Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Tenshi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 23-08-09

Ultimo aggiornamento: 19-10-11

 

Commenti: 244 reviews

» Scrivere una review

 

GeneralRomance

 

Riassunto: Une nouvelle aventure pour un couple mythique !

 

Disclaimer: Les personnages de "Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I've signed in, but I cannot get access to the management section.

 

Please check that your browser accepts cookies. Please contact me with the email address you signed up and give me your login, password, ISP and localisation. Thanks.

 

 

   Fanfiction :: Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!

 

Capitolo 10 :: Visite chez KOMACOM

Pubblicato: 30-12-09 - Ultimo aggiornamento: 30-12-09

Commenti: Salut à tous ! J'espère que vous passez de bonnes fêtes^^ Merci de m'encourager autant pour cette histoire, ça me fait super plaisir. Je remercie aussi ma bêta pour son travail super rapide et efficace :) Voici la suite ; je vous souhaite une bonne lecture et une bonne année avec un peu d'avance !! Bisous. Tenshi.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30


 

Les lettres géantes composant le nom de l’entreprise se voyaient de loin. Elles avaient l’aspect froid et lisse du métal dont elles étaient revêtues et qui rappelait étrangement les iris gris clair de Shinichi. La tour elle-même était à l’image du client : mélange de classicisme et de modernité par l’alliance de la pierre, du métal et du verre qui donnait à l’immeuble son profil dur et imposant. L’architecte de l’époque avait vraiment réalisé un travail d’avant-garde, trente ans auparavant, en faisant du siège social de KOMACOM un symbole de dynamisme et de compétence dans ce domaine impitoyable qu’est la communication. Le savoir-faire et la capacité d’initiative d’Ichigo et Raito Komamura, les frères fondateurs, avaient rapidement propulsé l'agence au rang des plus grands leaders internationaux. Écrasées par le succès fulgurant de KOMACOM, les entreprises concurrentes avaient vivement protesté devant l’établissement d’un quasi monopole et demandé à l’État d’intervenir. Or cette agence prometteuse créait un grand nombre d’emplois, ce dont les politiques n’allaient pas se plaindre. Pour éviter la faillite, les concurrents n’avaient eu d’autre choix que de céder la majorité de leur capital au géant KOMACOM qui régnait depuis lors en maître. Depuis quinze ans, la société était entrée en Bourse et comptait parmi ses plus célèbres actionnaires le Préfet de police Nogami, ami de la première heure du jeune cadre de l’époque, Ichigo Komamura.

 

Le débit enfiévré de Shinichi trahissait sa fierté de diriger une entreprise de si grande envergure, tandis qu’il racontait l’histoire de la fondation de KOMACOM à ses gardes du corps, en arpentant l’immense parking souterrain de l’immeuble. Il marchait d’un pas conquérant, signe qu’il était à l’aise sur son territoire.

 

Nullement impressionné par le bavardage de l’homme d’affaires, Ryô se tenait légèrement en retrait, les mains dans les poches de son blouson bleu marine, suivant avec nonchalance le client que sa partenaire ne lâchait pas d’une semelle. Elle aussi n’écoutait que d’une oreille, surveillant les alentours avec une extrême concentration mêlée de méfiance.

 

« Sacrée Kaori… Tu en fais trop… » se dit Ryô, amusé du zèle de sa coéquipière.

 

Il savait qu’elle avait toujours eu en horreur l’atmosphère des parkings souterrains. Aussi n’eut-il aucun mal à se figurer son soulagement lorsqu’ils retrouvèrent le soleil éclatant du dehors. Le regard de Ryô s’attarda de nouveau sur le couple qui le devançait de quelques pas. Les cheveux auburn de Kaori prenaient une si jolie teinte au soleil. Elle leva la tête sous les indications de Shinichi qui, intarissable, lui désignait du doigt un détail quelconque avec forces explications, et Ryô prit plaisir à redécouvrir le profil délicat de sa partenaire. Mais alors qu’ils approchaient de l’entrée principale, le sixième sens du nettoyeur l’alerta : quelqu’un les observait. Il se dévissa le cou pour tenter d’apercevoir la personne mystérieuse, mais avec le reflet du soleil sur les vitres, difficile d’en avoir le cœur net. Il crut distinguer une vague silhouette composée d’une tâche claire et d’une autre tirant sur le rouge, qui s’enfuit dès qu’elle se vit découverte.

 

Un employé trop curieux peut-être… Pourtant, Ryô en doutait fortement. Son instinct ne le trompait jamais : à défaut de contenir une tension meurtrière, l’aura qu’il avait ressentie possédait une trop grande part de menace pour être totalement innocente.

 

« Hum… »

 

Il en était là de ses réflexions lorsque la voix du client le rappela désagréablement à la réalité.

 

- Alors, vous rêvez, monsieur Saeba ? Restez bien à mes côtés pour qu’on comprenne que vous m’accompagnez, autrement le personnel de sécurité vous arrêtera à l’entrée !

 

- Euh… Pourquoi ça ? demanda Ryô, un brin perplexe, en pensant qu’il y avait peut-être un détecteur de métaux.

 

- Je vous laisse deviner, répondit Shinichi en le toisant avec un dédain poli.

 

Un corbeau passa en croassant ironiquement derrière la tête de Ryô dont le blouson avait glissé sur l’une de ses épaules.

 

« Mais qu’est-ce qu’ils ont ces clients, avec la mode ? D’abord Eriko, puis ce fils à papa… Je les attire, ou quoi ? »

 

Mais Kaori avait vivement tourné la tête vers Shinichi à l’énoncé de sa réplique. Elle ne trouvait pas son partenaire négligé, bien au contraire. Un simple jean lui allait à merveille ; quant à son blouson, il lui donnait une allure sportive et décontractée, et elle savait qu’il portait en dessous un tee-shirt blanc épousant son torse musclé à la perfection. Debout sous le soleil qui faisait scintiller sa chevelure de jais, il était magnifique.

 

Lorsque Ryô arriva à la hauteur de Shinichi, Kaori put constater qu’ils se trouvaient vraiment aux antipodes l’un de l’autre. Shinichi était tout ce que Ryô n’était pas, et inversement. D’un côté, un homme d’affaires célèbre, riche, poli, fin gastronome, ne quittant jamais son costume ni sa cravate… un vrai gentleman. De l’autre, le tueur n°1 du Japon, toujours fauché, pervers, ogre jamais rassasié, avec cette étonnante capacité à se déshabiller en un temps record pour se retrouver en caleçon ou en tenue d’Adam. Mais tous deux possédaient un charme certain… et aussi une part de mystère.

 

Pourtant, Kaori n’avait aucun doute sur celui qu’elle préférait et qui lui avait ravi son cœur à jamais.

 

- Mais dites-moi, intervint soudain Ryô en s’adressant au client. Vous croyez que ça ira pour Kaori ? Parce que telle qu’elle est là, on pourrait la prendre facilement pour un travelo ou un mac… C’est pas bon pour votre image, ça !

 

« Enfoiré, tu persistes !! »

 

- Aïe, aïe, aïe Kaori, ne me tire pas l’oreille comme ça !! pleurnicha le nettoyeur presque courbé en deux.

 

- Considère ceci comme un avertissement. Je ne veux pas de scandale aujourd’hui. On doit faire honneur à notre client, compris ?

 

- Quant à moi, je vous trouve très élégante Kaori, répliqua Shinichi.

 

- Ah… Ah oui, vraiment ? dit-elle, les joues empourprées.

 

Elle lâcha son partenaire qui tomba à genoux, deux larmes de douleur perlant au coin des yeux, les mains recouvrant une oreille rouge qui avait doublé de volume.

 

Kaori portait un tailleur pantalon blanc avec un top noir. Sa veste n’était ni trop courte ni trop longue et lui couvrait les reins de façon à dissimuler son revolver. De fins escarpins noirs venaient compléter sa tenue.

 

- Oui vraiment, renchérit Shinichi en esquissant un sourire qui cette fois ne dénotait aucun mépris. Je pense que je vais faire des jaloux aujourd’hui avec vous à mes côtés…

 

Kaori en rougit de plus belle. Elle n’était pas habituée à ce qu’un homme fasse preuve d’autant de prévenance à son égard. Elle commença à se demander si leur client tentait une approche de séduction polie envers elle. Auquel cas, il ne fallait pas lui donner de faux espoirs, car elle était déjà amoureuse de…

 

- Bon, on entre ou quoi ? dit Ryô, dont la voix agit comme un électrochoc sur sa partenaire.

 

- Les dames d’abord ? fit Shinichi avec sa galanterie accoutumée.

 

« Gna gna gna… Très élégante… Faire des jaloux… Gna gna gna… Les dames d’abord… Où il voit une dame, lui d’ailleurs ? » pesta Ryô avec une parfaite mauvaise foi.

 

Mais les portes automatiques en verre épais détectèrent la présence de Kaori, suivie de près par leur client, et Ryô se hâta de les suivre avant qu’elles ne se referment. Son œil exercé de professionnel analysa ce nouvel environnement en une fraction de seconde. Il repéra immédiatement les deux gardiens de sécurité en faction de chaque côté de l’entrée. Leur aura paisible prouvait qu’ils n’étaient pas sur le qui-vive ; ils n’avaient sans doute pas eu beaucoup d’occasions de se servir de leur arme, qui semblait n’être qu’un simple ornement dû à leur uniforme. Autant dire qu’à la moindre attaque, il était inutile de compter sur eux. Seulement deux gardes pour ce hall immense…

 

Toutefois, comme le laissait présager la façade impeccable du bâtiment, l’atmosphère qui régnait à l’intérieur rappelait celle d’une horloge bien réglée. Les réceptionnistes dirigeaient les clients de KOMACOM aux quatre coins du hall, vers de confortables banquettes placées stratégiquement tout près d’un ascenseur, ce dernier menant à l’un des quatre départements de l’immeuble ; le cadre venait lui-même accueillir son rendez-vous et ils repartaient ensemble. Une fois l’entretien terminé, le client était raccompagné jusqu’à la sortie.

 

- Votre service de sécurité ne se réduit pas à ces deux malheureux gardiens à l’entrée, je suppose ? s’enquit Ryô tandis que Shinichi, sollicité par un cadre, s’arrêtait pour signer quelques papiers.

 

- Non, bien sûr que non, répondit-il, paraphant la feuille d’un geste mécanique et rendant son stylo à l’employé qui s’inclina et repartit. Le Q.G. de la sécurité est au premier étage, à côté du restaurant de l’entreprise. Au fait, l’accès à la moindre partie de nos quatre départements se fait par badge ; il est donc indispensable que vous en ayez un… On va vous en donner un à l’accueil, suivez-moi s’il vous plaît…

 

L’accueil était composé d’un bureau ovale situé au milieu du hall, où siégeaient pas moins de dix réceptionnistes. Toutes des femmes, comme le remarqua Kaori avec amertume, et qui plus est…

 

« … des canons. Pourquoi faut-il qu’elle soient toujours belles » rumina-t-elle.

 

Elle jeta un regard en coin à Ryô. À en juger par le rictus pervers qui commençait à déformer son visage, il allait encore à coup sûr faire l’imbécile.

 

- … validité de trois semaines, enregistrez-les en tant que personnel de sécurité. Oui, un badge au liseré rouge, comme les autres. Ah, excusez-moi, Kaori, monsieur Saeba, un appel important…

 

Kaori regarda s’éloigner son client avec l’horrible impression d’être confrontée à une sorte de dilemme : devait-elle suivre Shinichi comme tout bon garde du corps l’aurait fait, et prendre ainsi le risque de laisser Ryô harceler les jolies réceptionnistes ? Son regard désespéré alla de l’un à l’autre sans qu’elle parvienne à se décider. Elle opta pour se tenir à une distance raisonnable entre les deux, mais elle s’aperçut rapidement qu’il fallait faire un choix pour une surveillance vraiment efficace. Lorsqu’elle vit Ryô faire du charme à la belle brune qui s’occupait de leurs badges, son sang ne fit qu’un tour.

 

- … votre prénom, charmante demoiselle ?

 

- Il est écrit sur mon badge, lisez par vous-même… rétorqua la brunette avec un sourire mutin en pointant son décolleté du doigt.

 

Le regard de Ryô s’alluma d’un éclat de perversité. Il s’imaginait déjà la coincer dans un bureau vide, sans Kaori sur le dos, puisqu’elle serait occupée à protéger leur client !

 

« Mu hu hu… » jubila-t-il intérieurement.

 

- Hm… Sakura… dit Ryô d’une voix suave, en capturant les mains de la réceptionniste dans la sienne. Un très joli prénom pour une très jolie demoiselle… À quelle heure finissez-vous votr… OUCH AÏE !!

 

Oui, un talon d’escarpin planté dans le pied, ça fait mal.

 

- Tu disais, Ryô ? demanda la voix assassine de Kaori.

 

- Rien… Nos badges sont prêts, tiens… articula-t-il avec peine.

 

- À la bonne heure ! s’exclama Shinichi qui venait de refaire son apparition. Nous pouvons y aller. Continuez votre travail, mademoiselle…

 

- Oui, Monsieur ! s’écria-t-elle avec empressement.

 

- Et… notre rendez-vous ? demanda Ryô d’une voix mal assurée.

 

Comme s’il n’existait pas, Sakura continua de tapoter sur son ordinateur, les yeux rivés sur l’écran, n’osant même pas lever la tête.

 

- Prends-en de la graine, Ryô, dit sa partenaire dans un murmure réjoui alors qu’ils s’éloignaient pour prendre l’ascenseur. L’autorité de Shinichi a bien plus d’effet sur elle que ton soi-disant charme…

 

Le bureau de Shinichi se trouvait au dernier étage.

 

- Tiens… La porte est entrouverte… remarqua-t-il.

 

Il allait entrer quand Kaori l’arrêta brusquement. Elle avait senti une présence de l’autre côté.

 

- Qui est là ? s’écria-t-elle en sortant son revolver.

 

- Non, attends Kaori… Il n’y a pas de…

 

Trop tard. Elle poussa la porte du pied et braqua son arme sur l’intrus.

 

- … danger, acheva Ryô en soupirant.

 

- Drôle d’accueil ce matin, Shinichi ! fit l’intrus en se retournant.

 

Ryô faillit avoir une attaque. L’intrus, ou plutôt l’intruse, était une superbe femme coquettement moulée dans un tailleur écarlate, la jupe fendue sur le côté. Blonde, les yeux vert pâle, la bouche maquillée d’un rouge provocant, elle aurait très bien pu passer pour un mannequin célèbre. L’émoi de Ryô atteignit son point culminant lorsqu’il s’aperçut qu’elle ne portait pas de soutien-gorge.

 

- Alors, vous comptez me tirer dessus, mademoiselle ? dit la jeune femme en fixant Kaori du regard.

 

- Ah, ah, ah, mais non voyons… répondit cette dernière, rangeant prestement son revolver avec un sourire gêné.

 

Kaori n’était pourtant pas tout à fait rassurée. Ces iris rappelant la couleur des marais, ces lèvres et ces longs ongles vernis rouges comme le sang… Tout lui déplaisait souverainement chez cette femme.

 

- Je vous présente mon assistante dévouée, Misa Warui, intervint Shinichi. Misa, voici mes gardes du corps personnels, Kaori Makimura et Ryô Saeba…

 

- Une assistante dévouée… répéta le nettoyeur, l’air songeur. Vous voulez dire… entièrement dévouée ?

 

- Euh… oui, sans nul doute…

 

- Oh, mais c’est parfait ! se réjouit Ryô en frappant dans ses mains, la bouche en cœur. Écoutez, je vous propose un échange : ma partenaire contre votre assistante !

 

L’étonnement se peignit sur le visage de Shinichi, tandis que Kaori tombait à la renverse.

 

- Qu’est-ce que tu racontes, crétin ?! rugit-elle en se redressant, le poing levé.

 

- De toute façon, il n’en est pas question, rétorqua Misa avec hauteur. Je vois clair en vous, monsieur Saeba, mais sachez que je ne sors qu’avec des hommes charmants et fortunés, de préférence… Comme vous n’êtes ni l’un ni l’autre, je doute fort qu’il puisse se passer quoi que ce soit entre nous !

 

- Laissez-moi une chance de vous faire réviser votre jugement, fit Ryô, séducteur.

 

- Vous êtes du genre têtu, vous. Comme vous voudrez… mais vous risquez d’y laisser des plumes… Shinichi, je vous ai remis le rapport que vous m’aviez commandé. Bien, sur ce…

 

Elle sortit du bureau d’une démarche chaloupée, consciente du regard de Ryô sur elle.

 

- Ah, cette Misa… Toujours égale à elle-même, s’amusa Shinichi. Méfiez-vous monsieur Saeba, c’est une impitoyable croqueuse d’hommes !

 

- Je suis prêt à relever le défi, assura le nettoyeur en se remémorant les mensurations de ladite demoiselle.

 

Shinichi s’assit dans le fauteuil directorial avec une assurance et un plaisir évidents.

 

- Dites-moi, Kaori, vous semblez bien nerveuse, remarqua-t-il en saisissant le rapport laissé par Misa.

 

- Hein ? Mais non, je vous assure ; j’ouvre l’œil, c’est tout ! débita-t-elle en agitant les mains.

 

- Vous savez, il y a vraiment peu de chances que la personne qui veut me tuer parvienne jusqu’ici. Détendez-vous !

 

- Comment savez-vous qu’on veut vous tuer ? objecta Ryô, subitement sérieux. J’ai vérifié, hier soir : aucun contrat n’a été lancé sur vous…

 

- Hé bien… Je suppose que la paranoïa de ce cher Préfet Nogami est contagieuse, répondit Shinichi sur le ton de la plaisanterie. Quoi qu’il en soit, avec vous deux à mes côtés, je ne risque rien, pas vrai ?

 

Un hurlement de rage retentit soudain dans le couloir, suivi de pas précipités.

 

- SHINICHI !!

 

Un homme au visage déformé par la colère apparut dans l’encadrement de la porte.

 

- Shinichi ! Comment… Comment as-tu osé me faire ça ! CRÈVE !! hurla-t-il en s’élançant vers le bureau.

 

Kaori s’interposa immédiatement mais l’homme la repoussa sans ménagement, ses forces décuplées par la haine.

 

- Ryô ! s’écria-t-elle.

 

L’homme saisit un porte-plume acéré avec l’intention de s’en servir comme arme. La pointe s’arrêta à deux centimètres de l’œil de Shinichi. Ryô venait de stopper le geste de l’assaillant en lui attrapant le poignet avec fermeté.

 

Contre toute attente, Shinichi éclata de rire.

 

- M’attaquer avec un vulgaire stylo… Tu es vraiment tombé bien bas, Kinusuke !

 

Ce dernier, ceinturé par Ryô, lâcha son arme improvisée, le regard meurtrier.

 

- Sale ordure… persifla-t-il. Tu m’as fait muter dans un trou perdu, et ça te fait rire !

 

- Quel homme difficile tu fais… Tu voulais faire tes preuves, je t’envoie donc diriger notre toute nouvelle succursale et tu trouves le moyen de te plaindre !

 

- Ne te fous pas de moi ! Tu veux te débarrasser de moi, je l’ai bien compris… Mais comment as-tu osé rendre cette mutation officielle aujourd’hui ? Tu n’as pas oublié, Shinichi ? Tu sais quel jour on est ? Elle aurait vingt-huit ans aujourd’hui… ça ne te fait rien ?

 

- …

 

- Le cadavre de ton père est à peine refroidi que tu joues au petit chef… C’est toi qui aurait dû crever dans cet accident de voiture, pas lui !!

 

- Bon, ça suffit, répliqua calmement Shinichi. Monsieur Saeba, veuillez avoir l’obligeance d’envoyer cet importun se calmer sur la terrasse. Kaori… vous allez bien ?

 

- O… Oui, je n’ai rien.

 

- Tant mieux. Vous voulez bien monter la garde devant la porte, s’il vous plaît ? Mon travail m’attend et je souhaiterais ne plus être dérangé.

 

- Bien sûr.

 

Une fois seul, Shinichi s’affaissa dans son fauteuil. Ses mains tremblaient. Il ouvrit un tiroir dans lequel il saisit un flacon rempli de pilules. Avec difficulté, il en préleva deux qu’il fit passer avec un verre d’eau. Puis, il sortit de sa cachette une photo qu’il caressa longuement, le regard flou.

 

« Shin-chan ! Allons jouer… Shin-chan, j’ai un cadeau pour toi… Qu’est-ce que tu as, Shin-chan ? Arrête, tu me fais peur, c’est pas drôle ! Aahh !! »

 

- Je suis désolé, tellement désolé… mais c’est ta faute… Karin…  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de