous êtes tellement modeste, c’est à croire que vous n’êtes pas habituée aux compliments, renchérit-il en tapotant sa bouche avec une serviette.

 

- Euh… Pas vraiment, en fait…

 

Kaori observa son partenaire attablé en face d’elle et de leur client, vidant tous les plats à sa portée à une vitesse ahurissante en projetant des grains de riz partout.

 

- Donc, tout est une question d’éducation, n’est ce pas ? reprit-elle plus fort en fixant Ryô.

 

Elle écouta à peine la réponse de Shinichi qui avait juste vocation à couvrir les ‘Crunch crunch’ du nettoyeur. À défaut d’être l’éternel excité de vingt ans, Ryô se comportait plutôt comme l’éternel adolescent qui vient à table parce qu’il a faim et pas pour faire la conversation.

 

- Qu’en dites-vous, monsieur Saeba ?

 

- Gue guoi ? articula Ryô avec difficulté, une moitié de poisson dépassant de la bouche.

 

Ce type venait de lui poser une question, ce genre de question qui clôt un discours. Or il n’avait pas la moindre idée de quoi il s’agissait puisqu’il n’avait rien écouté.

 

- Hé bien, de la cuisine de Kaori, bien sûr, répéta Shinichi, stupéfait qu’un tel rustre puisse passer pour le meilleur garde du corps de tout le pays, celui que tout le milieu craignait.

 

- Ah, ça… répondit Ryô après avoir avalé son poisson d’une seule bouchée. Je vais vous révéler mon petit secret : moi, je mange vite pour ne pas sentir le goût…

 

PLOUTCH. Kaori enfonça la tête de son partenaire dans son assiette, au beau milieu de la nourriture.

 

- Tiens, comme ça tu ne verras pas non plus ce que tu manges ! persifla-t-elle, une veine de colère apparaissant sur son front.

 

Un corbeau passa en croassant derrière Shinichi qui commençait à découvrir une nouvelle facette de sa voisine de table.

 

« On dirait vraiment un vieux couple » se dit-il.

 

Mais il se maudit aussitôt d’avoir eu cette pensée qui rappelait à sa mémoire ces personnes… et il ne tenait pas du tout à s’en souvenir. Pas du tout… Les jointures de la main qui serrait ses baguettes blanchirent tandis que son regard s’assombrissait. Si Kaori ne remarqua rien, occupée à préparer du thé et des petits gâteaux, Ryô, lui, s’aperçut immédiatement de la tension qui s’était emparée de son client si poli. Il savait reconnaître ce genre de regard. Cet éclat à l’instant dans son œil, c’était…  

 



****

 

À quelques quartiers de là, dans la suite nuptiale d’un hôtel de luxe, deux personnes finissaient également de dîner. L’homme était perdu dans la contemplation de sa compagne vêtue d’une somptueuse robe vert émeraude. Elle, les joues roses, lui souriait, aux anges. En fin d’après-midi, un chauffeur était venu la chercher à son travail pour la conduire dans cet endroit magique. Il l’avait alors laissée seule, malgré ses protestations de curiosité. Au moment où elle commençait à prendre peur, elle avait senti une ombre se glisser dans son dos et deux bras puissants l’enserrer tendrement tandis que des lèvres se posaient sur sa nuque. Elle avait immédiatement reconnu son amant et lui avait sauté au cou, folle de joie. Puis ils avaient dîné tous les deux dans une ambiance romantique, éclairés par des chandelles.

 

- J’ai passé une merveilleuse soirée… dit enfin la jeune femme.

 

- Mais celle-ci est loin d’être finie tu sais, rétorqua l’homme avec un sourire charmeur.

 

À ces mots, la jeune femme se leva, mue par le besoin impérieux d’enlacer son amant surpris de cette soudaine initiative. Elle s’installa sur ses genoux et l’embrassa avec fougue.

 

-Hm… Je devrais te surprendre plus souvent ! dit-il lorsque le baiser prit fin.

 

Elle eut un petit rire, puis planta son regard fiévreux dans celui de son amant.

 

- J’ai envie de toi, Mick… susurra-t-elle d’une voix emplie de désir.

 

Il répondit en l’embrassant passionnément et l’emporta dans la chambre.  

 



****

 

Cette tasse de thé lui avait fait le plus grand bien. Kaori était épuisée. Cette journée riche en émotions semblait n’avoir pas de fin. Contrairement à ce qu’elle avait affirmé plus tôt au Cat’s Eye, courir après Ryô et surveiller ses moindres faits et gestes envers la gente féminine lui prenait une grande partie de son temps (et de son énergie). Et quand l’un de ses amis se proposait pour l’aider à faire avancer sa relation avec son partenaire, Kaori se prenait au jeu et tirait des plans sur la comète, ressassant son passé avec Ryô et imaginant le meilleur avenir possible pour eux deux… pour finir toujours un peu déçue par l’attitude ambiguë du nettoyeur. Elle mourait d’envie de savoir si l’épisode de l’Imperial allait enfin instituer un changement concret et durable entre eux. Mais elle n’avait pas le temps d’analyser les événements de l’après-midi : Ryô et elle étaient sur une nouvelle affaire ! Elle voulait se montrer professionnelle et lui prouver qu’elle était digne de lui. Pourtant, en constatant les reliefs du dîner fin dévoré par son ogre de partenaire parti s’exciter devant Miss Météo, Kaori se demanda pourquoi elle faisait tant d’efforts.

 

Soudain, un raclement de gorge lui rappela une autre présence dans la cuisine. Le client ! Elle l’avait oublié, celui-là. Pourvu qu’il ne se sente pas mal reçu entre un Ryô déserteur et elle perdue dans ses pensées… Ouvrant de grands yeux étonnés, Kaori vit Shinichi rassembler les couverts et mettre la vaisselle sale dans l’évier.

 

- Mais… Mais qu’est-ce que vous faites ? demanda-t-elle, interloquée.

 

- Je vous aide un peu, répondit-il avec un léger clin d’œil. À deux, les corvées vont plus vite ! Et puis, vous vous êtes donnée tant de peine pour ce succulent dîner…

 

- Non, voyons, ce n’est pas à vous de faire ça ! se récria-t-elle.

 

- Je crois bien que c’est la première fois de ma vie que je fais la vaisselle, s’amusa Shinichi. C’est plutôt amusant ! Chez moi, ce sont les domestiques qui s’en chargent…

 

« Les domestiques… Ah, ah, bien sûr… » pensa Kaori, un corbeau posé sur son épaule dénudée.

 

L’espace d’un instant, elle s’imagina revêtue d’un uniforme de soubrette comportant la mention ‘City Hunter --- Bonne à tout faire’.

 

- Allez, moi je nettoie et vous essuyez ! proposa Shinichi.

 

L’enthousiasme du client l’étonna d’abord, puis l’attendrit. Celui-ci se vit récompensé de son initiative par un chaleureux sourire de son hôtesse. Elle avait de charmantes fossettes, un peu comme… elle… Non, il ne fallait pas qu’il pense à elle…  

Le volume sonore de la télévision augmenta à cet instant précis, lui procurant ainsi une diversion bienvenue.

 

- … encore de la chaleur dans l’ouest du pays avec un maximum de 33°C à Osaka où une atmosphère de liesse règne en raison du concert de la belle et célèbre Akiko Sato ! En revanche, attention aux violents orages pour ce soir dans la région de Tokyo, qui retrouvera cependant un beau et chaud soleil demain. On termine ce flash météo du soir avec des images d’Osaka…

 

- Akiko, mon amour ! brailla Ryô en émettant ses habituels glapissements d’excité. Mais pourquoi je suis pas à Osaka, moi…

 

La réaction de Kaori ne se fit pas attendre.

 

- Calme un peu tes ardeurs, tu veux ! cria-t-elle depuis la porte de la cuisine. Et baisse le son, on ne s’entend plus, ici !

 

- Tais-toi ! J’entends pas mon Akiko chérie !

 

De guerre lasse, Kaori porta la main à son front.

 

« T’es sûr que c’est sa voix qui t’intéresse… Sale crétin d’obsédé ! »

 

Elle reprit son torchon et se mit à essuyer les assiettes un tout petit peu trop fort, faisant presque crisser le plat. Un grondement de tonnerre se fit entendre tandis que l’orage annoncé éclatait sur la ville de Tokyo.

 

- Ça n’a pas tardé, remarqua Shinichi en désignant les premières gouttes de pluie qui s’écrasaient sur la fenêtre.

 

- Pour une fois que l’Institut de météorologie ne se trompe pas ! lança Kaori sur le ton de la plaisanterie.

 

- Allons, allons, ne soyez pas si dure envers ces braves scientifiques qui doivent se lever à l’aube tous les jours… Qu’avez-vous donc contre notre pauvre Institut ? reprit-il avec humour.

 

- Mais rien ! fit-elle avec un petit rire.

 

Ils continuèrent à laver et essuyer la vaisselle sans plus mot dire, ne voulant pas risquer de gâcher la bonne ambiance qu’ils venaient d’instaurer par de plates banalités. Lorsque Shinichi coupa enfin l’eau, la violence des éclairs et des coups de tonnerre parut plus intense encore, rendant l’atmosphère pesante et oppressante aux yeux de Kaori. C’est peut-être ce qui la poussa à reprendre la parole.

 

- En fait, je n’aime pas vraiment la pluie… avoua-t-elle, le regard mélancolique.

 

Assis devant la télévision, Ryô ne prêtait plus guère attention à la prestation d’Akiko Sato qui se déhanchait allégrement sur scène, attisant les cris d’excitation de ses nombreux fans. Même si le corps du nettoyeur rendait justice à sa manière aux formes appétissantes de la chanteuse (mokkori pointé vers l’écran), son esprit était dans la cuisine avec Kaori, dont il percevait les moindres changements d’aura.

 

- C’est vrai qu’il ne ferait pas bon se retrouver dehors par ce temps, admit Shinichi.

 

Kaori secoua lentement la tête.

 

- Non, ce n’est pas cela… expliqua-t-elle. Mon frère… Mon frère est mort un jour d’orage violent comme celui-ci…

 

- Kaori, vous m’en voyez vraiment désolé. Je peux comprendre ce que vous ressentez… dit-il en lui étreignant maladroitement le coude.

 

Elle se rendit alors compte de la gaffe qu’elle venait de commettre.

 

- Ce serait plutôt à moi de m’excuser ! reprit-elle. Vous venez de perdre vos parents et moi je vous parle bêtement de mon passé…

 

- Aucune importance, vraiment, ne vous en faites pas, assura Shinichi.

 

- Mais si, au contraire ! Ah, je sais : pour me faire pardonner, vous allez reprendre une part du gâteau de ce soir ; vous m’avez dit qu’il vous avait beaucoup plu…

 

Il la regarda s’activer avec un sourire. Kaori était le genre de personne à se mettre en quatre pour les autres et plus encore lorsqu’elle croyait avoir fait du tort à quelqu’un. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas rencontré de femme aussi pure et sincère. Tendant la main, il s’empara de l’assiette qu’elle lui présentait avec un charmant sourire aux lèvres. Soudain, une étrange lueur s’alluma dans ses yeux. Il déposa l’assiette sur la table, le regard fixé sur Kaori… et nul n’aurait pu dire ce qui se serait passé si notre nettoyeur préféré n’avait pas fait irruption à ce moment-là.

 

- Hum, c’est bien ce que je pensais… lança Ryô d’une voix sérieuse.

 

Shinichi se crispa soudainement, croyant que cette remarque lui était adressée. Kaori, elle, se contenta de hausser les sourcils en se demandant ce que son partenaire avait bien pu inventer cette fois-ci. Cette manie de survenir au moment où elle ne l’attendait pas…

 

- Oui, j’ai bien fait de venir, constata le nettoyeur. Ça sent le gâteau au chocolat ! Ça tombe bien, j’avais un petit creux…

 

Ryô nota que son client semblait se détendre progressivement. Mais sur son visage subsistait une légère touche d’agacement, cet air mécontent que l’on prend quand on est interrompu par la force des choses. Le nettoyeur remercia au passage son instinct légendaire.

 

- Ryô, on sort de table. Ne me dis pas que tu as encore faim ! s’écria Kaori, scandalisée.

 

- Ça t’étonne ? commença-t-il avant de se saisir de sa (troisième !) part de gâteau et de l’engloutir dans la seconde. Tu sais bien que je suis insatiable, Sugar boy…

 

Il lui ébouriffa les cheveux dans un geste affectueux qui surprit agréablement la jeune femme. Kaori fut parcourue par une onde de chaleur qui la fit rougir. Elle oublia instantanément la tristesse et la mélancolie que l’orage avait réveillées en elle. Ryô était près d’elle, sa large main chaude posée sur sa tête comme un talisman protecteur : elle n’en demandait pas plus. L’aura si particulière qui enveloppait le couple de nettoyeurs ne put échapper à Shinichi qui se sentit indubitablement de trop. Il est vrai que les dernières paroles de Ryô pouvaient prêter à confusion. Kaori se demanda quelle mouche l’avait piqué. D’habitude, son partenaire évitait avec soin ce genre d’allusion devant un tiers, de même lorsqu’ils se retrouvaient en tête à tête. En fait, il ne parlait jamais comme ça ! Quant à l’appeler Sugar boy… Ce surnom touchant qu’il lui avait donné lors de leur toute première rencontre… Ryô ne l’avait employé par la suite qu’une seule fois, juste avant de partir trouver Kaibara sur son bateau de la mort.

 

Kaori se troublait de plus en plus au contact de son partenaire. Le temps semblait s’être arrêté. Dans sa tête se bousculaient mille et unes réflexions. Elle sentait vaguement que la situation était gênante pour leur client mais d’un autre côté, elle aurait voulu que cet instant dure indéfiniment. Comment réagir, quel comportement fallait-il adopter face au geste pour le moins surprenant de Ryô ?

 

« Qu’est-ce qui lui prend, qu’attend-il, que veut-il ? » se demandait en boucle une Kaori totalement perdue, hypnotisée par le regard ténébreux de son équipier.

 

Cependant, celui-ci mit fin lui-même à la situation qu’il avait engendrée.

 

- Kaori ?

 

- O… Oui ? dit-elle d’une voix mal assurée.

 

- Tu devrais aller te coucher, il est tard et tu as le teint brouillé ces jours-ci, lança Ryô en retirant sa main de la tête de sa partenaire. N’oublie pas que la limite horaire pour une femme qui prend soin d’elle, c’est 22 heures, pas pl… Aahh !

 

Ryô se vit forcé de s’interrompre, immobilisé par une féroce prise de catch dont Kaori avait affiné la technique grâce à un entrainement intensif. Comme quoi, passer ses nerfs sur sa ‘poupée Ryô’ avait du bon !

 

- Si j’ai la mine fatiguée comme tu dis, s’insurgea-t-elle en resserrant sa prise, c’est que je me tue à distribuer des tracts, entretenir la maison, faire les courses pour préparer les repas d’un fainéant de ton espèce ! Quelque chose à ajouter ?

 

- Non, ça ira, souffla Ryô à demi étouffé sous la pression du corps de Kaori.

 

Un corps qu’il devinait d’ailleurs ferme et élancé et dont il sentait les formes rondes et douces s’écraser sur son dos… Jamais il n’avait autant désiré sa partenaire. Heureusement, elle le lâcha enfin et il s’effondra piteusement sur le sol carrelé de la cuisine, dissimulant ainsi la réaction vigoureuse de son fidèle compagnon.

 

- Décidément, le tact et vous ça fait deux, Monsieur Saeba, constata Shinichi, narquois. J’espère que vous êtes meilleur garde du corps que baratineur… Quoi qu’il en soit, je vais me coucher également. Merci de votre hospitalité, poursuivit-il en s’inclinant légèrement devant Kaori.

 

- Oh mais de rien, répondit celle-ci d’un ton mesuré, encore stupéfaite de la répartie du client. La chambre d’amis est indiquée par une petite pancarte, vous ne pouvez pas vous tromper…

 

- Merci, Kaori.

 

Il allait passer le seuil de la cuisine lorsque la voix de Ryô retentit. Il s’était relevé et prenait appui sur la table, les mains dans les poches de son jean noir.

 

- Quels sont vos projets ?

 

- Mes projets ? répéta Shinichi, la tête à demi tournée vers le nettoyeur.

 

- Oui, vos projets pour demain. J’ai besoin de connaître votre emploi du temps afin de vous protéger au mieux…

 

- Ah ! Bien sûr. Demain, je compte me rendre au siège de Komacom pour faire le point et donner quelques instructions aux cadres.

 

- Parfait, à demain, alors…

 

- Bonne nuit ! lança Kaori.

 

- Bonne nuit Kaori, Monsieur Saeba…

 

Le client grimpa lentement les escaliers, conscient du regard de Ryô dans son dos.

 

- Ahhh… baîlla ce dernier, la main dans les cheveux, ouvrant une bouche démesurée devant une Kaori désapprobatrice. Qu’est-ce que je vais faire cette nuit, sans miss Mokkori… Sniff !

 

- Dormir tranquillement, pour une fois ! tonna Kaori en lui assénant un coup de massue 100 T. Non mais vraiment !

 

- Mouarf, se plaignit-il, assis par terre en tailleurs. Je vais devoir dormir avec ce gosse de riche et toi tu prends ma chambre, je suis assez puni comme ça !

 

- Et alors, je n’allais pas dormir avec lui tout de même !

 

En effet, que le client soit un homme allait bouleverser les habitudes nocturnes de City Hunter à plus d’un titre. Hors de question pour Kaori de partager sa chambre avec un inconnu de sexe masculin. Elle avait donc imaginé une solution des plus logiques : les deux hommes dormiraient dans sa propre chambre où se trouvait un second lit pour les clientes, tandis qu’elle-même passerait ses nuits dans la chambre de son partenaire, au deuxième étage.

 

- De toute façon, comment veux-tu trouver le sommeil avec ce bruit infernal, murmura-t-elle alors que l’orage redoublait de violence.

 

Elle monta l’escalier à son tour, suivie de près par Ryô. Arrivés au premier, il lui souhaita bonne nuit tandis qu’elle poursuivait son ascension.

 

Lorsque Ryô posa la main sur la poignée de la porte de la chambre de Kaori, il comprit tout de suite que le client n’était pas dans son lit. En effet, la pièce était vide. Il monta les marches quatre à quatre et retrouva Kaori qui s’escrimait en vain à ouvrir la porte de sa chambre. Soudain, quelqu’un déverrouilla la porte.

 

- Que se passe-t-il ? demanda Shinichi.

 

- Ah, vous êtes là, dit Ryô, soulagé. Vous vous êtes trompé de chambre. Je comptai partager la chambre de Kaori avec vous, pour qu’elle puisse avoir un peu d’intimité dans la mienne…

 

- Cette pièce me convient tout à fait, rétorqua Shinichi d’un ton sans appel. Le lit est orienté au nord comme j’aime et très franchement, j’ai horreur de partager ma chambre avec qui que ce soit ! Pour le prix que je vous paie, cela ne devrait pas poser problème, n’est-ce pas ?

 

- Euh… tenta Kaori.

 

- Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je suis mort de fatigue. Bonne nuit, à demain !

 

La porte se referma au nez de Ryô qui avait amorcé un pas en avant.

 

Sa partenaire et lui échangèrent un regard stupéfait et incrédule. Chacun pouvait voir sa propre expression sur le visage de l’autre. Ils venaient de comprendre qu’ils allaient devoir partager la même chambre pour les trois semaines à venir.  

 

 


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