Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Tenshi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 23-08-09

Ultimo aggiornamento: 19-10-11

 

Commenti: 244 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Une nouvelle aventure pour un couple mythique !

 

Disclaimer: Les personnages de "Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!

 

Capitolo 15 :: Un dîner (1)

Pubblicato: 12-05-10 - Ultimo aggiornamento: 12-05-10

Commenti: Bonsoir à tous ! Comme promis, me voici avec un nouveau chapitre :) Merci beaucoup pour vos messages, cela m'a fait très plaisir et j'ai bien ri aussi^^ J'espère que la suite vous plaira. Et le chapitre 16 est prêt ! Un gros bisou à ma bêta pour sa relecture^^ Bises et bonne lecture. Ten

 


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- C’est une… commença Kaori.

 

- … lettre de menaces ! acheva le client d’une voix blanche.

 

- Et ce serait un certain « K » qui vous menace ? dit Ryô, peu convaincu. En général, on ne signe pas ce genre de lettres… Ça m’a tout l’air d’être une mauvaise plaisanterie !

 

Mais à sa mine, Kaori comprit que Shinichi le prenait très au sérieux, au contraire.

 

- Une mauvaise plaisanterie, vous croyez, monsieur Saeba ? insinua Misa d’un ton venimeux.

 

Kaori sursauta. Elle ne l’avait pas entendue les rejoindre.

 

- C’est en effet mon avis, rétorqua le nettoyeur. Si « K » désigne réellement le maître chanteur, alors il ne doit pas être très futé, encore moins dangereux. Qui serait assez bête pour signer de sa propre initiale ?

 

- Eh bien, disons… Une personne très en colère, peut-être ? avança Misa. Vous savez bien que ce genre de ressentiment peut pousser à commettre des erreurs stupides… Dites-moi, Shinichi, ne connaissez-vous donc pas quelqu’un dans votre entourage qui corresponde à cette description ?

 

L’homme d’affaires releva brusquement la tête, le visage agité de tics nerveux. La méchanceté qui suintait du sourire mauvais de son assistante le paralysa. Elle prenait plaisir à le titiller, parce qu’elle savait très bien ce qui se déroulait dans sa tête, en ce moment même.

 

K… Shinichi ne put s’empêcher de faire le lien avec une personne qui avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir. Karin…

 

« Elle est revenue me hanter, je le savais… Oh mon Dieu… »

 

S’engagea aussitôt une féroce bataille à l’intérieur de son âme. C’était elle… Il en aurait mis sa main à couper. Un frisson le parcourut, comme si un spectre lui était passé à travers le corps. Elle était là, et elle voulait sa mort. Elle voulait le tuer comme lui l’avait t… Non, c’était impossible ! Elle était morte, il avait assisté à l’enterrement…

 

- D’après le style, je pencherais pour une femme ! lança Ryô avec assurance.

 

- Le contraire m’aurait étonnée… répliqua sa partenaire. S’il s’avère que c’est une femme, ça te motivera d’autant plus pour l’attraper ? Là, ça devient intéressant pour toi, n’est ce pas ?

 

- T’as tout compris ! minauda le nettoyeur, le petit doigt en l’air.

 

Kaori s’était promis de ne pas utiliser son marteau à l’intérieur de l’entreprise, mais là c’était trop. Son partenaire se retrouva écrasé sous une massue de 200 T.

 

- Non, moi j’avais plutôt quelqu’un d’autre en tête, insista Misa. Une personne colérique dont le prénom commence par « K »… Ça ne vous dit rien ?

 

Shinichi comprit en un éclair l’allusion et se maudit d’avoir laissé une frayeur irrationnelle prendre le dessus.

 

- Mais alors… Ce serait Kinusuke ! s’écria-t-il avec un peu trop d’enthousiasme.

 

- Non ! s’exclama vigoureusement Kaori. Il n’aurait pas fait ça, ce n’est pas lui !

 

Shinichi ressentit un pincement désagréable au niveau du cœur. Cette morsure, c’était celle de la jalousie…

 

- Quel empressement à plaider en faveur d’un homme dont tu ne sais rien, Kaori ! rétorqua-t-il. Sauf ton respect, je le connais depuis l’enfance, et je connais aussi ses légendaires crises de colère. Tu en as toi-même été témoin !

 

Kaori détourna le regard, les lèvres serrées. Elle ne pouvait le nier. D’après ce qu’elle avait pu voir, Kinusuke perdait facilement son sang froid, ses émotions prenant le pas sur son discernement. Il avait bien tenté d’aveugler son cousin avec un stylo à plume, sans parler de la façon dont il s’était acharné sur le distributeur, avant la réunion. Mais ces actes étaient ceux d’un homme perturbé par le deuil de ceux qui l’avaient élevé, ainsi que par l’avenir de sa famille, obligée de déménager à cause de sa mutation. Kaori voulait à toute force lui trouver des excuses. Elle l’avait bien observé, tout à l’heure, lorsqu’il lui avait montré la photo de son bébé. Il y avait tant d’amour dans ses yeux… Ce n’était pas le regard d’un psychopathe.

 

- J’ai une autre proposition ! tenta son partenaire, toujours enseveli sous la massue. K… Ça pourrait être Kaori, aussi !

 

Ses auditeurs en tombèrent à la renverse !

 

Kaori fut la première à se remettre et se mit à vociférer, le poing brandi en direction de Ryô.

 

- Non mais t’es pas net, toi ! Pourquoi pas Kazue, pendant qu’on y est !

 

En fait, ça aurait pu, se dit le nettoyeur. Ça aurait pu, si la lettre avait été adressée à Mick… Mais il garda cette pensée pour lui.

 

- Ah, les femmes en colère, soupira-t-il.

 

- Sincèrement, Ryô… Est-ce que ça t’arrive de réfléchir avant de parler ?

 

- Mais absolument. « Je n’oublierai jamais ce que tu m’as fait » pourrait faire référence à tes heures de sommeil perdues par sa faute, dit-il en désignant le client. Si j’avais des cernes aussi grands que les tiens, moi aussi je serais en rogne !

 

- Tu ne crois pas que c’est un peu excessif, espèce d’imbécile !!

 

À présent, 400 tonnes en tout écrasaient Ryô contre le sol.

 

« C’est ta réaction qui est excessive… »

 

- Ah, ça soulage ! s’exclama Kaori. Nous nous occuperons de cette lettre plus tard. On n’arrivera à rien le ventre vide. Et si nous allions déjeuner, Shinichi ?

 

- Très bonne idée. Mais avant cela… dit-il en se tournant vers son assistante. Misa, je prends ma journée. Je vous laisse aux commandes, vous savez quoi faire…

 

« Oh que oui… »

 

- Hé ! Attendez-moi ! s’écria Ryô qui tentait de reprendre forme humaine.

 

Soudain, il détecta une forte envie de meurtre. À ses côtés, aussi raide et immobile qu’une statue, Misa fusillait du regard le couple qui s’éloignait en direction de l’ascenseur. Non… Cette haine était dirigée en particulier contre une seule personne : Kaori…  

 



****

 

Allongé sur la pelouse, Ryô digérait tranquillement son sandwich. Kaori avait proposé d’aller pique niquer au parc et de profiter de cette belle journée. Apparemment, toute la ville ou presque avait eu la même idée : le parc grouillait de monde. Cherchant un endroit où s’asseoir, un groupe d’étudiantes dépassa le trio en bavardant gaiement. Leurs rires frais firent dresser l’oreille de Ryô. Se mettant aussitôt sur son séant, il croisa les doigts en espérant qu’elles ne s’éloignent pas trop…

 

« Niark niark ! »

 

Les jeunes filles s’étaient installées juste à côté. Le nettoyeur commença ni vu ni connu à migrer vers le pays des mini-jupes et des décolletés. Malheureusement, comme il ne pouvait (ou ne voulait) cacher son aura perverse, les étudiantes se sentirent rapidement épiées.

 

- Hé, c’est qui ce vieux qui nous mate ? s’écria soudain l’une d’entre elles. Quel regard horrible !

 

- C’est sûrement un détraqué. Venez les filles, on va ailleurs, décréta la meneuse.

 

- Mais non, vous vous trompez, pleurnicha Ryô, voyant avec horreur fuir cette appétissante chair fraîche.

 

- Ne nous touche pas, espèce d’obsédé !

 

- Aïe… Kaori, elles m’ont tapé, gémit le nettoyeur.

 

Depuis un bon quart d’heure, la jeune femme était en grande conversation avec Shinichi, et ne prêtait plus aucune attention à son partenaire. Ryô avait l’impression d’être devenu invisible.

 

- Estime-toi heureux qu’elles n’aient pas appelé la police, répliqua Kaori. Maintenant, tiens-toi tranquille… Shinichi, tu disais ?

 

Ryô se renfrogna et lança un regard peu amène à l’homme d’affaires, qui l’ignora. Le client dissertait sur l’âge béni de l’enfance, caractérisé par l’insouciance et la spontanéité. Les enfants qui s’amusaient dans le parc semblaient l’inspirer, et il observait leurs jeux avec nostalgie.

 

- Mais tous les gamins n’ont pas forcément une enfance heureuse… murmura Kaori.

 

La jeune femme pensait à celle de son partenaire. Elle savait qu’il avait compris à quoi elle faisait référence, car elle sentait son chaud regard sur elle. Elle n’osa pas lever les yeux, de peur d’y découvrir une lueur de reproche. Ryô n’aimait pas beaucoup parler de son passé. Mais le nettoyeur était heureux de constater qu’il ne restait jamais absent très longtemps des pensées de sa partenaire.

 

Shinichi n’avait pu comprendre l’allusion, bien sûr, mais l’expression de Kaori, à la fois mélancolique et tendre, le toucha profondément. Il la trouva si belle en cet instant que sa réserve polie s’évapora, et il s’entendit lui demander avec empressement :

 

- Kaori, ça te dirait de dîner avec moi ce soir ?

 

La jeune femme reçut cette demande comme un choc. La bouche légèrement entrouverte, les pommettes rosies, elle ne savait que répondre. Le client lui demandait ouvertement de sortir avec lui, et ce devant Ryô. Celui-ci était d’ailleurs aussi surpris que sa partenaire. Mais pour lui, c’était une mauvaise surprise.

 

- Bah alors Kaori, tu réponds pas ? lança Ryô d’un ton amusé, qui ne cachait pas tout à fait une certaine once de mécontentement. Excusez-la mon vieux, elle n’a pas l’habitude de ce genre de proposition, ah ah ah…

 

Le rire forcé du nettoyeur finit par la faire réagir.

 

- Eh bien, un rencard pour ma petite Kaori, qui l’aurait cr…

 

- J’accepte !

 

Kaori en avait assez des insinuations de Ryô. Et Shinichi attendait sa réponse. Il ne fut pas déçu. Ses iris gris étincelèrent et il saisit la main de la jeune femme avec reconnaissance.

 

- Tu m’en vois ravi. Je vais t’emmener dans le meilleur restaurant de la ville : celui de l’hôtel Impérial, je ne sais pas si tu connais… C’est là que j’envoie mes clients lorsqu’ils viennent signer un contrat, le directeur est un de mes amis.

 

L’Impérial !! Ryô et Kaori avaient déjà entendu ce nom quelque part. Une libellule passa derrière la tête de Ryô. Décidément, ce maudit hôtel le poursuivait !

 

- Oui, je connais cet hôtel, émit faiblement Kaori. En revanche, je n’ai jamais mis les pieds dans le restaurant…

 

- Tu ne seras pas déçue, je te le promets ! s’exclama Shinichi.

 

- Bien alors, c’est entendu, dit-elle sans regarder Ryô.

 

Elle dégagea sa main de celle du client et se leva.

 

- Ryô, je viens d’avoir une idée : je vais aller remettre la lettre à Saeko en espérant qu’elle trouve des indices, d’accord ? On se retrouve à l’appartement, en fin d’après-midi…

 

Kaori adressa un pauvre sourire à Shinichi et s’empressa de rejoindre la sortie du parc. Elle était de dos, mais Ryô n’avait pas besoin de regarder son visage pour savoir qu’elle était troublée. Il se tourna vers l’homme d’affaires, le regard glacial.

 

- À quoi vous jouez ? demanda-t-il, la voix grave.

 

- Mais je ne joue pas, monsieur Saeba… Au contraire, tout cela est très sérieux, je vous assure !

 

Le sourire victorieux de Shinichi l’énervait prodigieusement.

 

- Vous cherchez à rendre Kaori amoureuse de vous ? Je vous le dis tout net : vous n’avez aucune chance ! Ne rêvez pas !

 

- Vous êtes furieux parce que VOUS avez gâché votre chance ?

 

D’un même mouvement, les deux hommes se relevèrent et s’affrontèrent du regard, le visage à quelques centimètres l’un de l’autre.

 

- Je ne vous laisserai JAMAIS Kaori, vous entendez ? Vous n’êtes sûrement pas l’homme qu’il lui faut ! grinça Ryô, la mâchoire serrée.

 

- Et si vous la laissiez décider ? Je vous préviens, vous n’avez pas intérêt à nous déranger ce soir !

 

- « Je n’ai pas intérêt », éclata Ryô d’un rire sans joie. Alors celle-là, c’est la meilleure ! On voit vraiment que vous ne me connaissez pas…

 

Le nettoyeur lui aurait cassé la figure avec plaisir, mais il s’agissait quand même de son client, et ce n’était ni le lieu ni le moment. Plusieurs personnes les regardaient déjà avec inquiétude, craignant une bagarre.

 

- On rentre à l’appartement ! siffla Ryô.

 

- Je n’ai pas…

 

- J’ai dit : on rentre ! répéta le nettoyeur d’un ton qui n’admettait aucune réplique.

 

Face à ce regard froid comme la mort, Shinichi n’insista plus et lui emboîta le pas. Sitôt de retour dans l’immeuble de briques rouges, il prit son portable et réserva une table pour deux à l’Impérial.  

 



****

 

Assise au comptoir du Cat’s eye, Kaori regardait fixement son jus de fruit auquel elle n’avait pas encore touché. Après avoir remis la lettre à Saeko, Kaori avait eu besoin du soutien d’une amie. Voilà pourquoi elle avait décidé de faire un tour au café. Mais Miki n’était pas là. Sortie faire des courses, d’après les dires de Falcon.

 

- Tu sembles contrariée, remarqua le géant.

 

Kaori lui raconta ce qu’elle avait sur le cœur. Son long discours fut ponctué d’un « Hum… ». La jeune femme attendit avec impatience la suite. Falcon donnait toujours de bons conseils.

 

- Est-ce que tu as envie d’y aller ? résonna la voix profonde de l’ancien mercenaire.

 

Kaori réfléchit intensément pendant une minute entière.

 

- Ou… Oui, j’ai envie d’y aller.

 

Après tout, elle n’allait pas faire grand-chose à part participer à la conversation du client, et déguster des mets raffinés dans un décor qu’elle imaginait paradisiaque. Ce n’était qu’un dîner…

 

- Alors, vas-y, conclut le géant.

 

Kaori se sentit presque rassérénée. Son aura se stabilisa.

 

- Umibôzu-san, je peux utiliser le téléphone s’il te plaît ?

 

Falcon lui apporta l’appareil sans un mot.

 

- Allo Eriko ? commença Kaori. J’aurai besoin de ton aide. Ce soir, je sors avec…

 

Falcon sourit lorsqu’il entendit Eriko hurler à travers le combiné en sachant avec qui Kaori allait dîner ce soir, et dans quel endroit…

 

- Rejoins-moi à la boutique ! s’égosilla la styliste. Tout de suiiiiiite !!  

 



****

 

- Tu es magnifique, Kaori ! s’extasia Eriko d’une voix émue.

 

Kaori se regardait d’un air gêné dans le miroir du salon d’essayage de son amie. Elle n’avait pas l’habitude de se voir en robe du soir. Elle se trouvait endimanchée.

 

- Ah… Si tu le dis…

 

Eriko fronça les sourcils.

 

- Kaori ! Je veux que tu te reprennes. Tu n’as aucune raison d’être mal à l’aise !

 

- Oui… Désolée.

 

- Écoute ma belle, je sais ce qui te préoccupe. Mais tu comptes attendre Ryô jusqu’à quand ? Ton premier cheveu blanc ? Ce n’est qu’un dîner, d’accord ? Tu sors avec un homme riche et spirituel, qui soit dit en passant est le meilleur parti de la ville. Mais on ne te demande pas de te marier avec lui, voyons ! Seulement d’apprécier cette soirée… Alors tu vas te détendre et t’amuser ce soir, ok ?

 

Kaori sourit devant la ferveur d’Eriko. Elle l’enlaça avec gratitude.

 

- Merci pour tout…

 

- De rien, Kaori…


 

 

De retour à l’appartement en début de soirée, Kaori alla dans sa chambre pour se préparer. Elle finissait de se maquiller comme Eriko lui avait montré, lorsqu’elle sentit soudain une présence. Adossé contre l’encadrement de la porte, Ryô couvait sa partenaire des yeux. Voir Kaori en tenue de soirée, en train de sa maquiller, était un spectacle pour le moins inhabituel. Il sentait toute sa nervosité dans ses gestes malhabiles pour accrocher ses boucles d’oreille. Le regard de Ryô acheva de décontenancer la jeune femme. Ses doigts tremblaient tellement qu’elle n’arrivait pas à attacher le collier de perles prêté par Eriko.

 

- Attends, laisse-moi faire, murmura son partenaire, venu se placer derrière elle.

 

Kaori ferma les yeux de bien-être lorsque les doigts de Ryô vinrent effleurer son cou. Trois secondes lui suffirent, à croire que les fermoirs de colliers n’avaient aucun secret pour lui. Le temps d’une caresse… Kaori aurait souhaité que cela dure plus longtemps. Comme s’il avait entendu sa prière muette, le nettoyeur fit glisser ses mains sur les épaules nues de sa partenaire. Elle ouvrit les yeux avec stupeur et ravissement, et ils se fixèrent tous deux dans le miroir.

 

- Merci, murmura-t-elle.

 

- De rien, partenaire, répliqua-t-il. Alors, on a sorti le grand jeu, ce soir ! Ça devient sérieux avec le fils à papa, dis-moi. On se tutoie, on sort dîner…

 

Kaori serra les poings et se releva brusquement, faisant volte face. Ryô venait de gâcher un beau moment de tendresse entre eux, alors que ces derniers étaient si rares…

 

- Ne sois pas stupide, Ryô ! rétorqua-t-elle, sur la défensive.

 

Même en colère, elle restait très jolie. Il adorait ce tempérament de feu.

 

- Ok, ok Sugar, on se calme.

 

Il sourit et son regard d’expert la parcourut de la tête aux pieds. Kaori s’empourpra violemment.

 

- Tu es très belle…

 

La jeune femme n’en crut pas ses oreilles. Elle devait avoir mal entendu. Mais lorsqu’elle vit son partenaire se rapprocher d’elle jusqu’à la toucher, elle comprit qu’il le pensait vraiment. Il l’attrapa soudain par le poignet et l’attira à lui pour déposer un rapide baiser sur son front.

 

- Passe une bonne soirée, Sugar, murmura-t-il.

 

Il dut se faire violence pour ne pas dépasser les limites. Il sentait sa partenaire haleter contre sa gorge, et cela le fit frémir de désir. C’est pourquoi il la relâcha bien vite et se dirigea vers la porte.

 

- Euh… Ryô ! s’écria Kaori avant qu’il ne sorte. Tu… Tu vas faire quoi, ce soir ?

 

- Regarder l’élection de la Mokkori-chan de l’année à la télé. Je ne vais pas m’ennuyer ! répondit-il avec sa tête d’excité sexuel.

 

Kaori sourit.

 

- Alors, bonne soirée, Ryô…

 

- Ouais, ouais, fit-il en quittant leur chambre.


 

 

Impatient, Shinichi attendait au pied des marches. Il frémit en dévorant des yeux la superbe femme avec laquelle il allait passer la soirée. Les yeux un peu trop brillants, il tendit son bras à Kaori, qui l’accepta avec timidité.

 

- Nous y allons ?

 

Elle hocha vivement la tête, incapable de répondre tant sa gorge était serrée.

 

- Une limousine appartenant à l’entreprise nous attend. Après toi, Kaori…

 

Et la jeune femme quitta l’appartement, non sans avoir jeté un dernier regard pensif en direction de l’escalier.  

 

 


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